Actualités pour le concours 2011
Modérateurs : Modérateurs, Concours IFSI
Re: Actualités pour le concours 2011
lol, bein je sais pas...., c'est vrai que je l'ai pas vu, donc c'est pour cela que j"ai mis l'article 
enfin bon, c'est pas grave , l'article est la , c'est le principal:)Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

enfin bon, c'est pas grave , l'article est la , c'est le principal:)Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
IDE 2014 ouiiiii
Re: Actualités pour le concours 2011
Mediator: pire que le sang contaminé?
Des victimes s'insurgent. Le scandale du Mediator n'a, selon elles, rien à voir avec celui de l'affaire du sang contaminé.
L'interview du député Gérard Bapt par L'Express, comparant le scandale du Mediator et celui du sang contaminé, a fait bondir certaines victimes de cette dernière. Le Dr Claude Samuel, de l'Association de défense des victimes de l'affaire du sang contaminé (ADVASC) donne son point de vue.
Pourquoi contestez vous le chiffre de "quelques dizaines de morts" avancé par Gérard Bapt concernant le sang contaminé?
M. Bapt se livre à ce que j'appellerai du révisionnisme médical, et cela me semble scandaleux dans la bouche d'un médecin, député de l'Assemblée nationale qui plus est. Je n'entends pas me situer sur ce terrain-là, qui consisterait à se lancer dans une espèce de hiérarchie morbide du nombre de décès, mais tout de même: le scandale de la transfusion sanguine, c'est 8000 transfusés et 1200 hémophiles atteints du sida. On est bien loin de l'estimation officielle de 500 à 2000 morts concernant le Mediator.
Voulez vous dire par là que ces deux affaires ne sont pas de même nature?
Bien entendu! Je ne sous-estime pas l'ampleur des conséquences du Mediator, même si je ne connais pas bien le dossier. Je constate néanmoins que, une fois ce produit potentiellement mortel retiré du marché, les risques ne concernent plus "que", si j'ose dire, les patients qui en ont pris. En revanche, pour le sang contaminé, il existe une chaine de transmission de l'hépatite C comme du sida qui, elle, ne s'arrête pas le jour où des produits sanguins chauffé, donc sûrs, sont mis à disposition des patients. Ces malades là peuvent, à leur tour, contaminer d'autres personnes. A titre d'exemple, on compte environ 100 000 à 200 000 personnes porteuses du virus de l'hépatite C du fait d'une transfusion sanguine.
Tout de même, il existe bien quelques similitudes entre ces deux affaires?
Il en existe même pas mal... D'abord, je remarque que, dans les deux cas, les autorités sanitaires, les responsables politiques ainsi qu'un certain nombre de médecins sont mis en cause. En outre, on peut déplorer le même mécanisme de déni général, qui voudrait in fine que, puisque c'est un peu la faute de tout le monde, ce serait la faute de personne en particulier... Enfin la demande, émanant de certains patients et de certains avocats, d'une mise en place d'un fonds d'indemnisation pour les victimes du Mediator me rappelle furieusement ce qui s'est produit avec le sang contaminé. Les vrais fautifs espèrent sans doute étouffer l'affaire en filant du fric. Avec un chantage ignoble à la clé: un peu d'argent, contre la promesse écrite d'une renonciation à toute action légale devant les tribunaux. Je trouve cela ignoble.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Des victimes s'insurgent. Le scandale du Mediator n'a, selon elles, rien à voir avec celui de l'affaire du sang contaminé.
L'interview du député Gérard Bapt par L'Express, comparant le scandale du Mediator et celui du sang contaminé, a fait bondir certaines victimes de cette dernière. Le Dr Claude Samuel, de l'Association de défense des victimes de l'affaire du sang contaminé (ADVASC) donne son point de vue.
Pourquoi contestez vous le chiffre de "quelques dizaines de morts" avancé par Gérard Bapt concernant le sang contaminé?
M. Bapt se livre à ce que j'appellerai du révisionnisme médical, et cela me semble scandaleux dans la bouche d'un médecin, député de l'Assemblée nationale qui plus est. Je n'entends pas me situer sur ce terrain-là, qui consisterait à se lancer dans une espèce de hiérarchie morbide du nombre de décès, mais tout de même: le scandale de la transfusion sanguine, c'est 8000 transfusés et 1200 hémophiles atteints du sida. On est bien loin de l'estimation officielle de 500 à 2000 morts concernant le Mediator.
Voulez vous dire par là que ces deux affaires ne sont pas de même nature?
Bien entendu! Je ne sous-estime pas l'ampleur des conséquences du Mediator, même si je ne connais pas bien le dossier. Je constate néanmoins que, une fois ce produit potentiellement mortel retiré du marché, les risques ne concernent plus "que", si j'ose dire, les patients qui en ont pris. En revanche, pour le sang contaminé, il existe une chaine de transmission de l'hépatite C comme du sida qui, elle, ne s'arrête pas le jour où des produits sanguins chauffé, donc sûrs, sont mis à disposition des patients. Ces malades là peuvent, à leur tour, contaminer d'autres personnes. A titre d'exemple, on compte environ 100 000 à 200 000 personnes porteuses du virus de l'hépatite C du fait d'une transfusion sanguine.
Tout de même, il existe bien quelques similitudes entre ces deux affaires?
Il en existe même pas mal... D'abord, je remarque que, dans les deux cas, les autorités sanitaires, les responsables politiques ainsi qu'un certain nombre de médecins sont mis en cause. En outre, on peut déplorer le même mécanisme de déni général, qui voudrait in fine que, puisque c'est un peu la faute de tout le monde, ce serait la faute de personne en particulier... Enfin la demande, émanant de certains patients et de certains avocats, d'une mise en place d'un fonds d'indemnisation pour les victimes du Mediator me rappelle furieusement ce qui s'est produit avec le sang contaminé. Les vrais fautifs espèrent sans doute étouffer l'affaire en filant du fric. Avec un chantage ignoble à la clé: un peu d'argent, contre la promesse écrite d'une renonciation à toute action légale devant les tribunaux. Je trouve cela ignoble.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
IDE 2014 ouiiiii
Re: Actualités pour le concours 2011
Vaccin contre la grippe: nos réponses à vos questions
Faut-il se faire vacciner contre la grippe? Vous êtes nombreux à vous interroger alors que l'épidémie a touché 600 000 personnes la semaine dernière. Notre journaliste spécialisée en santé, Estelle Saget, vous a répondu.
Mimolette : Le vaccin contre la grippe de cette année contient-il du H1N1? Est-ce le même que l'an dernier? Peut-on considérer qu'on a recyclé les stocks excédentaires de vaccins contre le H1N1 de l'an dernier?
Estelle Saget: Le vaccin de cet hiver comporte bien le virus A/H1N1, celui qui a laissé planer l'an dernier le spectre d'une pandémie meurtrière à l'échelle du globe. La composition du vaccin contre la grippe est actualisée chaque année en fonction des souches qui ont circulé majoritairement durant l'hiver précédent et qui sont les plus susceptibles d'être présentes lors de l'hiver suivant. "Il est donc logique, indique le ministère de la santé, que la souche A(H1N1)2009, qui a circulé durant l'hiver 2009-2010, soit prise en compte dans la composition des vaccins contre la grippe saisonnière 2010-2011. Conformément aux recommandations émises par l'OMS, les vaccins contre la grippe sont trivalents et s'adressent toujours à deux souches de virus influenza A (H1N1) et (H3N2) et une souche de virus influenza B. Ainsi, les vaccins contre la grippe 2010-2011 comportent les souches suivantes:
A/California/7/2009 (H1N1) : souche proche de la souche des vaccins pandémiques A(H1N1)2009
A/Perth/16/2009 (H3N2) : nouvelle souche par rapport aux vaccins de grippe saisonnière 2009-2010
B/Brisbane/60/2008 : souche inchangée par rapport aux vaccins de grippe saisonnière 2009-2010
Sur son site, le ministère de Santé dément que les vaccins contre la grippe A(H1N1) de l'année dernière aient été utilisés pour les vaccins contre la grippe saisonnière de cette année. Il précise que "le vaccin contre la grippe saisonnière est fabriqué chaque année pour s'adapter aux virus qui circulent. Les vaccins inutilisés de l'année dernière n'ont pas du tout été utilisés pour fabriquer les vaccins de cette année".
Héron 31 : Peut-on attraper la grippe quand on est vacciné ?
Héron 31 s'est fait vacciner début novembre et constate que sa grippe n'a jamais été aussi forte: oui, Héron 31, c'est possible. Comme il existe de nombreux virus de la grippe et que les laboratoires pharmaceutiques n'en retiennent que trois pour fabriquer le vaccin, il est possible d'en contracter un autre et de déclarer une grippe carabinée.
Il existe de nombreux virus. On peut être vacciné et attraper une grippe carabinée.
Mais cela pourrait changer dans les années à venir. L'Agence France Presse (AFP) annonçait mardi qu'un seul vaccin pourrait permettre un jour de se prémunir contre toutes les souches de la grippe. "Les résultats de notre recherche sont un peu comme le Saint Graal du vaccin anti-grippe", explique le Dr Patrick Wilson, professeur adjoint de médecine à l'Université de Chicago, principal auteur de l'étude parue dans le Journal Of Experimental Medicine daté du 10 janvier. Ses résultats montrent "comment produire un seul vaccin potentiellement capable de fournir une immunité contre tous les virus de la grippe", selon lui.
