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28% d'augmentation de salaire : les infirmières finlandaises font plier leurs employeurs !
Jeudi 20/12/2007
Miguel Lardennois, infirmier - Président de l'ACN - Belgique.
Depuis une dizaine d'années, les infirmières finlandaises réclament une revalorisation salariale. Le salaire moyen des infirmières de ce pays était de 1900 € alors que la moyenne nationale pour un niveau de formation similaire était à 2500 € dans le service public.
Depuis 1989, les salaires infirmiers dans la fonction publique (quasi tous les hôpitaux) étaient gelés. Plusieurs actions de grèves avaient déjà été menées (4 semaines en 1995), mais étant donné la loi sur le service minimal les employeurs n'ont jamais été enclins à céder.
Vers le mois de septembre, le syndicat finlandais des professions de la santé ("TEHY" - 123 000 membres), propose à toutes ses infirmières qui exigent une augmentation de lui envoyer une lettre de démission post-datée au 19 novembre 2007.
12800 infirmières, soit 20% de toutes les infirmières finlandaises, répondent positivement à la demande.
Fort de ces 12800 pré-démissions, le syndicat rencontre les autorités le 19 octobre 2007 et exige 24% d'augmentation de salaire. Si aucun accord ne survient le 19 novembre, le syndicat menace de poster toutes ces lettres de démission et certains services hospitaliers devront fermer leurs portes… faute d'infirmières.
La technique est originale est imparable : impossible de faire assurer un service minimum par des infirmières qui n'ont plus de contrat ! Et aucun danger pour les démissionnaires qui retrouveraient très rapidement et facilement un nouvel emploi dans un autre hôpital.
Les autorités proposent d'emblée 9% d'augmentation. Réponse positive des syndicats de la fonction publique, mais réponse négative du syndicat des professions de la santé.
Le 15 novembre, les autorités proposent 15% étalé sur 2 ans. Réponse négative du syndicat de la santé.
Le 16 novembre, la crise est a son comble. Certains hôpitaux annulent leurs programmes opératoires, commencent à transférer certains patients fragiles (grosses chirurgies cardiaques programmées, grossesses à haut risque) vers l'Allemagne et la Suède, et regroupent certains services de pédiatrie…
Le parlement vote une loi spéciale qui permet éventuellement aux autorités de réquisitionner toutes les infirmières, même non contractuelles… comme en temps de guerre !
En réaction, 4000 infirmières de plus envoient leur lettre de démission au syndicat.
C'est alors l'ensemble de l'opinion publique (autres syndicats, médias,…) qui estime que la coupe est pleine et que cette technique est indigne d'un pays riche comme la Finlande. Pays qui connaît un regain économique et qui a pu se permettre de rembourser en 2007 en une fois une dette de 1,5 milliard d'euro.
Le 19 novembre au matin, le premier ministre téléphone au syndicat et annonce la bonne nouvelle. Pour pouvoir la financer, ¼ des communes finlandaises vont même devoir augmenter leurs impôts !
La revalorisation obtenue :
- 22 à 28% d'augmentation de salaire étalé sur 4 ans (de 350 à 650€/mois)
- 10 % d'augmentation dès 2008
- une prime de noël de 270€ chaque année
Devant une telle détermination de nos collègues finlandaises nous ne pouvons être qu'admiratifs.
Les infirmières belges seraient elles capables d'autant de courage ?
Même en supposant que l'objet du combat ne soit pas le même… le feraient-elles au moins pour obtenir un peu plus de personnel et garantir de meilleurs soins à leurs patients ?
Encore faudrait-il qu'au moins 20% d'entre elles soient affiliées à un même organe de défense de leur intérêt… on en est très loin actuellement.
Commencez par vous affilier et/ou à convaincre vos collègues de le devenir !
Jeudi 20/12/2007
Miguel Lardennois, infirmier - Président de l'ACN - Belgique.
