PÉRINATALITÉ

Mortinatalité : des indicateurs qui restent stables, mais toujours élevés en 2023

Publié le 05/02/2025

Selon les données recueillies par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, les indicateurs de la mortinatalité sont demeurés stables en 2023, avec toutefois de fortes disparités entre le territoire métropolitain et l'outre-mer.

bébé porté par sa mère

Natalité, et taux de mortinatalité hospitalière et de prématurité : les indicateurs de la santé périnatale de 2023 ne se sont pas aggravés par rapport à l’année précédente. Mais ils ne se sont pas améliorés non plus, constate la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) en conclusion de sa compilation des données sur le sujet. Côté naissances déjà, la baisse de leur nombre s’est accélérée : 638 646 enfants sont nés en milieu établissement hospitalier en France métropolitaine et 37 734 en Outre-mer (hors accouchements à domicile sans hospitalisation dans les suites immédiates), contre respectivement 688 220 et 38 923 en 2022, indique-t-elle. Les mères sont aussi globalement plus âgées, quel que soit le territoire : « 5,5 % des mères sont âgées de 40 ans ou plus (5,3 % en 2022 et 4,6 % en 2019) et 1,5% de moins de 20 ans (comme en 2022, contre 1,7 % en 2019). »

Autre enseignement, le taux de mortinatalité hospitalière ne diminue plus depuis 2016. Il se maintient ainsi à 8,8 pour 1 000 enfants, dont 5,3 pour la mortinatalité spontanée et 3,5 pour la mortinatalité induite (interruptions médicales de grossesse). Des disparités apparaissent avec les DROM, où la seconde demeure faible (à hauteur de 2,3) par rapport à la première, qui s’établit à 10,9 pour 1 000 enfants. « Le risque de mortinatalité spontanée est plus important aux âges extrêmes de la vie féconde », relève la Drees.  Il est ainsi deux fois plus élevé pour les femmes âgées de 40 ans ou plus que pour celles âgées de 30 à 34 ans.

« Le taux de prématurité reste stable, » et ce depuis 2020, mais « toujours plus élevé dans les départements et régions d’outre-mer qu’en France métropolitaine », ajoute-t-elle. 6,6% des enfants nés vivants l’étaient prématurément en 2023, soit le même taux qu’en 2022. « La prématurité concerne 51,1 % des grossesses multiples en France métropolitaine et 5,2 % des grossesses uniques, contre respectivement 57,2 et 8,5 % dans les DROM », complète-t-elle. 

Accéder aux données de la Drees

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com