Les scientifiques expliquent que les personnes infectées et ayant guéri de la grippe H1N1, soit la plupart d'entre elles, ont eu une réponse immunitaire très puissante, produisant des anticorps qui les protègent contre une variété de souches virales de la grippe saisonnière. Certaines molécules du virus H1N1 2009 sont similaires à celles d'autres souches de la grippe. Ces molécules, vitales au fonctionnement du virus, sont celles auxquelles réagit le système immunitaire. Incorporer ces molécules dans un vaccin pourrait mettre fin à l'obligation de prédire chaque année la nouvelle variante du virus de la grippe saisonnière pour rapidement produire en masse un vaccin à l'automne.
Héron 31 : Quelle est l'efficacité du vaccin contre la grippe?
Les chercheurs de l'Institut national d'études démographiques estiment que la mise au point d'un vaccin a permis de diminuer par dix la mortalité en France en quarante ans. Sur son site, le ministère de la Santé indique aux professionnels de santé que "la mortalité attribuée à la grippe a fortement diminué depuis la mise au point dans les années 70 d'un vaccin efficace (constamment amélioré au niveau de la composition vis-à-vis des souches virales) ainsi que par la mise en place des campagnes annuelles de vaccination gratuite, en particulier pour les personnes âgées".
Mais le Dr Dominique Dupagne, généraliste responsable du site médical indépendant atoute.org, relativise l'efficacité du vaccin. "Vous pourriez penser que le vaccin antigrippal protège à près de 100% contre la grippe, comme c'est le cas pour le vaccin antipolio ou antitétanique, écrit-il. Il n'en est rien. Le vaccin contre la grippe est peu efficace. Les interprétations des données scientifiques les plus optimistes évaluent cette efficacité à environ 50% (deux fois moins de grippe chez les sujets vaccinés). Néanmoins, cette interprétation favorable est contestée. Ce qui est surtout contesté, c'est que cette diminution des cas soit associée à une diminution équivalente des complications graves de la grippe.
Une des sources scientifiques internationales les plus fiables, la Collaboration Cochrane, conclut que si la vaccination permet peut-être d'éviter une grippe sur deux, il n'existe aucune preuve que le vaccin soit efficace sur les complications de la grippe et notamment les décès. La commission d'enquête du Sénat a auditionné le Pr Jefferson de la collaboration Cochrane et vous pouvez lire en français le compte rendu de son audition qui résume bien la situation.
Un autre élément factuel non négligeable est la situation de la Pologne: ce pays n'a vacciné aucun de ses citoyens en 2009/2010 et la mortalité grippale par habitant y a été moins importante qu'en France. Le réponse des partisans du vaccin est que les Polonais ne savent pas compter les morts de la grippe...
En pratique, les accidents graves et décès liés à la grippe sont tellement rares qu'il est quasiment impossible de mettre en évidence l'efficacité du vaccin sur la mortalité, à supposer que cette efficacité existe.
Conclusion du Dr Dupagne: "Le vaccin permet de diminuer au mieux par deux la probabilité d'être alité et incapable de travailler plusieurs jours, tous les dix ou quinze ans. C'est en effet l'intervalle moyen qui sépare deux accès de grippe chez une personne donnée (certains n'en "font jamais", d'autres sont grippés plus souvent)".
A la question spécifique, faut-il vacciner les personnes âgées contre la grippe, le site spécialisé Pharmacorama apportait en 2007 une réponse nuancée, toujours d'actualité.
Zztop: Que gagnent les laboratoires, les pharmaciens et les médecins lorsqu'ils vaccinent? A-t-on une idée des sommes en jeu - et, dans le cas des laboratoires, de la proportion du gain d'argent sur les vaccins dans leur chiffre d'affaire?
La pandémie de l'an dernier a profité aux fabricants de vaccin comme Sanofi. Dans le quotidien économique La Tribune du 30 avril 2010, on a appris au printemps dernier que "Sanofi-Aventis a publié des résultats trimestriels un peu supérieurs aux attentes. Son chiffre d'affaires (7,4 milliards d'euros), en hausse de 3,9%, doit beaucoup aux ventes record de vaccins contre la grippe A (413 millions). Et le résultat net a bondi de 16 % à taux de change constant, à 2,4 milliards".
Du côté des médecins de ville, Le Monde constate qu'ils partagent maintenant le "gâteau" du vaccin avec les infirmières. Dans l'édition du 7 janvier, la journaliste Catherine Vincent constate que les patients ne passent plus forcément par les médecins libéraux pour se faire vacciner contre la grippe. "Le fait est qu'ils ne sont plus sur ce thème l'interlocuteur essentiel du patient. Celui-ci, il y a encore quelques années, recevait un 'bon' de l'assurance-maladie, et devait y apposer le cachet de son médecin pour pouvoir acheter son vaccin en pharmacie. Par souci d'économie et d'efficacité, cette procédure a été simplifiée. Une fois dans le circuit de vaccination, les personnes à risque n'ont plus besoin de passer par leur médecin: munies de leur bon, elles peuvent se rendre chez leur pharmacien, puis chez l'infirmière."
Honte : A propos des liens entre le syndrome de Guillain Barré et les vaccins, quelles sont les études réalisées? Et par qui ont-elles été faites?
Interviewé dans Les Echos du 31 décembre, le directeur général de la Santé, Didier Houssin, a estimé que les craintes autour du vaccin ne s'appuyaient pas sur des raisons objectives, "car avec le recul, il est prouvé aujourd'hui que le vaccin contre le virus A (H1N1) était efficace et sans danger. Les effets secondaires étaient, comme prévu, bénins et transitoires la plupart du temps, et il n'y a eu aucune augmentation de l'incidence des syndromes de Guillain-Barré, contrairement à ce que certains redoutaient."
Le Dr Dominique Dupagne, généraliste responsable du site médical indépendant atoute.org, a passé en revue l'an dernier, en pleine alerte à la pandémie, les complications possibles de la grippe, confirmant que la vaccination elle même peut causer un syndrome de Guillain Barré. "Le syndrome de Guillain Barré est de gravité variable et guérit le plus souvent tout seul et sans séquelles, écrit-il. Les troubles vont d'un simple fourmillement passager à une rarissime paralysie définitive. Il n'est pas spécifique de la grippe et peut être déclenché par de nombreux facteurs, y compris la vaccination."
Geraldine : Faut-il vraiment se faire vacciner quand on est enceinte ?
La recommandation officielle est de se faire vacciner, parce que "le virus grippal A (H1N1) 2009 a gardé des caractéristiques du virus pandémique par sa propension à affecter gravement les femmes enceintes et les personnes obèses", selon le Haut conseil de santé publique dans son avis du 29 décembre 2010.
Dans Le Figaro du 4 janvier, la journaliste Sandrine Cabut cite le Pr Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations: "Le risque de complications de la grippe est plus important aux deuxième et troisième trimestres [de la grossesse], mais l'expérience de l'hiver dernier (500 000 femmes enceintes vaccinées contre le virus AH1N1 en Europe) montre que le vaccin grippal ne pose pas de problème particulier, y compris au premier trimestreÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Faut-il se faire vacciner contre la grippe? Vous êtes nombreux à vous interroger alors que l'épidémie a touché 600 000 personnes la semaine dernière. Notre journaliste spécialisée en santé, Estelle Saget, vous a répondu.
Mimolette : Le vaccin contre la grippe de cette année contient-il du H1N1? Est-ce le même que l'an dernier? Peut-on considérer qu'on a recyclé les stocks excédentaires de vaccins contre le H1N1 de l'an dernier?
Estelle Saget: Le vaccin de cet hiver comporte bien le virus A/H1N1, celui qui a laissé planer l'an dernier le spectre d'une pandémie meurtrière à l'échelle du globe. La composition du vaccin contre la grippe est actualisée chaque année en fonction des souches qui ont circulé majoritairement durant l'hiver précédent et qui sont les plus susceptibles d'être présentes lors de l'hiver suivant. "Il est donc logique, indique le ministère de la santé, que la souche A(H1N1)2009, qui a circulé durant l'hiver 2009-2010, soit prise en compte dans la composition des vaccins contre la grippe saisonnière 2010-2011. Conformément aux recommandations émises par l'OMS, les vaccins contre la grippe sont trivalents et s'adressent toujours à deux souches de virus influenza A (H1N1) et (H3N2) et une souche de virus influenza B. Ainsi, les vaccins contre la grippe 2010-2011 comportent les souches suivantes:
A/California/7/2009 (H1N1) : souche proche de la souche des vaccins pandémiques A(H1N1)2009
A/Perth/16/2009 (H3N2) : nouvelle souche par rapport aux vaccins de grippe saisonnière 2009-2010
B/Brisbane/60/2008 : souche inchangée par rapport aux vaccins de grippe saisonnière 2009-2010
Sur son site, le ministère de Santé dément que les vaccins contre la grippe A(H1N1) de l'année dernière aient été utilisés pour les vaccins contre la grippe saisonnière de cette année. Il précise que "le vaccin contre la grippe saisonnière est fabriqué chaque année pour s'adapter aux virus qui circulent. Les vaccins inutilisés de l'année dernière n'ont pas du tout été utilisés pour fabriquer les vaccins de cette année".
Héron 31 : Peut-on attraper la grippe quand on est vacciné ?
Héron 31 s'est fait vacciner début novembre et constate que sa grippe n'a jamais été aussi forte: oui, Héron 31, c'est possible. Comme il existe de nombreux virus de la grippe et que les laboratoires pharmaceutiques n'en retiennent que trois pour fabriquer le vaccin, il est possible d'en contracter un autre et de déclarer une grippe carabinée.
