Le ministère de la Santé du Québec prévoit de participer à une nouvelle mission de recrutement d’infirmières à Paris, à la fin mai, alors que la province s’est retrouvée avec un gain net de plus de près de 800 infirmières, l’an dernier.
Le Québec comptait près de 800 infirmières de plus l’an dernier.
Au cours des trois dernières années, le gouvernement québecois a dépensé plus de 666 000 $ pour des missions à l’étranger visant à recruter des professionnels de la santé, principalement des infirmières.
En plus de sa participation aux Journées Québec, un événement qui se tiendra les 30 et 31 mai, à Paris, des représentants du ministère de la Santé et de différents établissements de santé pourraient prendre part à d’autres missions à l’automne 2015. On pense notamment au Salon infirmier qui se déroulera à la mi-octobre, à Paris. Les coûts ne sont pas encore connus. Nous estimerons sous peu la dépense requise. Il est à noter que les opérations de Recrutement Santé Québec sont financées par une subvention du fédéral à cet effet
, précise la porte-parole du ministère de la Santé, Emilie Lavoie.
Le CHU de Québec a déjà pris part à ces missions à l’étranger mises sur pied il y a quelques années afin de pallier la pénurie d’infirmières. Nous n’avons plus besoin d’y participer maintenant, car nous sommes en équilibre tant en ce qui a trait aux infirmières qu’aux infirmières auxiliaires
, signale Geneviève Dupuis, au CHU de Québec.
Équilibre
Au début de l’an dernier, 854 infirmières françaises pratiquaient au Québec et quelque 248 autres étaient en stage d’intégration. Selon Mme Tremblay, le taux de rétention des infirmières françaises se situe entre 60 et 65%.
Le ministère de la Santé évalue que sur un horizon d’environ cinq ans, la main d’œuvre infirmière est en «relatif équilibre». Les besoins pour la prochaine année sont estimés à 2081 nouvelles infirmières.
Quatre infirmières sur dix sont à temps partiel
C’est une aberration ! Je ne comprends pas cela. Des choix doivent être faits pour assurer des postes à temps complet dans les établissements
, juge la présidente de l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ), Lucie Tremblay. L’Ordre ne dispose pas d’indicateurs fiables permettant de déterminer quelle proportion de ces infirmières travaillent à temps partiel par choix. Je fais des tournées dans l’ensemble du Québec. Les infirmières me font part des difficultés qu’elles éprouvent à accéder à des postes à temps complet
, souligne Mme Tremblay.
Cet article a été publié le 15 mai 2015 par le Journal de Montréal que nous remercions de cet échange.
Johanne ROY Journaliste Journal de Québec http://www.journaldequebec.com
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