Reflexions sur l'Ordre National Infirmier

[cedr1c]

JJe ne veux pas être forcée d'adhérer à quoi que ce soit

Supposons que l'adhésion soit facultative. Si l'ordre obtient des avancées pour la profession (salaire, reconnaissance, prérogatives...), êtes-vous d'accord pour que les non-adhérents n'en bénéficient pas ?

Je suis d'accord, et qu'il en soit de même pour les syndicats.

D'ailleurs, votre question est très mal tournée, cher léopold, vous sous entendez que l'ordre peut mener un combat pour le salaire, les reconaissances...ce qui est le rôle des syndicats. L'ordre, lui, va s'occuper de juger moralement les infirmiers, de faire de la démographie, et de s'occuper de la déontologie. Son rôle n'est pas celui d'un super syndicat.

Donc, je suis d'accord, mais dans ce sens, je ne cotise pas non plus.

[zeb24]

La seule chose qu'on reproche au vote electronique c'est qu'il est plus compliqué. Il est aussi sur.

[cedr1c]

Il est aussi anti démocratique puisque le votant ne peut plus surveiller le bon déroulement des élections, principe de base qui s'envole.
A lire aussi les liens déjà donnés sur ce sujet.

[Leopold Anasthase]

Au bout du compte, ce qui me choque c'est d'être tout à coup obligée de payer pour travailler, et d'être affiliée à cet organisme pour être reconnue.

Justement, c'est ce que je vous propose. Supposons (ça n'est pas le cas, mais supposons) qu'on crée un ordre infirmier facultatif. Vous pouvez y adhérer et cotiser, ou ne pas adhérer et ne pas cotiser.

Supposons qu'il y ait 45 000 adhérents (soit 10 % des ide, c'est le chiffre de participation aux élections que certains nous prédisent). Supposons que cet ordre, après discussion avec le gouvernement, obtienne des avancées pour la profession :reconnaissance bac + 3, droit de prescription limité pour certains médicaments dans certains cas, droit pour les idel de salarier une AS... Pour répondre à Cedr1c, non l'ordre n'est pas un syndicat, l'ordre défend la profession. Mais la suite logique d'une meilleure reconnaissance de la profession, c'est une augmentation de salaire.

On se retrouverait avec deux catégories d'ide, les inscrits et les non-inscrits. Mais dans ce cas, les avancées obtenues par les un(e)s ne profiteraient pas aux autres. Seriez-vous d'accord ?

[cedr1c]

Léopold, vous avez vu la suite logique imprimée par ce ministère? (celui qui reçoit des clins d'oeil de l'APOIIF) On parle de reconnaissance, actuellement, non? Le mieux pour la profession est de ne pas garder des anciens, et former plus de jeunes, c'est la dirtection que l'on prend.

[Leopold Anasthase]

Léopold, vous avez vu la suite logique imprimée par ce ministère? (celui qui reçoit des clins d'oeil de l'APOIIF) On parle de reconnaissance, actuellement, non? Le mieux pour la profession est de ne pas garder des anciens, et former plus de jeunes, c'est la dirtection que l'on prend.

Je ne sais pas prédire l'avenir, je ne fais que des suppositions. Ça n'a rien d'irréaliste, pour plusieurs raisons, qui débouchent d'un principe évident : diviser pour mieux régner.

Actuellement, concernant la Santé, l'État n'a qu'un seul interlocuteur : les médecins. Dès qu'une question touche de près ou de loin à la Santé, les médecins se l'approprient et posent leurs conditions. L'existence d'un nouvel interlocuteur permettrait de concevoir d'autres solutions.

Par ailleurs, on commence à envisager qu'il serait possible qu'il y ait un léger abus de la situation de la part des médecins (d'un autre côté, ils auraient tort de ne pas en profiter). Et on commence à envisager qu'il ne serait pas impossible que des problèmes de santé se posent à l'avenir, en particulier que le nombre de médecins ne suffirait pas à couvrir les tâches qu'ils se sont dévolues. Il serait donc envisageable d'envisager un nouveau partage des tâches (et donc un nouveau partage des revenus).