Il existe de nombreux virus. On peut être vacciné et attraper une grippe carabinée.
Mais cela pourrait changer dans les années à venir. L'Agence France Presse (AFP) annonçait mardi qu'un seul vaccin pourrait permettre un jour de se prémunir contre toutes les souches de la grippe. "Les résultats de notre recherche sont un peu comme le Saint Graal du vaccin anti-grippe", explique le Dr Patrick Wilson, professeur adjoint de médecine à l'Université de Chicago, principal auteur de l'étude parue dans le Journal Of Experimental Medicine daté du 10 janvier. Ses résultats montrent "comment produire un seul vaccin potentiellement capable de fournir une immunité contre tous les virus de la grippe", selon lui.
Les scientifiques expliquent que les personnes infectées et ayant guéri de la grippe H1N1, soit la plupart d'entre elles, ont eu une réponse immunitaire très puissante, produisant des anticorps qui les protègent contre une variété de souches virales de la grippe saisonnière. Certaines molécules du virus H1N1 2009 sont similaires à celles d'autres souches de la grippe. Ces molécules, vitales au fonctionnement du virus, sont celles auxquelles réagit le système immunitaire. Incorporer ces molécules dans un vaccin pourrait mettre fin à l'obligation de prédire chaque année la nouvelle variante du virus de la grippe saisonnière pour rapidement produire en masse un vaccin à l'automne.
Héron 31 : Quelle est l'efficacité du vaccin contre la grippe?
Les chercheurs de l'Institut national d'études démographiques estiment que la mise au point d'un vaccin a permis de diminuer par dix la mortalité en France en quarante ans. Sur son site, le ministère de la Santé indique aux professionnels de santé que "la mortalité attribuée à la grippe a fortement diminué depuis la mise au point dans les années 70 d'un vaccin efficace (constamment amélioré au niveau de la composition vis-à-vis des souches virales) ainsi que par la mise en place des campagnes annuelles de vaccination gratuite, en particulier pour les personnes âgées".
Mais le Dr Dominique Dupagne, généraliste responsable du site médical indépendant atoute.org, relativise l'efficacité du vaccin. "Vous pourriez penser que le vaccin antigrippal protège à près de 100% contre la grippe, comme c'est le cas pour le vaccin antipolio ou antitétanique, écrit-il. Il n'en est rien. Le vaccin contre la grippe est peu efficace. Les interprétations des données scientifiques les plus optimistes évaluent cette efficacité à environ 50% (deux fois moins de grippe chez les sujets vaccinés). Néanmoins, cette interprétation favorable est contestée. Ce qui est surtout contesté, c'est que cette diminution des cas soit associée à une diminution équivalente des complications graves de la grippe.
Une des sources scientifiques internationales les plus fiables, la Collaboration Cochrane, conclut que si la vaccination permet peut-être d'éviter une grippe sur deux, il n'existe aucune preuve que le vaccin soit efficace sur les complications de la grippe et notamment les décès. La commission d'enquête du Sénat a auditionné le Pr Jefferson de la collaboration Cochrane et vous pouvez lire en français le compte rendu de son audition qui résume bien la situation.
Un autre élément factuel non négligeable est la situation de la Pologne: ce pays n'a vacciné aucun de ses citoyens en 2009/2010 et la mortalité grippale par habitant y a été moins importante qu'en France. Le réponse des partisans du vaccin est que les Polonais ne savent pas compter les morts de la grippe...
En pratique, les accidents graves et décès liés à la grippe sont tellement rares qu'il est quasiment impossible de mettre en évidence l'efficacité du vaccin sur la mortalité, à supposer que cette efficacité existe.
Conclusion du Dr Dupagne: "Le vaccin permet de diminuer au mieux par deux la probabilité d'être alité et incapable de travailler plusieurs jours, tous les dix ou quinze ans. C'est en effet l'intervalle moyen qui sépare deux accès de grippe chez une personne donnée (certains n'en "font jamais", d'autres sont grippés plus souvent)".
A la question spécifique, faut-il vacciner les personnes âgées contre la grippe, le site spécialisé Pharmacorama apportait en 2007 une réponse nuancée, toujours d'actualité.
Zztop: Que gagnent les laboratoires, les pharmaciens et les médecins lorsqu'ils vaccinent? A-t-on une idée des sommes en jeu - et, dans le cas des laboratoires, de la proportion du gain d'argent sur les vaccins dans leur chiffre d'affaire?
La pandémie de l'an dernier a profité aux fabricants de vaccin comme Sanofi. Dans le quotidien économique La Tribune du 30 avril 2010, on a appris au printemps dernier que "Sanofi-Aventis a publié des résultats trimestriels un peu supérieurs aux attentes. Son chiffre d'affaires (7,4 milliards d'euros), en hausse de 3,9%, doit beaucoup aux ventes record de vaccins contre la grippe A (413 millions). Et le résultat net a bondi de 16 % à taux de change constant, à 2,4 milliards".
Du côté des médecins de ville, Le Monde constate qu'ils partagent maintenant le "gâteau" du vaccin avec les infirmières. Dans l'édition du 7 janvier, la journaliste Catherine Vincent constate que les patients ne passent plus forcément par les médecins libéraux pour se faire vacciner contre la grippe. "Le fait est qu'ils ne sont plus sur ce thème l'interlocuteur essentiel du patient. Celui-ci, il y a encore quelques années, recevait un 'bon' de l'assurance-maladie, et devait y apposer le cachet de son médecin pour pouvoir acheter son vaccin en pharmacie. Par souci d'économie et d'efficacité, cette procédure a été simplifiée. Une fois dans le circuit de vaccination, les personnes à risque n'ont plus besoin de passer par leur médecin: munies de leur bon, elles peuvent se rendre chez leur pharmacien, puis chez l'infirmière."
Honte : A propos des liens entre le syndrome de Guillain Barré et les vaccins, quelles sont les études réalisées? Et par qui ont-elles été faites?
Interviewé dans Les Echos du 31 décembre, le directeur général de la Santé, Didier Houssin, a estimé que les craintes autour du vaccin ne s'appuyaient pas sur des raisons objectives, "car avec le recul, il est prouvé aujourd'hui que le vaccin contre le virus A (H1N1) était efficace et sans danger. Les effets secondaires étaient, comme prévu, bénins et transitoires la plupart du temps, et il n'y a eu aucune augmentation de l'incidence des syndromes de Guillain-Barré, contrairement à ce que certains redoutaient."
Le Dr Dominique Dupagne, généraliste responsable du site médical indépendant atoute.org, a passé en revue l'an dernier, en pleine alerte à la pandémie, les complications possibles de la grippe, confirmant que la vaccination elle même peut causer un syndrome de Guillain Barré. "Le syndrome de Guillain Barré est de gravité variable et guérit le plus souvent tout seul et sans séquelles, écrit-il. Les troubles vont d'un simple fourmillement passager à une rarissime paralysie définitive. Il n'est pas spécifique de la grippe et peut être déclenché par de nombreux facteurs, y compris la vaccination."
Geraldine : Faut-il vraiment se faire vacciner quand on est enceinte ?
La recommandation officielle est de se faire vacciner, parce que "le virus grippal A (H1N1) 2009 a gardé des caractéristiques du virus pandémique par sa propension à affecter gravement les femmes enceintes et les personnes obèses", selon le Haut conseil de santé publique dans son avis du 29 décembre 2010.
Dans Le Figaro du 4 janvier, la journaliste Sandrine Cabut cite le Pr Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations: "Le risque de complications de la grippe est plus important aux deuxième et troisième trimestres [de la grossesse], mais l'expérience de l'hiver dernier (500 000 femmes enceintes vaccinées contre le virus AH1N1 en Europe) montre que le vaccin grippal ne pose pas de problème particulier, y compris au premier trimestreÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
IDE 2014 ouiiiii
Re: Actualités pour le concours 2011
Je découvre ce topic... Waou génial! moi qui n'est pas vraiment de "livre" sur la cg, merci beaucoup à tous ça va bien m'aider
Bisous à tous (et merci pour le lien du blog!)Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

Bisous à tous (et merci pour le lien du blog!)Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Concour 2012!
-Montpellier-Toulouse-Millau-Briançon
On y croit !!
-Montpellier-Toulouse-Millau-Briançon
On y croit !!
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
L'aspartame, un édulcorant cancérigène?
Deux récentes études prouvent que l'aspartame est nocive pour la santé. L'Anses va "les examiner en vue d'éventuelles recommandations aux autorités françaises".
Les édulcorants chimiques, dont l'aspartame, seraient cancérigènes et pourraient provoquer des naissances prématurées. C'est le constat de deux études récentes dont les scientifiques du Réseau environnement santé (RES) se font l'écho.
Les boissons gazeuses pointées du doigt
L'étude du chercheur danois Thorhallur Halldorsson, sur près de 60.000 Danoises enceintes, est parue fin 2010 dans l'American journal of clinical nutrition. Elle fait valoir que la consommation d'au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant augmente en moyenne de 38% les risques de naissance avant terme.
L'augmentation des risques est de 27% si l'on n'en boit qu'une par jour, 35% si l'on en boit 2 ou 3, 78% quand c'est plus de 4.
L'impact est moindre avec les boissons non gazeuses, l'augmentation du risque passant de 11% à 11%. Il est vrai qu'elles comportent, selon les chercheurs, 2 à 3 fois moins des deux édulcorants principaux (aspartame et acesulfame-K) que les boissons gazeuses, mais elles sont plus riches en cyclamate et saccharine.
