vécu à l'IFSI
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Emma74 a écrit :Moi ma question, à propos de notre regards sur la formation théorique qui est plutôt négative, est-ce que les "anciens" pensent comme nous où ont-ils reçu le même type de formation que nous ?
Excellente question. Merci, Emma74 pour ce retour à des choses plus interessantes...et désolée pour cette petite diversion.

Oui, moi aussi ça m'interesserait de savoir comment c'était avant...pas vous ?

dripounet a écrit : Oui, moi aussi ça m'interesserait de savoir comment c'était avant...pas vous ?
Avant quoi ?
Moi je suis un vieux de la vieille (école). pas celle de 14/18 comme certains aiment à le dire
J'ai pâs le souvenir de prise de tête à l'école (pas encore ifsi). Les services avaient la toute puissance, les notes n'étaient pas bradées, on n'avait pas droit à la parole (ou très peu et dans certains services seulement) ... je ne me souviens pas d'avoir pris le café avec les ide des services où j'étais en stage (stage de 8 à 12 pour la plupart)
J'en suis sorti ravi (d'en être sorti) et ma formation a pu commencer...

La pensée vole, et les mots vont à pieds.
- Norma Colle
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Idem que Gengis
stage de 8 à 12 heures , 5 jours semaines, avec entente avec les autres élèves pour présence d'élèves soit le lundi matin soit le samedi matin.
Il me semble qu'à partir de la deuxième année le lundi ou le samedi c'était journée pleine...
Temps plein l'été 1 mois dès la fin de la première année.
Aucun droit à la parole ni dans les services ni à l'école l, pas de pause café ou très rarement ...des vestiaires pourris pour les élèves.
On ne tournait pas avec les IDE , mais première année tournait avec élève de deuxième année, et deuxième année tournait avec élève de troisième année....et si problème IDE titulaire réglait problème . Et si pas d'autre élève (cas rare) tu te débrouillais...
Quota de nuits obligatoires (11?) pendant les études...et même là l'IDE en poste pouvait aller dormir et planter l'élève dans le service (celà m'est arrivé en maternité , je débutais par des nuits, la sage-femme est partie dormir alors qu'une patiente était en salle avec surveillance de placenta praevia, elle m'a laissée toute seule me "d-merder avec salle de travail et tout le service...avec ordre de n'appeler qu'en cas d'urgence absolue!!!)
Tâches des élèves étaient inscrites dans un cahier le matin à 8 heures: en général tournée de TA, pouls, nursing, tournée des diurèses,injections, gavage, stérilisation, ECG, préparations et surveillance des opérés (avec la fameuse réfection des lits et des bouillottes!)....chaque année avait son quota de boulot "en tournée"à faire....Et s'y rajoutaient toutes les courses des services y compris acheter les tickets de self des IDE!
Stages non rémunérés sauf le dernier avant le DE ( et les nuits?) ...mais une misère.
Achat des trousseaux , et aucun lavage assuré par les écoles ou hôpitaux... Blouse, tablier et coiffe devaient être nickel chrome sans pli et coiffe amidonnée! (Dommage je n'ai pas gardé cette foutue coiffe, mon premier geste à la sortie de l'école : en faire du tissu pour les vitres....
...en plus aucune photo....
)
Feuille de stage remplie de manière rigoureuse!
Tous les cours étaient obligatoires et contrôle des présences systématiques!
Le seul vrai stage où j'ai été un tant soit peu encadrée fut la réa chirurgicale , dernier stage avant le DE, où en moins d'une semaine de présence j'ai pris en charge seule mes trois patients avec AS (la surveillante manquait d'une IDE dans son équipe alors pourquoi pas une élève pour faire le boulot?) ...aucune IDE avec moi ...juste consignes d'appeler collègue diplômé si soucis majeur.
Ah j'ai oublié le truc essentiel...
la coiffe obligatoire (qui n'arrêtait pas de glisser de la tête) et sanction des monitrices si celles-ci vous croisaient dans les sous-sols ou dans les services sans ce foutu accessoire :point en moins sur feuille de stage, colle, et plus si besoin ! Et les énormes tabliers qui vous faisaient ressembler à des bouchers
Autre chose: tenue correcte exigée même à l'extérieur de l'école et des stages et surtout ne pas concevoir de bébé car là on vous rendait la vie très dure (stages les plus difficiles....etc....)
stage de 8 à 12 heures , 5 jours semaines, avec entente avec les autres élèves pour présence d'élèves soit le lundi matin soit le samedi matin.
Il me semble qu'à partir de la deuxième année le lundi ou le samedi c'était journée pleine...
Temps plein l'été 1 mois dès la fin de la première année.
Aucun droit à la parole ni dans les services ni à l'école l, pas de pause café ou très rarement ...des vestiaires pourris pour les élèves.
On ne tournait pas avec les IDE , mais première année tournait avec élève de deuxième année, et deuxième année tournait avec élève de troisième année....et si problème IDE titulaire réglait problème . Et si pas d'autre élève (cas rare) tu te débrouillais...
Quota de nuits obligatoires (11?) pendant les études...et même là l'IDE en poste pouvait aller dormir et planter l'élève dans le service (celà m'est arrivé en maternité , je débutais par des nuits, la sage-femme est partie dormir alors qu'une patiente était en salle avec surveillance de placenta praevia, elle m'a laissée toute seule me "d-merder avec salle de travail et tout le service...avec ordre de n'appeler qu'en cas d'urgence absolue!!!)
Tâches des élèves étaient inscrites dans un cahier le matin à 8 heures: en général tournée de TA, pouls, nursing, tournée des diurèses,injections, gavage, stérilisation, ECG, préparations et surveillance des opérés (avec la fameuse réfection des lits et des bouillottes!)....chaque année avait son quota de boulot "en tournée"à faire....Et s'y rajoutaient toutes les courses des services y compris acheter les tickets de self des IDE!
Stages non rémunérés sauf le dernier avant le DE ( et les nuits?) ...mais une misère.
Achat des trousseaux , et aucun lavage assuré par les écoles ou hôpitaux... Blouse, tablier et coiffe devaient être nickel chrome sans pli et coiffe amidonnée! (Dommage je n'ai pas gardé cette foutue coiffe, mon premier geste à la sortie de l'école : en faire du tissu pour les vitres....


