Prescriptions médicales Orales

[English boy]

Cette situation m'est arrivé souvent la nuit. Pour un médicament non-urgent, si l'interne est occupé aux urgences ou d'ailleurs, je demande l'aide-soignante de descendre avec la feuille pour que je puisse avoir une ordonnance écrite avant de donner qqchose. Je n'ai jamais eu une aide soignante gêné par ça, et l'interne est souvent très reconnaisant du geste.

Si la condition de la malade m'inquiete, j'exige que quelqu'un monte au service. J'appelle dix fois, j'appelle l'interne, l'anesthésiste, réa, surveillant etc. Si je me fais engueulé, je m'en fou. Une fois j'ai eu un interne m'engeule car elle était occupé aux urgences et selon elle, il fallait que je fasse attention avant d'appeller un médecin. Puis elle est allée voir la malade - résultat: transferer la malade en réa ou elle meurt trois heures plus tard.

Je crois que Léopold a raison. Il faut que les infirmiers soient plus dûr avec les médecins, mais il faut aussi que les cardres ouvrent leur geules.

[Leopold Anasthase]

Car pour info si on les appellent la nuit c'est plus ou moins pour une urgence, mais on peut attendre les 30 minutes qui leurs faut pour venir et laisser le patient mourrir, c'est une idée léopold, je le ferais pour le bien du patient évidemment.....................

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Si j'ai bien compris, votre médecin n'est pas sur place mais en astreinte. Si vous l'appelez pour un problème urgent, deux cas de figure :

-il ne se déplace pas et vous fait des prescriptions téléphoniques ; si vous les appliquez et qu'il se passe un schmoll, le médecin dira qu'il ne vous a jamais dit ça, et vous irez en prison ; mais même s'il ne se passe rien, vous aurez contribué à ce que le patient ne bénéficie pas des soins qu'il aurait dû recevoir (un médecin qui se déplace, qui l'examine et qui fait une prescription) ;

-il annonce qu'il va se déplacer ; si entre temps le patient présente un problème, vous agissez dans le cadre de l'article qui va bien (protocole d'urgence ou "l'ide fait au mieux, c'est-à-dire qu'il fait ce qui ne peut pas attendre et ce pour quoi il a été formé").

À vous de choisir : vous laissez une mauvaise situation perdurer, et vous vous exposez à être le fusible le jour où ça craquera (et le prix peut être très élevé). Ou vous refusez de cautionner un mauvais système, et encore une fois il y a mille façons de faire bouger les choses. J'ai une collègue qui travaillait de nuit dans une clinique. Elle appelle le médecin d'astreinte, celui-ci refuse de se déplacer. Elle le prévient qu'elle va appeler le SAMU. Le médecin s'est déplacé. Dans un autre établissement, le médecin a refusé de venir, et elle a effectivement appelé le samu, plus rédaction d'une fiche d'incident et lettre au directeur.

À vous de voir...

[Leopold Anasthase]

Je pense aussi qu'il faut savoir rester à notre place. Souvent, on accepte des fonctionnements dégradés car ils nous valorisent : une partie de nos actions remplace une action non faite par le médecin. Mais il faut savoir dire qu'on ne sait pas, parce que ça n'est pas notre boulot. Quand je refusais de donner "un petit quelque chose pour dormir", c'était aussi parce que je suis infirmier, et qu'on ne m'a jamais appris à prescrire un "petit quelque chose pour dormir". Même si avec les années d'expérience on finit par connaître quelques ficelles, il faut reconnaître qu'on n'a pas été formés pour ça. Nous sommes compétents pour administrer un traitement, surveiller un patient, sentir quand ça ne se passe pas comme ça devrait, mais pas compétents pour choisir un médicament en fonction de ses bénéfices, en tenant compte de ses risques, des interactions médicamenteuses, et du terrain. Autre point important, il faut savoir dans quel cas il ne faut pas donner de médicament.

