Ecrit et Oral concours 2018
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Re: Ecrit et Oral concours 2018
Bonjour,
Je passe aussi le concours IFSI
Le 14/03 à Montpellier et le 17/03 à Lyon Vinatier et le 7/04 à la croix rouge de Nimes.
Je vous ferrais part de mes impressions sur les sujet passé ect
Je passe aussi le concours IFSI
Le 14/03 à Montpellier et le 17/03 à Lyon Vinatier et le 7/04 à la croix rouge de Nimes.
Je vous ferrais part de mes impressions sur les sujet passé ect
- chrisla vigo
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Re: Ecrit et Oral concours 2018
fluxx a écrit :Bonjour,
Je passe aussi le concours IFSI
Le 14/03 à Montpellier et le 17/03 à Lyon Vinatier et le 7/04 à la croix rouge de Nimes.
Je vous ferrais part de mes impressions sur les sujet passé ect
Merci fluxx de ta coopération !! On attend avec impatience tes sujets

Pour ma part j'ai passé Mont de Marsan hier, ils nous ont laissé repartir avec le sujet que je vous retranscrit ci-dessous. Pour les tests beaucoup de maths notamment des problèmes et 2 organisations assez difficiles j'ai trouvé. Pour ceux qui l'ont passé aussi qu'en avez-vous pensé ?
Eradiquer les maladies
.[] Dans le cœur du fondateur de Facebook (Mark Zuckerberg) il y a l'âme d'un bienfaiteur humaniste qui veut sauver le monde. La preuve ?, il vient de décider de faire un don de 3 milliards de dollars destinés à financer un plan décennal pour « guérir, prévenir et gérer toutes les maladies d'ici la fin du siècle » ! [J. Le projet fleure bon l'esprit high-tech de la Silicon Valley : il s'agit de dynamiser la recherche médicale en s'appuyant sur les technologies numériques. Sur le plan éthique, il s'inscrit dans la lignée de la philanthropie des capitaines d'industries américains de Rockefeller ou celle de Bill Gates. Mais un projet aussi volontariste -éradiquer des maladies- a-t-il quelque chance d'aboutir ? Pour répondre à cette question, il est bon de prendre un peu de recul et de regarder comment a évolué l'état de santé de la population mondiale depuis deux siècles.
L'idée d'éradiquer des maladies (ou du moins d'en réduire drastiquement les effets) n'est pas qu'une utopie : on a déjà assisté à des initiatives couronnées de succès dans un passé récent, comme le montre Angus Deacon, prix Nobel d'économie 2015, dans son livre La Grande Evasion (2016). Quand on observe les progrès de la santé mondiale depuis deux siècles, un premier fait massif s'impose : la croissance mondiale et la mondialisation se sont accompagnées d'un progrès considérable pour la santé mondiale. En 1800, un enfant sur trois mourrait en bas âge. Et les « survivants » étaient guettés par la faucheuse à chaque âge : l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte étaient menacés par les grands fléaux-épidémiques qu'ont été la tuberculose, la peste, le typhus, la syphilis, la variole, la grippe.
Au fil du temps, une grande partie des maladies ont été éradiquées dans les pays riches, grâce à trois éléments décisifs : la révolution microbienne qui a stimulé la création de vaccins (19 ème siècle), l'invention des antibiotiques (découverts au 20ème siècle) et les progrès de l'hygiène (asepsie médicale, eau potable, .). La santé progresse globalement de concert avec l'enrichissement des populations et les dépenses médicales. C'est ainsi que les grandes épidémies tueuses ont disparu des pays riches au 20 ème siecle ; le progrès de la santé ne s'est pas limité aux plus riches. Sur l'ensemble de la planète, l'espérance de vie a considérablement augmenté depuis plusieurs décennies. En 25 ans (de 1990 à 2015), l'espérance de vie de la population mondiale a augmenté de près de 6 ans.
Si le monde se porte donc de mieux en mieux, cette évolution globale cache évidemment des avancées contrastées. La raison tient à ce que les spécialistes appellent « la transition épidémodiologique ». Trois situations sont à considérer : celle des pays riches, des pays les plus pauvres et des pays « moyens » (mais ces derniers pèsent très lourds en termes de population Chine, Inde et Amérique Latine).
Dans les pays les moins développés (en Afrique subsaharienne, principalement) les maladies infectieuses (Sida, tuberculose, paludisme...) continuent à faire des ravages. On constate tout de même de gros progrès : la mortalité due au Sida, au paludisme ou à la gastroentérite a chuté de 400/0 en dix ans. La tuberculose a tué encore 1,1 million de personnes en 2014, mais c'est 270/0 de moins qu'il y a dix ans.
Dans les pays émergents et à revenus moyens (Chine, Inde, pays d'Asie), on assiste à une brusque mutation (aussi rapide que leur croissance) caractérisée par la chute des maladies infectieuses (maladies des pauvres) et une montée en flèche des cancers et maladies cardio- vasculaires (qui sont des maladies des riches). Alors que la situation sanitaire des populations s'améliore (hygiène, soins médicaux), le fléau de l'obésité prend des proportions alarmantes : depuis 2010, l'obésité tue plus que la faim dans le monde. Le tabagisme connaît une expansion fulgurante : en Indonésie, 670/0 des hommes fument, 400/0 des jeunes de 14 ans et il n'est pas rare de voir des enfants de 8 à 10 ans cigarette aux lèvres !
Les pays riches offrent un tableau différent. Les principales maladies épidémiques ont été éradiquées (même si on assiste à un retour sporadique de certaines maladies comme la gale, la rougeole, la tuberculose). Les premières causes de la mortalité dans les pays riches sont désormais les maladies cardio-vasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus), le cancer, suivis des maladies dégénératives (Alzheimer).
Comment soigner le monde ?
Le traitement des maladies diffère selon leur cause. L'éradication des épidémies infectieuses n'est pas urî mythe. Elle exige peu de choses. La simple réhydratation d'un enfant qui souffre de diarrhée avec une solution d'eau, de sel et de sucre suffit à faire chuter la mortalité infantile. La vie de millions d'enfants a ainsi été sauvée. L'accès à l'eau potable et à des dispensaires sauve des vies, comme les moustiquaires qui limitent la contamination par le virus du paludisme. La lutte contre le Sida suppose la combinaison de trois éléments : recherche pour trouver des vaccins, baisse des coûts des traitements et campagnes de prévention pour limiter l'expansion d'une maladie qui tue encore million de personnes par an.
Concernant les maladies des pays riches, la lutte contre les maladies suppose deux stratégies parallèles. Les progrès des soins et du dépistage constitue bien sûr une donnée essentielle : 600/0 des cancers guérissent grâce à un meilleur dépistage et à des traitements plus efficaces. Voilà pourquoi les 3 milliards de M. Zuckerberg sont les bienvenus.
Mais l'approche strictement médicale du problème passe à côté de deux facteurs décisifs de l'évolution des maladies au 21ème siècle. L'essor même de pratiques sanitaires a aussi ses effets pervers : l'usage massif d'antibiotiques fait désormais planer le risque de prolifération incontrôlée de souches résistantes. Déjà, les maladies nosocomialesl tuent par milliers dans les hôpitaux français.
Une grande partie des maladies contemporaines est causée par l'environnement et le mode de vie. L'éradication des maladies tueuses passe donc par une diminution du tabagisme, de l'alcool, de l'obésité qui sont désormais les principales causes de mortalité dans le monde. La lutte contre les maladies du 21ème siècle suppose enfin de prendre aussi à bras le corps le problème de la pollution environnementale : les produits toxiques sont omniprésents dans notre quotidien (particules fines, pesticides, perturbateurs endocriniens), et leurs effets néfastes sur notre santé sont de moins en moins contestables.