Feuille de stage remplie de manière rigoureuse!
Tous les cours étaient obligatoires et contrôle des présences systématiques!
Le seul vrai stage où j'ai été un tant soit peu encadrée fut la réa chirurgicale , dernier stage avant le DE, où en moins d'une semaine de présence j'ai pris en charge seule mes trois patients avec AS (la surveillante manquait d'une IDE dans son équipe alors pourquoi pas une élève pour faire le boulot?) ...aucune IDE avec moi ...juste consignes d'appeler collègue diplômé si soucis majeur.
Ah j'ai oublié le truc essentiel...


Autre chose: tenue correcte exigée même à l'extérieur de l'école et des stages et surtout ne pas concevoir de bébé car là on vous rendait la vie très dure (stages les plus difficiles....etc....)
Dernière modification par Norma Colle le 12 oct. 2006 15:38, modifié 1 fois.
Norma Colle a écrit :Idem que Gengis
stage de 8 à 12 heures , 5 jours semaines, avec entente avec les autres élèves pour présence d'élèves soit le lundi matin soit le samedi matin.
Il me semble qu'à partir de la deuxième année le lundi ou le samedi c'était journée pleine...
Temps plein l'été 1 mois dès la fin de la première année.
Aucun droit à la parole ni dans les services ni à l'école l, pas de pause café ou très rarement ...des vestiaires pourris pour les élèves.
On ne tournait pas avec les IDE , mais première année tournait avec élève de deuxième année, et deuxième année tournait avec élève de troisième année....et si problème IDE titulaire réglait problème . Et si pas d'autre élève (cas rare) tu te débrouillais...
Quota de nuits obligatoires (11?) pendant les études...et même là l'IDE en poste pouvait aller dormir et planter l'élève dans le service (celà m'est arrivé en maternité , je débutais par des nuits, la sage-femme est partie dormir alors qu'une patiente était en salle avec surveillance de placenta praevia, elle m'a laissée toute seule me "d-merder avec salle de travail et tout le service...avec ordre de n'appeler qu'en cas d'urgence absolue!!!)
Tâches des élèves étaient inscrites dans un cahier le matin à 8 heures: en général tournée de TA, pouls, nursing, tournée des diurèses,injections, gavage, stérilisation, ECG, préparations et surveillance des opérés (avec la fameuse réfection des lits et des bouillottes!)....chaque année avait son quota de boulot "en tournée"à faire....Et s'y rajoutaient toutes les courses des services y compris acheter les tickets de self des IDE!
Stages non rémunérés sauf le dernier avant le DE ( et les nuits?) ...mais une misère.
Achat des trousseaux , et aucun lavage assuré par les écoles ou hôpitaux... Blouse, tablier et coiffe devaient être nickel chrome sans pli et coiffe amidonnée! (Dommage je n'ai pas gardé cette foutue coiffe, mon premier geste à la sortie de l'école : en faire du tissu pour les vitres.......en plus aucune photo....
)
Feuille de stage remplie de manière rigoureuse!
Tous les cours étaient obligatoires et contrôle des présences systématiques!
Le seul vrai stage où j'ai été un tant soit peu encadrée fut la réa chirurgicale , dernier stage avant le DE, où en moins d'une semaine de présence j'ai pris en charge seule mes trois patients avec AS (la surveillante manquait d'une IDE dans son équipe alors pourquoi pas une élève pour faire le boulot?) ...aucune IDE avec moi ...juste consignes d'appeler collègue diplômé si soucis majeur.
Ah j'ai oublié le truc essentiel...la coiffe obligatoire (qui n'arrêtait pas de glisser de la tête) et sanction des monitrices si celles-ci vous croisaient dans les sous-sols ou dans les services sans ce foutu accessoire :point en moins sur feuille de stage, colle, et plus si besoin ! Et les énormes tabliers qui vous faisaient ressembler à des bouchers