[miloun]

pour ma part, je bosse en SSR, et le WE, nos médecins sont d'astreintes, et ne se déplacent pas en systématique, donc quand elles prescrivent qq chose, elles nous le faxent ou nous mail la prescription, au moins on est dans la légalité, et on consigne tout dans le dossier de soins.
A plus

Carpe diem!

[louloutte 38]

les prescritons orales , l eternel problème ...

moi ds mon sce on a un cardio de garde, qui est dc la la journée et on peu lui tel si besoin la nuit, mais on a surtout un assistant tjs ds le service (il a une chambre de garde a l etage).
on peu avoir du monde en effet, mais voila le pb c quil faut jongler avec les habitudes et les humeurs de ces gentils messieurs les assistans : un fait sa sieste de 13h a 17h dc faut pas l appeler sinon on se fait envoyer bouler, l autre telephone des heures a l etranger pendant ce typs quand on essai de lui tel il repond pas, l autre qui est soit disan medecin mais quand on lui tel il nous demande ce qu on ferai et est toujours daccor avec nous (lui au moins il est pas contrarian et vien meme ecrire ce quil nous a dit ) et un dernier qui est bien gentil, tres competant mais lunatique !!!!!!!!!!!!!!
pas facile de jouer avec tout ca
et pourtant c bien des patients qu on a ds les lits, sous surveillance scopé, certains intubé, d autre sur le fil etc...
et alors les prescritpion telephonique fusent mais alors.... a un point incroyable.
en fait le matin pas d probleme puisque le cardiologue est la dc ils font tous tres bien, ils ecrivent tout bien comme il faut, surtout quand on fait le tour medical, et encore je dit comme il faut mais le nombre de fois ou on verifie les prescrition et quil y a des erreurs.... ca se passe de commentaire
l apres midi alors la c la mega teuf, ils st ds leur chambre et pour leur en faire bouger c fou ce quil faut faire
enfin qd meme qd c une grosse mega cata urgence, genre ACR la ils se deplacent rapidos qd meme mais bon... y a d autre souci avant d en arriver la!!!

enfin tout ca pour dire que malheureusement c dans tout les service pareil, et je croi quil faudrai une vrai revolution pour changer cela

moi pour ma part je ne me laisse pas faire, rien a foutre de la sieste de l assistan ou de ses sautes d humeur, mais que faire??? laisser le patient "crevé" et attendre que ces messieurs veulent bien se deplacer??? franchement....pas evident
qd g un patient sous noradré ou autre ttt de ce style qui chute sa TA a moins de 5 et que j ai une prescription orale, dsl mais qd il me dit d augmenter le pousse de noradré par tel je le fait, je ne peu pas laisser les choses comme ca, mais ds ma releve je note bien assistant appelé a tel heure, prescription orale de ca ou ca. mais est ce que je suis vraiment protégé? c notre chef qui nous a dit de faire comme ca


enfin voila quoi, comme je le dit au debut du mesage, les prescription orales restent un eternel pb, un tres gros pb a resoudre

[Leopold Anasthase]

Avant propos : les abréviations et le style sms/texto sont déconseillés par la charte, ralentissent la lecture... Bref, si vous pouviez les éviter, on prendrait plus de plaisir à vous lire...

qd g un patient sous noradré ou autre ttt de ce style qui chute sa TA a moins de 5 et que j ai une prescription orale, dsl mais qd il me dit d augmenter le pousse de noradré par tel je le fait

Mais c'est normal ça : notre décret dit bien "prescription qui, sauf urgence doit être écrite, datée et signée". En cas d'urgence, il est tout à fait licite de débuter avant que la prescription soit écrite.

[Dop@mine]

En cas d'urgence, il est tout à fait licite de débuter avant que la prescription soit écrite.

Evidement, le médecin se déplace pendant que vous augmentez les débit du PSE et que vous mettez votre patient en Trend.

