Infirmière agressée à Vénissieux : Convergence infirmière appelle à plus de protection pour les libéraux

Il s’agit d’un « acte de violence inacceptable envers une professionnelle de santé dévouée. » Dans un communiqué, Convergence infirmière, syndicat d’infirmiers libéraux (IDEL), condamne avec la « plus grande fermeté » l’agression dont a été victime une infirmière libérale à Vénissieux (Rhône), alors qu’elle se rendait au chevet d’un patient. D’après les informations de Lyon Mag, confirmées ensuite par Le Progrès, les faits se sont déroulés tôt le matin, vers 8h, le samedi 17 mai. L’infirmière a d’abord été interpellée par un jeune homme, connu des services de police, lors de son arrivée chez le patient, avant d'être agressée lors de sa sortie du logement par le même individu. Alertées, les forces de l’ordre ont pu intervenir et arrêter l’auteur des faits ; celui-ci aurait été chargé de la surveillance d’un point de deal. L’IDEL, gravement blessée, a été transportée à l’hôpital, mais son pronostic vital ne serait pas engagé. Une enquête a par ailleurs été ouverte.

Les IDEL en attente de mesures plus fortes de protection

« Cette agression souligne une fois de plus la nécessité impérieuse de garantir la sécurité des soignants dans l’exercice de leurs fonctions », réagit Convergence infirmière, qui rappelle que les IDEL accomplissent leur mission de soin dans des conditions souvent difficiles et parfois même « dangereuses ». Le syndicat réclame des pouvoirs publics l'instauration de mesures de protection de ces professionnels de santé, à commencer par le renforcement de la sécurité dans « les zones sensibles » et par l'application d'une réponse « judiciaire rapide et adaptée aux actes de violence ». Il préconise également la mise à disposition d’outils d’alerte, à l’image de ce qui a été mis en place pour les infirmiers libéraux de Guyane ou tels que des bracelets connectés anti-agression. « C’est absolument impératif pour des infirmières et des infirmiers libéraux qui sont exposés à la fois chez le patient avec en particulier la recrudescence des troubles psychiatriques mal pris en charge faute de moyens mais aussi aux abords du domicile du patient comme ce fut le cas à Vénissieux. Sans mesures fortes, les patients de certains quartiers risquent de ne plus trouver d’IDEL », fait valoir Convergence, qui conclut en exprimant son plein soutien à l’infirmière de Vénissieux.

Le sujet des violences faites aux soignants constitue l’une des priorités du ministre de la Santé, Yannick Neuder, qui défend la « tolérance 0 » face à ce phénomène. Parmi les mesures constitutives du plan de lutte contre ces faits, l’alourdissement des peines contre leurs auteurs, qui a été approuvé par le Sénat début mai, était l’une des réponses attendues par les professionnels de santé, en établissement comme en libéral.