![]()
Autre chose: tenue correcte exigée même à l'extérieur de l'école et des stages et surtout ne pas concevoir de bébé car là on vous rendait la vie très dure (stages les plus difficiles....etc....)
Quand je te lis, tout à coup je me sens comme une privilègiée
Heureusement que les choses ont changé
Nymphirmière au pays de Brest
Sujet polémique est un chouya désesperant mais c'est très bien de vous lacher comme ça, même s'il est difficile de faire la part des choses, ça change un peu des "l'école c'était super, je me suis fait plein de copines youpla la (pouet pouet)".
Possible que d'un IFSI à un autre, d'une promo à une autre et d'une région à une autre les différences soient très sensibles, sans oublier votre propre histoire etc.
Je ne suis pas étudiant (j'ai les filtres à passer) mais le peu vu m'a tout de même convaincu que les IFSI ne se ressemblent pas, le contraste est saisissant. Sans les citer, j'ai vu dans un premier des formateurs aux cernes monstrueux (genre teufeurs post after), pessimistes, râleurs (genre teufeurs en pleine descente
) qui dépeignaient les études et la profession comme un parcours du combattant gorgé de désillusions : "laissez votre insouciance et votre joie de vivre aux vestiaires parce que le monde est gris béton avec des accents de rouille et des fragrances amers ". Puis dans un autre, une chaleur communicative, un réel bonheur d'écouter les formateurs vous narrer le métier, les difficultés que nous allions potentiellement rencontrer etc, un sentiment de confort et de séduction ainsi que cette touche de réalisme où effectivement ça n'allait pas être simple.
L'un était public l'autre privée ou le contraire (ni voyez aucun ordre).
Cependant, les trois années ont été magnifique pour d'autres élèves.
Possible que d'un IFSI à un autre, d'une promo à une autre et d'une région à une autre les différences soient très sensibles, sans oublier votre propre histoire etc.
Je ne suis pas étudiant (j'ai les filtres à passer) mais le peu vu m'a tout de même convaincu que les IFSI ne se ressemblent pas, le contraste est saisissant. Sans les citer, j'ai vu dans un premier des formateurs aux cernes monstrueux (genre teufeurs post after), pessimistes, râleurs (genre teufeurs en pleine descente

L'un était public l'autre privée ou le contraire (ni voyez aucun ordre).
Cependant, les trois années ont été magnifique pour d'autres élèves.
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Norma Colle a écrit : On ne tournait pas avec les IDE , mais première année tournait avec élève de deuxième année, et deuxième année tournait avec élève de troisième année....et si problème IDE titulaire réglait problème .
pour ma part, j'ai toujours été encadré par une ide, ou as
.Norma Colle a écrit : Quota de nuits obligatoires (11?) pendant les études..
10 nuits de 8 heures
Norma Colle a écrit : Tâches des élèves étaient inscrites dans un cahier le matin à 8 heures:
En ce qui me concerne on participait à la vie du service, aux soins et ça dès le premier jour et souvent en collaboration même si on avait rien à dire, en collaboration avec l'as pour les toilettes, avec l'ide pour les soins.
J'ai fais ma première IM le premier matin de stage

Norma Colle a écrit : Stages non rémunérés sauf le dernier avant le DE ( et les nuits?) ...mais une misère.
pour ma part les nuit ont été rémunérées (au tarif syndical élève de l'époque