Depuis une dizaine d'années, les infirmières finlandaises réclament une revalorisation salariale. Le salaire moyen des infirmières de ce pays était de 1900 € alors que la moyenne nationale pour un niveau de formation similaire était à 2500 € dans le service public.
Depuis 1989, les salaires infirmiers dans la fonction publique (quasi tous les hôpitaux) étaient gelés. Plusieurs actions de grèves avaient déjà été menées (4 semaines en 1995), mais étant donné la loi sur le service minimal les employeurs n'ont jamais été enclins à céder.
Vers le mois de septembre, le syndicat finlandais des professions de la santé ("TEHY" - 123 000 membres), propose à toutes ses infirmières qui exigent une augmentation de lui envoyer une lettre de démission post-datée au 19 novembre 2007.
12800 infirmières, soit 20% de toutes les infirmières finlandaises, répondent positivement à la demande.
Fort de ces 12800 pré-démissions, le syndicat rencontre les autorités le 19 octobre 2007 et exige 24% d'augmentation de salaire. Si aucun accord ne survient le 19 novembre, le syndicat menace de poster toutes ces lettres de démission et certains services hospitaliers devront fermer leurs portes… faute d'infirmières.
La technique est originale est imparable : impossible de faire assurer un service minimum par des infirmières qui n'ont plus de contrat ! Et aucun danger pour les démissionnaires qui retrouveraient très rapidement et facilement un nouvel emploi dans un autre hôpital.
Les autorités proposent d'emblée 9% d'augmentation. Réponse positive des syndicats de la fonction publique, mais réponse négative du syndicat des professions de la santé.
Le 15 novembre, les autorités proposent 15% étalé sur 2 ans. Réponse négative du syndicat de la santé.
Le 16 novembre, la crise est a son comble. Certains hôpitaux annulent leurs programmes opératoires, commencent à transférer certains patients fragiles (grosses chirurgies cardiaques programmées, grossesses à haut risque) vers l'Allemagne et la Suède, et regroupent certains services de pédiatrie…
Le parlement vote une loi spéciale qui permet éventuellement aux autorités de réquisitionner toutes les infirmières, même non contractuelles… comme en temps de guerre !
En réaction, 4000 infirmières de plus envoient leur lettre de démission au syndicat.
C'est alors l'ensemble de l'opinion publique (autres syndicats, médias,…) qui estime que la coupe est pleine et que cette technique est indigne d'un pays riche comme la Finlande. Pays qui connaît un regain économique et qui a pu se permettre de rembourser en 2007 en une fois une dette de 1,5 milliard d'euro.
Le 19 novembre au matin, le premier ministre téléphone au syndicat et annonce la bonne nouvelle. Pour pouvoir la financer, ¼ des communes finlandaises vont même devoir augmenter leurs impôts !
La revalorisation obtenue :
- 22 à 28% d'augmentation de salaire étalé sur 4 ans (de 350 à 650€/mois)
- 10 % d'augmentation dès 2008
- une prime de noël de 270€ chaque année
Devant une telle détermination de nos collègues finlandaises nous ne pouvons être qu'admiratifs.
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Même en supposant que l'objet du combat ne soit pas le même… le feraient-elles au moins pour obtenir un peu plus de personnel et garantir de meilleurs soins à leurs patients ?
Encore faudrait-il qu'au moins 20% d'entre elles soient affiliées à un même organe de défense de leur intérêt… on en est très loin actuellement.
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je remets ici la question posée par Noémie

noémie973 a écrit :bonjour, je vais etre diplomé en novembre si tout va bien, et je compte travailler a paris dans un hopital,j'aimerai savoir si quelqu'un connait le salaire d'une infirmiere débutante sur paris?? merci
L'urinal : parce que vous le vallez bien !
Sans Haldol , la fête est plus folle !
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romain234 a écrit :La Finlande, si je ne m'abuse l'un des Pays où il n'y a pas loin de 90% de syndiquéeeeeesss!!!
