Votre réaction face au décès d'un patient
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Votre réaction face au décès d'un patient
bonjour
j'aimerais savoir comment vous gérer ou appréhender la mort
moi personnelement je n'ai pas vécu cette situation et je la redoute 1 peu
j'aimerais savoir comment vous gérer ou appréhender la mort
moi personnelement je n'ai pas vécu cette situation et je la redoute 1 peu
- p_titpoussin
- Silver VIP
- Messages : 4929
- Inscription : 29 mai 2005 10:43
- Localisation : dans mes montagnes
pour ma part la mort (que ce soit de moi meme ou de quelqu'un) je ne la redoute pas.
comme la dit cédr1c, ca dépend dans quelle condition elle se passe.
l'autre jour une petite fille est décédée dans mon service, et on s'est toutes félicitées pour notre accompagnement. par contre pour une autre on s'est vraiment trouvées trop nulles. après il faut aussi etre au clair avec tes convictions et le sens de ton métier. en gros il faut te mettre dans la tete (comme la dit cédr1c) que tu es là pour soigner et non pour guérir, donc pour moi la mort je ne la vis pas comme un échec
comme la dit cédr1c, ca dépend dans quelle condition elle se passe.
l'autre jour une petite fille est décédée dans mon service, et on s'est toutes félicitées pour notre accompagnement. par contre pour une autre on s'est vraiment trouvées trop nulles. après il faut aussi etre au clair avec tes convictions et le sens de ton métier. en gros il faut te mettre dans la tete (comme la dit cédr1c) que tu es là pour soigner et non pour guérir, donc pour moi la mort je ne la vis pas comme un échec
Infirmière Puéricutrice en pédiatrie-néonatalogie
Carpe Diem
Carpe Diem
Comme les autres. La mort ne me fait pas particulièrement peur. La prise en charge du patient en fin de vie et de sa famille est la chose la plus importante même si tu ne bosse pas en palliatifs, endin, surtt sin tu n'y bosse pas. Les services d'aigüe ne sont pas tous adaptés à la prise en charges de ses patients et c'est bien dommage. Le plus difficile à voir c'est les personnes qui face à un mourrant referment la porte aussi vite qu'il l'on ouvert! enfin bon, on à tous du mal à un moment donné de prendre en charge un patient en fin de vie et cela est à mon avis quelque chose de normal. Il faut juste ne pas en avoir peur. La mort n'est pas une maladie contagieuse
Il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien qui remue la queue que dans la queue de Le Pen lorsqu'il remue son oeil.
Pierre Desproges
Pierre Desproges
slt
pour moi, la mort fait partie de la vie...J'y ai été souvent confrontée et chaque cas est à la fois different...On ne se blinde jamais devant.C'est un parcours que l'on vit avec les malades , leurs proches, le service.
Ce n'est pas plus facile quand on y est préparé, parfois de la colère, toujours un sentiment d'injustice.Le plus important est , que pour moi, dans notre métier, elle fait partie de nos soins.
Dans mon service ou il y avait beaucoup de deces, on organisait des réunions pour evacuer le trop plein, pour accepter et le vivre ensemble.
Le plus difficile est le rapport avec les proches,il arrive qu'ils nous en veulent...juste être là, ne pas les juger, respecter leur peine, ce n'est qu'une journée de ta vie et c'est leur vie entière qui va changer.
pour moi, la mort fait partie de la vie...J'y ai été souvent confrontée et chaque cas est à la fois different...On ne se blinde jamais devant.C'est un parcours que l'on vit avec les malades , leurs proches, le service.
Ce n'est pas plus facile quand on y est préparé, parfois de la colère, toujours un sentiment d'injustice.Le plus important est , que pour moi, dans notre métier, elle fait partie de nos soins.
Dans mon service ou il y avait beaucoup de deces, on organisait des réunions pour evacuer le trop plein, pour accepter et le vivre ensemble.
Le plus difficile est le rapport avec les proches,il arrive qu'ils nous en veulent...juste être là, ne pas les juger, respecter leur peine, ce n'est qu'une journée de ta vie et c'est leur vie entière qui va changer.
chouette c'est la rentrée!
Re: la mort
lielie a écrit :bonjour
j'aimerais savoir comment vous gérer ou appréhender la mort
moi personnelement je n'ai pas vécu cette situation et je la redoute 1 peu
je pense être assez sereine par rapport à ce sujet. Je me dis que la vie doit continuer ailleurs... alors pourquoi m'en faire?!
Pour le décès des patients, c'est la même, et quand je vois les gens souffrir, je me dit qu'ils sont mieux là où ils sont...
Mais toi, qu'est ce que tu redoutes?

