Actualités 2012
Modérateurs : Modérateurs, Concours IFSI
Re: Actualités concours 2012
Dites moi si on en a déjà parlé, j'ai un doute..
Saisie record de médicaments contrefaits vendus sur Internet.
La lutte contre les médicaments contrefaits vendus sur Internet s'intensifie. La dernière opération internationale a permis de saisir 2,4 millions de cachets de contrebande, dont 110.000 en France. L'OMS rappelle la dangerosité de ces médicaments, vendus sur des sites Internet illégaux.
Une prise d’envergure dans le trafic de médicaments contrefaits. Voilà ce qu’ont réalisé Interpol et l’Organisation mondiale des douanes, dans le cadre d’une opération menée à l’échelle internationale. Tout juste 2,4 millions de cachets contre les troubles de l’érection, d’anabolisants et autres stéroïdes vendus sur Internet ont été saisis par les autorités pour une valeur de 4,6 millions d’euros. Les douanes françaises à elles-seules ont découvert un peu moins de 110.000 médicaments de contrebande sur le territoire national.
Pangea IV. C’est le nom de la 4e campagne de ce type menée sur Internet pour soutenir l’action du Groupe spécial international anticontrefaçon de produits médicaux (Impact) entre le 20 et 27 septembre. « Cette opération d’envergure mondiale a focalisé son action sur les fournisseurs d’accès Internet, les systèmes de paiement et les services de messagerie qui constituent les trois principaux vecteurs utilisés par les sites commercialisant des médicaments illicites et dangereux », indiquent les autorités françaises. Dans l’Hexagone, 109.700 médicaments de contrebande ont été saisis, parmi lesquels 90.000 à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.
Sur les 171 sites Internet illégaux de vente de médicaments identifiés au niveau mondial, 12 ont été démantelés en France. Dans la foulée, 55 arrestations de trafiquants ont été réalisées dans le monde entier. « L’infraction principalement retenue est l’exercice illégal de la profession de pharmacien ». Pour se procurer des médicaments dans un cadre légal et sécurisé, « seul le circuit des pharmacies d’officine est régulièrement contrôlé par les autorités sanitaires », rappelle l’Afssaps.
Douze sites Internet illégaux de vente de médicaments ont été démantelés en France, grâce à l'opération Pengea IV.
Douze sites Internet illégaux de vente de médicaments ont été démantelés en France, grâce à l'opération Pengea IV. © Wikimedia CC
Médicaments sur Internet : un marché grandissant
Plus de la moitié des médicaments saisis étaient des spécialités promettant de traiter les troubles de l’érection. Régulièrement signalés par le ministère canadien de la Santé, ces produits vendus sur la Toile contiennent souvent du sildénafil. « En achetant sur Internet, les consommateurs s’exposent à recevoir des médicaments dont la qualité n’est pas garantie, dont la provenance et les circuits empruntés sont inconnus et dont le rapport bénéfice/risque n’est pas évalué. Ils peuvent contenir des substances actives non mentionnées, ou à des teneurs déficitaires, être périmés ou altérés », soulignent les participants français à l’opération.
Si cette dernière est un succès, elle montre également l’attraction exercée par ce commerce auprès de nombreux consommateurs. En effet, les saisies douanières sont en augmentation de plus de 21 % par rapport à l’opération précédente, l’année dernière. Et ce, alors même que l’Organisation mondiale de la santé estime que « 50 % des médicaments vendus sur Internet seraient des contrefaçons ».
Futura scienceÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

Saisie record de médicaments contrefaits vendus sur Internet.
La lutte contre les médicaments contrefaits vendus sur Internet s'intensifie. La dernière opération internationale a permis de saisir 2,4 millions de cachets de contrebande, dont 110.000 en France. L'OMS rappelle la dangerosité de ces médicaments, vendus sur des sites Internet illégaux.
Une prise d’envergure dans le trafic de médicaments contrefaits. Voilà ce qu’ont réalisé Interpol et l’Organisation mondiale des douanes, dans le cadre d’une opération menée à l’échelle internationale. Tout juste 2,4 millions de cachets contre les troubles de l’érection, d’anabolisants et autres stéroïdes vendus sur Internet ont été saisis par les autorités pour une valeur de 4,6 millions d’euros. Les douanes françaises à elles-seules ont découvert un peu moins de 110.000 médicaments de contrebande sur le territoire national.
Pangea IV. C’est le nom de la 4e campagne de ce type menée sur Internet pour soutenir l’action du Groupe spécial international anticontrefaçon de produits médicaux (Impact) entre le 20 et 27 septembre. « Cette opération d’envergure mondiale a focalisé son action sur les fournisseurs d’accès Internet, les systèmes de paiement et les services de messagerie qui constituent les trois principaux vecteurs utilisés par les sites commercialisant des médicaments illicites et dangereux », indiquent les autorités françaises. Dans l’Hexagone, 109.700 médicaments de contrebande ont été saisis, parmi lesquels 90.000 à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.
Sur les 171 sites Internet illégaux de vente de médicaments identifiés au niveau mondial, 12 ont été démantelés en France. Dans la foulée, 55 arrestations de trafiquants ont été réalisées dans le monde entier. « L’infraction principalement retenue est l’exercice illégal de la profession de pharmacien ». Pour se procurer des médicaments dans un cadre légal et sécurisé, « seul le circuit des pharmacies d’officine est régulièrement contrôlé par les autorités sanitaires », rappelle l’Afssaps.
Douze sites Internet illégaux de vente de médicaments ont été démantelés en France, grâce à l'opération Pengea IV.
Douze sites Internet illégaux de vente de médicaments ont été démantelés en France, grâce à l'opération Pengea IV. © Wikimedia CC
Médicaments sur Internet : un marché grandissant
Plus de la moitié des médicaments saisis étaient des spécialités promettant de traiter les troubles de l’érection. Régulièrement signalés par le ministère canadien de la Santé, ces produits vendus sur la Toile contiennent souvent du sildénafil. « En achetant sur Internet, les consommateurs s’exposent à recevoir des médicaments dont la qualité n’est pas garantie, dont la provenance et les circuits empruntés sont inconnus et dont le rapport bénéfice/risque n’est pas évalué. Ils peuvent contenir des substances actives non mentionnées, ou à des teneurs déficitaires, être périmés ou altérés », soulignent les participants français à l’opération.
Si cette dernière est un succès, elle montre également l’attraction exercée par ce commerce auprès de nombreux consommateurs. En effet, les saisies douanières sont en augmentation de plus de 21 % par rapport à l’opération précédente, l’année dernière. Et ce, alors même que l’Organisation mondiale de la santé estime que « 50 % des médicaments vendus sur Internet seraient des contrefaçons ».
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ESI 2012/2015!!
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Re: Actualités concours 2012
Tabagisme et tuberculose : un mélange mortel ?
Les chiffres sont accablants… d’ici à 2050, le tabagisme pourrait être responsable de 40 millions de décès supplémentaires par tuberculose, selon une étude publiée mardi sur le site du British Medical Journal(BMJ).
C’est en utilisant un modèle mathématique pour déterminer l'impact du tabagisme sur l'évolution des cas de tuberculose et du nombre de décès imputés à cette maladie dans les années à venir, que Sanjay Basu et ses collègues de l’Université de Californie ont constaté que le tabac accroît les risques d’être contaminé par la tuberculose.
D’après leur modèle qui s’appuie sur les tendances actuelles, Les chercheurs ont constaté que le tabagisme pourrait être à l’origine d’un accroissement des nombres de cas de tuberculose de 7 %. En effet, des travaux précédents ont montré que le fait d’être fumeur aggravait les symptômes de la maladie et favorisait les risques de décéder des suites de l’infection. Ces différentes données ont permis aux scientifiques californiens d’estimer que le tabagisme entraînerait d’ici à 2050 une augmentation du nombre de décès par tuberculose de 66 %.
Toujours d’après leurs calculs, les régions les plus touchées seraient l'Afrique, la Méditerranée orientale et l'Asie du sud-est. Il est donc vital que des campagnes de lutte contre le tabagisme soient lancées et que des moyens soient mis en place pour aider les fumeurs à s’arrêter. Une réduction drastique du nombre de fumeurs dans les années à venir pourrait permettre d’empêcher le décès des suites de la tuberculose de plus de 27 millions de personnes…
Information hospitalièreÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Les chiffres sont accablants… d’ici à 2050, le tabagisme pourrait être responsable de 40 millions de décès supplémentaires par tuberculose, selon une étude publiée mardi sur le site du British Medical Journal(BMJ).
C’est en utilisant un modèle mathématique pour déterminer l'impact du tabagisme sur l'évolution des cas de tuberculose et du nombre de décès imputés à cette maladie dans les années à venir, que Sanjay Basu et ses collègues de l’Université de Californie ont constaté que le tabac accroît les risques d’être contaminé par la tuberculose.
