Les recommandations de la HAS sur la santé des femmes

Dépistage et accompagnement des femmes en situation de surpoids ou d’obésité, prise en charge du risque alcool, endométriose ou encore vaccination de la femme enceinte... La Haute Autorité de Santé fait le point sur les différents aspects de la santé des femmes de façon à les accompagner au plus près, grâce à la compilation des travaux publiés ces derniers mois. A chaque étape de ses préconisations, la HAS détaille également les recommandations à destination des professionnels de santé pour «une prise en charge médicale optimale».  

Les femmes confrontées au surpoids ou à l'obésité

Près de 40 % des femmes sont concernées par le surpoids (dont 14 % en situation d’obésité), alors que cette proportion n’était que de 25 % en 1996 (baromètre Santé publique France), note la HAS qui développe des conseils pour les femmes concernées : activité physique et alimentation équilibrée. 

• L’activité physique (marcher, monter les escaliers...) a un effet positif, même sur de courtes durées (10-15 min) et avant même de pratiquer un sport. L’idéal est d’augmenter progressivement la fréquence et l’intensité pour atteindre les recommandations, à savoir 30 minutes par jour, et de compléter si possible avec du renforcement musculaire et des assouplissements, deux ou trois fois par semaine.
• S’agissant de l’alimentation, quelques repères permettent de garder de bonnes habitudes : cuisiner maison au maximum ; veiller à la taille des portions ; prendre ses repas à heures régulières, sans écran et en restant à table au moins 20 minutes ; préférer une alimentation de type méditerranéenne (riche en fruits et légumes, légumineuses, céréales complètes, huile d’olive et pauvre en viande) qui a prouvé ses bénéfices sur la santé.

• Enfin, un sommeil régulier et récupérateur permet d’éviter les fringales liées au manque de sommeil et a, là encore, une incidence positive sur le métabolisme en général.

Un suivi gynécologique, tout au long de la vie

Anticiper une future grossesse et en discuter avec son médecin, une surveillance spécialisée lors d’une grossesse après une chirurgie bariatrique et l'accompagnement des femmes concernées pendant la période post-natale, et au-delà si besoin, maintenir une vigilance lors de la péri-ménopause et de la ménopause, et notamment sur l’évolution du poids... La HAS fait le tour des étapes de la vie des femmes pour donner des réponses adaptées à chaque période. «La santé des femmes est différente de celles des hommes pour des raisons biologiques liées au sexe et de comportements de genre», note le professeur Lionel Collet, Président de la Haute Autorité de santé, dans un communiqué. «Les femmes peuvent connaître des situations et événements spécifiques tout au long de leur vie : la puberté, les règles douloureuses, la grossesse, l’accouchement, la contraception, la ménopause... Elles sont aussi plus souvent confrontées à certaines maladies que les hommes et sont également plus souvent victimes de violence. Pourtant, certains stéréotypes liés au genre et au sexe perdurent, empêchent une prise en charge optimale et accentuent les inégalités». 

Informer les femmes sur les risques liés à alcool 

Pour diminuer le risque lié à l'alcool chez les femmes, la HAS propose également de guider les professionnels dans leur prise en charge : elle fait le point sur le rôle des professionnels de santé de premier recours, infirmiers, médecins traitants, pour ouvrir le dialogue notamment, sur les messages clés lors des consultations, et sur la possibilité d'une personnalisation du discours en fonction des situations...

Retrouvez ici le dossier complet publié par la HAS sur la santé des femmes.