Pourquoi car ils ont des syndicats efficaces et non corrompue avec des dessous de table !!
Et l'Ordre Infirmier Finlandais ne va chasser les sorcières qui font grève !!!
nos symdicats sont pas corrompue c'est pas la le probleme, c'est juste que les syndicats infirmiers style SNPI sont des syndicats tres mou affilié a un syndicat super mou de cadre CGC CGE ! qui apelle sans cesse a des petitions qui meneront a rien ! enfin bon le second probleme est il est de taille c'est que dans notre profession on est beaucoup trop a etre soumis a notre vocation, pres limite a bosser benevolement, donc tres loin d'etre pres a faire un mouvement contestataire !
"Si dieu existe, j'espere qu'il a une bonne excuse!" woody allen.
Casey a écrit :vinch a écrit :j ai l ipression aussi que sur ce topic pas mal de monde confond brut et net !!! ou alors il y a des cliniques qui ne respectent pas leur convention collective ou qui propose d'enorme prime !
La convention collective est une base minimale.
Je suis sous convention FEHAP et j'ai une majoration indiciaire de 30 points ainsi qu'une majoration exta CCN d'un peu plus de 390 euros (brut) suite à négociation...
Je te laisse imaginer que je dépasse donc largement la convention.
Je touche plus qu'en fin de carrière dans la FPH pour un boulot que j'aime dans un établissement qui paricipe au service publique hospitalier, alors que j'ai 5 ans d'ancienneté.
Faut pas se laisser faire, surtout sur Paris où il y a du boulot.
Quand les établissements auront compris que l'on bosse pas pour un salaire de femme de ménage même si on aime son boulot, il y aura plus de gens motivés pour être AS/IDE...
tout à fait! un salaire ça se négocie, surtout si on bosse dans le privé, pourquoi se gêner!

Et il faut encore plus se battre pour faire bouger les grilles de salaire du public, comprends pas pourquoi ça n'aboutie pas! ça fait tant d'années que ça dure

Poé
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Je pense qu'il y a trop de syndicats hospitaliers et pas assez d'ordre fort.
En plus, pour me syndiquer, je pense qu'il me faudrait un syndicat professionnel (IDE) indépendant des grands syndicats, trop généralistes (CGT, FO, CFDT, sud...).
Les manif ont souvent plusieurs thèmes et si je ne me retrouve pas dans un de ces thèmes, je n'y vais pas.
De plus, je ne trouve pas que les problèmes soient identiques pour tous les personnels médicaux et paramédicaux et je ne me retrouve pas dans des manifs "hospitalières".
A mon humble niveau, je n'y connais rien à le gestion hospitalière mais il faut savoir regarder les choses telles qu'elles sont...sur le terrain et pas dans des réunion dans des salles splendides avec cocktail et petits fours...
En plus, pour me syndiquer, je pense qu'il me faudrait un syndicat professionnel (IDE) indépendant des grands syndicats, trop généralistes (CGT, FO, CFDT, sud...).
Les manif ont souvent plusieurs thèmes et si je ne me retrouve pas dans un de ces thèmes, je n'y vais pas.
De plus, je ne trouve pas que les problèmes soient identiques pour tous les personnels médicaux et paramédicaux et je ne me retrouve pas dans des manifs "hospitalières".
A mon humble niveau, je n'y connais rien à le gestion hospitalière mais il faut savoir regarder les choses telles qu'elles sont...sur le terrain et pas dans des réunion dans des salles splendides avec cocktail et petits fours...
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Poé67 a écrit :il y a une chose qui me choque : tu ne vas pas travailler toute ta vie dans la fonction publique juste à cause d'une éventuelle retraite future qui sera hypothétiquement plus élevée?
