Actualités pour le concours 2011
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Re: Actualités pour le concours 2011
L’anesthésie modifie le schéma corporel
L’anesthésie locorégionale modifie l’activité cérébrale et perturbe rapidement la perception du corps.
Beaucoup de personnes amputées décrivent qu’elles ressentent leur membre disparu comme étant « encore présent », une sensation bien connue de la médecine qui parle de « membre fantôme ». Il s’agit là une complication importante et désagréable qui fait suite aux amputations car cette sensation est souvent douloureuse. Ces illusions de sont liées à l'apparition au sein du cerveau de représentations inadaptées du segment du corps disparu.
Or, les personnes qui subissent une anesthésie locorégionale, qui consiste à endormir un territoire desservi par un nerf ou un groupe de nerfs, décrivent des sensations analogues. Des chercheurs de l’Inserm ont cherché à savoir si l’anesthésie induisait les mêmes représentations erronées dans le cerveau que lors d’une amputation.
Une équipe dirigée par Stein Silva a donc suivi 20 personnes devant subir une anesthésie du bras avant une intervention chirurgicale. Des images 3D de mains sous différents angles de vues leur ont été soumises et leur capacité à reconnaitre une main droite d'une main gauche a été évaluée. Leurs performances reflétaient l'effet de l'anesthésie sur leur capacité à se représenter un schéma corporel correct.
Il en découle plusieurs observations, premièrement tous les patients ont décrit des sensations anormales au niveau du bras endormi. Ils ont également plus de mal à distinguer une main droite d’une main gauche. En d'autres termes, l'anesthésie d'une main modifie l'activité du cerveau et altère rapidement notre façon de percevoir le monde et notre propre corps.
Les chercheurs poursuivent actuellement leur travail pour caractériser précisément les régions cérébrales impliquées (imagerie cérébrale fonctionnelle). Dans l'avenir, ils espèrent également utiliser l'anesthésie à des fins thérapeutiques en modulant la façon dont le cerveau réagit après un traumatisme corporel important comme une amputation ou une paralysie suite à un accident vasculaire.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
17/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
L’anesthésie locorégionale modifie l’activité cérébrale et perturbe rapidement la perception du corps.
Beaucoup de personnes amputées décrivent qu’elles ressentent leur membre disparu comme étant « encore présent », une sensation bien connue de la médecine qui parle de « membre fantôme ». Il s’agit là une complication importante et désagréable qui fait suite aux amputations car cette sensation est souvent douloureuse. Ces illusions de sont liées à l'apparition au sein du cerveau de représentations inadaptées du segment du corps disparu.
Or, les personnes qui subissent une anesthésie locorégionale, qui consiste à endormir un territoire desservi par un nerf ou un groupe de nerfs, décrivent des sensations analogues. Des chercheurs de l’Inserm ont cherché à savoir si l’anesthésie induisait les mêmes représentations erronées dans le cerveau que lors d’une amputation.
Une équipe dirigée par Stein Silva a donc suivi 20 personnes devant subir une anesthésie du bras avant une intervention chirurgicale. Des images 3D de mains sous différents angles de vues leur ont été soumises et leur capacité à reconnaitre une main droite d'une main gauche a été évaluée. Leurs performances reflétaient l'effet de l'anesthésie sur leur capacité à se représenter un schéma corporel correct.
Il en découle plusieurs observations, premièrement tous les patients ont décrit des sensations anormales au niveau du bras endormi. Ils ont également plus de mal à distinguer une main droite d’une main gauche. En d'autres termes, l'anesthésie d'une main modifie l'activité du cerveau et altère rapidement notre façon de percevoir le monde et notre propre corps.
Les chercheurs poursuivent actuellement leur travail pour caractériser précisément les régions cérébrales impliquées (imagerie cérébrale fonctionnelle). Dans l'avenir, ils espèrent également utiliser l'anesthésie à des fins thérapeutiques en modulant la façon dont le cerveau réagit après un traumatisme corporel important comme une amputation ou une paralysie suite à un accident vasculaire.
J.I.
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17/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
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Re: Actualités pour le concours 2011
Quand j'étais bébé bulle...
Il y a dix ans, la thérapie génique permit à Armand, incapable de se défendre contre les microbes, de sortir de son cocon de plastique. Ses parents et lui ont reçu L'Express au moment où ce type de traitement, suspendu depuis 2002, va pouvoir reprendre.
Armand dans son berceau de plastique à la maternité; Armand dans les bras de ses grands-parents; Armand avec son frère aîné sur le canapé. Cette photo-là montre un poupon de 5 mois aux joues rebondies. Il fixe intensément l'objectif, derrière lequel on devine sa maman agitant les doigts dans les airs pour attirer son attention. A cet instant, son destin a déjà basculé, mais personne ne peut l'imaginer. "On voit à peine le premier bouton de varicelle, là, sur le front", remarque sa mère, scrutant chaque détail de la scène, comme si des indices avaient pu lui échapper.
Il lui en coûte, à Emmanuelle, de remonter le temps. Pudique, derrière des lunettes rondes d'écolière sage, elle parle un ton au-dessous. L'instant est solennel, en cette journée d'hiver, car c'est la première fois que la famille B. ouvre à des étrangers l'album de photos du cadet, maintenant âgé de 10 ans. Un gros volume recouvert de tissu, usé jusqu'à la corde. A l'époque, quand la varicelle d'Armand se déclare, Emmanuelle pense qu'il sera guéri au bout de deux semaines, comme l'aîné. Mais son état empire mystérieusement, au contraire. Il se retrouve bientôt à l'hôpital, entre la vie et la mort. L'explication tombe comme un couperet: son organisme est incapable de se défendre contre les microbes. Armand est atteint d'une maladie génétique extrêmement rare, le déficit immunitaire combiné sévère (Dics) lié au chromosome X. Embarqué sur-le-champ dans une ambulance, le bébé rallie le service spécialisé de l'hôpital Necker, à Paris. Emmanuelle tourne une nouvelle page de l'album et prévient, laconique: "J'espère que vous avez le coeur bien accroché."
A l'air libre à neuf mois :"Enfin la quille !"
Les photos suivantes sont prises à travers la bulle stérile, sorte de couveuse géante d'où Armand ne sortira pas quatre mois durant. Tout ce temps, ses parents, impuissants, en sont réduits à le mitrailler sous tous les angles. Mais l'enfant ne tourne plus la tête vers l'appareil, ne sourit plus. Le visage et le corps couverts de boutons, il regarde droit devant lui, absent au monde, retiré dans la souffrance. Le petit prisonnier livre un combat inégal contre la varicelle, qui l'empêche de manger, s'attaque à ses yeux, menace son cerveau. Le virus garde le dessus, jusqu'au moment où l'équipe du Pr Alain Fischer décide, en accord avec les parents d'Armand, de risquer la thérapie génique, une technique expérimentale consistant à corriger le gène défectueux. Et, miracle, l'enfant guérit. Armé de globules blancs tout neufs, il ressort à l'air libre pour ses 9 mois. Immortalisé dans l'album, l'événement est assorti d'un commentaire blagueur, "Enfin la quille !".
A ce jour, 20 "bébés bulles" seulement ont été soignés par cette méthode à travers le monde, dont la moitié en France. L'hôpital Necker recommence tout juste à la proposer. L'essai avait été suspendu, il y a huit ans, quand une leucémie s'était déclarée chez quatre des enfants traités. L'un d'eux était décédé de ce cancer du sang, un drame qui avait conduit les chercheurs à reprendre de zéro, ou presque, leurs travaux. Depuis, ils ont mis au point un procédé plus sûr (voir l'encadré), autorisé en décembre 2010 par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Entre-temps, la première génération de bébés bulles a grandi. Et elle se porte bien.
Assis devant son assiette pleine, les coudes sur la table, Armand, 10 ans, s'absorbe dans les aventures de Picsou en bande dessinée, au point d'en oublier de déjeuner. "Vite ! le presse sa mère. Je dois bientôt te ramener à l'école." Dans sa classe de CM 2, Armand s'assoit toujours au premier rang. De la varicelle carabinée qui manqua de l'emporter, il a conservé des séquelles modérées au niveau de la vue et de l'audition. "Il travaille lentement, prend son temps, mais il arrive à ses fins", constate sereinement François, son père. Armand a marché tard, gardé longtemps les roulettes à l'arrière de son vélo. Il va à son rythme et ses parents n'en prennent pas ombrage. Tous deux vétérinaires de ville, ils ne bâtissent pas plus de plans de carrière pour Armand que pour son frère.