Je pense qu'on apprenait davantage sur le tas, j'ai l'impression à lire ici qu'on était davantage livré à nous mêmes et aux ide de service mais il faut dire aussi qu'on avait considérablement moins de moyens d'information, de documentation, même de parler entre nous car les expériences de stages étaient sensiblement similaires (je parles des stages des hôpitaux ap-hp)



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Gengis a écrit :Norma Colle a écrit : On ne tournait pas avec les IDE , mais première année tournait avec élève de deuxième année, et deuxième année tournait avec élève de troisième année....et si problème IDE titulaire réglait problème .
pour ma part, j'ai toujours été encadré par une ide, ou as
veinard!!

Gengis a écrit :
J'ai fais ma première IM le premier matin de stageje dis pas que c'est bien, mais rapidement j'ai eu l'impression d'être opérationnel ,
Moi premier matin , on m'a planté dans la main "un coupe -chou" avec ordre de tailler une barbe de plusieurs jours , barbe dure et de faire hyper attention à ne pas couper le monsieur car il pisserait le sang



Gengis a écrit :
les souvenirs d'ancien combattants des écoles d'infirmières.... j'ai toujours mon dossier scolaire que j'ai ressorti y'a pas longtemps
![]()
En ce qui me concerne j'ai récupéré mon dossier cet été, y compris mes notes au DE , notes auxquelles je ne m'étais jamais intéressée auparavant

En fait nos expériences relèvent plus de l'anecdotique, je pense, on ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable, tout juste on peux mettre en parallèle.
A l'époque on ne se posait pas trop de questions existenceilles (pas à ce niveau en tout cas ou je m'en souviens pas) , nous étions bien contents que les choses aient évolué en notre faveur (on venait d'acquérir l'indemnité des stages à temps complet de fin d''étude qui revenait à remplacer une ide à temps plein)
Aujourd'hui confrontr les expériences est beaucoup plus facile, il semble y avoir une plus grande liberté de parole (même si c'est ici et pas au sein de l'ifsi comme beaucoup le souhaiteraient).
Les ifsi sont beaucoup plus exigeants mais c'est normal vu les moyens mis en oeuvre.
A l'époque on ne se posait pas trop de questions existenceilles (pas à ce niveau en tout cas ou je m'en souviens pas) , nous étions bien contents que les choses aient évolué en notre faveur (on venait d'acquérir l'indemnité des stages à temps complet de fin d''étude qui revenait à remplacer une ide à temps plein)
Aujourd'hui confrontr les expériences est beaucoup plus facile, il semble y avoir une plus grande liberté de parole (même si c'est ici et pas au sein de l'ifsi comme beaucoup le souhaiteraient).
Les ifsi sont beaucoup plus exigeants mais c'est normal vu les moyens mis en oeuvre.
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Gengis a écrit :
Les ifsi sont beaucoup plus exigeants mais c'est normal vu les moyens mis en oeuvre.
L'exigence a augmenté partout et pour tout le monde , et celà continuera de plus en plus ....et les moyens ont également progressé globalement....Les comportements ont également évolué...Effectivement il est impossible de comparer notre vécu de 1970 , 1980 et même 1990(?) à celui des ESI de 2006.
Pour les questions existentielles de l'époque , moi non plus, je ne m'en posais pas...

- Norma Colle
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c'était cours tous les après-midi et des fois jusqu'à plus de 18h30!!!!! Globalement ce fonctionnement me convenait avec évidemment des avantages et des inconvénients....Les soins de l'après-midi étaient du quasi inconnu pour nous ( gestion des entrées, administratif par exemple...et journées très fatigantes : mon IFSI était à l'opposé des lieux de stage et donc pendant mes études j'ai mangé tous les jours le même sandwich ou presque à midi ) Sinon , la présence sur les terrains de stage en continu permettait peut-être d'être toujours dans la "logique " des services et de l'apprentissage permanent des soins. De plus en étant tous les jours en contact avec des patients et donc des "cas concrets", plonger dans ses cours et faire des recherches étaient du quotidien....donc relation cours et soins en permanence. Dans certains services les ESI pouvaient éventuellement suivre les visites et donc progresser tous les jours ( parfois le chef de service questionnait l'ESI à la visite , si tu ne savais pas répondre , selon la question, la surveillante venait te trouver....Par contre si tu savais répondre à la place des étudiants en médecine , là tu scotchais le chef et la surveillante....
)