Publiée il y a quatre mois dans l'American Journal of industrial medicine, une étude du chercheur italien Morando Soffritti corrobore deux études antérieures sur les impacts de l'aspartame chez les rats. L'étude italienne démontre que l'aspartame élève les risques de cancers du foie et du poumon chez 240 souris mâles. En revanche, ces risques n'apparaissent pas augmentés chez les femelles.
L'Association Internationale des Edulcorants (ISA/AIE) "conteste la validité scientifique de ces deux études et rappelle que l'aspartame constitue l'un des produits alimentaires les mieux étudiés dans le monde".
Fin 2009, l'EFSA, compétente dans l'évaluation pour les pays européens des additifs alimentaires, a contesté la méthodologie des études antérieures conduites par le Dr Soffritti, et a estimé que rien n'indiquait "un quelconque potentiel génotoxique ou carcinogène" après exposition in utero.
Pour le RES, ces critiques ne sont "pas fondées". "Est-ce qu'on attend que les études sur les rongeurs soient vérifiées chez l'homme?", demande André Cicolella, son président.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Deux récentes études prouvent que l'aspartame est nocive pour la santé. L'Anses va "les examiner en vue d'éventuelles recommandations aux autorités françaises".
Les édulcorants chimiques, dont l'aspartame, seraient cancérigènes et pourraient provoquer des naissances prématurées. C'est le constat de deux études récentes dont les scientifiques du Réseau environnement santé (RES) se font l'écho.
Les boissons gazeuses pointées du doigt
L'étude du chercheur danois Thorhallur Halldorsson, sur près de 60.000 Danoises enceintes, est parue fin 2010 dans l'American journal of clinical nutrition. Elle fait valoir que la consommation d'au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant augmente en moyenne de 38% les risques de naissance avant terme.
L'augmentation des risques est de 27% si l'on n'en boit qu'une par jour, 35% si l'on en boit 2 ou 3, 78% quand c'est plus de 4.
L'impact est moindre avec les boissons non gazeuses, l'augmentation du risque passant de 11% à 11%. Il est vrai qu'elles comportent, selon les chercheurs, 2 à 3 fois moins des deux édulcorants principaux (aspartame et acesulfame-K) que les boissons gazeuses, mais elles sont plus riches en cyclamate et saccharine.
Publiée il y a quatre mois dans l'American Journal of industrial medicine, une étude du chercheur italien Morando Soffritti corrobore deux études antérieures sur les impacts de l'aspartame chez les rats. L'étude italienne démontre que l'aspartame élève les risques de cancers du foie et du poumon chez 240 souris mâles. En revanche, ces risques n'apparaissent pas augmentés chez les femelles.
L'Association Internationale des Edulcorants (ISA/AIE) "conteste la validité scientifique de ces deux études et rappelle que l'aspartame constitue l'un des produits alimentaires les mieux étudiés dans le monde".
Fin 2009, l'EFSA, compétente dans l'évaluation pour les pays européens des additifs alimentaires, a contesté la méthodologie des études antérieures conduites par le Dr Soffritti, et a estimé que rien n'indiquait "un quelconque potentiel génotoxique ou carcinogène" après exposition in utero.
Pour le RES, ces critiques ne sont "pas fondées". "Est-ce qu'on attend que les études sur les rongeurs soient vérifiées chez l'homme?", demande André Cicolella, son président.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
Médiator, des lésions valvulaires spécifiques
Une étude française démontre que le Médiator a causé des lésions spécifiques sur les valves cardiaques.
A l’intérieur du cœur, les valves cardiaques séparent les différentes cavités et empêchent le sang de refluer dans le mauvais sens. Ce sont des structures élastiques, non musculaires, sans innervation ni irrigation sanguine, qui ont la même constitution que le cartilage articulaire, le cœur en contient quatre.
Ce sont ces structures qui sont affectées par le Médiator, ce médicament coupe faim au cœur d’une polémique depuis que deux études de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ont révélé qu’il serait à l’origine d’au moins cinq cent morts en France, voire plus.
Des cardiologues français ont publié dans l'European Journal of Echocardiography une étude portant sur quarante malades ayant subi des atteintes valvulaires consécutivement à la prise de benfluorex, la substance active du Médiator. Elle révèle que les lésions des valves engendrées par celui-ci présentent des caractéristiques communes avec les lésions induites par d’autres médicaments dérivés des amphétamines.
L’étude conclut également que les conséquences cliniques de ces valvulopathies peuvent être graves avec des symptômes de défaillance cardiaque sévère qui peuvent conduire à un traitement chirurgical et même, on l’a vu, causer la mort. D’autant plus que 77.5% des patients étudiés présentaient des lésions sur plusieurs valves différentes. A cela s’ajoute également chez la moitié d’entre eux une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), une autre complication sévère retrouvée après la prise d’anorexigènes.
Les auteurs concluent en rappelant que les patients qu’ils ont recruté ont été adressés par des centres hospitaliers et représentent des cas parmi les plus graves. Ils estiment aussi qu’un certain nombre de lésions valvulaires ont pu être, à tort, attribués à d’autres causes comme par exemple le rhumatisme articulaire aigu (une complication des angines à streptocoques) qui affecte également ces tissus. Selon eux, le nombre de cas de complications cardiaques induites par le Médiator est sans doute sous-estimé. Mais seule une étude prospective à plus grande échelle pourrait permettre de l’affirmer et également de savoir si les lésions constatées sont réversibles après l’arrêt du traitement.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
12/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Une étude française démontre que le Médiator a causé des lésions spécifiques sur les valves cardiaques.
A l’intérieur du cœur, les valves cardiaques séparent les différentes cavités et empêchent le sang de refluer dans le mauvais sens. Ce sont des structures élastiques, non musculaires, sans innervation ni irrigation sanguine, qui ont la même constitution que le cartilage articulaire, le cœur en contient quatre.
Ce sont ces structures qui sont affectées par le Médiator, ce médicament coupe faim au cœur d’une polémique depuis que deux études de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ont révélé qu’il serait à l’origine d’au moins cinq cent morts en France, voire plus.
Des cardiologues français ont publié dans l'European Journal of Echocardiography une étude portant sur quarante malades ayant subi des atteintes valvulaires consécutivement à la prise de benfluorex, la substance active du Médiator. Elle révèle que les lésions des valves engendrées par celui-ci présentent des caractéristiques communes avec les lésions induites par d’autres médicaments dérivés des amphétamines.
L’étude conclut également que les conséquences cliniques de ces valvulopathies peuvent être graves avec des symptômes de défaillance cardiaque sévère qui peuvent conduire à un traitement chirurgical et même, on l’a vu, causer la mort. D’autant plus que 77.5% des patients étudiés présentaient des lésions sur plusieurs valves différentes. A cela s’ajoute également chez la moitié d’entre eux une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), une autre complication sévère retrouvée après la prise d’anorexigènes.
Les auteurs concluent en rappelant que les patients qu’ils ont recruté ont été adressés par des centres hospitaliers et représentent des cas parmi les plus graves. Ils estiment aussi qu’un certain nombre de lésions valvulaires ont pu être, à tort, attribués à d’autres causes comme par exemple le rhumatisme articulaire aigu (une complication des angines à streptocoques) qui affecte également ces tissus. Selon eux, le nombre de cas de complications cardiaques induites par le Médiator est sans doute sous-estimé. Mais seule une étude prospective à plus grande échelle pourrait permettre de l’affirmer et également de savoir si les lésions constatées sont réversibles après l’arrêt du traitement.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
12/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
DROGUE: C'EST QUOI EXACTEMENT UNE SALLE D'INJECTION ?
L'Académie nationale de médecine a affirmé son opposition au projet de création de salles d'injection destinées aux toxicomanes. Selon l'Académie la création de ce type de salles pourrait remettre en cause "l'image répulsive" des drogues aux yeux des particuliers. Mais c'est quoi exactement une salle d'injection ?
Appelées aussi "centres de consommation suprvisés" ou plus familièrement "salles de shoot" les salles d'injection permettent aux toxicomanes la prise de substances dans de bonnes conditions d'hygiène, avec un encadrement médical, social et psychologique. Elles sont réservées aux usagers réguliers de drogues dites "dures" (cocaïne, héroïne et crack). Les consommateurs occasionnels et les mineurs n'y sont pas admis.
Comment ça fonctionne une salle d'injection ?
Aucun produit illicite n'est fourni par le centre. Le toxicomane apporte sa dose. Un travailleur sociel vérifie qu'il est un usager régulier et teste le produit apporté. Le patient est ensuite pris en charge par le personnel soignant : des notions d'hygiène lui sont expliquées et un kit stérile à usage unique lui est fourni. Il reste sous surveillance médicale jusqu'à sa sortie de la salle.
Avantages : les conditions d'hygiène et la surveillance médicale réduisent les risques de transmission de maladies (sida et hépatites) et d'overdose. Mais les salles ont aussi vocation à guider les patients vers un travail de sevrage.
Les pour et les contre
Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé, avait émis, en juillet dernier, une recommandation favorable à l'ouverture expérimentale de "centres de consommation supervisés" dans le but de réduire les risques sanitaires liés à l'usage de drogue. Suite au rapport favorable de l'Inserm, le maire de Paris s'était également dit prêt à accueillir des salles expérimentales dans la capitale et le Conseil de Paris l'avait suivi en octobre en votant en faveur de l'ouverture d'au moins un centre de consommation de drogue à Paris. Le premier en France.