La maladie, "c'est ma maman qui me l'a donnée"
De grands yeux curieux, écarquillés derrière ses lunettes, Armand répond aux questions sans se démonter. Il sait qu'il a failli mourir. Car, dans sa famille, on ne chuchote pas de secrets dans le dos des enfants. Il peut même dire d'où vient sa maladie : "C'est ma maman qui me l'a donnée." De l'autre côté de la table, Emmanuelle accuse le coup, stupéfaite : "Mais non..." Son scientifique de mari vole à son secours, expliquant que c'est à la fois vrai... et faux. Dans le Dics lié au chromosome X, les femmes sont des porteurs "sains" de l'anomalie génétique. Elles ne tombent pas malades, mais elles peuvent transmettre le gène altéré à leur descendance. Les garçons, eux, "expriment" ce gène. En d'autres termes, la maladie se manifeste chez eux. Quand cette pathologie a été suspectée chez Armand, les médecins ont effectué des prises de sang sur le bébé et sur sa mère, afin de rechercher l'anomalie génétique. Résultat positif pour lui et... négatif pour elle! Pourtant, Emmanuelle a forcément "donné" cette maladie à son fils, puisque l'altération se situe sur le chromosome X, hérité de la mère. Conclusion: la mutation s'est produite lors de la formation de l'ovule. Un défaut de fabrication, en quelque sorte.
Grâce à la thérapie génique, l'organisme d'Armand fonctionne désormais avec des cellules corrigées de leur anomalie. Mais le génome de l'enfant, son "programme" d'origine, n'a pas été modifié. Que se passera-t-il si, une fois adulte, il décide à son tour de fonder une famille ? Ses parents ne sont pas inquiets. Calés en biologie, ils connaissent les lois de l'hérédité sur le bout des doigts. Armand transmettra la mutation à ses filles, s'il en a, mais celles-ci ne seront pas malades. Seuls ses petits-fils pourraient se retrouver, comme lui, dans une bulle stérile. "Et d'ici là, la médecine aura probablement progressé", parie son père.
Sur l'agenda d'Armand : catéchisme, poterie, perfusion...
La suite n'est pas écrite, ni pour Armand ni pour ses alter ego. Ses parents, en tout cas, ont choisi de ne pas l'élever dans du coton. "Il va chez les uns, chez les autres, témoigne Emmanuelle. Nous ne vivons pas dans la peur des microbes." Ils savent, aussi, que le risque de leucémie ne peut pas être définitivement écarté, même si la menace s'éloigne avec les années. "On connaît le danger, affirme François. Mais on n'y pense pas." Et Emmanuelle d'ajouter, en écho: "Il faut garder son énergie pour son enfant."
Quand Armand retournera à l'hôpital Necker pour sa prochaine visite de routine, le service accueillera sans doute un ou plusieurs bébés pour un traitement par thérapie génique. Emmanuelle juge "formidable" la reprise de l'essai. Elle se rappelle, comme si c'était hier, de ce jour où "Marina et Salima [NDLR : les Prs Marina Cavazzana-Calvo et Salima Hacein-Bey-Abina]" sont entrées en grande procession dans la pièce abritant la bulle d'Armand. Une infirmière portait dans ses mains l'objet sacré, une petite poche remplie d'un liquide transparent comme de l'eau. A l'intérieur, les cellules de moelle osseuse d'Armand dont le gène défectueux venait d'être réparé en laboratoire. "Tant de science dans un rectangle grand comme ça [elle écarte le pouce et l'index]!" s'extasie Emmanuelle. L'infirmière a suspendu la poche sur un pied. Puis elle a glissé ses mains dans les gants traversant la paroi de la bulle, a caressé la tête du bébé, avant de brancher le tuyau au cathéter scotché sur sa poitrine. Assise à côté de la bulle, Emmanuelle a regardé s'écouler le contenu pendant dix minutes, jusqu'à la dernière goutte. "Armand va être sauvé, priait-elle en son for intérieur. Et sinon, nous aurons fait notre possible." Demain, d'autres parents vivront ces mêmes instants, traversés eux aussi par des angoisses vertigineuses et des espoirs fulgurants.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Il y a dix ans, la thérapie génique permit à Armand, incapable de se défendre contre les microbes, de sortir de son cocon de plastique. Ses parents et lui ont reçu L'Express au moment où ce type de traitement, suspendu depuis 2002, va pouvoir reprendre.
Armand dans son berceau de plastique à la maternité; Armand dans les bras de ses grands-parents; Armand avec son frère aîné sur le canapé. Cette photo-là montre un poupon de 5 mois aux joues rebondies. Il fixe intensément l'objectif, derrière lequel on devine sa maman agitant les doigts dans les airs pour attirer son attention. A cet instant, son destin a déjà basculé, mais personne ne peut l'imaginer. "On voit à peine le premier bouton de varicelle, là, sur le front", remarque sa mère, scrutant chaque détail de la scène, comme si des indices avaient pu lui échapper.
Il lui en coûte, à Emmanuelle, de remonter le temps. Pudique, derrière des lunettes rondes d'écolière sage, elle parle un ton au-dessous. L'instant est solennel, en cette journée d'hiver, car c'est la première fois que la famille B. ouvre à des étrangers l'album de photos du cadet, maintenant âgé de 10 ans. Un gros volume recouvert de tissu, usé jusqu'à la corde. A l'époque, quand la varicelle d'Armand se déclare, Emmanuelle pense qu'il sera guéri au bout de deux semaines, comme l'aîné. Mais son état empire mystérieusement, au contraire. Il se retrouve bientôt à l'hôpital, entre la vie et la mort. L'explication tombe comme un couperet: son organisme est incapable de se défendre contre les microbes. Armand est atteint d'une maladie génétique extrêmement rare, le déficit immunitaire combiné sévère (Dics) lié au chromosome X. Embarqué sur-le-champ dans une ambulance, le bébé rallie le service spécialisé de l'hôpital Necker, à Paris. Emmanuelle tourne une nouvelle page de l'album et prévient, laconique: "J'espère que vous avez le coeur bien accroché."
A l'air libre à neuf mois :"Enfin la quille !"
Les photos suivantes sont prises à travers la bulle stérile, sorte de couveuse géante d'où Armand ne sortira pas quatre mois durant. Tout ce temps, ses parents, impuissants, en sont réduits à le mitrailler sous tous les angles. Mais l'enfant ne tourne plus la tête vers l'appareil, ne sourit plus. Le visage et le corps couverts de boutons, il regarde droit devant lui, absent au monde, retiré dans la souffrance. Le petit prisonnier livre un combat inégal contre la varicelle, qui l'empêche de manger, s'attaque à ses yeux, menace son cerveau. Le virus garde le dessus, jusqu'au moment où l'équipe du Pr Alain Fischer décide, en accord avec les parents d'Armand, de risquer la thérapie génique, une technique expérimentale consistant à corriger le gène défectueux. Et, miracle, l'enfant guérit. Armé de globules blancs tout neufs, il ressort à l'air libre pour ses 9 mois. Immortalisé dans l'album, l'événement est assorti d'un commentaire blagueur, "Enfin la quille !".
A ce jour, 20 "bébés bulles" seulement ont été soignés par cette méthode à travers le monde, dont la moitié en France. L'hôpital Necker recommence tout juste à la proposer. L'essai avait été suspendu, il y a huit ans, quand une leucémie s'était déclarée chez quatre des enfants traités. L'un d'eux était décédé de ce cancer du sang, un drame qui avait conduit les chercheurs à reprendre de zéro, ou presque, leurs travaux. Depuis, ils ont mis au point un procédé plus sûr (voir l'encadré), autorisé en décembre 2010 par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Entre-temps, la première génération de bébés bulles a grandi. Et elle se porte bien.