D’après leur modèle qui s’appuie sur les tendances actuelles, Les chercheurs ont constaté que le tabagisme pourrait être à l’origine d’un accroissement des nombres de cas de tuberculose de 7 %. En effet, des travaux précédents ont montré que le fait d’être fumeur aggravait les symptômes de la maladie et favorisait les risques de décéder des suites de l’infection. Ces différentes données ont permis aux scientifiques californiens d’estimer que le tabagisme entraînerait d’ici à 2050 une augmentation du nombre de décès par tuberculose de 66 %.
Toujours d’après leurs calculs, les régions les plus touchées seraient l'Afrique, la Méditerranée orientale et l'Asie du sud-est. Il est donc vital que des campagnes de lutte contre le tabagisme soient lancées et que des moyens soient mis en place pour aider les fumeurs à s’arrêter. Une réduction drastique du nombre de fumeurs dans les années à venir pourrait permettre d’empêcher le décès des suites de la tuberculose de plus de 27 millions de personnes…
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Re: Actualités concours 2012
Banlieue : Quand le halal devient le socle des valeurs
Une étude menée par Gilles Kepel et l'Institut Montaigne dresse un portrait des communes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil où une fois de plus les difficultés sociales, le chômage et la forte appartenance à l'identité musulmane sont mises en avant.
C'est une plongée dans des quartiers réputés difficiles que propose le politologue Gilles Kepel et des chercheurs de l'Institut Montaigne. Plus humain que statistique, personnel que général, ce document publié mardi dresse le portrait de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil. Point de départ des émeutes de 2005, cette agglomération est selon eux «emblématique car s'y manifeste une collection de symptômes sociaux». Chômage, éducation, violence, politique, religion... de nombreux thèmes sont abordés.
L'environnement tout d'abord. Contrairement à l'image souvent admise et véhiculée, cette zone n'est pas abandonnée. La communauté d'agglomération de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil a ainsi bénéficié d'un plan de rénovation de 600 millions d'euros. «Fondé sur un ensemble de démolitions, de réhabilitations, de reconstructions de logements et de restructuration de la voirie, la forte visibilité et la dimension spectaculaire de ces transformations sont essentiellement perçues de manière positive par les habitants» explique ainsi Gilles Kepel. Cette rénovation n'a cependant pas profité à tous les quartiers et certains habitants se sentent délaissés.
C'est notamment le cas de l'ensemble du Chêne-Pointu qui connaît actuellement une recrudescence des cas de tuberculose. Les auteurs notent également que les nouveaux logements proposés ne sont pas en adéquation avec la situation financière des habitants, généralement touchés par une grande pauvreté. Mais «sans insertion sociale par l'emploi, les opérations de rénovation urbaine n'ont au mieux que des effets transitoires», note l'étude.
«Le coeur du problème de Clichy-Montfermeil est l'emploi», résument ainsi les chercheurs. A Clichy, le taux de chômage est de 22,7% contre 11% en Ile-de-France. Une situation certes similaire au reste de la France mais selon l'étude l’agglomération représente «un cas d’espèce exacerbé par l’enclavement, les difficultés sociales et le capital éducatif et culturel inadapté d’une grande partie de sa jeunesse. Les parcours de galère rencontrés sont représentés par ceux qui, cumulant problèmes sociaux et absence de réseaux, parfois éjectés du système scolaire au sortir du collège ou mal orientés, quelquefois victimes de discriminations, ne parviennent pas à entrer sur le marché du travail et en viennent à retourner le stigmate dont ils souffrent en rejet radical de la France et des valeurs qui lui sont prêtées».
"Le halal, c’est de ne pas faire entrer de choses volées chez soi,..."
Une situation qui explique notamment le repli communautaire de la population où par exemple à Clichy-sous-Bois, 76% des mineurs ont au moins un parent né à l'étranger (contre 16,9% pour l'Ile-de-France). «Alors que les chrétiens interrogés se sentent majoritairement respectés, les musulmans estiment être stigmatisés et constatent un déni de leur statut de victime, contrairement à l'attention portée selon eux à la communauté juive» poursuit l'étude. Une reconnaissance et une appartenance aux valeurs de l'Islam qui se caractérise notamment par un attachement fort au halal qui va au-delà de la simple dimension alimentaire.
«Le halal, c’est de ne pas faire entrer de choses volées chez soi. Le halal, c’est faire comprendre à ses enfants qu’ils doivent être honnêtes. Le halal, c’est ne pas mélanger de l’argent qui est gagné à la sueur de son front avec un euro qui est malsain. Ça c’est halal. Le halal, c’est être fidèle à son mari. Le halal, c’est être fidèle à ses enfants, à ses amis. C’est très vaste...» explique ainsi une mère de famille d'origine marocaine interrogée par les auteurs.
Gilles Kepel salue néanmoins le fort potentiel de la jeunesse de Clichy-Montfermeil, d’une bonne partie de la Seine-Saint-Denis et des zones urbaines en difficulté, qui selon lui «d’atouts considérables pour la France de demain»
Qu'est-ce-que l'Institut Montaigne ?
L'Institut Montaigne est un centre de réflexion (ou think tank) français qui se dit en dehors de tout parti pris idélogoque ou politique. Association de loi 1901 il est intégralement financé par des fonds privés excluant donc des subvensions publiques, gage dit-il, de son indépendance. Leurs réflexions s'articulent autour de trois grands axes : la mobilité et la cohésion sociale, la modernisation de l'action publique ainsi que la stratégie économique et européenne. «Le débat public en France reste trop souvent accaparé par les partis politiques et l'administration, laissant à l'écart la société civile (...). Convaincus que les acteurs de la société civile disposent des ressources nécessaires pour apporter des réponses pragmatiques et originales, c'est sur eux que nous avons décidé de nous appuyer en créant cet espace de réflexion ouvert et non partisan» note ainsi Claude Bébéar, Fondateur et Président de l'Institut Montaigne dans la présentation du think tank
France soirÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Une étude menée par Gilles Kepel et l'Institut Montaigne dresse un portrait des communes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil où une fois de plus les difficultés sociales, le chômage et la forte appartenance à l'identité musulmane sont mises en avant.
C'est une plongée dans des quartiers réputés difficiles que propose le politologue Gilles Kepel et des chercheurs de l'Institut Montaigne. Plus humain que statistique, personnel que général, ce document publié mardi dresse le portrait de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil. Point de départ des émeutes de 2005, cette agglomération est selon eux «emblématique car s'y manifeste une collection de symptômes sociaux». Chômage, éducation, violence, politique, religion... de nombreux thèmes sont abordés.
L'environnement tout d'abord. Contrairement à l'image souvent admise et véhiculée, cette zone n'est pas abandonnée. La communauté d'agglomération de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil a ainsi bénéficié d'un plan de rénovation de 600 millions d'euros. «Fondé sur un ensemble de démolitions, de réhabilitations, de reconstructions de logements et de restructuration de la voirie, la forte visibilité et la dimension spectaculaire de ces transformations sont essentiellement perçues de manière positive par les habitants» explique ainsi Gilles Kepel. Cette rénovation n'a cependant pas profité à tous les quartiers et certains habitants se sentent délaissés.
C'est notamment le cas de l'ensemble du Chêne-Pointu qui connaît actuellement une recrudescence des cas de tuberculose. Les auteurs notent également que les nouveaux logements proposés ne sont pas en adéquation avec la situation financière des habitants, généralement touchés par une grande pauvreté. Mais «sans insertion sociale par l'emploi, les opérations de rénovation urbaine n'ont au mieux que des effets transitoires», note l'étude.
«Le coeur du problème de Clichy-Montfermeil est l'emploi», résument ainsi les chercheurs. A Clichy, le taux de chômage est de 22,7% contre 11% en Ile-de-France. Une situation certes similaire au reste de la France mais selon l'étude l’agglomération représente «un cas d’espèce exacerbé par l’enclavement, les difficultés sociales et le capital éducatif et culturel inadapté d’une grande partie de sa jeunesse. Les parcours de galère rencontrés sont représentés par ceux qui, cumulant problèmes sociaux et absence de réseaux, parfois éjectés du système scolaire au sortir du collège ou mal orientés, quelquefois victimes de discriminations, ne parviennent pas à entrer sur le marché du travail et en viennent à retourner le stigmate dont ils souffrent en rejet radical de la France et des valeurs qui lui sont prêtées».
"Le halal, c’est de ne pas faire entrer de choses volées chez soi,..."
Une situation qui explique notamment le repli communautaire de la population où par exemple à Clichy-sous-Bois, 76% des mineurs ont au moins un parent né à l'étranger (contre 16,9% pour l'Ile-de-France). «Alors que les chrétiens interrogés se sentent majoritairement respectés, les musulmans estiment être stigmatisés et constatent un déni de leur statut de victime, contrairement à l'attention portée selon eux à la communauté juive» poursuit l'étude. Une reconnaissance et une appartenance aux valeurs de l'Islam qui se caractérise notamment par un attachement fort au halal qui va au-delà de la simple dimension alimentaire.
