Faire un lavement de force
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Re: Faire un lavement de force
execho a écrit :en effet,un lavement n'est pas un viol si consentement,mais on parle ici de pénétration sans consentement.Tous les actes comportants la notion de sonde anale ou vaginale doivent être pratiqués avec le consentement éclairé du patient.Je pense que je n'ai pas l'autorité morale suffisante pour m'expliquer,parlez donc de cela aux médecins.Moi,je fatigue.












C'est fou le nombre de gens qui se font de la peine parce qu'ils ne savent pas se servir du langage. Howard Buten.
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Re: Faire un lavement de force
ben pareil !vanille64 a écrit :
et comment caractériser les pénétrations par la bouche..
![]()
qui pour mémoire est aussi un orifice sexuel
![]()
( il parait que tout est sexuel
canules en tous genres ( Guedel...Shyley..) et la sonde de Faucher pour les lavages d'estomac...
doit on attendre le consentement éclairé
![]()
prévenir administrateur de garde,qui donnera l'autorisation
![]()
.....faire signer une décharge avant d'introduire quoi que ce soit dans la bouche...
un acte médical n'est justifié que par 5 conditions cumulatives dont le consentement, le but thérapeutique et la condition de diplôme entre autre.
Si l'un est absent alors l'acte n'est plus médical, c'est une atteinte à l'intégrité corporelle, réprimée par le code pénal.
déjà noté plus haut
une injection faite par une IDE : condition de diplome ok
'' '' '' ''' ''' un gourou : pas de diplome : l'acte n'est pas médical. Atteinte à l'intégrité corporelle (+ tout un tas d'autres comme exercice illg de la médecine...)
l'urgence est LE critère qui autorise à se passer du consentement
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
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Re: Faire un lavement de force
Bonjour,
Je profite de ce sujet pour vous exposer mon problème: je travaille en psychiatrie adolescente/jeune adultes (15-25 ans), et je dois faire un lavement type Normacol à une patiente. Le problème, c'est que cette patiente est en stress post-traumatique suite à une agression sexuelle. Au moindre contact, elle crie, l'idée même qu'on la touche même à des fins médicales (dans le contexte, c'était suite à de violentes douleurs dorsales, l'interne lui avait évoqué le fait que si cela ne s'arrangeait pas, cela serait bien qu'elle voit un kinésithérapeute) lui déclenche des crises d'angoisse, et les pesées sont très compliquées avec elle, même devant des soignantes, si bien qu'on lui demande seulement d'enlever sa jupe, ses chaussures et son t-shirt (elle a toujours un short de sport et un débardeur sous ses vêtements). Une fois, après qu'elle se soit griffée volontairement, cela saignait abondamment. J'ai du lui faire un pansement, elle tremblait énormément, et au moment où j'ai touché sa peau, elle a failli me frapper, par réflexe. J'ai fait une pause et ai discuté avec elle pour qu'elle se calme, mais c'était très compliqué, et j'ai passé une demi-heure sur un pansement qui aurait du en durer dix.
J'ai essayé de lui parler du lavement, mais ça a été un refus catégorique, accompagné d'un début de crise d'angoisse. J'ai essayé de lui dire que c'était important qu'on le lui fasse, que cela pouvait être dangereux pour elle, mais elle n'a rien voulu entendre, et je me vois mal lui faire un lavement de force, d'autant plus après ce qu'elle a vécu. Auriez vous des idées pour qu'elle accepte le lavement ?
À part ça, c'est une jeune fille très attachante, qui n'a jamais posé de problème de comportement, à part ceux là bien sûr.
Je profite de ce sujet pour vous exposer mon problème: je travaille en psychiatrie adolescente/jeune adultes (15-25 ans), et je dois faire un lavement type Normacol à une patiente. Le problème, c'est que cette patiente est en stress post-traumatique suite à une agression sexuelle. Au moindre contact, elle crie, l'idée même qu'on la touche même à des fins médicales (dans le contexte, c'était suite à de violentes douleurs dorsales, l'interne lui avait évoqué le fait que si cela ne s'arrangeait pas, cela serait bien qu'elle voit un kinésithérapeute) lui déclenche des crises d'angoisse, et les pesées sont très compliquées avec elle, même devant des soignantes, si bien qu'on lui demande seulement d'enlever sa jupe, ses chaussures et son t-shirt (elle a toujours un short de sport et un débardeur sous ses vêtements). Une fois, après qu'elle se soit griffée volontairement, cela saignait abondamment. J'ai du lui faire un pansement, elle tremblait énormément, et au moment où j'ai touché sa peau, elle a failli me frapper, par réflexe. J'ai fait une pause et ai discuté avec elle pour qu'elle se calme, mais c'était très compliqué, et j'ai passé une demi-heure sur un pansement qui aurait du en durer dix.
J'ai essayé de lui parler du lavement, mais ça a été un refus catégorique, accompagné d'un début de crise d'angoisse. J'ai essayé de lui dire que c'était important qu'on le lui fasse, que cela pouvait être dangereux pour elle, mais elle n'a rien voulu entendre, et je me vois mal lui faire un lavement de force, d'autant plus après ce qu'elle a vécu. Auriez vous des idées pour qu'elle accepte le lavement ?
À part ça, c'est une jeune fille très attachante, qui n'a jamais posé de problème de comportement, à part ceux là bien sûr.
Re: Faire un lavement de force
Bonsoir,