Ne nous faisons pas d'illusions, si nous obtenons une meilleure reconnaissance de la part de l'État, ça ne sera pas gratuit : soit nous aurons des contraintes supplémentaires (formation, contrôle, déontologie), soit c'est parce que ça permettra des économies ou une meilleure efficience (faire mieux au même prix), soit (très probablement) les deux.

C'est pourquoi créer un ordre à adhésion facultative aboutirait probablement à créer deux types d'infirmiers, ayant des prérogatives différentes, et par voie de conséquence des salaires différents. Est-ce que ça vous conviendrait ?

[revenge of anesthesith]

Au risque de vous agacer encore plus, c'est maintenant la Loi qui vous fera adhérer à l'ordre national des infirmiers, ce sera obligatoire pour exercer la profession d'infirmière, et la cotisation sera tout aussi obligatoire

Je rappelle le jugement de la cour de Cassation: sur le non paiement de sa cotisation (quatre amendements furent votés sans avoir été sérieusement discutés : Trois d’entre eux amnistiaient les professionnels de la Santé condamnés pour non-paiement de cotisations, Le quatrième amendement qui porte le n° 16 de la loi et modifie l’article L.410 du Code de la santé reste le plus important. Il enlève au défaut de paiement des cotisations ordinales le caractère de fautes pouvant être sanctionnées disciplinairement par le conseil de l’Ordre.)
c'est là

Supposons que l'adhésion soit facultative. Si l'ordre obtient des avancées pour la profession (salaire, reconnaissance, prérogatives...), êtes-vous d'accord pour que les non-adhérents n'en bénéficient pas ?

argument déjà placé le 14 janvier et page suivante


allez on se renouvèle.

[revenge of anesthesith]

Actuellement, concernant la Santé, l'État n'a qu'un seul interlocuteur : les médecins. Dès qu'une question touche de près ou de loin à la Santé, les médecins se l'approprient et posent leurs conditions. L'existence d'un nouvel interlocuteur permettrait de concevoir d'autres solutions.

Il ne me semble pas que les pédicures-podologues et les kiné soient tout le temps sollicités lors des questions afférentes à la santé.
Rien ne dit que l'ONI sera sollicité.
Et s'il ne l'est pas, que ferons-nous, forts que nous serons de nos 460 000 professionnels muets ?

[Leopold Anasthase]

Actuellement, concernant la Santé, l'État n'a qu'un seul interlocuteur : les médecins. Dès qu'une question touche de près ou de loin à la Santé, les médecins se l'approprient et posent leurs conditions. L'existence d'un nouvel interlocuteur permettrait de concevoir d'autres solutions.

Il ne me semble pas que les pédicures-podologues et les kiné soient tout le temps sollicités lors des questions afférentes à la santé.
Rien ne dit que l'ONI sera sollicité.
Et s'il ne l'est pas, que ferons-nous, forts que nous serons de nos 460 000 professionnels muets ?

Combien de pédicures, combien de kinés, combien d'ide ? Comparons ce qui est comparable.

Par ailleurs, l'oni est indépendant : ça n'est pas parce qu'on ne lui demande pas de l'ouvrir qu'il doit la fermer.

Et enfin, il m'est d'avis que cette autocratie du monde médical sur la Santé commence légèrement à agacer les pouvoirs publics. Nous aurions peut-être une carte à jouer en proposant d'autres solutions, et c'est bien pour ça qu'on pourrait nous demander notre avis.

[Gengis]

Et enfin, il m'est d'avis que cette autocratie du monde médical sur la Santé commence légèrement à agacer les pouvoirs publics. Nous aurions peut-être une carte à jouer en proposant d'autres solutions, et c'est bien pour ça qu'on pourrait nous demander notre avis.