«Le halal, c’est de ne pas faire entrer de choses volées chez soi. Le halal, c’est faire comprendre à ses enfants qu’ils doivent être honnêtes. Le halal, c’est ne pas mélanger de l’argent qui est gagné à la sueur de son front avec un euro qui est malsain. Ça c’est halal. Le halal, c’est être fidèle à son mari. Le halal, c’est être fidèle à ses enfants, à ses amis. C’est très vaste...» explique ainsi une mère de famille d'origine marocaine interrogée par les auteurs.
Gilles Kepel salue néanmoins le fort potentiel de la jeunesse de Clichy-Montfermeil, d’une bonne partie de la Seine-Saint-Denis et des zones urbaines en difficulté, qui selon lui «d’atouts considérables pour la France de demain»
Qu'est-ce-que l'Institut Montaigne ?
L'Institut Montaigne est un centre de réflexion (ou think tank) français qui se dit en dehors de tout parti pris idélogoque ou politique. Association de loi 1901 il est intégralement financé par des fonds privés excluant donc des subvensions publiques, gage dit-il, de son indépendance. Leurs réflexions s'articulent autour de trois grands axes : la mobilité et la cohésion sociale, la modernisation de l'action publique ainsi que la stratégie économique et européenne. «Le débat public en France reste trop souvent accaparé par les partis politiques et l'administration, laissant à l'écart la société civile (...). Convaincus que les acteurs de la société civile disposent des ressources nécessaires pour apporter des réponses pragmatiques et originales, c'est sur eux que nous avons décidé de nous appuyer en créant cet espace de réflexion ouvert et non partisan» note ainsi Claude Bébéar, Fondateur et Président de l'Institut Montaigne dans la présentation du think tank
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Re: Actualités concours 2012
La taxe soda touchera aussi les boissons light
La taxe soda qui sera appliquée dès le 1er janvier 2012 aux boissons sucrées touchera également les sodas qui contiennent des édulcorants. L'objectif : apporter 370 millions d'euros dans les caisses de l'Etat.
Les industriels sont furieux et les consommateurs devront une fois de plus mettre la main au portefeuille. Dès le début de l'année prochaine, la bouteille de Coca-Cola ou de tout autre boisson sucrée augmentera de 20 à 30 centimes. C'est la fameuse taxe soda qu'entend mettre en place le gouvernement, non pas pour lutter contre l'obésité, mais pour renflouer les caisses de l'Etat. Et le bénéfice sera plus important de prévu car la mesure rapportera non pas 120 mais 370 millions d'euros croit savoir Europe 1.
La radio révèle ainsi que «la taxe concernera en fait toutes les boissons au sucre comme aux édulcorants. Un vrai changement puisque jusqu'ici, le Coca Light et le Coca Zéro, par exemple, étaient épargnés. Et pour élargir le nombre de consommateurs mis à contribution, la taxe pourrait même être appliquée aux eaux minérales et à la bière sans alcool». Si cela est confirmé, l'argument selon lequel cette taxe a été décidée sur des critères purement nutritionnels tombe à l'eau. La radio affirme par ailleurs que ce surplus sera redistribué aux agriculteurs sous forme d'exonérations de charges patronales.
L'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) avait réagi à ces annonces. «Taxer certaines denrées alimentaires, sur la base d'arguments de santé publique, alors même que ces produits sont autorisés sur le marché, et qu'ils font l'objet de contrôles permanents de la part des autorités sanitaires, est purement et simplement illogique et scandaleux». L'extension aux boissons light fera au moins des heureux : tous les sceptiques de l'aspartame qui doutent encore de son caractère inoffensif
France soirÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
La taxe soda qui sera appliquée dès le 1er janvier 2012 aux boissons sucrées touchera également les sodas qui contiennent des édulcorants. L'objectif : apporter 370 millions d'euros dans les caisses de l'Etat.
Les industriels sont furieux et les consommateurs devront une fois de plus mettre la main au portefeuille. Dès le début de l'année prochaine, la bouteille de Coca-Cola ou de tout autre boisson sucrée augmentera de 20 à 30 centimes. C'est la fameuse taxe soda qu'entend mettre en place le gouvernement, non pas pour lutter contre l'obésité, mais pour renflouer les caisses de l'Etat. Et le bénéfice sera plus important de prévu car la mesure rapportera non pas 120 mais 370 millions d'euros croit savoir Europe 1.
La radio révèle ainsi que «la taxe concernera en fait toutes les boissons au sucre comme aux édulcorants. Un vrai changement puisque jusqu'ici, le Coca Light et le Coca Zéro, par exemple, étaient épargnés. Et pour élargir le nombre de consommateurs mis à contribution, la taxe pourrait même être appliquée aux eaux minérales et à la bière sans alcool». Si cela est confirmé, l'argument selon lequel cette taxe a été décidée sur des critères purement nutritionnels tombe à l'eau. La radio affirme par ailleurs que ce surplus sera redistribué aux agriculteurs sous forme d'exonérations de charges patronales.
L'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) avait réagi à ces annonces. «Taxer certaines denrées alimentaires, sur la base d'arguments de santé publique, alors même que ces produits sont autorisés sur le marché, et qu'ils font l'objet de contrôles permanents de la part des autorités sanitaires, est purement et simplement illogique et scandaleux». L'extension aux boissons light fera au moins des heureux : tous les sceptiques de l'aspartame qui doutent encore de son caractère inoffensif
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Re: Actualités concours 2012
Tabac : La vente illégale fait perdre 2,3 milliards d'euros à l'Etat
La vente illégale de tabac fait perdre chaque année 2,3 milliards d'euros de recette fiscale à l'Etat détaille un rapport parlementaire.
La surtaxation du tabac en France est-elle en train d'atteindre ses limites ? C'est en tout cas ce que suggère un rapport de la commission des Finances de l'Assemblée nationale publié ce mercredi. Selon ce document, le commerce illégal de tabac fait perdre chaque année quelque 2,3 milliards d'euros à l'Etat. Un manque à gagner énorme principalement dû à trois facteurs : l'achat frontalier, la contrebande et la contrefaçon. Ce commerce parallèle de cigarettes représente même 20% du total des ventes de tabac en France.
Harmoniser les prix au niveau européen
La part des taxes dans le prix des cigarettes, qui s'élevait à 70,3% en 1991, atteint désormais 80,39%, sans compter de nouvelles hausses prochainement prévues. Pour les rapporteurs, la fraude « est largement due aux écarts de prix et de taxes qui restent considérables en Europe ». Acheter des cigarettes en Espagne, en Belgique ou en Italie revient en effet beaucoup moins cher qu'en France au grand dam des buralistes français qui se trouvent près des frontières. Pour les députés, si l'on veut enrayer ce phénomène il faudrait harmoniser à l'échelle européenne le prix des cigarettes. En Italie par exemple, la charge fiscale totale n'est en effet que de 74,98% en Italie et elle est bien inférieure encore dans les nouveaux Etats membres de l'Union européenne.
La mission parlementaire suggère également le lancement d'une campagne nationale d'information sur les dangers de la contrefaçon, le renforcement de la lutte contre la vente illicite sur internet ou bien encore l'encouragement des buralistes ou leurs organismes professionnels à se porter partie civile contre les auteurs des trafics illicites
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La vente illégale de tabac fait perdre chaque année 2,3 milliards d'euros de recette fiscale à l'Etat détaille un rapport parlementaire.
La surtaxation du tabac en France est-elle en train d'atteindre ses limites ? C'est en tout cas ce que suggère un rapport de la commission des Finances de l'Assemblée nationale publié ce mercredi. Selon ce document, le commerce illégal de tabac fait perdre chaque année quelque 2,3 milliards d'euros à l'Etat. Un manque à gagner énorme principalement dû à trois facteurs : l'achat frontalier, la contrebande et la contrefaçon. Ce commerce parallèle de cigarettes représente même 20% du total des ventes de tabac en France.
Harmoniser les prix au niveau européen
La part des taxes dans le prix des cigarettes, qui s'élevait à 70,3% en 1991, atteint désormais 80,39%, sans compter de nouvelles hausses prochainement prévues. Pour les rapporteurs, la fraude « est largement due aux écarts de prix et de taxes qui restent considérables en Europe ». Acheter des cigarettes en Espagne, en Belgique ou en Italie revient en effet beaucoup moins cher qu'en France au grand dam des buralistes français qui se trouvent près des frontières. Pour les députés, si l'on veut enrayer ce phénomène il faudrait harmoniser à l'échelle européenne le prix des cigarettes. En Italie par exemple, la charge fiscale totale n'est en effet que de 74,98% en Italie et elle est bien inférieure encore dans les nouveaux Etats membres de l'Union européenne.