Jean François Dortier Janvier 2017 n 0288 Sciences humaines
QUESTIONS :
1) Faire la synthèse des idées principales du texte en une quinzaine de lignes. Vous veillerez à ne pas faire de paraphrase. (5 points).
2) « La lutte contre les maladies du 21eme siècle suppose enfin de prendre aussi à bras le corps lè problème de la pollution environnementale : les produits toxiques sont omniprésents dans notre quotidien (particules fines, pesticides, perturbateurs endocriniens), et leurs effets néfastes sur notre santé sont de moins en moins contestables. »
En termes de santé publique, expliquez les actions mises en place actuellement pour diminuer la pollution environnementale et ses conséquences ? (6 points)
3) En quoi l'infirmièr(e) peut-il (elle) agir sur l'amélioration de la santé dans les pays riches touchés principalement par l'accident vasculaire cérébral, le cancer, mais aussi l'obésité, le tabagisme ?...voUs répondrez en une quinzaine de lignes (7 points)
2 pts orthographe et syntaxe
Re: Ecrit et Oral concours 2018
Bonjour Kikinou66 ,
Oui j'envisage une reconversion si j'ai le concours , pour le moment je suis en CDI en temps que comptable ........rien à voir avec mon projet et le concours qu'on prépare !!!!
Je le passe sur Valence le 07 avril ....
On verra ce que ça donne ....
et toi tu le passes où ?
Oui j'envisage une reconversion si j'ai le concours , pour le moment je suis en CDI en temps que comptable ........rien à voir avec mon projet et le concours qu'on prépare !!!!
Je le passe sur Valence le 07 avril ....
On verra ce que ça donne ....
et toi tu le passes où ?
concours avril 2018
on croise les doigts !!!

- Neptunesgirl
- Messages : 5
- Inscription : 21 janv. 2018 15:49
Re: Ecrit et Oral concours 2018
Culture générale Carcassonne :
Neuf Franciliens sur dix de 80 ans ou plus vivent à domicile
Depuis 1990, les politiques publiques françaises privilégient le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. En parallèle, la plupart des personnes âgées souhaitent vivre chez elles le plus longtemps possible. Le domicile est ainsi le lieu de vie privilégié des personnes âgées en Île-de-France : cette situation concerne près de neuf Franciliens sur dix de 80 ans ou plus. Avec l’avancée en âge les capacités fonctionnelles déclinent, ce qui peut entraîner des restrictions d’activité et remettre en question la capacité à vivre à domicile. L’enjeu actuel est d’évaluer les besoins liés à la dépendance, mais aussi de limiter sa progression en intervenant aux périodes critiques de mauvais état fonctionnel et de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé (Le processus de perte d’autonomie).
À partir de 2030, le vieillissement de la région Île-de-France va s’accélérer. Le nombre de Franciliens de plus de 85 ans pourrait s’accroître de 380 000 entre 2013 et 2050, soit une augmentation de 56 %, alors que la population francilienne totale augmenterait d’environ 10 %. L’objectif de l’étude est d’évaluer, à l’échelle départementale, la situation fonctionnelle des personnes âgées vivant à domicile en Île-de-France. Pour les pouvoirs publics, ces analyses favoriseront l’élaboration de dispositifs d’aide et de prise en charge adaptés, dans l’optique de limiter le déclin fonctionnel et de favoriser la vie à domicile.
Après 60 ans, des problèmes fonctionnels sévères pour un quart des Franciliens vivant à domicile
Parmi les 2,2 millions de Franciliens de 60 ans ou plus, 522 000 vivent à domicile tout en étant atteints de problèmes fonctionnels sévères (23 %) (figure 1). Ces problèmes fonctionnels peuvent être d’ordre moteur, sensoriel ou cognitif (Pour comprendre). Ce sont les fonctions motrices (18 %), et plus particulièrement les membres inférieurs, qui sont le plus fréquemment touchées (13 % ont des difficultés sévères pour monter un étage d’escalier ou marcher sur 500 mètres). Viennent ensuite des difficultés concernant la souplesse (10 % ont des difficultés sévères pour se pencher et ramasser un objet). Les Franciliens atteints de problèmes moteurs nécessitent probablement une aide technique ou un aménagement du logement pour maintenir leur niveau d’autonomie et continuer à réaliser les activités du quotidien. Par ailleurs, 10 % des Franciliens de 60 ans ou plus déclarent des problèmes sensoriels sévères. C’est surtout la capacité à entendre ce qui se dit dans une conversation à plusieurs qui fait défaut (7 %), du fait d’une absence ou d’une inadaptation de l’appareillage auditif. Enfin, ils sont 7 % à déclarer des problèmes cognitifs sévères.
Les problèmes fonctionnels doivent être considérés comme une première alerte au risque de dépendance. En effet, dans 77 % des cas, ils s’accompagnent de limitations dans les activités quotidiennes (faire des courses, loisirs, se nourrir, se laver...). Au total, près de 10 % des Franciliens de 60 ans ou plus déclarent être sévèrement limités dans leurs activités et nécessitent probablement l’aide d’une tierce personne pour les réaliser. Pour ces derniers, un accompagnement adapté (aide technique, aménagement du logement) permettrait de prolonger l’autonomie.
Enfin, 170 000 Franciliens âgés de 60 ans ou plus (soit 8 % de cette tranche d’âge) déclarent des difficultés correspondant à la notion de dépendance au sens de l’enquête Vie quotidienne et santé (VQS). Ils sont presque deux fois moins nombreux à disposer d’une reconnaissance administrative de cette dépendance : 93 000 Franciliens (soit 4 %) déclarent bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Ces différentes mesures d’incapacité permettent d’approcher le processus de perte d’autonomie à travers plusieurs dimensions qui ne se recoupent pas totalement. Par exemple, 11 % des Franciliens de 60 ans ou plus déclarant des limitations d’activité sévères ne déclarent aucun problème fonctionnel sévère ; 27 % de ceux identifiés comme dépendants au sens de l’enquête VQS ne déclarent pas de limitation d’activité sévère. Ces différents indicateurs (problèmes fonctionnels, restrictions d’activité, dépendance ou bénéficiaires de l’APA) sont nécessaires pour approcher au plus près et donc mieux prendre en charge l’état de santé des personnes âgées.
70 et 80 ans : des âges charnières dans le déclin fonctionnel
La perception d’être en bonne santé diminue linéairement avec l’âge sans être systématiquement associée à la déclaration de problèmes fonctionnels sévères qui s’accélère à partir de 70 ans (figure 2). Avant 70 ans, les problèmes fonctionnels sont rares et concernent seulement 13 % des personnes. Après 70 ans, la prévalence des problèmes fonctionnels sévères augmente et atteint 32 % des 75-84 ans, puis 60 % des 85 ans ou plus. À tout âge, les problèmes sévères les plus fréquents sont ceux touchant les fonctions motrices. L’âge d’apparition et le rythme d’accroissement des problèmes fonctionnels sévères est semblable chez les hommes et chez les femmes de 60 ans ou plus. Toutefois, des écarts significatifs sont observés après 80 ans en défaveur des femmes.
Avec l’âge, les problèmes fonctionnels deviennent de plus en fréquents, mais peuvent également se cumuler. En Île-de-France, c’est à partir de 80 ans que les situations fonctionnelles se dégradent significativement, pour les hommes comme pour les femmes. Avant 80 ans, 3 % des Franciliens cumulent quatre problèmes fonctionnels ou plus ; après, cette part augmente fortement, concernant 8 % des 80-84 ans, puis 18 % des 85-89 ans et 35 % des 90 ans ou plus. Ces problèmes fonctionnels sévères peuvent également se complexifier en se combinant. Ceux couplant au moins un problème sensoriel sévère et un problème moteur sévère (6 %) ou au moins un problème moteur sévère et un problème cognitif sévère (5 %) sont les plus fréquents. Ces deux situations concernent 2 % des 60-74 ans, mais plus de 20 % des 85 ans ou plus.