Mais il y a deux jours, l'Académie nationale de médecine a affirmé son opposition à ce projet de création de salles d'injection destinées aux toxicomanes car cela pourrait remettre en cause "l'image répulsive" des drogues aux yeux des particuliers. L'Académie de médecine précise également qu'il est impossible de demander à des professionnels de santé de "superviser" ou de réaliser des "intoxications médicalement assistées", arguant que les drogues dites "de rue" se caractérisent parfois par des "mélanges de toxicité potentiellement mortels".Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Appelées aussi "centres de consommation suprvisés" ou plus familièrement "salles de shoot" les salles d'injection permettent aux toxicomanes la prise de substances dans de bonnes conditions d'hygiène, avec un encadrement médical, social et psychologique. Elles sont réservées aux usagers réguliers de drogues dites "dures" (cocaïne, héroïne et crack). Les consommateurs occasionnels et les mineurs n'y sont pas admis.
Comment ça fonctionne une salle d'injection ?
Aucun produit illicite n'est fourni par le centre. Le toxicomane apporte sa dose. Un travailleur sociel vérifie qu'il est un usager régulier et teste le produit apporté. Le patient est ensuite pris en charge par le personnel soignant : des notions d'hygiène lui sont expliquées et un kit stérile à usage unique lui est fourni. Il reste sous surveillance médicale jusqu'à sa sortie de la salle.
Avantages : les conditions d'hygiène et la surveillance médicale réduisent les risques de transmission de maladies (sida et hépatites) et d'overdose. Mais les salles ont aussi vocation à guider les patients vers un travail de sevrage.
Les pour et les contre
Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé, avait émis, en juillet dernier, une recommandation favorable à l'ouverture expérimentale de "centres de consommation supervisés" dans le but de réduire les risques sanitaires liés à l'usage de drogue. Suite au rapport favorable de l'Inserm, le maire de Paris s'était également dit prêt à accueillir des salles expérimentales dans la capitale et le Conseil de Paris l'avait suivi en octobre en votant en faveur de l'ouverture d'au moins un centre de consommation de drogue à Paris. Le premier en France.
Mais il y a deux jours, l'Académie nationale de médecine a affirmé son opposition à ce projet de création de salles d'injection destinées aux toxicomanes car cela pourrait remettre en cause "l'image répulsive" des drogues aux yeux des particuliers. L'Académie de médecine précise également qu'il est impossible de demander à des professionnels de santé de "superviser" ou de réaliser des "intoxications médicalement assistées", arguant que les drogues dites "de rue" se caractérisent parfois par des "mélanges de toxicité potentiellement mortels".Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
futur esi 2011 je l'espère vraiment
candidate à lyon rockfeller,Orléans,Montpellier,Besancon et Clermont ferrand
candidate à lyon rockfeller,Orléans,Montpellier,Besancon et Clermont ferrand
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
Un poulet modifié pour résister à la grippe
Des Britanniques ont créé un poulet génétiquement modifié pour ne pas propager le virus H5N1.
Les poulets créés par les biologistes de de l'Université de Cambridge ne sont pas destinés à la consommation humaine, il s’agissait de prouver la possibilité de lutter contre la propagation des virus au sein des élevages par le biais d’animaux transgéniques.
Parmi ces virus, le H5N1 encore appelé virus de la grippe aviaire, constitue une menace majeure pour les élevages de volaille. Sans compter sa dangerosité pour l’Homme puisque le H5N1 est régulièrement responsables d’infections humaines notamment en Asie du Sud-Est. Ce virus se transmet d’un oiseau à un autre par contact direct (par exemple lorsque les couples d’oiseaux régurgitent leur nourriture pour l’échanger) ou indirect (eau contaminée par des excréments).
Les chercheurs ont mis en place un nouveau gène qui fabrique une petite molécule «leurre» qui se lie à la polymérase du virus H5N1 hautement pathogène. La machinerie de réplication du virus est poussée à reconnaître la molécule leurre au lieu du génome viral, ce qui interfère avec le cycle de réplication du virus. Bien que tous les poulets transgéniques aient finalement succombé au virus, celui-ci n'a pas pu contaminer les autres animaux sains restés à leur contact.
Dans un article publié dans la revue Science, les auteurs estiment que cette modification génétique a le potentiel pour stopper la propagation des épidémies de grippe aviaire dans les élevages de volailles. Cela permettrait non seulement de protéger la santé des volailles domestiques, mais pourrait également réduire le risque de transmission de ce virus à l’Homme. Ils précisent également que cette stratégie offre des avantages significatifs sur la vaccination contre le virus car cette dernière permet encore au virus de circuler inaperçu chez les oiseaux et de pouvoir au passage muter ou développer une résistance.
Les chercheurs soulignent qu'il faudra des travaux beaucoup plus poussés pour obtenir des oiseaux vraiment résistants à la maladie mais que leur étude peut aider à développer des traits de résistance aux maladies dans les poules d'élevage. Ils indiquent aussi que leur approche doit pouvoir s'appliquer à d'autres espèces telles que le porc, le canard, la caille ou la dinde.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
14/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Des Britanniques ont créé un poulet génétiquement modifié pour ne pas propager le virus H5N1.
Les poulets créés par les biologistes de de l'Université de Cambridge ne sont pas destinés à la consommation humaine, il s’agissait de prouver la possibilité de lutter contre la propagation des virus au sein des élevages par le biais d’animaux transgéniques.
Parmi ces virus, le H5N1 encore appelé virus de la grippe aviaire, constitue une menace majeure pour les élevages de volaille. Sans compter sa dangerosité pour l’Homme puisque le H5N1 est régulièrement responsables d’infections humaines notamment en Asie du Sud-Est. Ce virus se transmet d’un oiseau à un autre par contact direct (par exemple lorsque les couples d’oiseaux régurgitent leur nourriture pour l’échanger) ou indirect (eau contaminée par des excréments).
Les chercheurs ont mis en place un nouveau gène qui fabrique une petite molécule «leurre» qui se lie à la polymérase du virus H5N1 hautement pathogène. La machinerie de réplication du virus est poussée à reconnaître la molécule leurre au lieu du génome viral, ce qui interfère avec le cycle de réplication du virus. Bien que tous les poulets transgéniques aient finalement succombé au virus, celui-ci n'a pas pu contaminer les autres animaux sains restés à leur contact.
Dans un article publié dans la revue Science, les auteurs estiment que cette modification génétique a le potentiel pour stopper la propagation des épidémies de grippe aviaire dans les élevages de volailles. Cela permettrait non seulement de protéger la santé des volailles domestiques, mais pourrait également réduire le risque de transmission de ce virus à l’Homme. Ils précisent également que cette stratégie offre des avantages significatifs sur la vaccination contre le virus car cette dernière permet encore au virus de circuler inaperçu chez les oiseaux et de pouvoir au passage muter ou développer une résistance.
Les chercheurs soulignent qu'il faudra des travaux beaucoup plus poussés pour obtenir des oiseaux vraiment résistants à la maladie mais que leur étude peut aider à développer des traits de résistance aux maladies dans les poules d'élevage. Ils indiquent aussi que leur approche doit pouvoir s'appliquer à d'autres espèces telles que le porc, le canard, la caille ou la dinde.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
14/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
Comprendre le scandale de la dioxine
Plus de 4000 exploitations agricoles fermées outre-Rhin à titre préventif, pour cause de risque de contamination, quelque 150 000 tonnes d'aliments pour animaux qui, selon Berlin, seraient empoisonnées, le dossier dioxine occupe une énième fois le devant de la scène.
Alors que la Corée, la Chine et, désormais, le Japon, la Pologne et la République tchèque, suspendent ou surveillent leurs importations de viande de porc, de poulets et de produits à base d'oeufs "made in Germany", voilà qu'en France un élevage d'oeufs de l'Isère est à son tour affecté par la même pollution. Loi des séries autour d'une substance hautement toxique?
Peut être, mais pas seulement. Depuis le début des années 2000, quatre épisodes de contaminations majeures se sont succédés en Europe. Par deux fois en Allemagne (2003 et fin 2010), mais aussi en Belgique (2006) ainsi qu'en Irlande (2008). Autant d'alertes dont on ne semble pas avoir retenu les leçons. Et ce même si l'Organisation mondiale de la santé animale affirme aujourd'hui que la crise allemande démontre que "le système d'alerte fonctionne"... On se rassure comme on peut.
Trente cinq ans après la catastrophe de Seveso, en Italie, on sait tout de la dioxine. Ou plutôt sur les dioxines. "Le terme est un nom générique qui recouvre plus de 200 molécules différentes qui apparaissent notamment au cours de la combustion de matériaux organiques, lors de l'incinération de déchets domestiques et industriels ", rappelle l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
"Cancérogènes pour l'Homme"
Principale substance de la famille, "la" dioxine en cause fait partie de ce que les experts appellent les polluants organiques persistants (POP) qui ne se dégradent pas, ou difficilement, avec le temps. On la retrouve sur l'ensemble du globe, dans tous les milieux. Les concentrations les plus importantes étant celles découvertes dans le sol et les aliments (produits laitiers, viande, crustacés et poisson), mais aussi, parfois, celles s'échappant de procédés industriels de fabrication (pâte à papier, pesticides).
Quelle que soit leur origine, ces dioxines ont un point commun: lentes à se transformer, elles ont tendance à s'accumuler dans les graisses. Celles des animaux qui les ingèrent. Celles de l'homme qui, en bout de chaîne, avale steaks, oeufs, laits issus d'animaux eux-mêmes nourris d'aliments contaminés.