pour ma part, il me semble que cette question doit se traiter principalement en équipe. La présentation ici est trop restreinte, les éléments cliniques manquent. Votre patiente présente des troubles des conduites alimentaires ? Son histoire de vie est à questionner, les différentes relations qu'elle entretient avec les soignants doivent être prises en compte ...
pour ma part, il me semble que cette question doit se traiter principalement en équipe. La présentation ici est trop restreinte, les éléments cliniques manquent. Votre patiente présente des troubles des conduites alimentaires ? Son histoire de vie est à questionner, les différentes relations qu'elle entretient avec les soignants doivent être prises en compte ...
Re: Faire un lavement de force
on suppose que personne n'a pensé que le fait même d'insister pour un lavement est encore une agression dans le contexte?Passez donc à autre chose,et voir en équipe une autre solution.Cette patiente sait bien que un lavement n'est pas un viol,sauf qu'elle ne veut pas à cette étape de son histoire.
Re: Faire un lavement de force
Nous on a plein de patients qui refusent le normacol, qui effectivement ont l'impression qu'on les sodomise, ce genre de choses... Enfin, "on", on leur donne on leur dit "vous vous en occupez", "ok", mais ce jour là "nan j'en veux pas", bon, on l'écrit, mais on tolère et on en reparle entre nous, avec la personne.
Sauf qu'en général ils finissent par venir, "je peux avoir le normacol ?"
Ce que je crois c'est que parfois, souvent en fait, même si pas toujours, les gens finissent par sentir que ça craint de trop, ils ont mal au ventre, n'arrivent plus à manger, doivent sentir qu'ils sont bouchés de trop, et l'angoisse de mourir prend le pas sur le reste.
C'est rare des patients qui en arrivent à se laisser mourir d'occlusion plutôt que d'accepter un lavement. Ca arrive, attention, mais c'est très rare. N'oubliez pas l'axiome freudien (dans "pour introduire le narcissisme"), sur le report de la libido : quand ça va mal dans le corps ça va mieux dans le psychisme.
C'est toujours vrai mais ça veut pas dire à chaque fois que les gens se laisseront faire.
Sauf qu'en général ils finissent par venir, "je peux avoir le normacol ?"
Ce que je crois c'est que parfois, souvent en fait, même si pas toujours, les gens finissent par sentir que ça craint de trop, ils ont mal au ventre, n'arrivent plus à manger, doivent sentir qu'ils sont bouchés de trop, et l'angoisse de mourir prend le pas sur le reste.
C'est rare des patients qui en arrivent à se laisser mourir d'occlusion plutôt que d'accepter un lavement. Ca arrive, attention, mais c'est très rare. N'oubliez pas l'axiome freudien (dans "pour introduire le narcissisme"), sur le report de la libido : quand ça va mal dans le corps ça va mieux dans le psychisme.
C'est toujours vrai mais ça veut pas dire à chaque fois que les gens se laisseront faire.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
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Re: Faire un lavement de force
Alors, non, elle n'a pas de TCA.
Elle vit seule avec sa mère qui a de grandes difficultés en français, son père (qui est l'auteur de son agression) et elle ayant divorcé il y a peu.
Dans l'équipe, tout le monde s'accorde à dire qu'il faut faire le Normacol, les laxatifs oraux n'ayant rien donné. Elle parle très peu, aux autres patients comme aux soignants, mais c'est souvent vers moi qu'elle se tourne quand elle a un problème.
Cette patiente s'est déjà laissé mourir de faim après la mort de sa soeur, quand nous l'avons récupérée elle était vraiment dans un sale état, donc je pense que le fait qu'elle risque la mort lui importe peu, malheureusement...
Elle vit seule avec sa mère qui a de grandes difficultés en français, son père (qui est l'auteur de son agression) et elle ayant divorcé il y a peu.
Dans l'équipe, tout le monde s'accorde à dire qu'il faut faire le Normacol, les laxatifs oraux n'ayant rien donné. Elle parle très peu, aux autres patients comme aux soignants, mais c'est souvent vers moi qu'elle se tourne quand elle a un problème.
Cette patiente s'est déjà laissé mourir de faim après la mort de sa soeur, quand nous l'avons récupérée elle était vraiment dans un sale état, donc je pense que le fait qu'elle risque la mort lui importe peu, malheureusement...
Re: Faire un lavement de force
Je vais faire un peu de hors sujet (quoique) mais s'il n'y a pas de TCA je me questionne sur l'intérêt de faire plusieurs contrôles de poids avec autant de précision ?
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Re: Faire un lavement de force
Elle parle très peu, encore moins pendant les entretiens, et au vu de l'état dans lequel elle est arrivée (mort de sa soeur deux semaines plus tôt, elle s'était laissé mourir de faim jusqu'à son arrivée aux urgences) la psychiatre a préféré faire un contrôle régulier de son poids, d'autant plus qu'elle ne mange pas dans notre unité (comme tous les patients, hormis ceux qui ont des TCA et ceux qui viennent d'arriver dans notre service), pour vérifier une éventuelle rechute.
Re: Faire un lavement de force
Ann-Amelie09 a écrit :Alors, non, elle n'a pas de TCA.
Elle vit seule avec sa mère qui a de grandes difficultés en français, son père (qui est l'auteur de son agression) et elle ayant divorcé il y a peu.
Dans l'équipe, tout le monde s'accorde à dire qu'il faut faire le Normacol, les laxatifs oraux n'ayant rien donné.
j'ai un peu de mal à comprendre cette"obstination"à la faire ".hier"...est ce vraiment ses besoins compte tenu du tableau que tu présentes
Ann-Amelie09 a écrit :
c'est souvent vers moi qu'elle se tourne quand elle a un problème.