Assis devant son assiette pleine, les coudes sur la table, Armand, 10 ans, s'absorbe dans les aventures de Picsou en bande dessinée, au point d'en oublier de déjeuner. "Vite ! le presse sa mère. Je dois bientôt te ramener à l'école." Dans sa classe de CM 2, Armand s'assoit toujours au premier rang. De la varicelle carabinée qui manqua de l'emporter, il a conservé des séquelles modérées au niveau de la vue et de l'audition. "Il travaille lentement, prend son temps, mais il arrive à ses fins", constate sereinement François, son père. Armand a marché tard, gardé longtemps les roulettes à l'arrière de son vélo. Il va à son rythme et ses parents n'en prennent pas ombrage. Tous deux vétérinaires de ville, ils ne bâtissent pas plus de plans de carrière pour Armand que pour son frère.
La maladie, "c'est ma maman qui me l'a donnée"
De grands yeux curieux, écarquillés derrière ses lunettes, Armand répond aux questions sans se démonter. Il sait qu'il a failli mourir. Car, dans sa famille, on ne chuchote pas de secrets dans le dos des enfants. Il peut même dire d'où vient sa maladie : "C'est ma maman qui me l'a donnée." De l'autre côté de la table, Emmanuelle accuse le coup, stupéfaite : "Mais non..." Son scientifique de mari vole à son secours, expliquant que c'est à la fois vrai... et faux. Dans le Dics lié au chromosome X, les femmes sont des porteurs "sains" de l'anomalie génétique. Elles ne tombent pas malades, mais elles peuvent transmettre le gène altéré à leur descendance. Les garçons, eux, "expriment" ce gène. En d'autres termes, la maladie se manifeste chez eux. Quand cette pathologie a été suspectée chez Armand, les médecins ont effectué des prises de sang sur le bébé et sur sa mère, afin de rechercher l'anomalie génétique. Résultat positif pour lui et... négatif pour elle! Pourtant, Emmanuelle a forcément "donné" cette maladie à son fils, puisque l'altération se situe sur le chromosome X, hérité de la mère. Conclusion: la mutation s'est produite lors de la formation de l'ovule. Un défaut de fabrication, en quelque sorte.
Grâce à la thérapie génique, l'organisme d'Armand fonctionne désormais avec des cellules corrigées de leur anomalie. Mais le génome de l'enfant, son "programme" d'origine, n'a pas été modifié. Que se passera-t-il si, une fois adulte, il décide à son tour de fonder une famille ? Ses parents ne sont pas inquiets. Calés en biologie, ils connaissent les lois de l'hérédité sur le bout des doigts. Armand transmettra la mutation à ses filles, s'il en a, mais celles-ci ne seront pas malades. Seuls ses petits-fils pourraient se retrouver, comme lui, dans une bulle stérile. "Et d'ici là, la médecine aura probablement progressé", parie son père.
Sur l'agenda d'Armand : catéchisme, poterie, perfusion...
La suite n'est pas écrite, ni pour Armand ni pour ses alter ego. Ses parents, en tout cas, ont choisi de ne pas l'élever dans du coton. "Il va chez les uns, chez les autres, témoigne Emmanuelle. Nous ne vivons pas dans la peur des microbes." Ils savent, aussi, que le risque de leucémie ne peut pas être définitivement écarté, même si la menace s'éloigne avec les années. "On connaît le danger, affirme François. Mais on n'y pense pas." Et Emmanuelle d'ajouter, en écho: "Il faut garder son énergie pour son enfant."
Quand Armand retournera à l'hôpital Necker pour sa prochaine visite de routine, le service accueillera sans doute un ou plusieurs bébés pour un traitement par thérapie génique. Emmanuelle juge "formidable" la reprise de l'essai. Elle se rappelle, comme si c'était hier, de ce jour où "Marina et Salima [NDLR : les Prs Marina Cavazzana-Calvo et Salima Hacein-Bey-Abina]" sont entrées en grande procession dans la pièce abritant la bulle d'Armand. Une infirmière portait dans ses mains l'objet sacré, une petite poche remplie d'un liquide transparent comme de l'eau. A l'intérieur, les cellules de moelle osseuse d'Armand dont le gène défectueux venait d'être réparé en laboratoire. "Tant de science dans un rectangle grand comme ça [elle écarte le pouce et l'index]!" s'extasie Emmanuelle. L'infirmière a suspendu la poche sur un pied. Puis elle a glissé ses mains dans les gants traversant la paroi de la bulle, a caressé la tête du bébé, avant de brancher le tuyau au cathéter scotché sur sa poitrine. Assise à côté de la bulle, Emmanuelle a regardé s'écouler le contenu pendant dix minutes, jusqu'à la dernière goutte. "Armand va être sauvé, priait-elle en son for intérieur. Et sinon, nous aurons fait notre possible." Demain, d'autres parents vivront ces mêmes instants, traversés eux aussi par des angoisses vertigineuses et des espoirs fulgurants.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités pour le concours 2011
Vous pouvez débattre sur les thèmes sanitaires et sociaux dans Entraînement culture générale 2011 non ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.mgb974 a écrit :Cependant, je pense que l'assimilation de ces sujets serait plus facile et surtout plus profitable autour de débâts. Pourquoi ne pas profiter de ces articles pour en discuter, donner son avis, imaginer qu'elles questions pourraient être poser autour de l'article ... ? Vous en pensez quoi ?
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Re: Actualités pour le concours 2011
[EN CHIFFRE] 40 à 60 % de l’écart de mortalité entre hommes et femmes s’explique par le tabac
Le tabac reste la principale cause de différence de mortalité entre les sexes en Europe.
Aujourd'hui, les femmes vivent plus longtemps que les hommes partout dans le monde, un avantage de mortalité particulièrement marqué dans les pays européens développés. Le débat se poursuit sur les causes de cet écart de mortalité entre les sexes, bien que le tabagisme soit connu pour avoir été un contributeur majeur de cette différence dans le passé.
Des chercheurs écossais publient dans la revue Tobacco Control une étude prouvant que le tabac était toujours le principal responsable de cette différence en 2005, suivi par l’alcool. Les auteurs se sont servis des chiffres de l’OMS concernant les taux et les causes de décès dans 30 pays européens pour leur analyse.
Il en ressort que décès liés au tabagisme représentaient environ 40% à 60% de l'écart de la mortalité entre les sexes, tandis que la mortalité liée à l'alcool représente généralement de 20% à 30% de l'écart entre les sexes en Europe de l’Est et 10% à 20% ailleurs en Europe.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
18/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le tabac reste la principale cause de différence de mortalité entre les sexes en Europe.
Aujourd'hui, les femmes vivent plus longtemps que les hommes partout dans le monde, un avantage de mortalité particulièrement marqué dans les pays européens développés. Le débat se poursuit sur les causes de cet écart de mortalité entre les sexes, bien que le tabagisme soit connu pour avoir été un contributeur majeur de cette différence dans le passé.
Des chercheurs écossais publient dans la revue Tobacco Control une étude prouvant que le tabac était toujours le principal responsable de cette différence en 2005, suivi par l’alcool. Les auteurs se sont servis des chiffres de l’OMS concernant les taux et les causes de décès dans 30 pays européens pour leur analyse.
Il en ressort que décès liés au tabagisme représentaient environ 40% à 60% de l'écart de la mortalité entre les sexes, tandis que la mortalité liée à l'alcool représente généralement de 20% à 30% de l'écart entre les sexes en Europe de l’Est et 10% à 20% ailleurs en Europe.
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18/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités pour le concours 2011
La pollution à l'arsenic menace le Vietnam
Sept millions d’habitants de la région d’Hanoï pourraient souffrir du même empoisonnement sournois que des millions de Bangladeshis, via la consommation d’eau contaminée par de l’arsenic.
Une étude publiée aujourd’hui dans les Proceedings of the National Academy of Sciences montre que trois millions de personnes habitant la région très peuplée du delta du fleuve Rouge, au Vietnam, consomment de l’eau contenant des taux d’arsenic supérieurs à 10 microgrammes par litre (le seuil fixé par l’OMS). Un million d’habitants sont exposés à plus de 50 mg par litre d’eau.
Dès 1998 le problème de la contamination de l’eau par l’arsenic a été repéré à Hanoï. Une étude plus large a été lancée en 2005 pour évaluer l’ampleur du problème et mesurer les concentrations en arsenic mais aussi en manganèse, fer, phosphate ou sélénium de l’eau pompée.
L’arsenic dans l’eau de boisson provoque un empoisonnement chronique qui est à l’origine de cancers de la peau, du poumon, de la vessie ou du rein. Il entraîne aussi des changements de pigmentation ou un épaississement de la peau.