La mission parlementaire suggère également le lancement d'une campagne nationale d'information sur les dangers de la contrefaçon, le renforcement de la lutte contre la vente illicite sur internet ou bien encore l'encouragement des buralistes ou leurs organismes professionnels à se porter partie civile contre les auteurs des trafics illicites
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Re: Actualités concours 2012
Un demi-million de voitures circulent sans assurance chaque année
Les conducteurs de véhicules non assurés coûtent 80 millions d’euros à la collectivité.
Un demi-million de véhicules (entre 370.000 et 740.000, selon les estimations) circulent chaque année en France sans assurance, soit de 1 % à 2 %. Cette conduite sans assurance, bien que minoritaire, est loin d’être un phénomène marginal : elle coûte près de 80 millions d’euros chaque année à la collectivité, selon le Fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO), chargé d’indemniser les dégâts provoqués par des conducteurs non assurés.
Dans un rapport remis en avril au ministère de l’Economie et présenté mercredi, le directeur général du FGAO, François Werner, a distingué deux profils types parmi l’étude de 300 dossiers parvenus au Fonds de garantie : les personnes qui ne devraient tout simplement pas conduire (parce qu’elles n’ont jamais eu le permis ou parce qu’elles l’ont perdu à la suite d’infractions graves et répétées) ; et les conducteurs négligents (qui n’ont, par exemple, pas payé leur prime d’assurance ou qui s’exposent à la nullité du contrat en mentant sur l’identité du conducteur principal du véhicule). Parmi ces derniers, les jeunes et les utilisateurs de deux-roues sont sur-représentés.
Afin de mieux protéger les usagers de la route mais aussi de réduire le coût de la non-assurance automobile, François Werner préconise de renforcer les actions de sensibilisation à l’utilité d’assurer son véhicule et d’encourager l’assurance des jeunes, grâce au développement par les assureurs d’offres commerciales adaptées. Il appelle également à la création d’un « répertoire central des fichiers assurés », confié au Fonds de garantie, qui serait alimenté par le fichier des immatriculations et les déclarations d’assurance des compagnies et courtiers, sans toutefois comporter de données personnelles
France soirÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Les conducteurs de véhicules non assurés coûtent 80 millions d’euros à la collectivité.
Un demi-million de véhicules (entre 370.000 et 740.000, selon les estimations) circulent chaque année en France sans assurance, soit de 1 % à 2 %. Cette conduite sans assurance, bien que minoritaire, est loin d’être un phénomène marginal : elle coûte près de 80 millions d’euros chaque année à la collectivité, selon le Fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO), chargé d’indemniser les dégâts provoqués par des conducteurs non assurés.
Dans un rapport remis en avril au ministère de l’Economie et présenté mercredi, le directeur général du FGAO, François Werner, a distingué deux profils types parmi l’étude de 300 dossiers parvenus au Fonds de garantie : les personnes qui ne devraient tout simplement pas conduire (parce qu’elles n’ont jamais eu le permis ou parce qu’elles l’ont perdu à la suite d’infractions graves et répétées) ; et les conducteurs négligents (qui n’ont, par exemple, pas payé leur prime d’assurance ou qui s’exposent à la nullité du contrat en mentant sur l’identité du conducteur principal du véhicule). Parmi ces derniers, les jeunes et les utilisateurs de deux-roues sont sur-représentés.
Afin de mieux protéger les usagers de la route mais aussi de réduire le coût de la non-assurance automobile, François Werner préconise de renforcer les actions de sensibilisation à l’utilité d’assurer son véhicule et d’encourager l’assurance des jeunes, grâce au développement par les assureurs d’offres commerciales adaptées. Il appelle également à la création d’un « répertoire central des fichiers assurés », confié au Fonds de garantie, qui serait alimenté par le fichier des immatriculations et les déclarations d’assurance des compagnies et courtiers, sans toutefois comporter de données personnelles
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Re: Actualités concours 2012
Mineurs délinquants : un encadrement de type militaire dès février 2012
ARCHIVES. Ici à Montlhéry (Essonne), la journée de l’Etablissement public d’insertion de la Défense (Epide) est rythmée par un réveil à 5 h 30. | (LP/FLORIAN LOISY.) 15 réactions
Réagir
Nicolas Sarkozy l'avait demandé, Michel Mercier l'a mis en place. Le ministre de la Justice a annoncé mercredi à l'Assemblée nationale que des mineurs délinquants seraient accueillis dès l'année prochaine par «trois Etablissements publics d'insertion de la Défense (Epide)».
«Dès février 2012, les trois centres de Bourges, Belfort et Val-de-Reuil (Eure) pourront accueillir les premiers mineurs concernés», a précisé le ministre lors de l'examen de la proposition de loi du député UMP Eric Ciotti visant à instaurer un encadrement de type militaire pour les mineurs délinquants.
«D'ici juin 2012, 15 centres pourront accueillir des mineurs délinquants»
«Les personnels d'encadrement bénéficieront d'une formation spécifique», a-t-il précisé. Les Epide reçoivent déjà des jeunes au titre du dispositif «Défense deuxième chance». «D'ici juin 2012, 15 centres pourront accueillir des mineurs délinquants», a-t-il poursuivi devant les députés.
La proposition de loi d'Eric Ciotti crée un «service citoyen» d'une durée de six à douze mois pour les mineurs de plus de 16 ans en alternative à une sanction, à une mesure éducative, ou dans le cadre d'un sursis avec mise à l'épreuve.
Le garde des Sceaux a expliqué qu'il s'agissait d'une «réponse innovante qui vient compléter la palette dont dispose le juge». Il a ironisé passant sur le fait que certains peuvent «dénier la paternité» de la mesure à Eric Ciotti, référence implicite à Ségolène Royal qui avait évoqué un encadrement militaire lors de la campagne présidentielle de 2007.
«L'expertise et l'expérience de jeunes en difficultés»
Alors que la commission de la Défense a rejeté le texte la semaine dernière, fait très rare traduisant une inquiétude des milieux proches des militaires, Michel Mercier a assuré que l'Epide offrait «un cadre particulièrement adéquat pour l'insertion sociale et professionnelle de ces jeunes».
Les personnels des Epide ont «l'expertise et l'expérience de jeunes en difficultés», a-t-il insisté. «Nous devons comprendre qu'en élargissant le public de l'Epide, nous ne fragiliserons pas le dispositif existant mais nous prolongerons leur mission», a-t-il dit, alors que certains membres de la commission de la Défense avait dit craindre une fragilisation. Michel Mercier a encore rappelé que l'Epide «n'est pas une structure militaire mais bien une structure civile qui s'inspire, certes, du modèle militaire mais aussi des méthodes des travailleurs sociaux».
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Nicolas Sarkozy l'avait demandé, Michel Mercier l'a mis en place. Le ministre de la Justice a annoncé mercredi à l'Assemblée nationale que des mineurs délinquants seraient accueillis dès l'année prochaine par «trois Etablissements publics d'insertion de la Défense (Epide)».
«Dès février 2012, les trois centres de Bourges, Belfort et Val-de-Reuil (Eure) pourront accueillir les premiers mineurs concernés», a précisé le ministre lors de l'examen de la proposition de loi du député UMP Eric Ciotti visant à instaurer un encadrement de type militaire pour les mineurs délinquants.
«D'ici juin 2012, 15 centres pourront accueillir des mineurs délinquants»
«Les personnels d'encadrement bénéficieront d'une formation spécifique», a-t-il précisé. Les Epide reçoivent déjà des jeunes au titre du dispositif «Défense deuxième chance». «D'ici juin 2012, 15 centres pourront accueillir des mineurs délinquants», a-t-il poursuivi devant les députés.
La proposition de loi d'Eric Ciotti crée un «service citoyen» d'une durée de six à douze mois pour les mineurs de plus de 16 ans en alternative à une sanction, à une mesure éducative, ou dans le cadre d'un sursis avec mise à l'épreuve.
Le garde des Sceaux a expliqué qu'il s'agissait d'une «réponse innovante qui vient compléter la palette dont dispose le juge». Il a ironisé passant sur le fait que certains peuvent «dénier la paternité» de la mesure à Eric Ciotti, référence implicite à Ségolène Royal qui avait évoqué un encadrement militaire lors de la campagne présidentielle de 2007.
«L'expertise et l'expérience de jeunes en difficultés»
Alors que la commission de la Défense a rejeté le texte la semaine dernière, fait très rare traduisant une inquiétude des milieux proches des militaires, Michel Mercier a assuré que l'Epide offrait «un cadre particulièrement adéquat pour l'insertion sociale et professionnelle de ces jeunes».