À partir de 80 ans, le risque de perte d’autonomie augmente également. Il concerne 10 % des personnes de 80 ans, puis environ 40 % des hommes et 50 % des femmes de 90 ans ou plus. Avant 80 ans, le risque de dépendance est équivalent chez les hommes et chez les femmes. En revanche, à partir de 80 ans, l’écart se creuse en défaveur des femmes.
Analyse n°68 INSEE, Septembre 2017, Christelle Rannou-Hein.
Question 1 : Résumer les idées du textes en 5 lignes
Question 2 : Commentez et explicitez les chiffres du texte en gras en une 15 aine de lignes
Question 3: Quelles sont les conséquences du vieillissement de la population en France ? en une 30 aine de lignes
Pour les psychotechniques on à eu droit à du français : Synonymes et deux textes avec des affirmations, il fallait trouver quelles affirmations étaient vraies.
Des maths : Des problèmes et un exercice avec des thermomètres affichant des températures et nommés 1/4TX, 3/5TZ etc .. et il fallait trouver les bonnes affirmations, ex : 1TZ=5/6TX=4/5TY .. (j'ai trouvé ça assez compliqué)
De la logique: Des dés avec des symboles, on avait des information type : le carré noir est opposé au cercle blanc, la croix noire n'est pas opposé au cercle noir.. il fallait trouver les cubes correspondant
Et un test de concentration avec un damier et des jetons noir et blanc, chaque case/jeton comportait un chiffre de 0 - 7 et si il comportait le chiffre 3, de l'autre côté le chiffre était 4 (3+4 =7) etc et il y avait plein de question en additionnant les colonnes, les lignes, en retournant les jetons, les cases etc ..
Voilou j'espère que cela a été assez clair !
Neuf Franciliens sur dix de 80 ans ou plus vivent à domicile
Depuis 1990, les politiques publiques françaises privilégient le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. En parallèle, la plupart des personnes âgées souhaitent vivre chez elles le plus longtemps possible. Le domicile est ainsi le lieu de vie privilégié des personnes âgées en Île-de-France : cette situation concerne près de neuf Franciliens sur dix de 80 ans ou plus. Avec l’avancée en âge les capacités fonctionnelles déclinent, ce qui peut entraîner des restrictions d’activité et remettre en question la capacité à vivre à domicile. L’enjeu actuel est d’évaluer les besoins liés à la dépendance, mais aussi de limiter sa progression en intervenant aux périodes critiques de mauvais état fonctionnel et de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé (Le processus de perte d’autonomie).
À partir de 2030, le vieillissement de la région Île-de-France va s’accélérer. Le nombre de Franciliens de plus de 85 ans pourrait s’accroître de 380 000 entre 2013 et 2050, soit une augmentation de 56 %, alors que la population francilienne totale augmenterait d’environ 10 %. L’objectif de l’étude est d’évaluer, à l’échelle départementale, la situation fonctionnelle des personnes âgées vivant à domicile en Île-de-France. Pour les pouvoirs publics, ces analyses favoriseront l’élaboration de dispositifs d’aide et de prise en charge adaptés, dans l’optique de limiter le déclin fonctionnel et de favoriser la vie à domicile.
Après 60 ans, des problèmes fonctionnels sévères pour un quart des Franciliens vivant à domicile
Parmi les 2,2 millions de Franciliens de 60 ans ou plus, 522 000 vivent à domicile tout en étant atteints de problèmes fonctionnels sévères (23 %) (figure 1). Ces problèmes fonctionnels peuvent être d’ordre moteur, sensoriel ou cognitif (Pour comprendre). Ce sont les fonctions motrices (18 %), et plus particulièrement les membres inférieurs, qui sont le plus fréquemment touchées (13 % ont des difficultés sévères pour monter un étage d’escalier ou marcher sur 500 mètres). Viennent ensuite des difficultés concernant la souplesse (10 % ont des difficultés sévères pour se pencher et ramasser un objet). Les Franciliens atteints de problèmes moteurs nécessitent probablement une aide technique ou un aménagement du logement pour maintenir leur niveau d’autonomie et continuer à réaliser les activités du quotidien. Par ailleurs, 10 % des Franciliens de 60 ans ou plus déclarent des problèmes sensoriels sévères. C’est surtout la capacité à entendre ce qui se dit dans une conversation à plusieurs qui fait défaut (7 %), du fait d’une absence ou d’une inadaptation de l’appareillage auditif. Enfin, ils sont 7 % à déclarer des problèmes cognitifs sévères.
Les problèmes fonctionnels doivent être considérés comme une première alerte au risque de dépendance. En effet, dans 77 % des cas, ils s’accompagnent de limitations dans les activités quotidiennes (faire des courses, loisirs, se nourrir, se laver...). Au total, près de 10 % des Franciliens de 60 ans ou plus déclarent être sévèrement limités dans leurs activités et nécessitent probablement l’aide d’une tierce personne pour les réaliser. Pour ces derniers, un accompagnement adapté (aide technique, aménagement du logement) permettrait de prolonger l’autonomie.
Enfin, 170 000 Franciliens âgés de 60 ans ou plus (soit 8 % de cette tranche d’âge) déclarent des difficultés correspondant à la notion de dépendance au sens de l’enquête Vie quotidienne et santé (VQS). Ils sont presque deux fois moins nombreux à disposer d’une reconnaissance administrative de cette dépendance : 93 000 Franciliens (soit 4 %) déclarent bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Ces différentes mesures d’incapacité permettent d’approcher le processus de perte d’autonomie à travers plusieurs dimensions qui ne se recoupent pas totalement. Par exemple, 11 % des Franciliens de 60 ans ou plus déclarant des limitations d’activité sévères ne déclarent aucun problème fonctionnel sévère ; 27 % de ceux identifiés comme dépendants au sens de l’enquête VQS ne déclarent pas de limitation d’activité sévère. Ces différents indicateurs (problèmes fonctionnels, restrictions d’activité, dépendance ou bénéficiaires de l’APA) sont nécessaires pour approcher au plus près et donc mieux prendre en charge l’état de santé des personnes âgées.
70 et 80 ans : des âges charnières dans le déclin fonctionnel
La perception d’être en bonne santé diminue linéairement avec l’âge sans être systématiquement associée à la déclaration de problèmes fonctionnels sévères qui s’accélère à partir de 70 ans (figure 2). Avant 70 ans, les problèmes fonctionnels sont rares et concernent seulement 13 % des personnes. Après 70 ans, la prévalence des problèmes fonctionnels sévères augmente et atteint 32 % des 75-84 ans, puis 60 % des 85 ans ou plus. À tout âge, les problèmes sévères les plus fréquents sont ceux touchant les fonctions motrices. L’âge d’apparition et le rythme d’accroissement des problèmes fonctionnels sévères est semblable chez les hommes et chez les femmes de 60 ans ou plus. Toutefois, des écarts significatifs sont observés après 80 ans en défaveur des femmes.
Avec l’âge, les problèmes fonctionnels deviennent de plus en fréquents, mais peuvent également se cumuler. En Île-de-France, c’est à partir de 80 ans que les situations fonctionnelles se dégradent significativement, pour les hommes comme pour les femmes. Avant 80 ans, 3 % des Franciliens cumulent quatre problèmes fonctionnels ou plus ; après, cette part augmente fortement, concernant 8 % des 80-84 ans, puis 18 % des 85-89 ans et 35 % des 90 ans ou plus. Ces problèmes fonctionnels sévères peuvent également se complexifier en se combinant. Ceux couplant au moins un problème sensoriel sévère et un problème moteur sévère (6 %) ou au moins un problème moteur sévère et un problème cognitif sévère (5 %) sont les plus fréquents. Ces deux situations concernent 2 % des 60-74 ans, mais plus de 20 % des 85 ans ou plus.