Michael Berg (Eawag, Institut fédéral suisse de Recherche de l'Eau) et ses collègues suisses et vietnamiens ont analysé dans le delta du fleuve Rouge plus de 500 puits descendant entre 10 et 50 mètres de profondeur et constaté que 27% contiennent des taux d’arsenic supérieurs à la limite fixée par l’OMS de 10 mg/l. 44% de ces puits délivre une eau trop riche en manganèse, néfaste pour le développement neurologique des enfants.
En Asie du sud-est les ressources souterraines en eau contiennent naturellement de l’arsenic. Au Bengladesh c’est l’usage de puits peu profond pour l’irrigation qui a provoqué un empoisonnement à grande échelle de la population.
L’une des solutions pour éviter l’arsenic est de pomper dans les poches aquifères les plus profondes, qui sont saines. Cependant, dans la région d’Hanoï, la surexploitation de ces réserves a provoqué une migration de l’arsenic vers les couches plus profondes, selon Michael Berg et ses collègues. Ils plaident pour la mise en place de système de retraitement de l’eau afin d’assurer une gestion plus durable de cette précieuse ressource.
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr
18/01/11Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Sept millions d’habitants de la région d’Hanoï pourraient souffrir du même empoisonnement sournois que des millions de Bangladeshis, via la consommation d’eau contaminée par de l’arsenic.
Une étude publiée aujourd’hui dans les Proceedings of the National Academy of Sciences montre que trois millions de personnes habitant la région très peuplée du delta du fleuve Rouge, au Vietnam, consomment de l’eau contenant des taux d’arsenic supérieurs à 10 microgrammes par litre (le seuil fixé par l’OMS). Un million d’habitants sont exposés à plus de 50 mg par litre d’eau.
Dès 1998 le problème de la contamination de l’eau par l’arsenic a été repéré à Hanoï. Une étude plus large a été lancée en 2005 pour évaluer l’ampleur du problème et mesurer les concentrations en arsenic mais aussi en manganèse, fer, phosphate ou sélénium de l’eau pompée.
L’arsenic dans l’eau de boisson provoque un empoisonnement chronique qui est à l’origine de cancers de la peau, du poumon, de la vessie ou du rein. Il entraîne aussi des changements de pigmentation ou un épaississement de la peau.
Michael Berg (Eawag, Institut fédéral suisse de Recherche de l'Eau) et ses collègues suisses et vietnamiens ont analysé dans le delta du fleuve Rouge plus de 500 puits descendant entre 10 et 50 mètres de profondeur et constaté que 27% contiennent des taux d’arsenic supérieurs à la limite fixée par l’OMS de 10 mg/l. 44% de ces puits délivre une eau trop riche en manganèse, néfaste pour le développement neurologique des enfants.
En Asie du sud-est les ressources souterraines en eau contiennent naturellement de l’arsenic. Au Bengladesh c’est l’usage de puits peu profond pour l’irrigation qui a provoqué un empoisonnement à grande échelle de la population.
L’une des solutions pour éviter l’arsenic est de pomper dans les poches aquifères les plus profondes, qui sont saines. Cependant, dans la région d’Hanoï, la surexploitation de ces réserves a provoqué une migration de l’arsenic vers les couches plus profondes, selon Michael Berg et ses collègues. Ils plaident pour la mise en place de système de retraitement de l’eau afin d’assurer une gestion plus durable de cette précieuse ressource.
Cécile Dumas
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Re: Actualités pour le concours 2011
Dater le moment de la contamination par le VIH
Des chercheurs suisses ont mis au point une méthode permettant d’estimer à quel moment un patient a été infecté par le virus du sida. Une information importante pour le traitement et pour mieux comprendre l’évolution de l’épidémie.
Aujourd’hui les tests de dépistage du Sida peuvent rendre compte de la réalité de l’infection par le VIH mais ils ne permettent pas de dire si cette infection a eu lieu il y a trois mois ou il y a dix ans. Cette donnée pourrait améliorer la prise en charge des patients et permettrait également eu lieu il y a trois mois ou il y a dix ans.
Des chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Zurich ont découvert une méthode simple, qui permet au moins de circonscrire la période pendant laquelle la contamination s’est produite. Ils se servent des données tirées du test de résistance, un examen de routine destiné au séropositif qui permet de déterminer à quels médicaments ils sont résistants. Si le patient est porteur de différentes souches de VIH, le test ne fournit pas de résultat clair.
« Pendant longtemps, on a considéré ces ambiguïtés au niveau du bagage génétique viral comme un résidu du test, explique Huldrych Günthard de l’Hôpital universitaire de Zurich, Mais nous nous sommes demandé si l’on pouvait s’en servir pour mesurer la diversité des virus dans le sang.» Cette diversité résulte de la multiplication et de l’évolution des agents infectieux dans l’organisme. Or elle augmente avec le temps.
Dans leur étude publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases, les chercheurs montrent que les ambiguïtés dans les séquences génétiques des virus augmentent effectivement de manière régulière, environ pendant les huit premières années après l’infection; ensuite, la courbe s’aplatit. Pour pouvoir prédire exactement le moment de l’infection, cette nouvelle méthode est encore trop inexacte. Mais les chercheurs ont réussi à définir une valeur de seuil, à partir de laquelle on est certain à 99% que l’infection ne remonte pas à plus d’un an.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
20/01/2011Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Des chercheurs suisses ont mis au point une méthode permettant d’estimer à quel moment un patient a été infecté par le virus du sida. Une information importante pour le traitement et pour mieux comprendre l’évolution de l’épidémie.
Aujourd’hui les tests de dépistage du Sida peuvent rendre compte de la réalité de l’infection par le VIH mais ils ne permettent pas de dire si cette infection a eu lieu il y a trois mois ou il y a dix ans. Cette donnée pourrait améliorer la prise en charge des patients et permettrait également eu lieu il y a trois mois ou il y a dix ans.
Des chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Zurich ont découvert une méthode simple, qui permet au moins de circonscrire la période pendant laquelle la contamination s’est produite. Ils se servent des données tirées du test de résistance, un examen de routine destiné au séropositif qui permet de déterminer à quels médicaments ils sont résistants. Si le patient est porteur de différentes souches de VIH, le test ne fournit pas de résultat clair.
« Pendant longtemps, on a considéré ces ambiguïtés au niveau du bagage génétique viral comme un résidu du test, explique Huldrych Günthard de l’Hôpital universitaire de Zurich, Mais nous nous sommes demandé si l’on pouvait s’en servir pour mesurer la diversité des virus dans le sang.» Cette diversité résulte de la multiplication et de l’évolution des agents infectieux dans l’organisme. Or elle augmente avec le temps.
Dans leur étude publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases, les chercheurs montrent que les ambiguïtés dans les séquences génétiques des virus augmentent effectivement de manière régulière, environ pendant les huit premières années après l’infection; ensuite, la courbe s’aplatit. Pour pouvoir prédire exactement le moment de l’infection, cette nouvelle méthode est encore trop inexacte. Mais les chercheurs ont réussi à définir une valeur de seuil, à partir de laquelle on est certain à 99% que l’infection ne remonte pas à plus d’un an.
J.I.
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Re: Actualités pour le concours 2011
Les migraines ne nous font pas perdre la tête
Des migraines à répétition peuvent-elles endommager le cerveau au point d'accélérer le déclin des capacités cérébrales? Non, répondent des chercheurs français.
Ce n’est pas parce qu’une personne souffre de maux de tête ou de migraines que sa mémoire et ses capacités d’apprentissage vont décliner plus vite. Christophe Tzourio, de l’unité Neuroépidémiologie de l’Inserm et de l’Université Pierre et Marie Curie (Paris), se veut rassurant : la migraine ne semble pas «abîmer» le cerveau au point d’avoir des effets sur la cognition.
«La migraine a très longtemps été considérée comme une maladie bénigne par les médecins et les chercheurs, explique Christophe Tzourio. Cependant l’attention portée plus récemment sur de petites lésions visibles dans le cerveau a conduit certains neuroscientifiques à se demander si la migraine n’était pas véritablement une maladie chronique du cerveau qui l’abîmait peu à peu».
