analyse de situation relationnelle

[hello-91]

La communication n'est pas forcément verbale.
Le soignant en question te dit que ça nee sert à rien parce qu'oon ne lui répond pas.
Mais si le patient peut l'entendre, le fait de lui parler peut être extrêmement bénéfique.
Après comme une personne l'a souligné plus haut, certains soignants sont blasés.
Si tu regardes, il arrive des choses similaires en gériatrie où on zappe la communication ou face à un public handicapé, là o^finalement il faut fournir un effort suplémentaire...
A méditer...

[sofifi]

Coucou,
Bon, moi ça ce concerne pas les comas, mais c'est une des 1ères choses qui m'avaient déplu en stage : la non communication, surtout en MDR, où les toilettes étaient faites à la chaîne, comme on astique un vieux meuble désolée pour l'expression, mais c'est vraiment comme ça que certains "soignants" agissaient (pas un regard, pas un mot, en frottant fort, avec des gestes brusques...)
Et en ce moment je suis déprimée par les relèves : à part critiquer les patients "chiants" comme ils disent, je ne vois pas trop où est le prendre soin, l'empathie etc...
Bref, j'espère vraiment qu'en poste je garderai ce recul, et le relationnel que j'ai aujourd'hui avec les patients, sinon à quoi bon faire ce métier, qu'en plus j'ai choisi sur le tard?

[hello-91]

Je suis d'accord avec toi mais heureusement que tous les soignants ne sont pas comme ça.

Et l'habitude et la lassitude y sont pour beaucoup dans ces comportements. Ainsi que le manque de formation.

[Anonyme222222]

J'ajouterais juste que le (presque) plus important, ce sera de vous (au pluriel) en souvenir lorsque vous serez en (n'importe quelle) situation,

[sofifi]

j'y compte bien

[Juuk]

Je partage totalement votre point de vue. Parler à un patient durant un soin me parait primordial, qu'il soit conscient ou inconscient.

Cependant, je vais être plus neutre que vous. On ne peut pas non plus juger ces infirmières ou aides-soignantes. Comment réagira t-on lorsque l'on ira tous les jours pendant 2 ans faire la toilette de quelqu'un? Est-ce que l'on aura encore des choses à raconter? Est-ce qu'on ne sera pas "blasé" de cette routine?

Je pense que notre métier consiste à remettre en question ce que nous voyons. Mais il consiste également à remettre en question ce que NOUS ressentons.

N'oublions pas a quel point une situation peut-être vite interprété et à quel point elle peut être lassante.

[poiloden]

"Est-ce que l'on aura encore des choses à raconter? Est-ce qu'on ne sera pas "blasé" de cette routine?"

communiquer ne veut pas dire devoir raconter des choses à l'autre....
c'est simplement lui parler pour lui prévenir des soins par exemple...on raconte pas des choses , on informe et c'est bien plus simple je pense ....

[Juuk]

communiquer ne veut pas dire devoir raconter des choses à l'autre....
c'est simplement lui parler pour lui prévenir des soins par exemple...on raconte pas des choses , on informe et c'est bien plus simple je pense ....

En gériatrie ou autres services beaucoup plus relationnels; je ne fais pas que prévenir de mes soins.
Au contraire! Discuter avec un patient et lui raconter des évènements de la vie permet d'en savoir plus sur lui, sa famille, son caractères, et permet de l'aider à se situer spacio-temporellement.

Je ne dis pas qu'il faut lui raconter notre vie, mais je pense qu'on attend plus d'une infirmière que de la simple "information" ou prévention.

Quand je parle de Routine et de lassitude, c'est pour désigner justement tout ces moyens de communications autour de l'information et la prévention.

[dodo38]

Bonsoir, pourriez vous m'aider a traiter cette situation?
"Un père asiatique amène son enfant de 12 ans en service de pneumatologie pour soigner une bronchite. Au moment de prendre sa tension, après avoir quitté ses vêtements pour enfiler une bouse de l’hôpital, le soignant observe des traces bleutées sur le torse de l'enfant. Le père soupçonné de maltraitance a des difficultés à faire admettre les pratiques traditionnelles de sa culture, à savoir le frottement de pièces d'argent pour guérir les troubles respiratoire."
ce qui demandé :Quelle est la posture professionnelle du soignant dans la relation avec ce père asiatique ?
Voila qu' en pensez vous?
Merci

[clochettte38]

CHU de Grenoble ? ^^

moi non plus je n'y arrive pas...c'est un grand mystère.
j'en ai parlé un peu avec les infirmières de mon service en stage elles n'ont pas su répondre :S

[dodo38]

également!
En tout cas y a pas foule pour y répondre...

[augusta]

Posture professionnelle:
- éviter tout jugement hâtif
- communication+++ avec l'enfant d'une part puis avec le père afin de tenter d'évaluer les choses en restant évasif afin d'éviter des conclusions trop rapides.

C'est dans cette direction là qu'on veut vous faire aller ou pas?

[dodo38]

Merci en effet c'est ce à quoi je pensais.

[carambar31]

votre question n'est pas évidente
tout comme Augusta, je dirai de ne pas juger hâtivement
c'est difficile parfois de comprendre une culture qui est à des années lumière de la notre où le rapport à l'enfant est vraiment différent
je pense que se documenter sur les cultures est un moindre mal pour pouvoir les appréhender
en la matière, il y existe "soins, cultures et croyances" de Isabelle Lévy, c'est un livre axé plutôt sur les rites religieux (3 gdes religions monothéistes + bouddhistes...) mais c'est une porte d'entrée comme une autre pour se familiariser avec cet autre qu'on ne comprend pas toujours et que l'on soigne.

[dodo38]

J'ai également pris le temps de lire ce livre qui est par ailleurs très interessant mais je pense en fait qu'il ne faut être dans le jugement quant à la culture de l'autre mais plus dans la compréhension. En effet, faire des recherches sur le patient et sa culture et vérifier que l'enfant n'ait pas été victime de maltraitance à partir d'examens ou de ses dires avant de faire un signalement.