À partir de 80 ans, le risque de perte d’autonomie augmente également. Il concerne 10 % des personnes de 80 ans, puis environ 40 % des hommes et 50 % des femmes de 90 ans ou plus. Avant 80 ans, le risque de dépendance est équivalent chez les hommes et chez les femmes. En revanche, à partir de 80 ans, l’écart se creuse en défaveur des femmes.
Analyse n°68 INSEE, Septembre 2017, Christelle Rannou-Hein.
Question 1 : Résumer les idées du textes en 5 lignes
Question 2 : Commentez et explicitez les chiffres du texte en gras en une 15 aine de lignes
Question 3: Quelles sont les conséquences du vieillissement de la population en France ? en une 30 aine de lignes
Pour les psychotechniques on à eu droit à du français : Synonymes et deux textes avec des affirmations, il fallait trouver quelles affirmations étaient vraies.
Des maths : Des problèmes et un exercice avec des thermomètres affichant des températures et nommés 1/4TX, 3/5TZ etc .. et il fallait trouver les bonnes affirmations, ex : 1TZ=5/6TX=4/5TY .. (j'ai trouvé ça assez compliqué)
De la logique: Des dés avec des symboles, on avait des information type : le carré noir est opposé au cercle blanc, la croix noire n'est pas opposé au cercle noir.. il fallait trouver les cubes correspondant
Et un test de concentration avec un damier et des jetons noir et blanc, chaque case/jeton comportait un chiffre de 0 - 7 et si il comportait le chiffre 3, de l'autre côté le chiffre était 4 (3+4 =7) etc et il y avait plein de question en additionnant les colonnes, les lignes, en retournant les jetons, les cases etc ..
Voilou j'espère que cela a été assez clair !
- chrisla vigo
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Re: Ecrit et Oral concours 2018
Génial Neptunesgirl merci beaucoup pour ce sujet de Carcassonne. Ça recoupe un peu celui de Libourne dont le thème était santé mentale et vieillissement.
Re: Ecrit et Oral concours 2018
Bonjour à tous, comme je sens que vous vous ennuyez avec ce temps pluvieux, je vous donne un peu de travail
Voici le sujet que j'ai eu à Paris APHP. Les tests pour moi étaient assez faciles (3 logigrammes, de la logique, des maths simples).
Bon courage !
Communications numériques : tous graphomanes
(…) Là où l’on avait pu attendre et prédire une disparition de l’écriture, on assiste plutôt à la démultiplication de ses formes (brèves de préférence), au développement d’une sorte de graphomanie électronique ! On peut dire contre toute attente, que l’on n’a jamais autant écrit qu’aujourd’hui. Comment rendre compte de cette nouvelle donne, et quels sont les formes et les effets de cette métamorphose de l’écriture ?
Mais on peut dire que l’écriture (alphabétique) est une « technique » relativement simple, peu coûteuse et aux propriétés remarquables : écrire permet de fixer ou de stocker de l’information pour soi ou pour autrui, de lister, d’enregistrer, de classer, de mémoriser, d’avertir, de communiquer… Ces transformations techniques et sociologiques ont considérablement accru les possibilités d’échange écrit avec des personnes bien connues comme avec des inconnus complets, rencontrés sur la Toile. Là où la pratique de la correspondance a longtemps été limitée par le périmètre relativement étroit des « lettrés » et par le fait que l’on s’adressait essentiellement à des personnes déjà connues et le plus souvent de même rang, l’écriture électronique transgresse ces limitations et franchit les barrières sociales comme linguistiques : je peux communiquer en anglais sommaire avec un(e) inconnu(e) à l’autre extrémité de la planète.
Je peux écrire sans trop me soucier de corrections orthographiques et de formules de politesse : l’écriture électronique est une écriture démocratique voire anarchique, désinhibée, plus directe, plus décontractée, au point, parfois, de frôler la grossièreté ou de glisser bien vite – voir les commentaires sur les sites participatifs ou sur Twitter – dans l’invective et l’injure. Les barrières sociales qui bridaient l’usage de l’écriture en la soumettant aux normes de la belle écriture, de la correction syntaxique et du « bon français » ont sauté ; de même, sur le Web, ce que les sociologues appellent les « écluses », ces procédures qui sélectionnaient classiquement, dans les médias, ceux qui avaient autorité à parler (les experts, les savants, les politiques, les éditorialistes, etc.), se sont largement ouvertes au profit du quidam, de « l’internaute » et de ses commentaires spontanés, toutes les émotions s’expriment sans ambages et se déversent sur le Web, pour le meilleur et pour le pire.
L’écriture nous expose moins, elle n’est pas une expression « physique » et naturelle, comme la voix, mais déjà un instrument, une technique « objective », on peut s’y reprendre à deux ou trois fois, choisir ses mots avant envoi, et l’épreuve du face à face (même vocal) au moment de prononcer les mots décisifs nous est épargnée. Aubaine des timides ! Ou lâcheté de l’écriture ? Il arrive aujourd’hui que l’on entende cette récrimination : « X n’a même pas osé me le dire en face, il m’a annoncé notre rupture par SMS ! » Il est vrai qu’il peut y avoir une brutalité, une désinvolture ou une froideur dans l’écrit électronique, mais c’est l’envers de sa délicatesse, de sa capacité à instaurer un échange qui n’engage pas le corps et maintient une distance, un temps de réponse, un délai… On insiste à juste titre sur le caractère d’instantanéité (de transmission) du SMS, mais ce qui le distingue d’un appel téléphonique, c’est qu’il s’agit d’une instantanéité non comminatoire, à la différence de la sonnerie qui nous enjoint de répondre immédiatement et sans délai. Il y a ainsi quelque chose d’intrusif dans un appel qui est épargné au message écrit.
L’appel téléphonique nous convoque, nous somme de répondre ou de ne pas répondre, mais si la sonnerie a retenti, c’est aussi un choix qui a une portée, une signification le message électronique nous laisse une marge de réflexion, attend une réponse différée, et nous laisse par là même le loisir de songer à la meilleure réponse.
Mais d’un côté l’écriture s’est rétractée vers des formes plus brèves et généralement moins raffinées, l’âge du SMS et du tweet est un temps pressé ; de l’autre, l’écriture électronique n’a plus le tremblé et la personnalité de l’écrit à la plume ou au stylo, elle n’est plus trempée de larmes ou parfumée : là aussi, une certaine « dématérialisation » a accompagné l’essor du message électronique, la rencontre virtuelle est un « contact » par signes impersonnels, et le correspondant lui-même peut être un « contact » sans visage ni voix.
Certains sociologues, qui ont interrogé des adolescents américains dont l’usage des SMS et des réseaux sociaux est intensif, en ont tiré la conclusion que ces nouveaux modes de communication permettent justement une forme de contact sans intimité ni promiscuité, un lien à distance qui peut être permanent mais, en un sens, moins troublant, moins pesant parfois que la proximité physique
L’écriture électronique induit ici une nouvelle forme de sociabilité, de présence à autrui toujours mêlée de distance, et de complicité continue mais médiée par des machines. Elle se traduit par un style d’écriture cool, argotique, phonétique, allusif et abrégé (a2min, LOL, ;-, OMG, Koidn9 ?), un mélange ludique de lettres et d’images (les icônes, emoticons et autres smileys alternent avec l’écriture alphabétique et la syntaxe déstructurée) qui prend parfois l’allure d’un code indéchiffrable aux adultes.