C'est fou le nombre de gens qui se font de la peine parce qu'ils ne savent pas se servir du langage. Howard Buten.
Re: Faire un lavement de force
binoute1 a écrit :ben pareil !vanille64 a écrit :et comment caractériser les pénétrations par la bouche..
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qui pour mémoire est aussi un orifice sexuel
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( il parait que tout est sexuel
canules en tous genres ( Guedel...Shyley..) et la sonde de Faucher pour les lavages d'estomac...
doit on attendre le consentement éclairé
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prévenir administrateur de garde,qui donnera l'autorisation
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.....faire signer une décharge avant d'introduire quoi que ce soit dans la bouche...
un acte médical n'est justifié que par 5 conditions cumulatives dont le consentement, le but thérapeutique et la condition de diplôme entre autre.
Si l'un est absent alors l'acte n'est plus médical, c'est une atteinte à l'intégrité corporelle, réprimée par le code pénal.
déjà noté plus haut
une injection faite par une IDE : condition de diplome ok
'' '' '' ''' ''' un gourou : pas de diplome : l'acte n'est pas médical. Atteinte à l'intégrité corporelle (+ tout un tas d'autres comme exercice illg de la médecine...)
l'urgence est LE critère qui autorise à se passer du consentement




Pour ce qui concerne ce lavement prescrit par un médecin ,légalement

C'est fou le nombre de gens qui se font de la peine parce qu'ils ne savent pas se servir du langage. Howard Buten.
Re: Faire un lavement de force
le patient peut avoir confiance,comprendre le but du traitement.....et le refuser.non,?Le métier serait trop simple autrement.....
Re: Faire un lavement de force
quote="execho"]
le patient peut avoir confiance,comprendre le but du traitement.....et le refuser.non,?Le métier serait trop simple autrement.....





C'est fou le nombre de gens qui se font de la peine parce qu'ils ne savent pas se servir du langage. Howard Buten.
Re: Faire un lavement de force
pour décider qui rentre ou qui sort.
- binoute1
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- Localisation : pas là où je voudrais
Re: Faire un lavement de force
oui, oui, c'est que me dit mon ado. je lâche l'affaire.vanille64 a écrit :
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"la provocation" est une façon de remettre la réalité sur ses pieds "dit Bertold Brecht et c'est dans cet esprit que j'ai répondu...
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moi je faisais juste un rappel des conditions de la Loi.
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"