« Notre voix, notre profession : pas de porte-parole autoproclamé pour les infirmiers ! » C’est le message que veulent marteler plusieurs organisations représentatives infirmières, notamment en libéral. Le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Snill), la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), auxquels se sont adjoints l’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (UNIPA) et le Collectif des infirmiers libéraux en colère (CILEC), s’élèvent d’une même voix contre « les prises de parole de certains acteurs (non infirmiers) qui, sans mandat infirmier, prétendent représenter notre profession auprès des pouvoirs publics et dans l’espace médiatique ».
À l’origine de ce communiqué commun, un conflit qui a pris racine sur les réseaux sociaux entre les voix infirmières et le Collectif santé en danger, créé à l’issue du Ségur de la santé dans le but de « rassembler et fédérer » tous les acteurs du système de santé. Les syndicats infirmiers s'agacent d'une tendance chez ce Collectif à parler pour la profession quand il n’en a pas la légitimité et à tenir des propos souvent condescendants envers elle. Dernièrement, ce sont notamment les infirmiers en pratique avancée libéraux, déjà particulièrement pris pour cible par certains représentants du monde médical, qui en ont fait les frais. S'y ajoutent des « tentatives d'intimidation ou de judiciarisation » visant des membres de ces organisations qui se sont exprimés contre ces discours, et qu'ils entendent dénoncer « avec fermeté ».
La parole doit rester celle des infirmiers
« Notre représentativité n’est ni à vendre, ni à confisquer. Elle appartient exclusivement aux infirmiers », veulent donc rappeler les organisations représentatives des infirmiers. « L’expression et la défense des infirmiers et infirmières en pratique avancée libéraux doivent revenir aux infirmiers eux-mêmes. » L’objectif du communiqué est donc simple : rappeler que ce sont les syndicats qui représentent la profession qui ont seuls la légitimité de parler en son nom, et ce d’autant plus dans un contexte marqué à la fois par l’évolution du métier et la tenue de négociations conventionnelles qui étaient particulièrement attendues par les infirmiers libéraux (IDEL). « Le dialogue professionnel doit rester fondé sur le respect, l’écoute et la transparence, et non sur les menaces. Aujourd’hui, l’urgence est ailleurs : il s’agit de construire ensemble les conditions d’une reconnaissance pleine et entière des compétences infirmières, et de défendre l’accès aux soins pour les patients », concluent-ils.
PÉDOPSYCHIATRIE
Crise suicidaire de l'enfant ou de l'adolescent : pour un suivi rapproché de 6 semaines
MATERNITÉ
IHAB : un label pour la bientraitance des nouveau-nés
CYBERCRIMINALITÉ
Cybersécurité : l’hôpital, "nouvelle cible" des hackers
PRÉVENTION
Vaccination : les enjeux de la formation et de l'information