QUESTIONS
1. Dégagez les idées principales du texte (4pts)
2. À partir du texte et de vos connaissances, expliquez et commentez: "l'écriture électronique induit ici une nouvelle forme de sociabilité, de présence à autrui toujours mêlée de distance et de complicité continue mais mediée par les machines". (7pts)
3. Quelles sont les conséquences de l'utilisation des technologies du numérique sur les comportements en santé. 3 arguments en faveur, 3 arguments en défaveur (6pts)
+ 3 pts pour orthographe, vocabulaire, syntaxe

Bon courage !
Communications numériques : tous graphomanes
(…) Là où l’on avait pu attendre et prédire une disparition de l’écriture, on assiste plutôt à la démultiplication de ses formes (brèves de préférence), au développement d’une sorte de graphomanie électronique ! On peut dire contre toute attente, que l’on n’a jamais autant écrit qu’aujourd’hui. Comment rendre compte de cette nouvelle donne, et quels sont les formes et les effets de cette métamorphose de l’écriture ?
Mais on peut dire que l’écriture (alphabétique) est une « technique » relativement simple, peu coûteuse et aux propriétés remarquables : écrire permet de fixer ou de stocker de l’information pour soi ou pour autrui, de lister, d’enregistrer, de classer, de mémoriser, d’avertir, de communiquer… Ces transformations techniques et sociologiques ont considérablement accru les possibilités d’échange écrit avec des personnes bien connues comme avec des inconnus complets, rencontrés sur la Toile. Là où la pratique de la correspondance a longtemps été limitée par le périmètre relativement étroit des « lettrés » et par le fait que l’on s’adressait essentiellement à des personnes déjà connues et le plus souvent de même rang, l’écriture électronique transgresse ces limitations et franchit les barrières sociales comme linguistiques : je peux communiquer en anglais sommaire avec un(e) inconnu(e) à l’autre extrémité de la planète.
Je peux écrire sans trop me soucier de corrections orthographiques et de formules de politesse : l’écriture électronique est une écriture démocratique voire anarchique, désinhibée, plus directe, plus décontractée, au point, parfois, de frôler la grossièreté ou de glisser bien vite – voir les commentaires sur les sites participatifs ou sur Twitter – dans l’invective et l’injure. Les barrières sociales qui bridaient l’usage de l’écriture en la soumettant aux normes de la belle écriture, de la correction syntaxique et du « bon français » ont sauté ; de même, sur le Web, ce que les sociologues appellent les « écluses », ces procédures qui sélectionnaient classiquement, dans les médias, ceux qui avaient autorité à parler (les experts, les savants, les politiques, les éditorialistes, etc.), se sont largement ouvertes au profit du quidam, de « l’internaute » et de ses commentaires spontanés, toutes les émotions s’expriment sans ambages et se déversent sur le Web, pour le meilleur et pour le pire.
L’écriture nous expose moins, elle n’est pas une expression « physique » et naturelle, comme la voix, mais déjà un instrument, une technique « objective », on peut s’y reprendre à deux ou trois fois, choisir ses mots avant envoi, et l’épreuve du face à face (même vocal) au moment de prononcer les mots décisifs nous est épargnée. Aubaine des timides ! Ou lâcheté de l’écriture ? Il arrive aujourd’hui que l’on entende cette récrimination : « X n’a même pas osé me le dire en face, il m’a annoncé notre rupture par SMS ! » Il est vrai qu’il peut y avoir une brutalité, une désinvolture ou une froideur dans l’écrit électronique, mais c’est l’envers de sa délicatesse, de sa capacité à instaurer un échange qui n’engage pas le corps et maintient une distance, un temps de réponse, un délai… On insiste à juste titre sur le caractère d’instantanéité (de transmission) du SMS, mais ce qui le distingue d’un appel téléphonique, c’est qu’il s’agit d’une instantanéité non comminatoire, à la différence de la sonnerie qui nous enjoint de répondre immédiatement et sans délai. Il y a ainsi quelque chose d’intrusif dans un appel qui est épargné au message écrit.
L’appel téléphonique nous convoque, nous somme de répondre ou de ne pas répondre, mais si la sonnerie a retenti, c’est aussi un choix qui a une portée, une signification le message électronique nous laisse une marge de réflexion, attend une réponse différée, et nous laisse par là même le loisir de songer à la meilleure réponse.
Mais d’un côté l’écriture s’est rétractée vers des formes plus brèves et généralement moins raffinées, l’âge du SMS et du tweet est un temps pressé ; de l’autre, l’écriture électronique n’a plus le tremblé et la personnalité de l’écrit à la plume ou au stylo, elle n’est plus trempée de larmes ou parfumée : là aussi, une certaine « dématérialisation » a accompagné l’essor du message électronique, la rencontre virtuelle est un « contact » par signes impersonnels, et le correspondant lui-même peut être un « contact » sans visage ni voix.
Certains sociologues, qui ont interrogé des adolescents américains dont l’usage des SMS et des réseaux sociaux est intensif, en ont tiré la conclusion que ces nouveaux modes de communication permettent justement une forme de contact sans intimité ni promiscuité, un lien à distance qui peut être permanent mais, en un sens, moins troublant, moins pesant parfois que la proximité physique
L’écriture électronique induit ici une nouvelle forme de sociabilité, de présence à autrui toujours mêlée de distance, et de complicité continue mais médiée par des machines. Elle se traduit par un style d’écriture cool, argotique, phonétique, allusif et abrégé (a2min, LOL, ;-, OMG, Koidn9 ?), un mélange ludique de lettres et d’images (les icônes, emoticons et autres smileys alternent avec l’écriture alphabétique et la syntaxe déstructurée) qui prend parfois l’allure d’un code indéchiffrable aux adultes.
QUESTIONS
1. Dégagez les idées principales du texte (4pts)
2. À partir du texte et de vos connaissances, expliquez et commentez: "l'écriture électronique induit ici une nouvelle forme de sociabilité, de présence à autrui toujours mêlée de distance et de complicité continue mais mediée par les machines". (7pts)
3. Quelles sont les conséquences de l'utilisation des technologies du numérique sur les comportements en santé. 3 arguments en faveur, 3 arguments en défaveur (6pts)
+ 3 pts pour orthographe, vocabulaire, syntaxe
Re: Ecrit et Oral concours 2018
agnes349 a écrit :bonjour à tous et toutes,chrisla vigo a écrit :Génial Neptunegirl plus on sera nombreux et plus on pourra partager nos sujets !
Ma fille le passe cette année à : Mont de marsan, Carcassonne, villeneuve sur lot, Auch, agen, Montauban et croix rouge à Toulouse,
Si elle peut prendre les sujets je les partagerais.
Bon courage et bonne chance à vous tous!
Bonjour agnes349, je voulais savoir comment s'étaient passés les concours pour votre fille à Mont de Marsan et Carcassonne ?
- Laura97419
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Re: Ecrit et Oral concours 2018
Bonjour a toutes et tous..
J'ai passée l'écrit a l'île de la Réunion le 14 février.. et j'attend désespérément les résultats fin mars.. Mais que c'est long... Je n'en peux plus d'attendre..
En plus je suis perplexe je pense mettre plantée
J'ai eu comme sujet de culture G les fausses idées reçues sur les plus pauvres
Et d'après les filles qui l'ont passées les années précédentes il était bien plus coriaces cette année.. Je souhaite de tout coeur être admise à l'oral (comme nous tous je suppose
)
Et niveau psycho technique on a eu la totale.. énormément de math, les boussoles, du français avec remettre les phrases d'un texte dans l'ordre et j'en oubli pas mal désolé
J'ai passée l'écrit a l'île de la Réunion le 14 février.. et j'attend désespérément les résultats fin mars.. Mais que c'est long... Je n'en peux plus d'attendre..