Les personnels des Epide ont «l'expertise et l'expérience de jeunes en difficultés», a-t-il insisté. «Nous devons comprendre qu'en élargissant le public de l'Epide, nous ne fragiliserons pas le dispositif existant mais nous prolongerons leur mission», a-t-il dit, alors que certains membres de la commission de la Défense avait dit craindre une fragilisation. Michel Mercier a encore rappelé que l'Epide «n'est pas une structure militaire mais bien une structure civile qui s'inspire, certes, du modèle militaire mais aussi des méthodes des travailleurs sociaux».
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Re: Actualités concours 2012
Fraude à la Sécu : elle perçoit 42.000 euros en deux ans
Une mère de famille de Niort (Deux-Sèvres) va être renvoyée devant le tribunal correctionnel pour escroquerie après avoir perçu de sa Caisse primaire d'assurance maladie 42.000 euros d'indemnités kilométriques indues entre 2009 et 2010. Cette femme avait obtenu de son médecin traitant une prescription de transport pour conduire sa fille handicapée chez un praticien de Paris.
Elle a ensuite falsifié ce document pour renouveler ses droits, remplissant elle-même le nombre de trajets autorisés : 162 trajets de 800 km en 24 mois, soit un total de 128.000 km facturés à près de 30 centimes le kilomètre.
Intrigué par les nombreux déplacements de cette assurée, le service des fraudes de la CPAM a vérifié l'ensemble des demandes de remboursements, avant de porter plainte. Le Groupe d'appui judiciaire, à qui l'enquête a été confiée, a convoqué l'assurée sociale, qui a reconnu l'ensemble des escroqueries et, selon la police, expliqué qu'elle rencontrait des problèmes financiers. Elle aurait promis de rembourser la somme perçue et de plaider coupable à l'occasion d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) devant le tribunal correctionnel de Niort le 23 novembre.
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Une mère de famille de Niort (Deux-Sèvres) va être renvoyée devant le tribunal correctionnel pour escroquerie après avoir perçu de sa Caisse primaire d'assurance maladie 42.000 euros d'indemnités kilométriques indues entre 2009 et 2010. Cette femme avait obtenu de son médecin traitant une prescription de transport pour conduire sa fille handicapée chez un praticien de Paris.
Elle a ensuite falsifié ce document pour renouveler ses droits, remplissant elle-même le nombre de trajets autorisés : 162 trajets de 800 km en 24 mois, soit un total de 128.000 km facturés à près de 30 centimes le kilomètre.
Intrigué par les nombreux déplacements de cette assurée, le service des fraudes de la CPAM a vérifié l'ensemble des demandes de remboursements, avant de porter plainte. Le Groupe d'appui judiciaire, à qui l'enquête a été confiée, a convoqué l'assurée sociale, qui a reconnu l'ensemble des escroqueries et, selon la police, expliqué qu'elle rencontrait des problèmes financiers. Elle aurait promis de rembourser la somme perçue et de plaider coupable à l'occasion d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) devant le tribunal correctionnel de Niort le 23 novembre.
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Re: Actualités concours 2012
Hôpitaux : encore trop de lits mal occupés
Le Point.fr - Publié le 05/10/2011 à 17:27
Selon une récente étude, le mauvais usage de lits de médecine et de chirurgie coûterait environ 2 milliards d'euros.
Pendant un jour donné, 10,3 % des lits - 5 % en chirurgie et 17,5 % en médecine - sont occupés de façon inadéquate. C'est ce que montre l'étude lancée en 2009 par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) pour déterminer le nombre de lits d'hospitalisation complète utilisés de manière "non pertinente et non justifiée", dans les services de médecine et de chirurgie. Elle a été réalisée dans 73 établissements de santé publics et privés répartis dans 11 régions de métropole. Elle a permis d'analyser plus de 4 200 lits de médecine et chirurgie, ce qui correspondait à près de 3 500 dossiers patients.
Ces résultats ne surprennent pas Annie Podeur, la directrice générale de la DGOS. À la limite, il semblerait même qu'il s'agisse plutôt d'une bonne nouvelle, puisque ces taux sont nettement inférieurs à ceux avancés dans la littérature (entre 20 et 30 %). Des anciens chiffres un peu approximatifs, établis à partir de données partielles et souvent dans des contextes de financement hors tarification à l'activité (T2A), alors que cette dernière tend à raccourcir les durées de séjour et donc diminuer le nombre de journées injustifiées.
Erreur d'aiguillage
Selon l'enquête, tout commence au moment de l'admission, où 3,8 % des hospitalisations sont inadéquates. Les soins auraient été plus adaptés s'ils avaient été réalisés au domicile des patients (45 % des cas), en service de soins de suite et de réadaptation (SSR, 27 %) ou encore dans des structures de soins de longue durée. Ces "erreurs d'aiguillage" s'expliquent surtout par la demande expresse d'un médecin de ville.
Ensuite, certaines journées inadéquates sont dues à un problème d'organisation interne des établissements, une attente d'avis et de diagnostic, ou au contexte familial et social des patients. En pratique, 41 % des patients auraient alors dû être pris en charge en SSR, 37 % à domicile et 20 % dans les structures de soins de longue durée.
Tout cela a évidemment un coût. Une modélisation économique l'évalue à plus de 2 milliards d'euros. Pour Annie Podeur, ce montant n'est qu'un ordre de grandeur qui ne tient pas compte notamment du coût qu'aurait eu une prise en charge adéquate. Annie Podeur rappelle en outre qu'il est impossible de descendre en deçà d'un certain taux d'inadéquations résiduelles.
La DGOS ne va pas pour autant rester inactive, mais se fixe un objectif de réduction de 50 % des lits injustement occupés en ciblant les zones et les services les plus concernés. Elle compte mener une réflexion en amont, notamment auprès des médecins généralistes, améliorer l'organisation de la permanence des soins ambulatoires, et la gestion des flux aux urgences. Des efforts devraient également porter sur la gestion des sorties, donc leur accompagnement et l'organisation des soins à domicile. Autant d'actions qui devraient éviter les séjours à l'hôpital, faute d'alternative.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Point.fr - Publié le 05/10/2011 à 17:27
Selon une récente étude, le mauvais usage de lits de médecine et de chirurgie coûterait environ 2 milliards d'euros.
Pendant un jour donné, 10,3 % des lits - 5 % en chirurgie et 17,5 % en médecine - sont occupés de façon inadéquate. C'est ce que montre l'étude lancée en 2009 par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) pour déterminer le nombre de lits d'hospitalisation complète utilisés de manière "non pertinente et non justifiée", dans les services de médecine et de chirurgie. Elle a été réalisée dans 73 établissements de santé publics et privés répartis dans 11 régions de métropole. Elle a permis d'analyser plus de 4 200 lits de médecine et chirurgie, ce qui correspondait à près de 3 500 dossiers patients.
Ces résultats ne surprennent pas Annie Podeur, la directrice générale de la DGOS. À la limite, il semblerait même qu'il s'agisse plutôt d'une bonne nouvelle, puisque ces taux sont nettement inférieurs à ceux avancés dans la littérature (entre 20 et 30 %). Des anciens chiffres un peu approximatifs, établis à partir de données partielles et souvent dans des contextes de financement hors tarification à l'activité (T2A), alors que cette dernière tend à raccourcir les durées de séjour et donc diminuer le nombre de journées injustifiées.
Erreur d'aiguillage
Selon l'enquête, tout commence au moment de l'admission, où 3,8 % des hospitalisations sont inadéquates. Les soins auraient été plus adaptés s'ils avaient été réalisés au domicile des patients (45 % des cas), en service de soins de suite et de réadaptation (SSR, 27 %) ou encore dans des structures de soins de longue durée. Ces "erreurs d'aiguillage" s'expliquent surtout par la demande expresse d'un médecin de ville.
Ensuite, certaines journées inadéquates sont dues à un problème d'organisation interne des établissements, une attente d'avis et de diagnostic, ou au contexte familial et social des patients. En pratique, 41 % des patients auraient alors dû être pris en charge en SSR, 37 % à domicile et 20 % dans les structures de soins de longue durée.
Tout cela a évidemment un coût. Une modélisation économique l'évalue à plus de 2 milliards d'euros. Pour Annie Podeur, ce montant n'est qu'un ordre de grandeur qui ne tient pas compte notamment du coût qu'aurait eu une prise en charge adéquate. Annie Podeur rappelle en outre qu'il est impossible de descendre en deçà d'un certain taux d'inadéquations résiduelles.
La DGOS ne va pas pour autant rester inactive, mais se fixe un objectif de réduction de 50 % des lits injustement occupés en ciblant les zones et les services les plus concernés. Elle compte mener une réflexion en amont, notamment auprès des médecins généralistes, améliorer l'organisation de la permanence des soins ambulatoires, et la gestion des flux aux urgences. Des efforts devraient également porter sur la gestion des sorties, donc leur accompagnement et l'organisation des soins à domicile. Autant d'actions qui devraient éviter les séjours à l'hôpital, faute d'alternative.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités concours 2012
Sitavir - Avenir radieux pour un traitement contre l'herpès
Le Point.fr - Publié le 05/10/2011 à 09:54
La société de biotechnologies BioAlliance Pharma a estimé que son médicament pourrait rapporter 200 millions d'euros par an.