Classées en 1997 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) comme "cancérogènes pour l'Homme" [favorisant la survenue de cancers du colon, du pancréas ou du sang], ces substances au nom imprononçable de tétrachlorodibenzo-p-dioxines s'avèrent neurotoxiques pour le système nerveux mais aussi "reprotoxiques" - susceptible de détraquer le système reproductif - et perturbatrices du système immunitaire.
Un état des lieux qui a tout d'un scénario catastrophe. L'Anses pourtant le nuance, précisant que leurs effets sur la santé sont essentiellement liés à l'accumulation de dioxine dans l'organisme "au cours du temps, et non directement à la dose quotidienne ingérée" En clair, hormis le cas de contamination massive d'une denrée, "l'exposition ponctuelle à un aliment contaminé aura donc peu d'impact sur la santé".
Rassurant? Pas vraiment. Surtout quand certains acteurs de la filière agroalimentaire, faute de s'être assuré de la non-toxicité de leurs productions, s'avèrent défaillants.
Quels contrôles?
Au coeur du scandale allemand, ce sont les pratiques de Harles und Jentzch (H&J), fournisseur de compléments alimentaires - donc de graisses contaminées destinées à nourrir les élevages du vingtaine d'exploitations agricoles - qui sont montrées du doigt. Et avec elles le laxisme des autorités supposées vérifier la réalité des contrôles sanitaires.
En l'absence de toute réglementation spécifique pour les assurer, les fabricants allemands - souvent des Pme - ont les mains libres pour s'auto administrer les tests seuls à même de déterminer quelles concentrations en dioxine comportent leurs productions.
Ces contrôles sont-ils systématiques? Il est permis d'en douter. Les tests sont onéreux - 400 euros l'unité - et leurs résultats seulement connus après plusieurs semaines. Incompatible avec la logique productiviste qui prévaut, voire avec la structure de coûts propres à des PME.
Dans le cas de Harles und Jentzch, des analyses ont bien été réalisées - par trois fois - au cours de 2010. Mais l'entreprise s'est bien gardée d'en diffuser les résultats. Et pour cause. Ceux-ci révélaient, on le sait aujourd'hui, des taux de dioxide supérieurs aux 0,75 nanogrammes par kilo légalement autorisé. En faisant profil bas, H&J, désormais en dépôt de bilan, pensait sans doute passer entre les mailles du filet. Il aura fallu que l'un de ses clients entreprenne ses propres examens pour que le pot aux roses soit dévoilé.
Mais la PME pourrait avoir d'autres raisons de rester discrète. Alors que les pourvoyeurs de compléments alimentaires ne sont pas censés produire sur le même site graisses animales et graisses "techniques" destinées à des applications industrielles, Harles und Jentzsch faisait les deux, fournissant également des industriels de la pâte à papier.
Selon les autorités allemandes, des factures falsifiées pourraient être à l'origine de la contamination. Le fabricant aurait cherché à tromper ses clients en faisant passer des huiles industrielles de médiocre qualité et de moindre rapport, en graisses destinées pour bétail, plus lucratives. L'enquête est en cours. L'enjeu stratégique. Il s'agit - aussi, voire surtout - d'éviter qu'un grain de sable n'enraye un des fers de lance de l'économie - l'agroalimentaire allemand réalisant à l'exportation le quart de ses revenus annuels (150 milliards d'euros).
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Plus de 4000 exploitations agricoles fermées outre-Rhin à titre préventif, pour cause de risque de contamination, quelque 150 000 tonnes d'aliments pour animaux qui, selon Berlin, seraient empoisonnées, le dossier dioxine occupe une énième fois le devant de la scène.
Alors que la Corée, la Chine et, désormais, le Japon, la Pologne et la République tchèque, suspendent ou surveillent leurs importations de viande de porc, de poulets et de produits à base d'oeufs "made in Germany", voilà qu'en France un élevage d'oeufs de l'Isère est à son tour affecté par la même pollution. Loi des séries autour d'une substance hautement toxique?
Peut être, mais pas seulement. Depuis le début des années 2000, quatre épisodes de contaminations majeures se sont succédés en Europe. Par deux fois en Allemagne (2003 et fin 2010), mais aussi en Belgique (2006) ainsi qu'en Irlande (2008). Autant d'alertes dont on ne semble pas avoir retenu les leçons. Et ce même si l'Organisation mondiale de la santé animale affirme aujourd'hui que la crise allemande démontre que "le système d'alerte fonctionne"... On se rassure comme on peut.
Trente cinq ans après la catastrophe de Seveso, en Italie, on sait tout de la dioxine. Ou plutôt sur les dioxines. "Le terme est un nom générique qui recouvre plus de 200 molécules différentes qui apparaissent notamment au cours de la combustion de matériaux organiques, lors de l'incinération de déchets domestiques et industriels ", rappelle l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
"Cancérogènes pour l'Homme"
Principale substance de la famille, "la" dioxine en cause fait partie de ce que les experts appellent les polluants organiques persistants (POP) qui ne se dégradent pas, ou difficilement, avec le temps. On la retrouve sur l'ensemble du globe, dans tous les milieux. Les concentrations les plus importantes étant celles découvertes dans le sol et les aliments (produits laitiers, viande, crustacés et poisson), mais aussi, parfois, celles s'échappant de procédés industriels de fabrication (pâte à papier, pesticides).
Quelle que soit leur origine, ces dioxines ont un point commun: lentes à se transformer, elles ont tendance à s'accumuler dans les graisses. Celles des animaux qui les ingèrent. Celles de l'homme qui, en bout de chaîne, avale steaks, oeufs, laits issus d'animaux eux-mêmes nourris d'aliments contaminés.
Classées en 1997 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) comme "cancérogènes pour l'Homme" [favorisant la survenue de cancers du colon, du pancréas ou du sang], ces substances au nom imprononçable de tétrachlorodibenzo-p-dioxines s'avèrent neurotoxiques pour le système nerveux mais aussi "reprotoxiques" - susceptible de détraquer le système reproductif - et perturbatrices du système immunitaire.
Un état des lieux qui a tout d'un scénario catastrophe. L'Anses pourtant le nuance, précisant que leurs effets sur la santé sont essentiellement liés à l'accumulation de dioxine dans l'organisme "au cours du temps, et non directement à la dose quotidienne ingérée" En clair, hormis le cas de contamination massive d'une denrée, "l'exposition ponctuelle à un aliment contaminé aura donc peu d'impact sur la santé".
Rassurant? Pas vraiment. Surtout quand certains acteurs de la filière agroalimentaire, faute de s'être assuré de la non-toxicité de leurs productions, s'avèrent défaillants.
Quels contrôles?
Au coeur du scandale allemand, ce sont les pratiques de Harles und Jentzch (H&J), fournisseur de compléments alimentaires - donc de graisses contaminées destinées à nourrir les élevages du vingtaine d'exploitations agricoles - qui sont montrées du doigt. Et avec elles le laxisme des autorités supposées vérifier la réalité des contrôles sanitaires.
En l'absence de toute réglementation spécifique pour les assurer, les fabricants allemands - souvent des Pme - ont les mains libres pour s'auto administrer les tests seuls à même de déterminer quelles concentrations en dioxine comportent leurs productions.
Ces contrôles sont-ils systématiques? Il est permis d'en douter. Les tests sont onéreux - 400 euros l'unité - et leurs résultats seulement connus après plusieurs semaines. Incompatible avec la logique productiviste qui prévaut, voire avec la structure de coûts propres à des PME.
Dans le cas de Harles und Jentzch, des analyses ont bien été réalisées - par trois fois - au cours de 2010. Mais l'entreprise s'est bien gardée d'en diffuser les résultats. Et pour cause. Ceux-ci révélaient, on le sait aujourd'hui, des taux de dioxide supérieurs aux 0,75 nanogrammes par kilo légalement autorisé. En faisant profil bas, H&J, désormais en dépôt de bilan, pensait sans doute passer entre les mailles du filet. Il aura fallu que l'un de ses clients entreprenne ses propres examens pour que le pot aux roses soit dévoilé.
Mais la PME pourrait avoir d'autres raisons de rester discrète. Alors que les pourvoyeurs de compléments alimentaires ne sont pas censés produire sur le même site graisses animales et graisses "techniques" destinées à des applications industrielles, Harles und Jentzsch faisait les deux, fournissant également des industriels de la pâte à papier.
Selon les autorités allemandes, des factures falsifiées pourraient être à l'origine de la contamination. Le fabricant aurait cherché à tromper ses clients en faisant passer des huiles industrielles de médiocre qualité et de moindre rapport, en graisses destinées pour bétail, plus lucratives. L'enquête est en cours. L'enjeu stratégique. Il s'agit - aussi, voire surtout - d'éviter qu'un grain de sable n'enraye un des fers de lance de l'économie - l'agroalimentaire allemand réalisant à l'exportation le quart de ses revenus annuels (150 milliards d'euros).
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
Un tiers de Français ne font pas confiance aux médicaments
En plein scandale Mediator, un sondage commandé par le Parisien révèle la méfiance des Français.
Un Français sur trois se méfie des médicaments, révèle un sondage publié dimanche par Le Parisien/Aujourd'hui en France. Un sondage qui parait alors que le scandale du Mediator n'en finit plus de rebondir. Ce médicament a été vendu pendant des années alors que sa dangerosité était connue des autorités sanitaires. Samedi, un rapport de l'Igas annonçait encore que le médicament aurait pu etre retirer du marché dès 1999.