En plus je suis perplexe je pense mettre plantée

J'ai eu comme sujet de culture G les fausses idées reçues sur les plus pauvres
Et d'après les filles qui l'ont passées les années précédentes il était bien plus coriaces cette année.. Je souhaite de tout coeur être admise à l'oral (comme nous tous je suppose

Et niveau psycho technique on a eu la totale.. énormément de math, les boussoles, du français avec remettre les phrases d'un texte dans l'ordre et j'en oubli pas mal désolé
Promo 2018/2021 me voilà..
Ifsi de Saint Denis - Ile de la Réunion
Que l'aventure commence..
Ifsi de Saint Denis - Ile de la Réunion

- chrisla vigo
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Re: Ecrit et Oral concours 2018
Courage Laura je comprends ton stress et espère de tout coeur que tu l auras tiens nous au courant !te rappelles tu des questions et de quel journal était tiré l article ?Laura97419 a écrit :Bonjour a toutes et tous..
J'ai passée l'écrit a l'île de la Réunion le 14 février.. et j'attend désespérément les résultats fin mars.. Mais que c'est long... Je n'en peux plus d'attendre..![]()
En plus je suis perplexe je pense mettre plantée![]()
J'ai eu comme sujet de culture G les fausses idées reçues sur les plus pauvres
Et d'après les filles qui l'ont passées les années précédentes il était bien plus coriaces cette année.. Je souhaite de tout coeur être admise à l'oral (comme nous tous je suppose)
Et niveau psycho technique on a eu la totale.. énormément de math, les boussoles, du français avec remettre les phrases d'un texte dans l'ordre et j'en oubli pas mal désolé
Re: Ecrit et Oral concours 2018
Bonjour Lidia33, dsl pour la réponse tardive je n'avais pas vu que vous m'aviez écrit, alors mont de marsan pour ma fille s'est assez bien passé, par contre Carcassonne un peu moins. Hier elle a passé Villeneuve sur Lot, et est ressortie à moitié dépitée puisqu'elle pense avoir bien réussi les tests psycho. mais a trouvé très dur le sujet de culture g. MAIS apparemment bcp de monde aussi! ils ont été nombreux à ne pas avoir compris le texte et les questions!!, aujourdh'ui c'est Auch, à suivre et demain c'est Agen à suivre également. bonne journée et à bientôtlidia33 a écrit :agnes349 a écrit :bonjour à tous et toutes,chrisla vigo a écrit :Génial Neptunegirl plus on sera nombreux et plus on pourra partager nos sujets !
Ma fille le passe cette année à : Mont de marsan, Carcassonne, villeneuve sur lot, Auch, agen, Montauban et croix rouge à Toulouse,
Si elle peut prendre les sujets je les partagerais.
Bon courage et bonne chance à vous tous!
Bonjour agnes349, je voulais savoir comment s'étaient passés les concours pour votre fille à Mont de Marsan et Carcassonne ?
Re: Ecrit et Oral concours 2018
Bonjour je suis de la Guadeloupe c'est la 3ème fois que je passe le concours d'infirmière et 2ème fois que je vais à l'oral. Dans 3 semaine je passe mon oral et j'ai vraiment très peur, je n'ai pas confiance en moi et je ne suis pas du tout à l'aise à l'oral. Avez-vous des conseils à me donner ? Je veux vraiment exercer ce métier et je ne me vois pas dans une autre branche mais ma phobie pour l'oral me tourmente. J'ai surtout peur de rater la partie culture générale. Pensez-vous qu'il est possible de réussir son oral en ratant son exposer de culture général ? Savez-vous sur combien de point est noter cette partie ?
Re: Ecrit et Oral concours 2018
Bonjour, Si je ne dis pas de bêtise, la partie Culture G n'est pas la plus importante, c'est 5 points sur les 20 et ce qu'ils veulent voir dans cette partie c'est ta capacité à bien structurer ta pensé, avoir un raisonnement clair et puis si le sujet est compliqué pour toi ou t'inspire pas, tu peux le dire au jury après l'avoir traité, c'est pas facile d'argumenter un sujet avec juste 10 minutes de préparation donc oui tu peux réussir en ratant cette partie làLylah18 a écrit :Bonjour je suis de la Guadeloupe c'est la 3ème fois que je passe le concours d'infirmière et 2ème fois que je vais à l'oral. Dans 3 semaine je passe mon oral et j'ai vraiment très peur, je n'ai pas confiance en moi et je ne suis pas du tout à l'aise à l'oral. Avez-vous des conseils à me donner ? Je veux vraiment exercer ce métier et je ne me vois pas dans une autre branche mais ma phobie pour l'oral me tourmente. J'ai surtout peur de rater la partie culture générale. Pensez-vous qu'il est possible de réussir son oral en ratant son exposer de culture général ? Savez-vous sur combien de point est noter cette partie ?
Re: Ecrit et Oral concours 2018
Bonjour agnes349, merci pour votre réponse ! On en est tous là quand on passe plusieurs concours, certains nous ont plu et d'autres moins, ce qui est agaçant c'est qu'on est jamais satisfait de l'écrit et des tests en même tempsagnes349 a écrit :Bonjour Lidia33, dsl pour la réponse tardive je n'avais pas vu que vous m'aviez écrit, alors mont de marsan pour ma fille s'est assez bien passé, par contre Carcassonne un peu moins. Hier elle a passé Villeneuve sur Lot, et est ressortie à moitié dépitée puisqu'elle pense avoir bien réussi les tests psycho. mais a trouvé très dur le sujet de culture g. MAIS apparemment bcp de monde aussi! ils ont été nombreux à ne pas avoir compris le texte et les questions!!, aujourdh'ui c'est Auch, à suivre et demain c'est Agen à suivre également. bonne journée et à bientôtlidia33 a écrit :agnes349 a écrit : bonjour à tous et toutes,
Ma fille le passe cette année à : Mont de marsan, Carcassonne, villeneuve sur lot, Auch, agen, Montauban et croix rouge à Toulouse,
Si elle peut prendre les sujets je les partagerais.
Bon courage et bonne chance à vous tous!
Bonjour agnes349, je voulais savoir comment s'étaient passés les concours pour votre fille à Mont de Marsan et Carcassonne ?

Re: Ecrit et Oral concours 2018
Lylah18 a écrit :Bonjour je suis de la Guadeloupe c'est la 3ème fois que je passe le concours d'infirmière et 2ème fois que je vais à l'oral. Dans 3 semaine je passe mon oral et j'ai vraiment très peur, je n'ai pas confiance en moi et je ne suis pas du tout à l'aise à l'oral. Avez-vous des conseils à me donner ? Je veux vraiment exercer ce métier et je ne me vois pas dans une autre branche mais ma phobie pour l'oral me tourmente. J'ai surtout peur de rater la partie culture générale. Pensez-vous qu'il est possible de réussir son oral en ratant son exposer de culture général ? Savez-vous sur combien de point est noter cette partie ?
Bonjour Lylah18, je comprends ton stress ! Moi je me dis que si j'ai la chance d'avoir l'oral je me paye 1 ou 2 séances chez une psychologue pour m'aider à gérer mon stress et me donner des techniques sur la posture à avoir, me dire ce qu"il faut éviter de dire etc...
- chrisla vigo
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Re: Ecrit et Oral concours 2018
Bon WE à tous, pour ceux qui veulent encore s'entraîner voici le sujet tombé à Toulouse, très philosophique, et les tests classiques.