L’imagerie médicale par résonance magnétique nucléaire (IRM) permet en effet de voir des anomalies dans le cerveau : des lésions touchant les microvaisseaux qui irriguent la substance blanche, à travers de laquelle circule des signaux entre différentes parties du cerveau. Parmi ces anomalies, appelées hypersignaux de la substance blanche, figurent des infarctus silencieux, accidents vasculaires au cours desquelles la circulation sanguine est stoppée mais qui n’ont pas provoqué de symptômes. En revanche ils laissent une petite trace, une perte de substance blanche.
Plusieurs études ont montré qu’un nombre important de lésions de ce type, plus sévères chez les diabétiques et les hypertendus, augmentait le risque de déclin cérébral, le risque de souffrir de maladie comme Alzheimer. Or l’étude CAMERA, publiée en 2004, révélait une association entre les migraines et la présence de petits infarctus silencieux dans la partie postérieure du cerveau.
«Nous sommes partis de l’hypothèse que si les migraines et les céphalées étaient dangereuses, cela se verrait au niveau de la cognition chez les personnes âgées» précise Christophe Tzourio. Avec ses collègues ils ont travaillé sur une cohorte de personnes âgées de plus de 65 ans suivies à Nantes pendant plusieurs années. Des IRM ont été pratiquées chez plus de 800 d’entre elles. 21% de ce groupe a souffert au cours de sa vie de migraines (avec ou sans aura) et de céphalées (1).
L’étude, publiée dans le British Medical Journal, confirme que les personnes souffrant de céphalées sévères ont plus de lésions, d’hypersignaux, que ceux qui n’ont pas jamais enduré ces douleurs. Chez les migraineux avec aura (des symptômes neurologiques qui précèdent la douleur, souvent des troubles visuels), les chercheurs observent une augmentation du nombre d’infarctus cérébraux silencieux. Pour autant, les tests de mémorisation ou d’orientation ne révèlent aucune atteinte, aucun déclin des capacités cérébrales en lien avec ces lésions. La quantité de lésions, même si elle plus importante chez les migraineux, serait donc insuffisante pour constituer un facteur de risque.
«Pour le grand public, c’est une conclusion rassurante, précise Christophe Tzourio. Pour les chercheurs, c’est une donnée qui fournit des pistes de réflexions, qui aide à mieux comprendre les mécanismes de la migraine».
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr
20/01/11
(1) La migraine se définit par sa manifestation sous forme de crises, avec des douleurs violentes, pulsatives, accompagnées de nausées, de vomissements, de photo- et de phonophobies. Les autres céphalées sont généralement des céphalées de tension.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Des migraines à répétition peuvent-elles endommager le cerveau au point d'accélérer le déclin des capacités cérébrales? Non, répondent des chercheurs français.
Ce n’est pas parce qu’une personne souffre de maux de tête ou de migraines que sa mémoire et ses capacités d’apprentissage vont décliner plus vite. Christophe Tzourio, de l’unité Neuroépidémiologie de l’Inserm et de l’Université Pierre et Marie Curie (Paris), se veut rassurant : la migraine ne semble pas «abîmer» le cerveau au point d’avoir des effets sur la cognition.
«La migraine a très longtemps été considérée comme une maladie bénigne par les médecins et les chercheurs, explique Christophe Tzourio. Cependant l’attention portée plus récemment sur de petites lésions visibles dans le cerveau a conduit certains neuroscientifiques à se demander si la migraine n’était pas véritablement une maladie chronique du cerveau qui l’abîmait peu à peu».
L’imagerie médicale par résonance magnétique nucléaire (IRM) permet en effet de voir des anomalies dans le cerveau : des lésions touchant les microvaisseaux qui irriguent la substance blanche, à travers de laquelle circule des signaux entre différentes parties du cerveau. Parmi ces anomalies, appelées hypersignaux de la substance blanche, figurent des infarctus silencieux, accidents vasculaires au cours desquelles la circulation sanguine est stoppée mais qui n’ont pas provoqué de symptômes. En revanche ils laissent une petite trace, une perte de substance blanche.
Plusieurs études ont montré qu’un nombre important de lésions de ce type, plus sévères chez les diabétiques et les hypertendus, augmentait le risque de déclin cérébral, le risque de souffrir de maladie comme Alzheimer. Or l’étude CAMERA, publiée en 2004, révélait une association entre les migraines et la présence de petits infarctus silencieux dans la partie postérieure du cerveau.
«Nous sommes partis de l’hypothèse que si les migraines et les céphalées étaient dangereuses, cela se verrait au niveau de la cognition chez les personnes âgées» précise Christophe Tzourio. Avec ses collègues ils ont travaillé sur une cohorte de personnes âgées de plus de 65 ans suivies à Nantes pendant plusieurs années. Des IRM ont été pratiquées chez plus de 800 d’entre elles. 21% de ce groupe a souffert au cours de sa vie de migraines (avec ou sans aura) et de céphalées (1).
L’étude, publiée dans le British Medical Journal, confirme que les personnes souffrant de céphalées sévères ont plus de lésions, d’hypersignaux, que ceux qui n’ont pas jamais enduré ces douleurs. Chez les migraineux avec aura (des symptômes neurologiques qui précèdent la douleur, souvent des troubles visuels), les chercheurs observent une augmentation du nombre d’infarctus cérébraux silencieux. Pour autant, les tests de mémorisation ou d’orientation ne révèlent aucune atteinte, aucun déclin des capacités cérébrales en lien avec ces lésions. La quantité de lésions, même si elle plus importante chez les migraineux, serait donc insuffisante pour constituer un facteur de risque.
«Pour le grand public, c’est une conclusion rassurante, précise Christophe Tzourio. Pour les chercheurs, c’est une donnée qui fournit des pistes de réflexions, qui aide à mieux comprendre les mécanismes de la migraine».
Cécile Dumas
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20/01/11
(1) La migraine se définit par sa manifestation sous forme de crises, avec des douleurs violentes, pulsatives, accompagnées de nausées, de vomissements, de photo- et de phonophobies. Les autres céphalées sont généralement des céphalées de tension.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités pour le concours 2011
Les pédiatres ont peur de disparaître
Une association de pédiatres a remis une pétition au ministre de la Santé. Elle tire la sonnette d'alarme: il y a trop peu de professionnels et la relève n'est pas assurée.
Un pédiatre pour 5 300 petits Français. C'est cette situation que l'association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa) souhaite dénoncer. L"Afpa a remis mercredi au ministère de la Santé à Paris une pétition signée par 130 000 personnes pour attirer l'attention sur les risques d'une disparition de la pédiatrie de ville.
Car la situation pourrait rapidement se détériorer. L'âge moyen des 6 725 pédiatres exerçant en France recensés en 2009 par l'Ordre des médecins était de 54 ans pour les hommes et de 48 ans pour les femmes, qui représentent 63,4% de ces spécialistes de l'enfant. Leur répartition sur le territoire est très inégale et la plupart sont salariés. Ils ne sont que 25% à exercer en libéral et environ 800 pédiatres ont une activité mixte (salariée et libérale), selon l'Afpa.
Huit fois moins qu'en Italie
"La France ne compte qu'un seul pédiatre pour 5 300 enfants, soit trois fois moins que la moyenne européenne et huit fois moins qu'en Italie", souligne la pétition, qui se veut un "nouveau cri d'alerte" face à "l'indifférence des pouvoirs publics".
La présidente de l'Afpa Catherine Salinier demande notamment au ministre de la Santé Xavier Bertrand d'augmenter le numerus clausus des pédiatres, qui avoisine 280. Elle estime qu'il faudrait former 600 pédiatres par an pour remplacer, dans les années à venir, les pédiatres qui vont partir en retraite.
"L'enfant n'est pas un adulte en miniature. La médecine infantile est complexe. Le suivi de l'enfant en croissance, de sa naissance à son adolescence réclame des compétences spécifiques", affirme notamment cette pétition.
Selon l'Afpa, qui compte 1 400 adhérents sur les 2 700 pédiatres de ville, différentes études prouvent que le suivi des enfants par des pédiatres est "plus pertinent et plus économique du fait de leur approche spécifique et exclusive".
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Une association de pédiatres a remis une pétition au ministre de la Santé. Elle tire la sonnette d'alarme: il y a trop peu de professionnels et la relève n'est pas assurée.
Un pédiatre pour 5 300 petits Français. C'est cette situation que l'association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa) souhaite dénoncer. L"Afpa a remis mercredi au ministère de la Santé à Paris une pétition signée par 130 000 personnes pour attirer l'attention sur les risques d'une disparition de la pédiatrie de ville.