[Panthera78]

Je me trompe peut être, et même surement, mais j'ai l'empression que la vie avec toi ça doit être triste mais triste

Je ne pense pas me tromper en disant que la charte interdit ce genre de jugement qui n'a de toute façon rien à voir avec le sujet ici débattu

Excuse moi gengis, je l'ai écrit de façon ironique mais en le relisant cela ne parrer pas
Méa culpa

[Panthera78]

Cette situation m'est arrivé souvent la nuit. Pour un médicament non-urgent, si l'interne est occupé aux urgences ou d'ailleurs, je demande l'aide-soignante de descendre avec la feuille pour que je puisse avoir une ordonnance écrite avant de donner qqchose. Je n'ai jamais eu une aide soignante gêné par ça, et l'interne est souvent très reconnaisant du geste.

Si la condition de la malade m'inquiete, j'exige que quelqu'un monte au service. J'appelle dix fois, j'appelle l'interne, l'anesthésiste, réa, surveillant etc. Si je me fais engueulé, je m'en fou. Une fois j'ai eu un interne m'engeule car elle était occupé aux urgences et selon elle, il fallait que je fasse attention avant d'appeller un médecin. Puis elle est allée voir la malade - résultat: transferer la malade en réa ou elle meurt trois heures plus tard.

Je crois que Léopold a raison. Il faut que les infirmiers soient plus dûr avec les médecins, mais il faut aussi que les cardres ouvrent leur geules.

Mon probléme est que je suis sur un batiment éloigné des urgences ou des services avec internes sur place
Alors ils ne viennent pas juste pour ça

[Panthera78]

Car pour info si on les appellent la nuit c'est plus ou moins pour une urgence, mais on peut attendre les 30 minutes qui leurs faut pour venir et laisser le patient mourrir, c'est une idée léopold, je le ferais pour le bien du patient évidemment.....................

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Si j'ai bien compris, votre médecin n'est pas sur place mais en astreinte. Si vous l'appelez pour un problème urgent, deux cas de figure :

-il ne se déplace pas et vous fait des prescriptions téléphoniques ; si vous les appliquez et qu'il se passe un schmoll, le médecin dira qu'il ne vous a jamais dit ça, et vous irez en prison ; mais même s'il ne se passe rien, vous aurez contribué à ce que le patient ne bénéficie pas des soins qu'il aurait dû recevoir (un médecin qui se déplace, qui l'examine et qui fait une prescription) ;

-il annonce qu'il va se déplacer ; si entre temps le patient présente un problème, vous agissez dans le cadre de l'article qui va bien (protocole d'urgence ou "l'ide fait au mieux, c'est-à-dire qu'il fait ce qui ne peut pas attendre et ce pour quoi il a été formé").

À vous de choisir : vous laissez une mauvaise situation perdurer, et vous vous exposez à être le fusible le jour où ça craquera (et le prix peut être très élevé). Ou vous refusez de cautionner un mauvais système, et encore une fois il y a mille façons de faire bouger les choses. J'ai une collègue qui travaillait de nuit dans une clinique. Elle appelle le médecin d'astreinte, celui-ci refuse de se déplacer. Elle le prévient qu'elle va appeler le SAMU. Le médecin s'est déplacé. Dans un autre établissement, le médecin a refusé de venir, et elle a effectivement appelé le samu, plus rédaction d'une fiche d'incident et lettre au directeur.

À vous de voir...

en cas d'urgence vitale j'appele systématiquement le Samu, ainsi mes patients "nécésiteux" (il le sont tous) ont les soins les plus appropriés.

[Panthera78]

Je pense aussi qu'il faut savoir rester à notre place. Souvent, on accepte des fonctionnements dégradés car ils nous valorisent : une partie de nos actions remplace une action non faite par le médecin. Mais il faut savoir dire qu'on ne sait pas, parce que ça n'est pas notre boulot. Quand je refusais de donner "un petit quelque chose pour dormir", c'était aussi parce que je suis infirmier, et qu'on ne m'a jamais appris à prescrire un "petit quelque chose pour dormir". Même si avec les années d'expérience on finit par connaître quelques ficelles, il faut reconnaître qu'on n'a pas été formés pour ça. Nous sommes compétents pour administrer un traitement, surveiller un patient, sentir quand ça ne se passe pas comme ça devrait, mais pas compétents pour choisir un médicament en fonction de ses bénéfices, en tenant compte de ses risques, des interactions médicamenteuses, et du terrain. Autre point important, il faut savoir dans quel cas il ne faut pas donner de médicament.