Une civilisation veut naître, aujourd’hui il s’agit de changer de voie
Nous vivons dans une civilisation où la domination de l’intérêt (personnel et/ou matériel), du calcul (dont les chiffres ignorent le bonheur et le malheur), du quantitatif (PIB, croissance, statistiques, sondages) et de l’économique est devenu hégémonique. Certes, il existe de très nombreuses oasis (1) de vie aimante, familiale, fraternelle, amicale, ludique qui témoignent de la résistance du vouloir bien vivre ; la civilisation de l’intérêt et du calcul ne pourra jamais les résorber. Mais ces oasis sont dispersées et s’ignorent les unes les autres. Toutefois, des symptômes d’une civilisation qui voudrait naître, civilisation du bien-vivre, bien qu’encore dispersés, se manifestent de plus en plus.
La voie d’un refoulement d’une économie vouée au profit
Notons, sur le plan économique, l’économie sociale et solidaire, où renaissent l’élan des mutuelles et coopératives, les banques à microcrédit, l’économie participative, l’économie circulaire, le télétravail, l’économie écologisée dans la production d’énergie, la dépollution des villes, l’agro-écologie prônée par Pierre Rabhi et Philippe Desbrosses, qui nous indiquent la voie d’un refoulement progressif d’une économie vouée au seul profit. Ainsi seraient progressivement refoulées, sur le plan vital de l’alimentation, l’agriculture industrialisée (immenses monocultures qui stérilisent les sols et toute vie animale, porteuses de pesticides et fournisseuses de céréales, légumes, fruits standardisés privés de saveur), l’élevage industrialisé en camps de concentration pour bovins, ovins, volailles nourris de déchets, engraissés artificiellement et surchargés d’antibiotiques. Ce qui serait en même temps la progression d’une agriculture et d’un élevage fermiers ou bio, qui, avec le concours des connaissances scientifiques actuelles, revitaliseraient et repeupleraient les campagnes, et fourniraient aux villes une nutrition saine.
Le développement des circuits courts, notamment pour l’alimentation, via les marchés fermiers, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) et Internet, favorisera notre santé en même temps que la régression de l’hégémonie des grandes surfaces, de la conserve non artisanale, du surgelé. Sur le plan social et humain, la nouvelle civilisation tendrait à restaurer des solidarités locales ou instaurer de nouvelles solidarités comme la création de maisons de la solidarité dans les petites villes et les quartiers de grandes villes.
La convivialité et la réforme existentielle
Cette nouvelle civilisation stimulerait la convivialité, besoin humain premier qu’inhibe la vie rationalisée, chronométrée, vouée à l’efficacité. Ivan Ilitch avait annoncé dès 1970 ce besoin d’une nouvelle civilisation et le mouvement convivialiste, animé par Alain Caillé, répand le message en France et au-delà de nos frontières. Il s’agit d’un élément majeur pour une réforme existentielle. Nous devons reconquérir un temps à nos rythmes propres et n’obéissant plus que partiellement à la pression chronométrique. Le Slow Food, mouvement de fond lancé par Carlo Petrini pour réduire le fast-food et restaurer les plaisirs gastronomiques, s’accompagne d’une réforme de vie qui alternerait les périodes de vitesse (qui ont des vertus enivrantes) et les périodes de lenteur (qui ont des vertus sérénisantes). Nous obéirions successivement aux deux injonctions qu’exprime excellemment la langue turque : Ayde (allons, pressons) Yawash (doucement, mollo). La multiplication actuelle des festivités et festivals nous indique clairement nos aspirations à une vie poétisée par la fête et par la communion dans les arts, théâtre, cinéma, danse. Les maisons de la culture trouvent de plus en plus une vie nouvelle.
Nos besoins personnels ne sont pas seulement concrètement liés à notre sphère de vie. Par les informations de presse, radio, télévision, nous tenons, parfois inconsciemment, à participer au monde. Ce qui devrait accéder à la conscience, c’est notre appartenance à l’humanité, aujourd’hui interdépendante et liée dans une communauté de destin planétaire. Le cinéma, qui a cessé d’être un produit d’Occident seul, nous permet de voir des films iraniens, coréens, chinois, philippins, marocains, africains et, dans la participation psychique à ces films, ressentir en nous l’unité et la diversité humaines.
Des réformes pour une réhumanisation
La réforme de la consommation serait capitale dans la nouvelle civilisation. Elle permettrait une sélection éclairée des produits selon leurs vertus réelles et non les vertus imaginaires des publicités (notamment pour la beauté, l’hygiène, la séduction, le standing), qui opérerait la régression des intoxications consuméristes (dont l’intoxication automobile). Le goût, la saveur, l’esthétique guideraient la consommation, laquelle, en se développant, ferait régresser l’agriculture industrialisée, la consommation insipide et malsaine, et par là, la domination du profit capitaliste. Alors que les producteurs que sont les travailleurs ont perdu leur pouvoir de pression sur la vie de la société, les consommateurs, c’est-à-dire l’ensemble des citoyens, ont acquis un pouvoir qui, faute de reliance collective, leur est invisible, mais qui pourrait, une fois éclairé et éclairant, déterminer une nouvelle orientation non seulement de l’économie (industrie, agriculture, distribution), mais de nos vies de plus en plus conviviales. Par ailleurs, la standardisation industrielle a créé en réaction un besoin d’artisanat. La résistance aux produits à obsolescence programmée (automobiles, réfrigérateurs, ordinateurs, téléphones portables, bas, chaussettes, etc.) favoriserait un néo-artisanat. Parallèlement, l’encouragement au commerce de proximité réhumaniserait considérablement nos villes. Tout cela provoquerait, du même coup, une régression de cette formidable force techno-économique qui pousse à l’anonymat, à l’absence de relations cordiales avec autrui, souvent dans un même immeuble.
Enfin, une réforme des conditions du travail serait nécessaire au nom même de cette rentabilité qui aujourd’hui produit mécanisation des comportements, voire robotisation, burn-out, chômage, qui donc diminue en fait la rentabilité promue.
En fait, la rentabilité peut être obtenue non par la robotisation des comportements, mais par le plein-emploi de la personnalité et de la responsabilité des salariés. La réforme de l’État peut être obtenue non par réduction ou augmentation des effectifs, mais par débureaucratisation, c’est-à-dire communication entre les compartimentés, initiatives et relations constantes en « feed-back » entre les niveaux de direction et ceux d’exécution.
Une méthode complexe : la compréhension d’autrui
Enfin, la nouvelle civilisation demande une éducation où serait enseignée la connaissance complexe, qui, percevant les aspects multiples, parfois contradictoires d’un même phénomène ou même individu, permet une meilleure compréhension d’autrui et du monde. La compréhension d’autrui serait elle-même enseignée de façon à réduire cette peste psychique qu’est l’incompréhension, présente en une même famille, un même atelier, un même bureau. Y seraient enseignées les difficultés de la connaissance, qui comporte un risque permanent d’erreurs et d’illusions ; y serait enseignée la complexité humaine. Bref, une réforme radicale à tous les niveaux de l’éducation permettrait à celle-ci d’enseigner à vivre autonome, responsable, solidaire et amical.