Selon le sondage effectué par CSA, 64% des Français ont "tout à fait confiance" (15%) ou "plutôt confiance" (49%) dans les médicaments qu'ils utilisent. Ils sont en revanche 35 % à ne pas faire confiance aux médicaments: 21% n'ont "plutôt pas confiance" et 14 % "pas du tout confiance".
Mais les Français sont 94% à faire confiance à leur médecin traitant et 90% des Français font confiance à leurs pharmaciens.
"C'est la fin d'un certain âge d'or: le temps où le médicament jouissait d'une image de sauveur sans défaut est aujourd'hui révolu", commente le quotidien populaire.
Sondage CSA Le Parisien/Aujourd'hui en France réalisé par appels téléphoniques les 12 et 123 janvier du domicile des personnes interrogées. Echantillon national représentatif de 999 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
En plein scandale Mediator, un sondage commandé par le Parisien révèle la méfiance des Français.
Un Français sur trois se méfie des médicaments, révèle un sondage publié dimanche par Le Parisien/Aujourd'hui en France. Un sondage qui parait alors que le scandale du Mediator n'en finit plus de rebondir. Ce médicament a été vendu pendant des années alors que sa dangerosité était connue des autorités sanitaires. Samedi, un rapport de l'Igas annonçait encore que le médicament aurait pu etre retirer du marché dès 1999.
Selon le sondage effectué par CSA, 64% des Français ont "tout à fait confiance" (15%) ou "plutôt confiance" (49%) dans les médicaments qu'ils utilisent. Ils sont en revanche 35 % à ne pas faire confiance aux médicaments: 21% n'ont "plutôt pas confiance" et 14 % "pas du tout confiance".
Mais les Français sont 94% à faire confiance à leur médecin traitant et 90% des Français font confiance à leurs pharmaciens.
"C'est la fin d'un certain âge d'or: le temps où le médicament jouissait d'une image de sauveur sans défaut est aujourd'hui révolu", commente le quotidien populaire.
Sondage CSA Le Parisien/Aujourd'hui en France réalisé par appels téléphoniques les 12 et 123 janvier du domicile des personnes interrogées. Echantillon national représentatif de 999 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
[EN CHIFFRE] 28 ans pour le premier enfant
L’âge des femmes pour leur premier enfant augmente chez les Françaises, notamment les plus diplômées.
Une étude de l’Institut national d'études démographiques (Ined) montre que l’âge de la première grossesse est de plus en plus tardif chez les femmes françaises. Ce serait une des conséquences de l’accès amélioré aux études supérieures. En effet, En moyenne, les femmes qui ont des diplômes supérieurs au bac font leur premier enfant à 30 ans tandis que celles qui n'ont pas de diplôme ont leur première grossesse plus tôt, vers 25 ans.
Sciences et avenir.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
L’âge des femmes pour leur premier enfant augmente chez les Françaises, notamment les plus diplômées.
Une étude de l’Institut national d'études démographiques (Ined) montre que l’âge de la première grossesse est de plus en plus tardif chez les femmes françaises. Ce serait une des conséquences de l’accès amélioré aux études supérieures. En effet, En moyenne, les femmes qui ont des diplômes supérieurs au bac font leur premier enfant à 30 ans tandis que celles qui n'ont pas de diplôme ont leur première grossesse plus tôt, vers 25 ans.
Sciences et avenir.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Re: Actualités pour le concours 2011
Ah non je n'ai rien supprimé... Comme dit dedel1304 le principal c'est que l'article soit sur le sujetcristalia-cinderella a écrit :en faite, je crois que le modérateur la supprimer !?

Promo 2009-2012
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
La clé de l’inflammation
La découverte de l’ « interrupteur maitre » des processus inflammatoires ouvre de nouvelles pistes pour le traitement des maladies auto-immunes.
La réponse inflammatoire est une composante importante du système de défense que l’organisme met en œuvre en cas d’infections ou de dommages tissulaires. Cependant, dans certaines pathologies, l’inflammation peut se retourner contre les propres tissus du corps, c’est le cas des maladies dites auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus.
Certaines cellules du système immunitaire, les macrophages, sont capables de contrôler le processus inflammatoire en émettant des substances qui stimulent ou inhibent le comportement des autres cellules liées à l'inflammation. Dans un article publié dans la revue Immunology, des chercheurs de l’Imperial College, à Londres, indiquent qu’ils ont découvert une protéine, IRF5, qui agit comme un interrupteur moléculaire en contrôlant l’action de ces macrophages.
Leurs résultats suggèrent que le blocage de la production d’IRF5 dans les macrophages pourrait être un moyen efficace de traiter un large éventail de maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite rhumatoïde, les maladies inflammatoires de l'intestin, le lupus ou la sclérose en plaques. En outre, stimuler les niveaux d’IRF5 pourrait permettre de traiter les personnes dont le système immunitaire est affaibli.
Pour rendre compte de l’activité de cette protéine, les chercheurs ont réalisé des tests sur des macrophages humains cultivés en laboratoire. Ils ont été capables de moduler l’activité pro-inflammatoire ou anti-inflammatoire des macrophages en augmentant ou en bloquant la production d’IRF5 dans ces derniers. Les chercheurs ont également étudié des souris génétiquement modifiées pour ne pas fabriquer d’IRF5. Ces souris secrétaient moins de molécules pro-inflammatoires que les rongeurs non modifiés.
Après cette première étape, l’équipe de l’Imperial College est actuellement en train d’étudier le fonctionnement, au niveau moléculaire, de cette protéine ainsi que d’autres substances susceptibles d’interagir avec IRF5. « Si nous arrivons à sélectionner et à synthétiser des substances capable d’interférer avec le fonctionnement d’IRF5, nous disposerons alors d’un nouveau traitement anti-inflammatoire pour une large gamme de maladies » conclut le Dr Irina Udalova, principal auteur de l’étude.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
16/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
La découverte de l’ « interrupteur maitre » des processus inflammatoires ouvre de nouvelles pistes pour le traitement des maladies auto-immunes.
La réponse inflammatoire est une composante importante du système de défense que l’organisme met en œuvre en cas d’infections ou de dommages tissulaires. Cependant, dans certaines pathologies, l’inflammation peut se retourner contre les propres tissus du corps, c’est le cas des maladies dites auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus.
Certaines cellules du système immunitaire, les macrophages, sont capables de contrôler le processus inflammatoire en émettant des substances qui stimulent ou inhibent le comportement des autres cellules liées à l'inflammation. Dans un article publié dans la revue Immunology, des chercheurs de l’Imperial College, à Londres, indiquent qu’ils ont découvert une protéine, IRF5, qui agit comme un interrupteur moléculaire en contrôlant l’action de ces macrophages.
Leurs résultats suggèrent que le blocage de la production d’IRF5 dans les macrophages pourrait être un moyen efficace de traiter un large éventail de maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite rhumatoïde, les maladies inflammatoires de l'intestin, le lupus ou la sclérose en plaques. En outre, stimuler les niveaux d’IRF5 pourrait permettre de traiter les personnes dont le système immunitaire est affaibli.
Pour rendre compte de l’activité de cette protéine, les chercheurs ont réalisé des tests sur des macrophages humains cultivés en laboratoire. Ils ont été capables de moduler l’activité pro-inflammatoire ou anti-inflammatoire des macrophages en augmentant ou en bloquant la production d’IRF5 dans ces derniers. Les chercheurs ont également étudié des souris génétiquement modifiées pour ne pas fabriquer d’IRF5. Ces souris secrétaient moins de molécules pro-inflammatoires que les rongeurs non modifiés.
Après cette première étape, l’équipe de l’Imperial College est actuellement en train d’étudier le fonctionnement, au niveau moléculaire, de cette protéine ainsi que d’autres substances susceptibles d’interagir avec IRF5. « Si nous arrivons à sélectionner et à synthétiser des substances capable d’interférer avec le fonctionnement d’IRF5, nous disposerons alors d’un nouveau traitement anti-inflammatoire pour une large gamme de maladies » conclut le Dr Irina Udalova, principal auteur de l’étude.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
16/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
Mediator : l'enfant "caché" de l'amphétamine
Le rapport de l’Igas sur le Mediator démonte les rouages de la stratégie du laboratoire Servier qui pendant 35 ans a voulu faire oublier ce qu’était vraiment ce médicament, au détriment des risques encourus par les patients.
L’Igas a rendu samedi au ministère de la Santé son rapport sur l’affaire du Mediator. Les conclusions pointent les manquements du système de pharmacovigilance, la tolérance inexplicable de l’administration à l’égard d’un médicament pourtant très décrié pour son manque d’efficacité, son mauvais usage et ses risques. Mais le premier volet de l’enquête pointe les manipulations du laboratoire Servier qui depuis les années 70 tente de dissimiler la vraie nature chimique de sa molécule, le benfluorex.
Pour faire passer un anorexigène puissant en traitement adjuvant (appoint d’un traitement principal) du diabète de type 2 et des problèmes de glycémie, la firme fondée par Jacques Servier n’a pas ménagé ses efforts, relèvent les trois enquêteurs de l’Igas, le dr Anne-Carole Bensadon, Etienne Marie et le Dr Aquilino Morelle.
Un dérivé de l’amphétamine
Le rapport rappelle dans quelles conditions est né le benfluorex, la molécule commercialisée en 1976 par Servier sous le nom de Mediator. Dans les années 50 des chercheurs tentent d’obenir une molécule dérivée de l’amphétamine qui ait ses propriétés coupe-faim sans ses effets secondaires graves (accélération du rythme cardiaque, dépendance, excitation, psychose). Au début des années 60 est créée la norfenfluramine, molécule d’amphétamine légèrement modifiée. A la même période un groupe de recherches des laboratoires Servier testent de nombreuses molcéules dérivées de l’amphétamine et en distinguent deux ; la fenfluramine et le benfluorex. La première est commercialisée comme anorexigène en 1963 (Pondéral).