J'ai travaillé dans le privé et dans le public. Le calcul de la retraite n'est pas le seul élément de choix, bien entendu, mais :
-des postes intéressants, il y en a dans le public et dans le privé ;
-quand on compare les salaires, il faut tenir compte de tous les éléments ; à salaire égal, on gagne plus dans le public que dans le privé si on tient compte de la retraite ; donc, pour que le privé soit attractif, il faut tenir compte de la part de salaire qui partira en épargne retraite ;
-d'un point de vue retraite, le public est intéressant surtout si on y reste longtemps.
Pour illustrer mes propos, je vais vous citer un exemple. J'ai été contacté il y a environ un an par un "chasseur de têtes". Il m'a proposé un poste dans le privé. Ayant déjà fait vingt ans dans le public, ça n'était intéressant pour moi que s'il me proposait un salaire nettement plus élevé que mon salaire actuel, et c'est pourquoi j'ai décliné l'offre, "je suis trop cher pour vous". Un collègue ayant moins de dix ans de public s'est vu proposer la même offre. Pour lui, c'était intéressant, et il a accepté.
Leopold Anasthase a écrit :Poé67 a écrit :il y a une chose qui me choque : tu ne vas pas travailler toute ta vie dans la fonction publique juste à cause d'une éventuelle retraite future qui sera hypothétiquement plus élevée?
J'ai travaillé dans le privé et dans le public. Le calcul de la retraite n'est pas le seul élément de choix, bien entendu, mais :
-des postes intéressants, il y en a dans le public et dans le privé ;
-quand on compare les salaires, il faut tenir compte de tous les éléments ; à salaire égal, on gagne plus dans le public que dans le privé si on tient compte de la retraite ; donc, pour que le privé soit attractif, il faut tenir compte de la part de salaire qui partira en épargne retraite ;
-d'un point de vue retraite, le public est intéressant surtout si on y reste longtemps.
Pour illustrer mes propos, je vais vous citer un exemple. J'ai été contacté il y a environ un an par un "chasseur de têtes". Il m'a proposé un poste dans le privé. Ayant déjà fait vingt ans dans le public, ça n'était intéressant pour moi que s'il me proposait un salaire nettement plus élevé que mon salaire actuel, et c'est pourquoi j'ai décliné l'offre, "je suis trop cher pour vous". Un collègue ayant moins de dix ans de public s'est vu proposer la même offre. Pour lui, c'était intéressant, et il a accepté.
ok Leopold, je ne maitrise pas tout ça encore

Je ne suis même pas encore ESI, seulement en février prochain.
Après mes études je verrai tout ça, mais je pense que je choisirai un poste en fonction des stages que j'aurais fait, je vais observer là où ça me parait sympa(ambiance par exemple...) et puis à Strasbourg il y a bpc de cliniques, et qui payent bien

Poé
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renseignement sur salaire
bonjour, j aimerais savoir a proximatif le salaire d'une IDE débutante qui était aide soignante auparavant dans la fonction publique (pour info je suis à l'echelle 4 et échelon 3 en tant qu aide soignante). merci d'avance
- viperus
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- Localisation : Loin de Ma Provence natale malheureusement...
Re: renseignement sur salaire
Euh... pas lourd !!!
IDE débutante, 1er échelon : environ 1570 net avec 2 dimanches et environ 6 nuits.
Pour toi, aucune idée !

IDE débutante, 1er échelon : environ 1570 net avec 2 dimanches et environ 6 nuits.
Pour toi, aucune idée !
Quand "les autres" te font douter, penses aux malades qui t'ont donné leur dernier regard...et tu sauras ce que tu vaux !
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Re: renseignement sur salaire
même avec la reprise d'anciennété ,<il me semble que l'ancienneté d'aide soignante est comptée ????
Re: renseignement sur salaire
oui tu ne peux pas avoir un salaire inférieur à celui que tu avais en tant qu'ASptite fouinette a écrit :même avec la reprise d'anciennété ,<il me semble que l'ancienneté d'aide soignante est comptée ????
La pensée vole, et les mots vont à pieds.