Penser un monde nouveau par Edgar Morin, Sociologue et philosophe L'HUMANITÉ LUNDI, 18 AVRIL, 2016
1) Exprimer la thèse de l'auteur (10 lignes maximum) 5 pts
2) Analysez la formule de "réforme existentielle" avancée par l'auteur 5 pts
3) En quoi l'enseignement de la "connaissance complexe" permettrait une meilleure compréhension d'autrui et du monde? Argumentez (20-30 lignes) 7 pts
3 pts pour orthographe, syntaxe et vocabulaire
Une civilisation veut naître, aujourd’hui il s’agit de changer de voie
Nous vivons dans une civilisation où la domination de l’intérêt (personnel et/ou matériel), du calcul (dont les chiffres ignorent le bonheur et le malheur), du quantitatif (PIB, croissance, statistiques, sondages) et de l’économique est devenu hégémonique. Certes, il existe de très nombreuses oasis (1) de vie aimante, familiale, fraternelle, amicale, ludique qui témoignent de la résistance du vouloir bien vivre ; la civilisation de l’intérêt et du calcul ne pourra jamais les résorber. Mais ces oasis sont dispersées et s’ignorent les unes les autres. Toutefois, des symptômes d’une civilisation qui voudrait naître, civilisation du bien-vivre, bien qu’encore dispersés, se manifestent de plus en plus.
La voie d’un refoulement d’une économie vouée au profit
Notons, sur le plan économique, l’économie sociale et solidaire, où renaissent l’élan des mutuelles et coopératives, les banques à microcrédit, l’économie participative, l’économie circulaire, le télétravail, l’économie écologisée dans la production d’énergie, la dépollution des villes, l’agro-écologie prônée par Pierre Rabhi et Philippe Desbrosses, qui nous indiquent la voie d’un refoulement progressif d’une économie vouée au seul profit. Ainsi seraient progressivement refoulées, sur le plan vital de l’alimentation, l’agriculture industrialisée (immenses monocultures qui stérilisent les sols et toute vie animale, porteuses de pesticides et fournisseuses de céréales, légumes, fruits standardisés privés de saveur), l’élevage industrialisé en camps de concentration pour bovins, ovins, volailles nourris de déchets, engraissés artificiellement et surchargés d’antibiotiques. Ce qui serait en même temps la progression d’une agriculture et d’un élevage fermiers ou bio, qui, avec le concours des connaissances scientifiques actuelles, revitaliseraient et repeupleraient les campagnes, et fourniraient aux villes une nutrition saine.
Le développement des circuits courts, notamment pour l’alimentation, via les marchés fermiers, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) et Internet, favorisera notre santé en même temps que la régression de l’hégémonie des grandes surfaces, de la conserve non artisanale, du surgelé. Sur le plan social et humain, la nouvelle civilisation tendrait à restaurer des solidarités locales ou instaurer de nouvelles solidarités comme la création de maisons de la solidarité dans les petites villes et les quartiers de grandes villes.
La convivialité et la réforme existentielle
Cette nouvelle civilisation stimulerait la convivialité, besoin humain premier qu’inhibe la vie rationalisée, chronométrée, vouée à l’efficacité. Ivan Ilitch avait annoncé dès 1970 ce besoin d’une nouvelle civilisation et le mouvement convivialiste, animé par Alain Caillé, répand le message en France et au-delà de nos frontières. Il s’agit d’un élément majeur pour une réforme existentielle. Nous devons reconquérir un temps à nos rythmes propres et n’obéissant plus que partiellement à la pression chronométrique. Le Slow Food, mouvement de fond lancé par Carlo Petrini pour réduire le fast-food et restaurer les plaisirs gastronomiques, s’accompagne d’une réforme de vie qui alternerait les périodes de vitesse (qui ont des vertus enivrantes) et les périodes de lenteur (qui ont des vertus sérénisantes). Nous obéirions successivement aux deux injonctions qu’exprime excellemment la langue turque : Ayde (allons, pressons) Yawash (doucement, mollo). La multiplication actuelle des festivités et festivals nous indique clairement nos aspirations à une vie poétisée par la fête et par la communion dans les arts, théâtre, cinéma, danse. Les maisons de la culture trouvent de plus en plus une vie nouvelle.
Nos besoins personnels ne sont pas seulement concrètement liés à notre sphère de vie. Par les informations de presse, radio, télévision, nous tenons, parfois inconsciemment, à participer au monde. Ce qui devrait accéder à la conscience, c’est notre appartenance à l’humanité, aujourd’hui interdépendante et liée dans une communauté de destin planétaire. Le cinéma, qui a cessé d’être un produit d’Occident seul, nous permet de voir des films iraniens, coréens, chinois, philippins, marocains, africains et, dans la participation psychique à ces films, ressentir en nous l’unité et la diversité humaines.
Des réformes pour une réhumanisation
La réforme de la consommation serait capitale dans la nouvelle civilisation. Elle permettrait une sélection éclairée des produits selon leurs vertus réelles et non les vertus imaginaires des publicités (notamment pour la beauté, l’hygiène, la séduction, le standing), qui opérerait la régression des intoxications consuméristes (dont l’intoxication automobile). Le goût, la saveur, l’esthétique guideraient la consommation, laquelle, en se développant, ferait régresser l’agriculture industrialisée, la consommation insipide et malsaine, et par là, la domination du profit capitaliste. Alors que les producteurs que sont les travailleurs ont perdu leur pouvoir de pression sur la vie de la société, les consommateurs, c’est-à-dire l’ensemble des citoyens, ont acquis un pouvoir qui, faute de reliance collective, leur est invisible, mais qui pourrait, une fois éclairé et éclairant, déterminer une nouvelle orientation non seulement de l’économie (industrie, agriculture, distribution), mais de nos vies de plus en plus conviviales. Par ailleurs, la standardisation industrielle a créé en réaction un besoin d’artisanat. La résistance aux produits à obsolescence programmée (automobiles, réfrigérateurs, ordinateurs, téléphones portables, bas, chaussettes, etc.) favoriserait un néo-artisanat. Parallèlement, l’encouragement au commerce de proximité réhumaniserait considérablement nos villes. Tout cela provoquerait, du même coup, une régression de cette formidable force techno-économique qui pousse à l’anonymat, à l’absence de relations cordiales avec autrui, souvent dans un même immeuble.
Enfin, une réforme des conditions du travail serait nécessaire au nom même de cette rentabilité qui aujourd’hui produit mécanisation des comportements, voire robotisation, burn-out, chômage, qui donc diminue en fait la rentabilité promue.
En fait, la rentabilité peut être obtenue non par la robotisation des comportements, mais par le plein-emploi de la personnalité et de la responsabilité des salariés. La réforme de l’État peut être obtenue non par réduction ou augmentation des effectifs, mais par débureaucratisation, c’est-à-dire communication entre les compartimentés, initiatives et relations constantes en « feed-back » entre les niveaux de direction et ceux d’exécution.
Une méthode complexe : la compréhension d’autrui
Enfin, la nouvelle civilisation demande une éducation où serait enseignée la connaissance complexe, qui, percevant les aspects multiples, parfois contradictoires d’un même phénomène ou même individu, permet une meilleure compréhension d’autrui et du monde. La compréhension d’autrui serait elle-même enseignée de façon à réduire cette peste psychique qu’est l’incompréhension, présente en une même famille, un même atelier, un même bureau. Y seraient enseignées les difficultés de la connaissance, qui comporte un risque permanent d’erreurs et d’illusions ; y serait enseignée la complexité humaine. Bref, une réforme radicale à tous les niveaux de l’éducation permettrait à celle-ci d’enseigner à vivre autonome, responsable, solidaire et amical.
Penser un monde nouveau par Edgar Morin, Sociologue et philosophe L'HUMANITÉ LUNDI, 18 AVRIL, 2016
1) Exprimer la thèse de l'auteur (10 lignes maximum) 5 pts
2) Analysez la formule de "réforme existentielle" avancée par l'auteur 5 pts
3) En quoi l'enseignement de la "connaissance complexe" permettrait une meilleure compréhension d'autrui et du monde? Argumentez (20-30 lignes) 7 pts
3 pts pour orthographe, syntaxe et vocabulaire