Le rapport cite une étude de 1974 financée par Servier, qui conclut aux effets anorexigènes puissants du benfluorex. Menée sur des rats, l’expérience a été stoppée au bout de 35 jours tant les rongeurs avaient maigri et étaient affaiblis.
Un suffixe embarrassant
Le laboratoire cherche pourtant dès cette époque à faire oublier la véritable nature de la molécule. Son nom même, attribué par l’OMS en 1971, indique qu’il s’agit d’un anorexigène : c’est ce qu’indique le suffixe «-orex» ». Servier tente de le faire supprimer, révèle le rapport de l’Igas. «A la lumière de nombreux travaux d’expertises cliniques, l’activité anorexiante alors revendiquée s’est avérée en réalité très faible et tout à fait accessoire par rapport aux propriétés métaboliques de ce produit» explique le fabricant dans un courrier de 1973 aux services de l’OMS. Servier suggère deux autres noms : benzaflumine et benflurate. Il n’obtient pas gain de cause.
Jusqu’à sa suspension en novembre 2009, ce sont les propriétés sur le métabolisme des glucides et des lipides du benfluorex qui sont mises en avant par le laboratoire. Pourtant, c’est bien la norfenfluramine qui agit dans le cas du Mediator, soulignent les rapporteurs de l’Igas. Un métabolite (produit par l’organisme) commun avec la fenfluramine (Pondéral, Isoméride), jugée dangereuse en 1995. Le rôle de la norfenfluramine est minimisé par le laboratoire, affirme le rapport, qui dissimule même des informations à l’Afssaps en 1999 sur ce point précis, souligne le rapport.
Le Mediator est immédiatement transformé dans l’organisme en trois métabolites, dont la norfenfluramine. Les doses préconisées pour le Mediator aboutissent à une concentration de norfenfluramine identique à celle du Pondéral et de l’Isoméride. «Pour le dire autrement : pendant 33 ans (1976-2009), tous les patients traités par le Mediator ont en réalité absorbé de la norfenfluramine à des doses efficaces » résument les rapporteurs.
C’est la stratégie de communication du laboratoire Servier qui permet au Mediator d’éviter un retrait du marché qui aurait dû intervenir en 1999, analyse les trois enquêteurs. Pressions exercées par la firme, « enlisement », « inertie », « réponses inadaptées » du côté des autorités administratives chargées du médicament… La liste est longue des occasions ratées de suspendre le Mediator, des obstacles franchis comme par miracle par Servier depuis le milieu des années 90, depuis que la snagerosité de la norfenfluramine est bien établie.
C’est là le second volet du rapport, qui aboutira très vraisemblablement à une réforme des mécanismes de pharmacovigilance et de l’Afssaps. Cette affaire doit contraindre l’agence de sécurité sanitaire à revoir ses procédures de déclarations de conflits d’intérêt tant il est évident que nombre d’experts impliqués dans le dossier du Médiator étaient liés à Servier. Quant aux preuves des pressions exercées sur les experts par la firme ou des proches, elles seront transmises à la justice.
D’après le quotidien Le Figaro de ce jour, Jacques Servier est cité à comparaître le 11 février devant le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine).
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr
17/01/11
D'autres sujet sur le médiator sur http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le rapport de l’Igas sur le Mediator démonte les rouages de la stratégie du laboratoire Servier qui pendant 35 ans a voulu faire oublier ce qu’était vraiment ce médicament, au détriment des risques encourus par les patients.
L’Igas a rendu samedi au ministère de la Santé son rapport sur l’affaire du Mediator. Les conclusions pointent les manquements du système de pharmacovigilance, la tolérance inexplicable de l’administration à l’égard d’un médicament pourtant très décrié pour son manque d’efficacité, son mauvais usage et ses risques. Mais le premier volet de l’enquête pointe les manipulations du laboratoire Servier qui depuis les années 70 tente de dissimiler la vraie nature chimique de sa molécule, le benfluorex.
Pour faire passer un anorexigène puissant en traitement adjuvant (appoint d’un traitement principal) du diabète de type 2 et des problèmes de glycémie, la firme fondée par Jacques Servier n’a pas ménagé ses efforts, relèvent les trois enquêteurs de l’Igas, le dr Anne-Carole Bensadon, Etienne Marie et le Dr Aquilino Morelle.
Un dérivé de l’amphétamine
Le rapport rappelle dans quelles conditions est né le benfluorex, la molécule commercialisée en 1976 par Servier sous le nom de Mediator. Dans les années 50 des chercheurs tentent d’obenir une molécule dérivée de l’amphétamine qui ait ses propriétés coupe-faim sans ses effets secondaires graves (accélération du rythme cardiaque, dépendance, excitation, psychose). Au début des années 60 est créée la norfenfluramine, molécule d’amphétamine légèrement modifiée. A la même période un groupe de recherches des laboratoires Servier testent de nombreuses molcéules dérivées de l’amphétamine et en distinguent deux ; la fenfluramine et le benfluorex. La première est commercialisée comme anorexigène en 1963 (Pondéral).
Le rapport cite une étude de 1974 financée par Servier, qui conclut aux effets anorexigènes puissants du benfluorex. Menée sur des rats, l’expérience a été stoppée au bout de 35 jours tant les rongeurs avaient maigri et étaient affaiblis.
Un suffixe embarrassant
Le laboratoire cherche pourtant dès cette époque à faire oublier la véritable nature de la molécule. Son nom même, attribué par l’OMS en 1971, indique qu’il s’agit d’un anorexigène : c’est ce qu’indique le suffixe «-orex» ». Servier tente de le faire supprimer, révèle le rapport de l’Igas. «A la lumière de nombreux travaux d’expertises cliniques, l’activité anorexiante alors revendiquée s’est avérée en réalité très faible et tout à fait accessoire par rapport aux propriétés métaboliques de ce produit» explique le fabricant dans un courrier de 1973 aux services de l’OMS. Servier suggère deux autres noms : benzaflumine et benflurate. Il n’obtient pas gain de cause.
Jusqu’à sa suspension en novembre 2009, ce sont les propriétés sur le métabolisme des glucides et des lipides du benfluorex qui sont mises en avant par le laboratoire. Pourtant, c’est bien la norfenfluramine qui agit dans le cas du Mediator, soulignent les rapporteurs de l’Igas. Un métabolite (produit par l’organisme) commun avec la fenfluramine (Pondéral, Isoméride), jugée dangereuse en 1995. Le rôle de la norfenfluramine est minimisé par le laboratoire, affirme le rapport, qui dissimule même des informations à l’Afssaps en 1999 sur ce point précis, souligne le rapport.
Le Mediator est immédiatement transformé dans l’organisme en trois métabolites, dont la norfenfluramine. Les doses préconisées pour le Mediator aboutissent à une concentration de norfenfluramine identique à celle du Pondéral et de l’Isoméride. «Pour le dire autrement : pendant 33 ans (1976-2009), tous les patients traités par le Mediator ont en réalité absorbé de la norfenfluramine à des doses efficaces » résument les rapporteurs.
C’est la stratégie de communication du laboratoire Servier qui permet au Mediator d’éviter un retrait du marché qui aurait dû intervenir en 1999, analyse les trois enquêteurs. Pressions exercées par la firme, « enlisement », « inertie », « réponses inadaptées » du côté des autorités administratives chargées du médicament… La liste est longue des occasions ratées de suspendre le Mediator, des obstacles franchis comme par miracle par Servier depuis le milieu des années 90, depuis que la snagerosité de la norfenfluramine est bien établie.
C’est là le second volet du rapport, qui aboutira très vraisemblablement à une réforme des mécanismes de pharmacovigilance et de l’Afssaps. Cette affaire doit contraindre l’agence de sécurité sanitaire à revoir ses procédures de déclarations de conflits d’intérêt tant il est évident que nombre d’experts impliqués dans le dossier du Médiator étaient liés à Servier. Quant aux preuves des pressions exercées sur les experts par la firme ou des proches, elles seront transmises à la justice.
D’après le quotidien Le Figaro de ce jour, Jacques Servier est cité à comparaître le 11 février devant le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine).
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr
17/01/11
D'autres sujet sur le médiator sur http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Re: Actualités pour le concours 2011
Bonjour à vous, je visite régulièrement votre sujet "Actualités pour le concours 2011" que je trouve très interessant. Vous mettez en oeuvre bcp d'énergie à piocher les infos là où elles y sont et c'est super.
Pour ma part, je n'ai malheureusement pas autant de facilité que vous à faire ces recherches dc votre travail m'est bien utile.
Cependant, je pense que l'assimilation de ces sujets serait plus facile et surtout plus profitable autour de débâts. Pourquoi ne pas profiter de ces articles pour en discuter, donner son avis, imaginer qu'elles questions pourraient être poser autour de l'article ... ? Vous en pensez quoi ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Pour ma part, je n'ai malheureusement pas autant de facilité que vous à faire ces recherches dc votre travail m'est bien utile.
Cependant, je pense que l'assimilation de ces sujets serait plus facile et surtout plus profitable autour de débâts. Pourquoi ne pas profiter de ces articles pour en discuter, donner son avis, imaginer qu'elles questions pourraient être poser autour de l'article ... ? Vous en pensez quoi ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.