Car la situation pourrait rapidement se détériorer. L'âge moyen des 6 725 pédiatres exerçant en France recensés en 2009 par l'Ordre des médecins était de 54 ans pour les hommes et de 48 ans pour les femmes, qui représentent 63,4% de ces spécialistes de l'enfant. Leur répartition sur le territoire est très inégale et la plupart sont salariés. Ils ne sont que 25% à exercer en libéral et environ 800 pédiatres ont une activité mixte (salariée et libérale), selon l'Afpa.
Huit fois moins qu'en Italie
"La France ne compte qu'un seul pédiatre pour 5 300 enfants, soit trois fois moins que la moyenne européenne et huit fois moins qu'en Italie", souligne la pétition, qui se veut un "nouveau cri d'alerte" face à "l'indifférence des pouvoirs publics".
La présidente de l'Afpa Catherine Salinier demande notamment au ministre de la Santé Xavier Bertrand d'augmenter le numerus clausus des pédiatres, qui avoisine 280. Elle estime qu'il faudrait former 600 pédiatres par an pour remplacer, dans les années à venir, les pédiatres qui vont partir en retraite.
"L'enfant n'est pas un adulte en miniature. La médecine infantile est complexe. Le suivi de l'enfant en croissance, de sa naissance à son adolescence réclame des compétences spécifiques", affirme notamment cette pétition.
Selon l'Afpa, qui compte 1 400 adhérents sur les 2 700 pédiatres de ville, différentes études prouvent que le suivi des enfants par des pédiatres est "plus pertinent et plus économique du fait de leur approche spécifique et exclusive".
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Re: Actualités pour le concours 2011
Médicament: Sarkozy veut tout changer en 2011
Pharmacovigilance, transparence, indépendance... sont les chantiers que Nicolas Sarkozy entend réformer dès la mi-2011.
Le rapport de l'Igas aurait-il porté ses fruits? Nicolas Sarkozy a promis ce jeudi que le gouvernement prendrait dès la mi-2011 des mesures permettant une "refondation en profondeur" de la politique du médicament après le scandale du Mediator, en présentant dans l'Indre ses voeux aux personnels de santé.
"Les conclusions (de la concertation engagée par le ministre de la Santé Xavier Bertrand) aboutiront à des conclusions que nous prendrons au milieu de cette année", a déclaré le président de la République lors d'un discours dans l'Indre.
"J'avais indiqué il y a quelques semaines que la transparence la plus totale serait la règle sur le sujet du Mediator, c'est ce que nous avons fait (...) Il faut tirer toutes les leçons de ce dossier, nous allons donc engager une réforme de refondation en profondeur de notre politique du médicament", a-t-il ajouté.
"Il ne s'agit pas de mettre à bas tout ce qui a été construit en France depuis vingt ans en matière de sécurité sanitaire", a précisé le chef de l'Etat, "mais, dans le même temps, ce dossier du Mediator nous amène à nous poser un ensemble de questions fondamentales".
"Je comprends la colère de nos concitoyens et celle des familles de victimes"
Parmi ces questions, Nicolas Sarkozy a affirmé sa volonté de "resserrer les mailles du filet de notre système de pharmacovigilance", de "renforcer la garantie absolue d'indépendance, de transparence et d'impartialité des prises de décision" de tous les acteurs du secteur ou encore d'améliorer "la formation continue de vos médecins pour qu'ils soient au courant dans le maquis de la profusion d'innombrables informations médicales".
"Je comprends l'incompréhension, la colère de nos concitoyens et celle des familles de victimes", a-t-il également assuré.
Au lendemain de la remise d'un rapport accablant sur les effets du Mediator, Xavier Bertrand avait dénoncé dimanche "une responsabilité première et directe" de Jacques Servier, PDG du laboratoire du même nom qui fabrique ce médicament, et s'est engagé à une refonte du système de contrôle des médicaments. Un projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance sera présenté "avant la fin de l'année", avait affirmé le ministre de la Santé lundi.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Pharmacovigilance, transparence, indépendance... sont les chantiers que Nicolas Sarkozy entend réformer dès la mi-2011.
Le rapport de l'Igas aurait-il porté ses fruits? Nicolas Sarkozy a promis ce jeudi que le gouvernement prendrait dès la mi-2011 des mesures permettant une "refondation en profondeur" de la politique du médicament après le scandale du Mediator, en présentant dans l'Indre ses voeux aux personnels de santé.
"Les conclusions (de la concertation engagée par le ministre de la Santé Xavier Bertrand) aboutiront à des conclusions que nous prendrons au milieu de cette année", a déclaré le président de la République lors d'un discours dans l'Indre.
"J'avais indiqué il y a quelques semaines que la transparence la plus totale serait la règle sur le sujet du Mediator, c'est ce que nous avons fait (...) Il faut tirer toutes les leçons de ce dossier, nous allons donc engager une réforme de refondation en profondeur de notre politique du médicament", a-t-il ajouté.
"Il ne s'agit pas de mettre à bas tout ce qui a été construit en France depuis vingt ans en matière de sécurité sanitaire", a précisé le chef de l'Etat, "mais, dans le même temps, ce dossier du Mediator nous amène à nous poser un ensemble de questions fondamentales".
"Je comprends la colère de nos concitoyens et celle des familles de victimes"
Parmi ces questions, Nicolas Sarkozy a affirmé sa volonté de "resserrer les mailles du filet de notre système de pharmacovigilance", de "renforcer la garantie absolue d'indépendance, de transparence et d'impartialité des prises de décision" de tous les acteurs du secteur ou encore d'améliorer "la formation continue de vos médecins pour qu'ils soient au courant dans le maquis de la profusion d'innombrables informations médicales".
"Je comprends l'incompréhension, la colère de nos concitoyens et celle des familles de victimes", a-t-il également assuré.
Au lendemain de la remise d'un rapport accablant sur les effets du Mediator, Xavier Bertrand avait dénoncé dimanche "une responsabilité première et directe" de Jacques Servier, PDG du laboratoire du même nom qui fabrique ce médicament, et s'est engagé à une refonte du système de contrôle des médicaments. Un projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance sera présenté "avant la fin de l'année", avait affirmé le ministre de la Santé lundi.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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vers une loi sur l'euthanasie!!
Mardi, la commission des Affaires sociales du Sénat a adopté une proposition de loi visant à légaliser l'euthanasie. Le texte indique, en substance, que "toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu'elle juge insupportable, peut demander à bénéficier (...) d'une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur."
Cette proposition de loi doit encore être votée plusieurs fois avant d'éventuellement voir le jour. Au final, elle a peu de chance d'être adoptée, notamment parce que l'UMP compte faire barrage, indique Le Parisien.
Mais au-delà de ça, cette loi changerait-elle vraiment quelque chose ?
Qu'en est-il de la législation déjà existante sur le sujet ?
Depuis 2005, la loi Leonitti est en vigueur. Elle concerne les droits des malades et la fin de vie. Mettant l'accent sur les soins palliatifs - actes délivrés pour soulager la douleur - elle met en place, pour la première fois, "l'interdiction de l'obstination déraisonnable".
Elle autorise la suspension d'un traitement ou le droit de ne pas l'entreprendre, "si ses résultats escomptés sont inopportuns, c'est-à-dire inutiles, disproportionnés ou se limitant à permettre la survie artificielle du malade". Elle permet également à un malade qui n'est pas en fin de vie de demander la limitation ou l'interruption de tout traitement.
Pour le député Jean Leonetti, il n'est pas nécessaire de mettre en place une loi sur l'euthanasie, car sa loi de 2005 n'est de toute façon pas appliquée.
"Notre culture médicale est différente. En France, soit on soigne, soit on abandonne" a dit-il expliqué mardi matin au micro d'Europe1. Il a ajouté que la fin de vie est "plus un problème culturel que législatif".
Quant à l'opinion des Français sur le sujet, elle est assez difficile à cerner. La preuve en est avec deux sondages contradictoires. En novembre 2010, une étude IFOP indiquait que 94% des Français approuvaient une législation qui permettrait l'euthanasie. Mais quelques semaines plus tard, un sondage Opinion Way arguait que 60% des personnes interrogées préfèraient "le développement des soins palliatifs à la légalisation de l'euthanasie".Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Cette proposition de loi doit encore être votée plusieurs fois avant d'éventuellement voir le jour. Au final, elle a peu de chance d'être adoptée, notamment parce que l'UMP compte faire barrage, indique Le Parisien.
