Faire de la santé des soignants "la grande cause nationale 2026"

Le témoignage d'une aide-soignante sur la dégradation des conditions de travail et la perte de sens, des tables-rondes sur la santé mentale des étudiants en santé, une présentation exhaustive de la maison des soignants ou encore des initiatives pour de stigmatiser la santé des soignants, ouvrir le dialogue et agir : dans la salle de conférence du ministère de la Santé, la journée s'est attachée à mettre en lumière le combat de l'association SPS pour la santé des soignants depuis 10 ans. Alors que les conditions se dégradent, que nombre d'étudiants en santé renoncent avant même d'exercer, le sujet est brûlant. 

Coup de projecteur sur les étudiants en santé

Pour marquer le coup, et alors que la santé mentale a été désignée Grande Cause nationale en 2025, l'association pousse pour faire de la santé des soignants la grande cause nationale 2026. Fait marquant par exemple : les soignants sont trop peu nombreux à avoir un médecin traitant et négligent souvent leur propre santé.

77% des étudiants en sciences infirmières ont envisagé d'abandonner leur formation.

«Les étudiants représentent aussi l'avenir du système de santé», a plaidé Catherine Cornibert, présidente de l'association SPS, incitant à agir «dès aujourd'hui» pour «améliorer leur qualité de vie et de santé et garantir la qualité des soins aux futur patients». 

«77% des étudiants en sciences infirmières ont envisagé d'abandonner leur formation, 21% des étudiants en médecine ont eu des idées suicidaires durant l'année 2024, un chiffre en augmentation par rapport à 2022, 78% des étudiants en pharmacie considèrent que leurs études aggravent leur niveau d'anxiété. On ne peut donc pas fermer les yeux devant ce défi collectif : leur santé doit être au centre des évolution de l'enseignement supérieur et les étudiants en santé doivent être au centre de notre colloque aujourd'hui».