PRÉVENTION

Infections respiratoires : le port du masque peut devenir obligatoire en établissement

Publié le 20/11/2025

Une instruction du ministère de la Santé prévoit de rendre obligatoire le port du masque dans les établissements sanitaires et sociaux et médico-sociaux pour prévenir la diffusion des infections respiratoires aigües en période hivernale. Elle définit les modalités (situations, publics ciblés...) de sa mise en place. 

signalétique port du masque obligatoire collée sur porte vitrée

Crédit photo : BURGER / PHANIE

Cette obligation se veut une des réponses préventives aux épidémies d’infections respiratoires aigües (grippe, Covid-19 et bronchiolite) qui frappent chaque hiver et qui pèsent sur les urgences. « L’obligation du port du masque peut être décidée par les responsables des structures, en particulier durant les périodes les plus à risque et dans les zones les plus sensibles de l’établissement », explique ainsi l’instruction, publiée dans le Bulletin officiel Santé-Protection sociale-Solidarité de novembre 2025. Les objectifs sont multiples : réduire le risque de transmission en établissement, limiter la survenue de formes graves et la létalité de ces infections, et adapter le port du masque en fonction des situations.

Une mesure adaptée aux situations épidémiques et aux publics

Ce sont les directeurs d’établissements et des structures, en lien avec les Agences régionales de santé (ARS), qui s’assurent de la mise en place de la mesure. Celle-ci doit être « proportionnée et territorialisée » selon l’évolution du risque sanitaire au niveau régional, est-il précisé. L’obligation du port du masque pourra ainsi être décrétée dès le passage en risque d’intensité « modéré » puis levée après deux semaines consécutives à un niveau dit d’intensité « faible ». « Pour être efficace, la décision d’appliquer les recommandations de prévention nécessite une mise en œuvre rapide et devra être accompagnée d’une communication générale à destination du public. Elle doit donc être préparée en amont », insiste le document. De manière générale, il appelle les établissements à sensibiliser l’ensemble des personnes qui sont amenés à y entrer (professionnels, patients, résidents et visiteurs) aux gestes barrières.

Elle concerne les professionnels de santé et administratifs des établissements sanitaires et sociaux et médico-sociaux, mais aussi « les personnes qui y interviennent comme intérimaire ou prestataire et personnels intervenant à domicile » et les patients, résidents et visiteurs. Pour autant, elle pourra être adaptée en fonction de la situation de l’établissement et des publics qu’il accueille. « La mesure d'obligation du port du masque est également adaptée aux différents publics et à leurs capacités à le porter, en tenant compte notamment des personnes en situation de handicap, des personnes atteintes d’une maladie neurocognitive ou des enfants de moins de 6 ans », poursuit en effet le document, jugeant que certains troubles cognitifs, psychiatriques, psycho-comportementaux ou respiratoires rendent difficile le port du masque. Dans ce cas, « il convient à chaque équipe d’adapter, en responsabilité, pour chaque résident le port du masque. »

« Il est rappelé le rôle clé joué par la vaccination contre la grippe et contre la Covid-19 lesquelles constituent un levier fondamental pour atteindre l’objectif double de protection de tous les professionnels de la structure, des patients et des résidents, et ce conformément aux recommandations vaccinales des professionnels et des étudiants en santé actuellement en vigueur », conclut-elle à toutes fins utiles. La campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19 est en effet ouverte depuis le 14 octobre dernier.

Accéder à l'instruction relative au port obligatoire du masque dans les établissements sanitaires et médico-sociaux pour la prévention des infections respiratoires aiguës

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com