Mais au-delà de ça, cette loi changerait-elle vraiment quelque chose ?
Qu'en est-il de la législation déjà existante sur le sujet ?
Depuis 2005, la loi Leonitti est en vigueur. Elle concerne les droits des malades et la fin de vie. Mettant l'accent sur les soins palliatifs - actes délivrés pour soulager la douleur - elle met en place, pour la première fois, "l'interdiction de l'obstination déraisonnable".
Elle autorise la suspension d'un traitement ou le droit de ne pas l'entreprendre, "si ses résultats escomptés sont inopportuns, c'est-à-dire inutiles, disproportionnés ou se limitant à permettre la survie artificielle du malade". Elle permet également à un malade qui n'est pas en fin de vie de demander la limitation ou l'interruption de tout traitement.
Pour le député Jean Leonetti, il n'est pas nécessaire de mettre en place une loi sur l'euthanasie, car sa loi de 2005 n'est de toute façon pas appliquée.
"Notre culture médicale est différente. En France, soit on soigne, soit on abandonne" a dit-il expliqué mardi matin au micro d'Europe1. Il a ajouté que la fin de vie est "plus un problème culturel que législatif".
Quant à l'opinion des Français sur le sujet, elle est assez difficile à cerner. La preuve en est avec deux sondages contradictoires. En novembre 2010, une étude IFOP indiquait que 94% des Français approuvaient une législation qui permettrait l'euthanasie. Mais quelques semaines plus tard, un sondage Opinion Way arguait que 60% des personnes interrogées préfèraient "le développement des soins palliatifs à la légalisation de l'euthanasie".Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
futur esi 2011 je l'espère vraiment
candidate à lyon rockfeller,Orléans,Montpellier,Besancon et Clermont ferrand
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Re: Actualités pour le concours 2011
C'est fait !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.theolouane a écrit :C'est une info, mais peut etre pas utile pour reussir votre concours mais utile pour la suite si vous reussissez votre concours(ce que je vous souhaite)
Je vous informe car vous serez peut être concerné,par la SUPPRESSION DE L'AFDEF , depuis le 31/12/2010(allocation en faveur des demandeurs d'emploi en formation), allocation indispensable à tous les demandeurs d'emplois en formation infirmier.Sans cette allocation, il est impossible de subvenir à ses besoins pendant toute la période d'etudes, 36 mois.
je remonte le lien de la pétition en cours afin que ceux qui n'ont pas encore signé le fassent et surtout transmettez à vos amis et famille.Dites leurs à eux aussi de signer et de faire suivre .Pas besoin d'être concernés directement, tous le monde doit signer. on a besoin de toute l'aide possible.A ce jour, malgres de multiples courriers,notre groupe sur facebook, rien n'a bougé.Cette suppression concerne tellement de personnes qui ne faut pas laisser faire ça, c'est tellement ridicule et incensé comme decision.
Merci bcp à tous pour votre participation
http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N5456
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Re: Actualités pour le concours 2011
merciÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Maman 2011/2014 à ifsi d'Evreux,32 ans,3 amours,théo 7 ans, louane 5 et 1/2 et Nolan 9 mois
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Re: Actualités pour le concours 2011
Une greffe qui donne de la voix
Une équipe médicale de l’Université de Californie vient d’annoncer la réussite d’une opération rare, une greffe du larynx, qui a rendu sa voix à une femme de 52 ans.
Treize jours après la greffe du larynx, de la glande thyroïde et d’une partie de la trachée, Brenda Jensen a pu prononcer ses premiers mots depuis onze ans. Sa voix était encore rauque et maladroite, mais c’est bien grâce à l’air passant dans son larynx qu’elle a pu les prononcer, ce dont elle était privée depuis qu’elle avait subi une trachéotomie en 1999. Brenda Jensen parlait par l’intermédiaire d’un dispositif électronique qui lui donnait une voix de robot.
Première greffe en 1998
«You guys are amazing» ("vous êtes formidables les gars") a déclaré la patiente aux docteurs Gregory Farwell, Peter Belafsky et à l’équipe internationale qui a réalisé cette opération de 18 heures en octobre dernier, au centre médical Davis de l’Université de Californie (UC Davis Medical Center). C’est la seconde greffe de larynx réussie aux États-Unis, la première avait eu lieu à Cleveland en 1998 (voir les archives INA)
L’équipe de Farwell se prépare depuis deux ans à cette greffe complexe. Le larynx, la thyroïde et 6 cm de trachée ont été prélevés sur un donneur décédé (cf le schéma ci-dessous fourni par l'UC Davis MC). La nécessité d’un traitement immunosuppresseur à vie est un obstacle à la réalisation de ce type de greffe qui ne concerne pas un organe vital. Cependant Brenda Jensen ayant déjà été greffée du pancréas et du rein en 2006, elle était une candidate idéale pour cette transplantation, ont précisé les médecins.
L'odorat et le goût
Brenda Jensen, diabétique et opérée en 1998 pour un problème de rein, avait abîmé son larynx et sa trachée en arrachant à plusieurs reprises le tube de respiration de sa gorge. L’air ne pouvant plus circuler à travers le larynx, ce n’est pas seulement la voix qui était perdue mais aussi l’odorat et le goût. La patiente apprend désormais à boire et à manger normalement. Les médecins surveillent sa déglutition, enfin d’être sûrs qu’elle peut avaler sans risque. Pour l’instant elle est toujours nourrie par un tube mais les médecins espèrent qu’à terme elle pourra manger normalement et être débarrassée de sa canule.
Les greffes du larynx sont très rares. En Colombie l’équipe du Pr Tintinago (Universidad de Antioquia, Medellin) a réalisé plusieurs greffes de larynx ces dernières années. Cependant les résultats, annoncés dans des congrès, n’ont pas fait l’objet de publications dans des revues médicales.
Le cas des cancers
Même si la greffe du larynx progresse, beaucoup de personnes ayant subi une ablation du larynx et vivant avec une canule (un petit tube) ne pourront pas en bénéficier car ces opérations font souvent suite à un cancer. Dans ces cas-là la prise d’immunosuppresseur n’est pas possible car ces médicaments augmentent le risque de cancer. L’autre piste, qui a donné des résultats très prometteurs pour la trachée, est la reconstruction de l’organe avec les tissus du patient.
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr
21/01/11
Et une vidéo + un schéma sur le site : http://www.sciencesetavenir.fr/actualit ... -voix.htmlÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Une équipe médicale de l’Université de Californie vient d’annoncer la réussite d’une opération rare, une greffe du larynx, qui a rendu sa voix à une femme de 52 ans.
Treize jours après la greffe du larynx, de la glande thyroïde et d’une partie de la trachée, Brenda Jensen a pu prononcer ses premiers mots depuis onze ans. Sa voix était encore rauque et maladroite, mais c’est bien grâce à l’air passant dans son larynx qu’elle a pu les prononcer, ce dont elle était privée depuis qu’elle avait subi une trachéotomie en 1999. Brenda Jensen parlait par l’intermédiaire d’un dispositif électronique qui lui donnait une voix de robot.
Première greffe en 1998
«You guys are amazing» ("vous êtes formidables les gars") a déclaré la patiente aux docteurs Gregory Farwell, Peter Belafsky et à l’équipe internationale qui a réalisé cette opération de 18 heures en octobre dernier, au centre médical Davis de l’Université de Californie (UC Davis Medical Center). C’est la seconde greffe de larynx réussie aux États-Unis, la première avait eu lieu à Cleveland en 1998 (voir les archives INA)
L’équipe de Farwell se prépare depuis deux ans à cette greffe complexe. Le larynx, la thyroïde et 6 cm de trachée ont été prélevés sur un donneur décédé (cf le schéma ci-dessous fourni par l'UC Davis MC). La nécessité d’un traitement immunosuppresseur à vie est un obstacle à la réalisation de ce type de greffe qui ne concerne pas un organe vital. Cependant Brenda Jensen ayant déjà été greffée du pancréas et du rein en 2006, elle était une candidate idéale pour cette transplantation, ont précisé les médecins.
L'odorat et le goût
Brenda Jensen, diabétique et opérée en 1998 pour un problème de rein, avait abîmé son larynx et sa trachée en arrachant à plusieurs reprises le tube de respiration de sa gorge. L’air ne pouvant plus circuler à travers le larynx, ce n’est pas seulement la voix qui était perdue mais aussi l’odorat et le goût. La patiente apprend désormais à boire et à manger normalement. Les médecins surveillent sa déglutition, enfin d’être sûrs qu’elle peut avaler sans risque. Pour l’instant elle est toujours nourrie par un tube mais les médecins espèrent qu’à terme elle pourra manger normalement et être débarrassée de sa canule.
Les greffes du larynx sont très rares. En Colombie l’équipe du Pr Tintinago (Universidad de Antioquia, Medellin) a réalisé plusieurs greffes de larynx ces dernières années. Cependant les résultats, annoncés dans des congrès, n’ont pas fait l’objet de publications dans des revues médicales.
Le cas des cancers
Même si la greffe du larynx progresse, beaucoup de personnes ayant subi une ablation du larynx et vivant avec une canule (un petit tube) ne pourront pas en bénéficier car ces opérations font souvent suite à un cancer. Dans ces cas-là la prise d’immunosuppresseur n’est pas possible car ces médicaments augmentent le risque de cancer. L’autre piste, qui a donné des résultats très prometteurs pour la trachée, est la reconstruction de l’organe avec les tissus du patient.
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr
21/01/11
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Stage S1 : long séjour en gériatrie
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Re: Actualités pour le concours 2011
Cancer de la prostate: la campagne de dépistage qui fait polémique
Peut-on faire sourire en incitant au dépistage du cancer de la prostate? La polémique est lancée.
Evidemment, l'affiche et, surtout, son message principal ("Ne passez pas à un doigt du diagnostic"), ne brille pas par une finesse colossale. Evidemment aussi, certains s'interrogeront sans doute sur le statut de celui qui a lancé la campagne: Michel Cymes parle-t-il là en tant que médecin, journaliste sur France 5, fondateur du site bonjour-docteur.com ou en tant professionnel sensibilisé à une question de santé publique?
De fait, près de 40 000 nouveaux cas de cancers de la prostate sont décelés chaque année en France. Le diagnostic se fait en général par un toucher rectal (le corps médical, toujours pudibond, utilise le doux vocable de "TR"), confirmé éventuellement par un dosage appelé PSA (pour "antigène prostatique spécifique"). Selon les résultats, le médecin conseillera - ou pas - une ablation de la prostate. Mais bien des patients hésitent et, du coup, de nombreux diagnostics sont faits à un stade avancé de la maladie.Pourquoi, alors, un tel vent de fronde chez certains médecins? Sur le site atoute.org par exemple, un généraliste n'hésite pas à qualifier ce dépistage de "dangereux" et va même jusqu'à se dire "persuadé que le dépistage sauvage a semé plus de morts et de malheur que le Médiator" - plus c'est gros, plus ça passe. Un autre, sur un site comparable, voit "la main du lobby des urologues" (sic) qui se feraient, ainsi, de l'argent sur le dos de leurs malheureux patients. On n'est pas loin du fantasme de la conspiration généralisée.
La réalité est pourtant plus nuancée. Certes, le dépistage par le biais du taux de PSA ne fait pas l'unanimité, y compris chez les spécialistes, en raison de son manque de fiabilité et de son taux élevé de faux négatifs et de faux positifs. La Haute Autorité de Santé n'a d'ailleurs pas fait de recommandations en ce sens. En outre, de nombreux cancers sont dits asymptomatiques et à évolution lente. Ils ne justifient donc pas, en tout cas passé un certain âge, une ablation de la prostate dont les conséquences sont parfois lourdes (difficultés d'érection, incontinence urinaire).
Pour autant, Michel Cymes répond, lui, sur son blog que chacun a le droit de savoir et, ensuite, de décider en conscience, et avec son médecin traitant, de la suite à donner à un éventuel dépistage positif: "J'ai la faiblesse de penser que le patient est adulte et responsable, explique-t-il. Que le médecin peut donc, à condition d'y passer un peu de temps, lui expliquer qu'il a un cancer, mais qu'une simple surveillance peut suffire. Si le patient ne supporte pas l'idée de vivre avec un cancer, on pourra lui proposer un traitement." Pas sûr que ce raisonnement de bon sens suffise à éteindre la polémique...
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Peut-on faire sourire en incitant au dépistage du cancer de la prostate? La polémique est lancée.
Evidemment, l'affiche et, surtout, son message principal ("Ne passez pas à un doigt du diagnostic"), ne brille pas par une finesse colossale. Evidemment aussi, certains s'interrogeront sans doute sur le statut de celui qui a lancé la campagne: Michel Cymes parle-t-il là en tant que médecin, journaliste sur France 5, fondateur du site bonjour-docteur.com ou en tant professionnel sensibilisé à une question de santé publique?
De fait, près de 40 000 nouveaux cas de cancers de la prostate sont décelés chaque année en France. Le diagnostic se fait en général par un toucher rectal (le corps médical, toujours pudibond, utilise le doux vocable de "TR"), confirmé éventuellement par un dosage appelé PSA (pour "antigène prostatique spécifique"). Selon les résultats, le médecin conseillera - ou pas - une ablation de la prostate. Mais bien des patients hésitent et, du coup, de nombreux diagnostics sont faits à un stade avancé de la maladie.Pourquoi, alors, un tel vent de fronde chez certains médecins? Sur le site atoute.org par exemple, un généraliste n'hésite pas à qualifier ce dépistage de "dangereux" et va même jusqu'à se dire "persuadé que le dépistage sauvage a semé plus de morts et de malheur que le Médiator" - plus c'est gros, plus ça passe. Un autre, sur un site comparable, voit "la main du lobby des urologues" (sic) qui se feraient, ainsi, de l'argent sur le dos de leurs malheureux patients. On n'est pas loin du fantasme de la conspiration généralisée.
La réalité est pourtant plus nuancée. Certes, le dépistage par le biais du taux de PSA ne fait pas l'unanimité, y compris chez les spécialistes, en raison de son manque de fiabilité et de son taux élevé de faux négatifs et de faux positifs. La Haute Autorité de Santé n'a d'ailleurs pas fait de recommandations en ce sens. En outre, de nombreux cancers sont dits asymptomatiques et à évolution lente. Ils ne justifient donc pas, en tout cas passé un certain âge, une ablation de la prostate dont les conséquences sont parfois lourdes (difficultés d'érection, incontinence urinaire).
Pour autant, Michel Cymes répond, lui, sur son blog que chacun a le droit de savoir et, ensuite, de décider en conscience, et avec son médecin traitant, de la suite à donner à un éventuel dépistage positif: "J'ai la faiblesse de penser que le patient est adulte et responsable, explique-t-il. Que le médecin peut donc, à condition d'y passer un peu de temps, lui expliquer qu'il a un cancer, mais qu'une simple surveillance peut suffire. Si le patient ne supporte pas l'idée de vivre avec un cancer, on pourra lui proposer un traitement." Pas sûr que ce raisonnement de bon sens suffise à éteindre la polémique...
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
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Re: Actualités pour le concours 2011
Bonjour,
Je souhaite passer le concours ide...La nouvelle réforme concernant ce concours me questionne...Pas une librairie chez moi ne propose un livre pour s'entrainer à faire des analyses de synthèse avec une bonne méthode ...en réflexion en logique ect ect....
Et les numériques....pourquoi exiger des as,au moment du concours je précise, des calculs de dose alors que certains élèves en 3 années ne savent toujours pas faire un produit en croix?pourquoi ne pas leur apprendre à l'ifsi comme les élèves ide??
et si certains l'ont eu passé est-il possible pour eux d'éclairer ma lanterne sur les sujet d'analyse et synthèse avec calcul de dose compris dedans
merci beaucoup et bisoous..Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Je souhaite passer le concours ide...La nouvelle réforme concernant ce concours me questionne...Pas une librairie chez moi ne propose un livre pour s'entrainer à faire des analyses de synthèse avec une bonne méthode ...en réflexion en logique ect ect....
Et les numériques....pourquoi exiger des as,au moment du concours je précise, des calculs de dose alors que certains élèves en 3 années ne savent toujours pas faire un produit en croix?pourquoi ne pas leur apprendre à l'ifsi comme les élèves ide??
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