La société de biotechnologies BioAlliance Pharma a déposé un dossier en vue de l'enregistrement en Europe de son traitement de l'herpès labial récidivant, le Sitavir, dont il a chiffré le potentiel commercial annuel de l'ordre de 150 à 200 millions d'euros. Le groupe compte commercialiser ce traitement via des accords de licence dans le cadre de partenariats stratégiques, précise le groupe dans un communiqué diffusé mercredi. Il ajoute qu'il compte également déposer un dossier auprès de la Food and Drug Administration américaine (FDA) au cours des prochains mois.
"Avec un potentiel de chiffre d'affaires global estimé entre 150 et 200 millions d'euros, Sitavir devient un actif de valeur pour des accords de licence, contribuant ainsi à générer des revenus pour BioAlliance au travers de futurs partenariats stratégiques", a déclaré Judith Greciet, directeur général de BioAlliance Pharma, citée dans le communiqué. Selon le quotidien Les Échos, l'homologation du produit devrait prendre de douze à quinze mois.
Sitavir est un traitement développé par BioAlliance Pharma pour la prise en charge de l'herpès orofacial récidivant chez les patients faisant plus de quatre épisodes par an. Il s'agit d'un comprimé qui adhère à la muqueuse et délivre ainsi des concentrations de principe actif très élevées directement dans la muqueuse et les lèvres, sites de l'infection herpétique.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Point.fr - Publié le 05/10/2011 à 09:54
La société de biotechnologies BioAlliance Pharma a estimé que son médicament pourrait rapporter 200 millions d'euros par an.
La société de biotechnologies BioAlliance Pharma a déposé un dossier en vue de l'enregistrement en Europe de son traitement de l'herpès labial récidivant, le Sitavir, dont il a chiffré le potentiel commercial annuel de l'ordre de 150 à 200 millions d'euros. Le groupe compte commercialiser ce traitement via des accords de licence dans le cadre de partenariats stratégiques, précise le groupe dans un communiqué diffusé mercredi. Il ajoute qu'il compte également déposer un dossier auprès de la Food and Drug Administration américaine (FDA) au cours des prochains mois.
"Avec un potentiel de chiffre d'affaires global estimé entre 150 et 200 millions d'euros, Sitavir devient un actif de valeur pour des accords de licence, contribuant ainsi à générer des revenus pour BioAlliance au travers de futurs partenariats stratégiques", a déclaré Judith Greciet, directeur général de BioAlliance Pharma, citée dans le communiqué. Selon le quotidien Les Échos, l'homologation du produit devrait prendre de douze à quinze mois.
Sitavir est un traitement développé par BioAlliance Pharma pour la prise en charge de l'herpès orofacial récidivant chez les patients faisant plus de quatre épisodes par an. Il s'agit d'un comprimé qui adhère à la muqueuse et délivre ainsi des concentrations de principe actif très élevées directement dans la muqueuse et les lèvres, sites de l'infection herpétique.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités concours 2012
Passez une bonne journée et merci pour les résumés des magazines de santé!!
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Re: Actualités concours 2012
merci memo c'est sympa
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on y va pour 2012 INCHALLAH que ce sera la bonne annee
On y croit a fond!!!
On y croit a fond!!!
Re: Actualités concours 2012
De rien!!
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Re: Actualités concours 2012
Re: Actualités concours 2012
Message de debella le 06 Oct 2011 06:47
Merci Miss du 33 Pour le résumé du magazine de la santé !
de rien

merciÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités concours 2012
L'itinéraire d'un vaccin sous surveillance
Le Gardasil, censé protéger contre le cancer du col de l'utérus, fait débat. Plongée dans un monde parfois opaque, où le laboratoire est présent presque partout.
Une campagne de vaccination massive. Depuis 2007, c'est 1,5 million de jeunes Françaises qui ont reçu trois injections de Gardasil, l'un des deux vaccins censés protéger contre le cancer du col de l'utérus.
Lancé aux États-Unis en 2005 comme un produit miracle par Merck, à grand renfort de publicité, puis en Europe et en France par Sanofi MSD (filiale de Merck), il fait aujourd'hui partie des 77 médicaments placés sous surveillance par l'Afssaps (1).
L'Afssaps se veut rassurante
Deux demandes d'indemnisation devant la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Lyon ont été portées cet été par deux jeunes filles qui estiment avoir subi des effets secondaires graves à la suite d'une injection de Gardasil. Portées devant les médias par l'avocat des victimes du médiator Me Charles Joseph-Oudin, ces demandes devraient être examinées prochainement. À Dax (40), Jean-Jacques Bourguignon devrait faire de même, estimant lui aussi que sa fille a déclenché une maladie auto-immune à la suite de deux injections. Aucun lien pour ces trois cas n'a pour l'instant été formellement établi. Dans le cadre de plan de gestion des risques, Sanofi assure, tout comme l'Afssaps, porter une attention particulière à ces cas. Pour l'heure, 1 700 cas d'effets secondaires, la plupart bénins, ont été recensés. Pas plus que pour les autres vaccins, selon l'Afssaps, pour qui le Gardasil ne présenterait pas de danger particulier.
Il faut dire qu'en février 2007 le ministre de la santé, Xavier Bertrand, n'avait pas ménagé sa peine, annonçant à l'Assemblée nationale le remboursement du vaccin par la Sécurité sociale alors que ni la Haute Autorité de santé (HAS), ni le Comité technique de vaccination (CTV) n'avaient rendu leur avis. « La prise de parole publique du ministre sur ce sujet s'est pleinement inscrite dans la démarche de prévention du cancer du col de l'utérus, important sujet de santé publique. Il ne s'agit en aucun cas d'empressement.
L'autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne du Gardasil a été octroyée en septembre 2006, et l'inscription au remboursement s'est faite conformément aux procédures, avec une prise en charge à partir de juillet 2007 », explique-t-on au ministère de la Santé.
Vaccin le plus cher du monde
Mais aujourd'hui, même si l'Afssaps, particulièrement échaudée par l'affaire du Mediator, a maintenu pour l'instant sa confiance dans le Gardasil, estimant que le bénéfice/risque restait positif, la prise de position liminaire du ministre fait grincer quelques dents.
« Dans l'état actuel de nos connaissances, vacciner la moitié des jeunes filles de moins de 18 ans peut ressembler à un pari fou », estime le professeur Bernard Bégaud, directeur, à l'Inserm (2), du service Pharmaco-épidémiologie et évaluation de l'impact des produits de santé sur les populations.
Le vaccin le plus cher du monde, qui a déjà coûté près de 300 millions d'euros à la Sécurité sociale, a-t-il été « survendu » par le laboratoire ? Des scientifiques s'inter- rogent. Présenté parfois à ses débuts dans la presse comme un vaccin anticancer, le Gardasil ne protège en fait que contre quatre souches de papillomavirus susceptibles de dégénérer en lésions précancéreuses, elles-mêmes susceptibles de dégénérer en cancer, au bout de vingt ans.
« Les études montrent que 70 % des cancers de l'utérus proviennent de lésions liées à deux papillomavirus sur lesquels le vaccin est très efficace », explique le docteur Yann Leocmach, directeur médical de Sanofi Pasteur MSD. Des chiffres séduisants qui ne semblent pas contestés par la communauté scienti- fique. Faut-il en déduire pour autant que le vaccin réduira 70 % des cancers du col de l'utérus ?
« Affirmer que ce vaccin diminuera de manière significative le nombre de cancers est une imposture d'un point de vue de santé publique. Aucune étude n'est en mesure de le prouver. On a été beaucoup trop vite, il faudrait un recul de vingt ans pour en avoir la certitude. On ne peut qu'au mieux l'espérer, ce qui n'est pas la même chose ! » tacle le professeur Claude Béraud, ancien vice-président de la commission transparence de l'Afssaps et ancien médecin-conseil de la Cnam (3). Entre autres arguments, rien ne dit que la vaccination contre les quatre souches présentes dans le Gardasil ne favorisera pas la prolifération des huit autres souches réputées dangereuses et contre lesquelles il n'existe aucun vaccin. « Il y a des choses, dans les études, que le labo ne met pas en avant : par exemple, si une jeune fille non infectée se fait vacciner, trois ans plus tard, cela réduira de 0,8 % le risque d'apparition de lésion du col utérin, ce qui n'équivaut pas à un cancer ! On en est là. Et cela ne dispense pas les femmes de faire régulièrement des frottis, seule méthode capable de faire diminuer de 80 % le risque de cancer », continue le pharmacologue.
A-t-on été trop vite ?
Bernard Delorme, cadre à l'Afssaps, tempère : « L'arme majeure contre le cancer du col, c'est le frottis. Le vaccin aura-t-il un effet préventif ? Oui. Mais le problème, c'est de le quantifier. Des études sont toujours en cours. »
A-t-on été trop vite ? Complexe. En marge des débats sur la loi sur le médicament, la question fait l'objet d'âpres débats entre Xavier Bertrand et le député Gérard Bapt (en pointe dans l'affaire Mediator). « Je suis scandalisé par les publicités qui ont été diffusées. J'estime qu'en l'état de nos connaissances il est impossible de se prononcer pour ou contre cette vaccination. Cela pose quand même un problème », explique le député. « Que pouvait faire Xavier Bertrand ? Alors qu'il y avait un battage sur le vaccin contre le cancer, pouvait-il ne pas le faire rembourser ? Aurait-on compris que seuls les riches puissent se faire vacciner ? » analyse Bernard Bégaud. « Si on ne l'avait pas remboursé, la France aurait été le seul pays occidental, à l'exception de l'Autriche, à ne pas le faire », relève Yann Leocmach. Un expert de l'Afssaps va plus loin : « Peut-être aurait-il été idéal d'attendre vingt ans. Mais le labo n'aurait pas suivi, car, non remboursé, il en aurait vendu moins. Cela revenait à se priver du Gardasil, dont on peut quand même raisonnablement supposer qu'il évitera un certain nombre de maladies, même si ce sera sans doute moins qu'annoncé. C'est un choix politique. »
Nombre de gynécologues continuent d'ailleurs à le conseiller. « Il protège à coup sûr de quatre papillomavirus. Si les diagnostics de cancers sont rares, le virus est une saleté pour les femmes. Soigner les lésions se fait au prix d'une agression de l'appareil gynécologique », explique Anne-Marie Kern, présidente de l'association de gynécologie du Sud-Ouest. Patrick Stora, gynécologue à Lesparre (33), est plus mesuré : « Je suis contre cette vaccination massive. Ce qui manque dans notre pratique, c'est de donner aux patientes une information complète qui tienne compte de notre degré d'incertitude. »
(1) Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
(2) Institut national de la santé et de la recherche médicale.
(3) Caisse nationale d'assurance-maladie.
La culture du doute désormais dans la seringue
La loi post-Mediator renforce le droit au doute en matière sanitaire. Le vaccin essuie les plâtres.
« Le doute doit profiter au patient. » Ce principe, affiché par Xavier Bertrand à travers sa loi de réforme du médicament votée avant-hier, est promis à un bel avenir. « Je suis un expert du doute », lui a déjà fait écho cette semaine le docteur Philippe de Chazournes, habile président de l'association Med'Océan, basée à la Réunion, ouvertement en guerre contre le Gardasil.
La veille de l'adoption de la loi Bertrand à l'Assemblée, les anti-Gardasil ont fait la mêlée dans une salle de l'Assemblée, en présence de Gérard Bapt, le rapporteur PS de la mission parlementaire Mediator. Les anti-Gardasil ? Deux médecins de la Réunion et les deux auteurs d'un livre à charge, « La Piqûre de trop », publié en Suisse. Un groupe informel réuni via Internet et qui a organisé cette semaine une « conférence de consensus » autour du Gardasil en présence du député Bapt et en l'absence des autorités sanitaires pourtant annoncées sur le carton de Med'Océan.
« Un procédé scandaleux », tonne le professeur Gérard Salamon, président du Haut Conseil de la santé publique, dont la chaise vide a été interprétée comme une dérobade. « Qui sont ces gens pour nous convoquer ainsi, si ce n'est des gens qui ont cherché à nous piéger et qui semblent avoir piégé le député Bapt ? » dit encore Gérard Salamon.
Selon les anti-Gardasil, le laboratoire Merck aurait présenté à la FDA (Food and Drug Administration) américaine des données biaisées, surestimant l'efficacité du produit pour accélérer son autorisation de mise sur le marché et survaloriser son remboursement. « Ils se basent sur le document de travail initial et incomplet pour développer leur théorie du complot », objecte Yann Leocmach, directeur médical de Sanofi. « La belle affaire ! Ils n'ont qu'à alerter la FDA », ajoute le professeur Salamon.
Limites d'un système
Autre argument avancé par les opposants au Gardasil : impossible de déterminer sa dangerosité dès lors qu'a été découvert de l'aluminium dans le placebo. « C'est vrai que, parmi toutes les études, l'une a été conduite ainsi. Mais pourquoi se limitent-ils à celle-ci ? » s'interroge encore Yann Leocmach. « Voilà bien le signe que le lobby antivaccin est derrière ces soi-disant professionnels du doute, ajoute Gérard Salamon. Ce vaccin est loin d'être miraculeux, mais il rend service et ne fait aucun mal. Il n'est pas obligatoire. Son niveau de remboursement est peut-être la seule question qui mérite d'être posée. Mais il y a des instances pour cela. Inutile d'inquiéter les gens. »
Ce n'est en revanche pas faire injure au Gardasil que de noter combien son agrément mondial illustre les limites d'un système où le laboratoire est présent à chaque maillon de la chaîne. Un vaccin qui a d'autre part fait l'objet d'un volume de publicité inédit jusque-là et jugé par certains « culpabilisant pour les mères ». Lobbying ?
Avant les études consacrées aux papillomavirus, la plupart financées par Merck-Sanofi, « le cancer du col de l'utérus n'était pas présenté comme une question sanitaire majeure », reconnaît sous couvert d'anonymat un expert de l'Afssaps. On se heurte une nouvelle fois à la difficile équation entre recherche financée par le privé et garantie de l'intérêt général. L'étude « mère » établissant que les papillomavirus visés par Gardasil étaient en lien avec 70 % des cancers du col de l'utérus a été produite par la firme. « 20 autres études l'ont confirmé », précise Yann Leocmach. Sans préciser qui les a financées.
Les conflits d'intérêts, très fréquents en règle générale, ne manquent également pas. À titre d'exemple, sur les 20 experts du CTV chargé d'examiner le Gardasil, 14 avaient déclaré des liens d'intérêt avec Sanofi…
D. de L. et Y. S.- S.
Sud-ouest.fr 06/10/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Gardasil, censé protéger contre le cancer du col de l'utérus, fait débat. Plongée dans un monde parfois opaque, où le laboratoire est présent presque partout.
Une campagne de vaccination massive. Depuis 2007, c'est 1,5 million de jeunes Françaises qui ont reçu trois injections de Gardasil, l'un des deux vaccins censés protéger contre le cancer du col de l'utérus.
Lancé aux États-Unis en 2005 comme un produit miracle par Merck, à grand renfort de publicité, puis en Europe et en France par Sanofi MSD (filiale de Merck), il fait aujourd'hui partie des 77 médicaments placés sous surveillance par l'Afssaps (1).
L'Afssaps se veut rassurante
Deux demandes d'indemnisation devant la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Lyon ont été portées cet été par deux jeunes filles qui estiment avoir subi des effets secondaires graves à la suite d'une injection de Gardasil. Portées devant les médias par l'avocat des victimes du médiator Me Charles Joseph-Oudin, ces demandes devraient être examinées prochainement. À Dax (40), Jean-Jacques Bourguignon devrait faire de même, estimant lui aussi que sa fille a déclenché une maladie auto-immune à la suite de deux injections. Aucun lien pour ces trois cas n'a pour l'instant été formellement établi. Dans le cadre de plan de gestion des risques, Sanofi assure, tout comme l'Afssaps, porter une attention particulière à ces cas. Pour l'heure, 1 700 cas d'effets secondaires, la plupart bénins, ont été recensés. Pas plus que pour les autres vaccins, selon l'Afssaps, pour qui le Gardasil ne présenterait pas de danger particulier.
Il faut dire qu'en février 2007 le ministre de la santé, Xavier Bertrand, n'avait pas ménagé sa peine, annonçant à l'Assemblée nationale le remboursement du vaccin par la Sécurité sociale alors que ni la Haute Autorité de santé (HAS), ni le Comité technique de vaccination (CTV) n'avaient rendu leur avis. « La prise de parole publique du ministre sur ce sujet s'est pleinement inscrite dans la démarche de prévention du cancer du col de l'utérus, important sujet de santé publique. Il ne s'agit en aucun cas d'empressement.
L'autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne du Gardasil a été octroyée en septembre 2006, et l'inscription au remboursement s'est faite conformément aux procédures, avec une prise en charge à partir de juillet 2007 », explique-t-on au ministère de la Santé.
Vaccin le plus cher du monde
Mais aujourd'hui, même si l'Afssaps, particulièrement échaudée par l'affaire du Mediator, a maintenu pour l'instant sa confiance dans le Gardasil, estimant que le bénéfice/risque restait positif, la prise de position liminaire du ministre fait grincer quelques dents.