Pour cela je suis d'accord, je n'ai jamais donner un somnifére sans prescription médicale.

[Nana]

Ce problème est aussi vieux que notre profession, mais c'est en respectant la législation que l'on peut faire bouger les choses. Nous ne sommes pas compétent pour prescrire et toute prescription (en dehors de l'urgence vitale) doit être rédigée, datée et signée par un médecin. Ne pas respecter cela nous met hors la loi.
Je travaille en maison de retraite et les médecins qui interviennent sont des libéraux. Aalors croyez-moi, ils se déplacent quand l'AS de nuit les appelle (pas d'IDE sur la structure). Certes la plupart du temps ce sont pour des problèmes sans gravité mais suffisamment important pour le résident. Une chute, une insomnie, une agitation, une crise d'anxiété, quand on a 98 ans, ce n'est pas mineur. Chacun des médecins en est convaincu et l'équipe aussi, alors pas de prescription par téléphone. Le médecin se déplace, il est de garde, c'est son job. Lorsqu'il ne peut venir rapidement, il demande d'appliquer les protocoles qu'il a lui même écrit et validé, mais de tout manière, il vient ensuite.
Si nous sommes arrivés à avoir cette qualité de prise en charge avec des médecins libéraux, pourquoi ne peut-on y arriver à l'hôpital avec des médecins sur place ?
Ni nonnes, ni bonnes, ni connes dans les années 88, je ne suis pas certaine que cela soit vrai ! Trop nonnes, trop bonnes, trop connes !
Car, en cas de problème, celui qui sera mis au pilori, ce n'est pas le médecin.
Vous êtes en droit de refuser une prescription orale. Vous en avez même le devoir !
Et ne pensez pas que si vous êtes la seule de votre équipe à refuser, que cela ne sert à rien, car petit à petit l'oiseau fait son nid.
Qui sait vous ferai peut-être (même sans doute) des émules.

[itagiogio]

Le systeme de fax me parait une bonne solution non?? on donne le nom du patient le numero de notre fax au medecin qui en general en aura un a cote de lui puis il nous fait la prescription... elle sera date signé etc.. on lui dit qu'elle sera appliquée qd le fax sera recu..
Je sais pas si legalement une copie de prescription marche mais au moins on a le nom du medecin avec sa signature s'il y a un probleme...

[louloutte 38]

Avant propos : les abréviations et le style sms/texto sont déconseillés par la charte, ralentissent la lecture... Bref, si vous pouviez les éviter, on prendrait plus de plaisir à vous lire...

qd g un patient sous noradré ou autre ttt de ce style qui chute sa TA a moins de 5 et que j ai une prescription orale, dsl mais qd il me dit d augmenter le pousse de noradré par tel je le fait

Mais c'est normal ça : notre décret dit bien "prescription qui, sauf urgence doit être écrite, datée et signée". En cas d'urgence, il est tout à fait licite de débuter avant que la prescription soit écrite.

desolé pour les abreviations

je sais que c est licite en cas d urgence de debuter la prescription, mais si le medecin ne se deplace pas, meme pour ce genre de situation la il y a quan meme un probleme!!! non ? (sacahnt qu il est dans une chambre de garde dans le service...)

[mkp]

Le systeme de fax me parait une bonne solution non?? on donne le nom du patient le numero de notre fax au medecin qui en general en aura un a cote de lui puis il nous fait la prescription... elle sera date signé etc.. on lui dit qu'elle sera appliquée qd le fax sera recu..
Je sais pas si legalement une copie de prescription marche mais au moins on a le nom du medecin avec sa signature s'il y a un probleme...

Je ne suis pas encore IDE mais une chose me chagrine dans les prescriptions par fax : le médecin ne voit pas le patient... Donc est-ce que ça peut vraiment avoir plus de valeur légale qu'une prescription par téléphone ?