Agacer je ne trouve pas franchement (chui en train d'écouter R Bachelot sur la 5) où elle dit qu'elle ne veut pas toucher aux médecins (dépassement d'honoraires, secteurs privés à l'hopital....) parce que ce serait favoriser la fuite des cerveau
D'ou j'en déduis de façon très raccourcie que les infirmières n'en ont pas (de cerveau) et c'est tout à fait l'impression que ça donne à ne pas vouloir écouter le corps professionnel...qui d'autre part circule en ordre dispersé depuis des années, ceci expliquant sans doute cela...
Mais oui je suis d'accord qu'il y a une carte à jouer et une voie à faire entendre....et l'ordre peut en être une ?... pourvu qu'il y ait un peu de cohésion.

[revenge of anesthesith]

Combien de pédicures, combien de kinés, combien d'ide ? Comparons ce qui est comparable.

Ce sont des professionnels de santé, au même titre que nous. La comparaison de chiffre leur fera plaisir...
En vertu de quel principe les IDE auraient plus de légitimité qu'une autre catégorie professionnelle de santé ?
Il y aurait donc des petits ordres et un grand ordre, celui des IDE ?
C'est une vision démocratique qui ferait plaisir à Cuba.

Par ailleurs, l'oni est indépendant : ça n'est pas parce qu'on ne lui demande pas de l'ouvrir qu'il doit la fermer.

reste à savoir si il l'ouvrira

Et enfin, il m'est d'avis que cette autocratie du monde médical sur la Santé commence légèrement à agacer les pouvoirs publics.

On en parlera au président de l'assemblée nationale, au ministre des affaires étrangères, au ministre de la santé, à quelques députés, médecin de leur état, ainsi que des sénateurs ayant le métier du même métal.
pas sûr que ça les agace eux.

[Leopold Anasthase]

Mais oui je suis d'accord qu'il y a une carte à jouer et une voie à faire entendre....et l'ordre peut en être une ?... pourvu qu'il y ait un peu de cohésion.

Cohésion, vous avez dit cohésion... Voyons voir... Cohésion rime avec adhésion... Par exemple, un ordre infirmier avec adhésion obligatoire, rassemblant 400 000 personnes, ça pourrait être un sacré début de cohésion...

Combien de pédicures, combien de kinés, combien d'ide ?

Combien de marins, combien de capitaines...

Ce sont des professionnels de santé, au même titre que nous. La comparaison de chiffre leur fera plaisir...
En vertu de quel principe les IDE auraient plus de légitimité qu'une autre catégorie professionnelle de santé ?

Pour deux raisons :

-par sa position centrale et permanente dans la chaîne des soins ; le médecin fait sa visite, le kiné fait sa séance, l'infirmier est présent en permanence, avant le début de la vie, jusqu'à la mort (et même un peu après) ;

-en vertu du principe démocratique justement ; si on doit prendre des décisions qui concernent tout le monde, ceux qui sont le plus nombreux doivent avoir le plus grand nombre de voix.

C'est une vision démocratique qui ferait plaisir à Cuba.

C'est un procédé classique de comparer son interlocuteur à un méchant certifié (un dictateur célèbre, un violeur d'enfants, un assassin notoire...). C'est un effet de manche, pas un argument.

[invite584]

Et qui vous permet à votre tour un autre effet de manche en ne répondant pas.

[Leopold Anasthase]

Et qui vous permet à votre tour un autre effet de manche en ne répondant pas.

Effet de manche de votre part (c'est votre technique habituelle, "mentez, il en restera toujours quelque chose").

Je réponds à la question (je donne deux arguments), je ne réponds pas à l'effet de manche.

Mais si vous préférez, je peux faire des effets de manche, traiter les syndicalistes de bolchos, les anti-ordre d'individualistes, vous ressortirez le refrain de "ordre = pétain", on s'échangera quelques amabilités, mais pas un seul argument.

Une étude scientifique a démontré que les pro-ordre ont une plus longue quéquette que les anti-ordre.

[Phil]

Quand on donne un argument,
comme par exemple le problème du contrôle du vote électronique,
vous ne répondez pas.