« Dans l'état actuel de nos connaissances, vacciner la moitié des jeunes filles de moins de 18 ans peut ressembler à un pari fou », estime le professeur Bernard Bégaud, directeur, à l'Inserm (2), du service Pharmaco-épidémiologie et évaluation de l'impact des produits de santé sur les populations.
Le vaccin le plus cher du monde, qui a déjà coûté près de 300 millions d'euros à la Sécurité sociale, a-t-il été « survendu » par le laboratoire ? Des scientifiques s'inter- rogent. Présenté parfois à ses débuts dans la presse comme un vaccin anticancer, le Gardasil ne protège en fait que contre quatre souches de papillomavirus susceptibles de dégénérer en lésions précancéreuses, elles-mêmes susceptibles de dégénérer en cancer, au bout de vingt ans.
« Les études montrent que 70 % des cancers de l'utérus proviennent de lésions liées à deux papillomavirus sur lesquels le vaccin est très efficace », explique le docteur Yann Leocmach, directeur médical de Sanofi Pasteur MSD. Des chiffres séduisants qui ne semblent pas contestés par la communauté scienti- fique. Faut-il en déduire pour autant que le vaccin réduira 70 % des cancers du col de l'utérus ?
« Affirmer que ce vaccin diminuera de manière significative le nombre de cancers est une imposture d'un point de vue de santé publique. Aucune étude n'est en mesure de le prouver. On a été beaucoup trop vite, il faudrait un recul de vingt ans pour en avoir la certitude. On ne peut qu'au mieux l'espérer, ce qui n'est pas la même chose ! » tacle le professeur Claude Béraud, ancien vice-président de la commission transparence de l'Afssaps et ancien médecin-conseil de la Cnam (3). Entre autres arguments, rien ne dit que la vaccination contre les quatre souches présentes dans le Gardasil ne favorisera pas la prolifération des huit autres souches réputées dangereuses et contre lesquelles il n'existe aucun vaccin. « Il y a des choses, dans les études, que le labo ne met pas en avant : par exemple, si une jeune fille non infectée se fait vacciner, trois ans plus tard, cela réduira de 0,8 % le risque d'apparition de lésion du col utérin, ce qui n'équivaut pas à un cancer ! On en est là. Et cela ne dispense pas les femmes de faire régulièrement des frottis, seule méthode capable de faire diminuer de 80 % le risque de cancer », continue le pharmacologue.
A-t-on été trop vite ?
Bernard Delorme, cadre à l'Afssaps, tempère : « L'arme majeure contre le cancer du col, c'est le frottis. Le vaccin aura-t-il un effet préventif ? Oui. Mais le problème, c'est de le quantifier. Des études sont toujours en cours. »
A-t-on été trop vite ? Complexe. En marge des débats sur la loi sur le médicament, la question fait l'objet d'âpres débats entre Xavier Bertrand et le député Gérard Bapt (en pointe dans l'affaire Mediator). « Je suis scandalisé par les publicités qui ont été diffusées. J'estime qu'en l'état de nos connaissances il est impossible de se prononcer pour ou contre cette vaccination. Cela pose quand même un problème », explique le député. « Que pouvait faire Xavier Bertrand ? Alors qu'il y avait un battage sur le vaccin contre le cancer, pouvait-il ne pas le faire rembourser ? Aurait-on compris que seuls les riches puissent se faire vacciner ? » analyse Bernard Bégaud. « Si on ne l'avait pas remboursé, la France aurait été le seul pays occidental, à l'exception de l'Autriche, à ne pas le faire », relève Yann Leocmach. Un expert de l'Afssaps va plus loin : « Peut-être aurait-il été idéal d'attendre vingt ans. Mais le labo n'aurait pas suivi, car, non remboursé, il en aurait vendu moins. Cela revenait à se priver du Gardasil, dont on peut quand même raisonnablement supposer qu'il évitera un certain nombre de maladies, même si ce sera sans doute moins qu'annoncé. C'est un choix politique. »
Nombre de gynécologues continuent d'ailleurs à le conseiller. « Il protège à coup sûr de quatre papillomavirus. Si les diagnostics de cancers sont rares, le virus est une saleté pour les femmes. Soigner les lésions se fait au prix d'une agression de l'appareil gynécologique », explique Anne-Marie Kern, présidente de l'association de gynécologie du Sud-Ouest. Patrick Stora, gynécologue à Lesparre (33), est plus mesuré : « Je suis contre cette vaccination massive. Ce qui manque dans notre pratique, c'est de donner aux patientes une information complète qui tienne compte de notre degré d'incertitude. »
(1) Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
(2) Institut national de la santé et de la recherche médicale.
(3) Caisse nationale d'assurance-maladie.
La culture du doute désormais dans la seringue
La loi post-Mediator renforce le droit au doute en matière sanitaire. Le vaccin essuie les plâtres.
« Le doute doit profiter au patient. » Ce principe, affiché par Xavier Bertrand à travers sa loi de réforme du médicament votée avant-hier, est promis à un bel avenir. « Je suis un expert du doute », lui a déjà fait écho cette semaine le docteur Philippe de Chazournes, habile président de l'association Med'Océan, basée à la Réunion, ouvertement en guerre contre le Gardasil.
La veille de l'adoption de la loi Bertrand à l'Assemblée, les anti-Gardasil ont fait la mêlée dans une salle de l'Assemblée, en présence de Gérard Bapt, le rapporteur PS de la mission parlementaire Mediator. Les anti-Gardasil ? Deux médecins de la Réunion et les deux auteurs d'un livre à charge, « La Piqûre de trop », publié en Suisse. Un groupe informel réuni via Internet et qui a organisé cette semaine une « conférence de consensus » autour du Gardasil en présence du député Bapt et en l'absence des autorités sanitaires pourtant annoncées sur le carton de Med'Océan.
« Un procédé scandaleux », tonne le professeur Gérard Salamon, président du Haut Conseil de la santé publique, dont la chaise vide a été interprétée comme une dérobade. « Qui sont ces gens pour nous convoquer ainsi, si ce n'est des gens qui ont cherché à nous piéger et qui semblent avoir piégé le député Bapt ? » dit encore Gérard Salamon.
Selon les anti-Gardasil, le laboratoire Merck aurait présenté à la FDA (Food and Drug Administration) américaine des données biaisées, surestimant l'efficacité du produit pour accélérer son autorisation de mise sur le marché et survaloriser son remboursement. « Ils se basent sur le document de travail initial et incomplet pour développer leur théorie du complot », objecte Yann Leocmach, directeur médical de Sanofi. « La belle affaire ! Ils n'ont qu'à alerter la FDA », ajoute le professeur Salamon.
Limites d'un système
Autre argument avancé par les opposants au Gardasil : impossible de déterminer sa dangerosité dès lors qu'a été découvert de l'aluminium dans le placebo. « C'est vrai que, parmi toutes les études, l'une a été conduite ainsi. Mais pourquoi se limitent-ils à celle-ci ? » s'interroge encore Yann Leocmach. « Voilà bien le signe que le lobby antivaccin est derrière ces soi-disant professionnels du doute, ajoute Gérard Salamon. Ce vaccin est loin d'être miraculeux, mais il rend service et ne fait aucun mal. Il n'est pas obligatoire. Son niveau de remboursement est peut-être la seule question qui mérite d'être posée. Mais il y a des instances pour cela. Inutile d'inquiéter les gens. »
Ce n'est en revanche pas faire injure au Gardasil que de noter combien son agrément mondial illustre les limites d'un système où le laboratoire est présent à chaque maillon de la chaîne. Un vaccin qui a d'autre part fait l'objet d'un volume de publicité inédit jusque-là et jugé par certains « culpabilisant pour les mères ». Lobbying ?
Avant les études consacrées aux papillomavirus, la plupart financées par Merck-Sanofi, « le cancer du col de l'utérus n'était pas présenté comme une question sanitaire majeure », reconnaît sous couvert d'anonymat un expert de l'Afssaps. On se heurte une nouvelle fois à la difficile équation entre recherche financée par le privé et garantie de l'intérêt général. L'étude « mère » établissant que les papillomavirus visés par Gardasil étaient en lien avec 70 % des cancers du col de l'utérus a été produite par la firme. « 20 autres études l'ont confirmé », précise Yann Leocmach. Sans préciser qui les a financées.
Les conflits d'intérêts, très fréquents en règle générale, ne manquent également pas. À titre d'exemple, sur les 20 experts du CTV chargé d'examiner le Gardasil, 14 avaient déclaré des liens d'intérêt avec Sanofi…
D. de L. et Y. S.- S.
Sud-ouest.fr 06/10/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2013-2016 VILLE EVARD à Neuilly sur Marne (93)