Ô mon païs.... ô Toulouse....
moi je bosse en réa et j'avoue que j'ai encore du mal avec la mort, pas avec celle du papy de 85 ans qui est arrivé dans un état pas possible mais je trouve toujours injuste la mort d'un jeune de 25 ans qui vient s'éteindre chez nous dans les suites d'un cancer par ex.....ou celle d'une personne atteinte d'un AVC massif pour qui il n'y a plus rien à faire...on n'a énormément de décès mais je ne me "blinde" pas (si blindage il peut y avoir....) et on se sent souvent démuni dans l'équipe face à des cas très lourds....on a déja eu une jeune femme enceinte qui à fait une grave crise d'épilepsie, le bébé était mort in utéro, ils ont fait la césa en urgence dans le service (l'horreur!!!) on a vu la petite de 8 mois décédée, la maman est décédée quelques heures après.....est là pas trop de soutien psychologique et sous le choc un moment....ca n'est que très rare!!!!heureusement...mais le souci est qu'en réa on a beaucoup de boulot et quand un patient est en phase terminale on ne peut pas toujours l'accompagner comme on aimerait...et surtout la famille!
sinon il m'arrive de vivre la mort comme un échec...quand on entre un patient qui va très mal, que l'on passe la journée auprès de lui à techniquer, à se démener comme des fous et qu'à la fin on vous dit on arrête il n'y a plus rien à faire...dur, dur ce sentiment d'avoir tout donné pour aboutir à la mort!!!!
mais il est vrai que dans beaucoup de cas on vit la mort comme un soulagement pour le patient et sa famille et on se dit qu'il est mieux là ou il est!!!
sinon il m'arrive de vivre la mort comme un échec...quand on entre un patient qui va très mal, que l'on passe la journée auprès de lui à techniquer, à se démener comme des fous et qu'à la fin on vous dit on arrête il n'y a plus rien à faire...dur, dur ce sentiment d'avoir tout donné pour aboutir à la mort!!!!
mais il est vrai que dans beaucoup de cas on vit la mort comme un soulagement pour le patient et sa famille et on se dit qu'il est mieux là ou il est!!!
Je suis dans le même vécu que Kat25, dans un service de réa on aborde peut-être pas la mort de la même façon, on a toujours l'impression qu'on peut faire quelque chose de plus.
Parfois on a même l'impression que les gens n'ont pas "le droit de mourir" (si je peux dire !!!). Quand s'arrête le pec des patients de réanimation !!
Alors parler d'accompagnement de fin de vie dans mon service c'est pas possible (en tout cas depuis 7 ans je ne l'ai jamais fait). Par contre l'accompagnement des familles est primordiale, c'est notre quotidien et c'est vraiment pas simple non plus.
On aborde tous la mort à sa façon, en fonction de son vécu personnel, de sa première confrontation à la mort (parfois traumatisante, ou ressenti comme un soulagement) mais aussi en fonction du service dans lequel on exerce.
Parfois on a même l'impression que les gens n'ont pas "le droit de mourir" (si je peux dire !!!). Quand s'arrête le pec des patients de réanimation !!
Alors parler d'accompagnement de fin de vie dans mon service c'est pas possible (en tout cas depuis 7 ans je ne l'ai jamais fait). Par contre l'accompagnement des familles est primordiale, c'est notre quotidien et c'est vraiment pas simple non plus.
On aborde tous la mort à sa façon, en fonction de son vécu personnel, de sa première confrontation à la mort (parfois traumatisante, ou ressenti comme un soulagement) mais aussi en fonction du service dans lequel on exerce.
- p_titpoussin
- Silver VIP
- Messages : 4929
- Inscription : 29 mai 2005 10:43
- Localisation : dans mes montagnes
Ce qui m'a interpellé c'est de lire la mort fait partie du soin. Qui peut m'expliquer ?
un jour nous avons recu une petite fille en hospitalisation; c'était un transfert de paris. on savait qu'on ne pouvait plus faire grand chose pour elle. et ses parents ont décidés de la rapatrier dans un service qu'elle conaissait avec les personnes qu'elle connaissait bien.
donc notre objectif était de l'accompagmer du mieux que l'on pouvait dans sa fin de vie. nos soins ont tourner qu'autour de cet objectif en collaboration avec sa famille. donc je pense que dans cette situation, l'accompagnememt était un soin.
je ne sais pa si j'ai été très claire...

Infirmière Puéricutrice en pédiatrie-néonatalogie
Carpe Diem
Carpe Diem
J'enfonce les portes puvertes mais la perception de la mort n'est pas pareille en afrique ou la mort du vieillard ( la mémoire du village) sera percue comme une catastrophe. En asie le contraire de la mort, ce n'est pas la vie, c'est la naissance...
Ceci dit la vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible a dit l'autre
Est ce que la mort fait partie de la vie...je doute la. Je n'en suis pas sur au vu de la peur et de l'inaptitude de l'etre humain a se representer sa propre mort.
Ceci dit la vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible a dit l'autre

Est ce que la mort fait partie de la vie...je doute la. Je n'en suis pas sur au vu de la peur et de l'inaptitude de l'etre humain a se representer sa propre mort.
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche