Secret professionnel

[faon]

bonjour,

alors pour repondre à vos messages, en genéral un élève alcoolisé est amené à l'infirmerie par les surveillants ou le CPE ou un professeur ou des élèves, rares sont ceux qui viennent d'eux même à l'infirmerie pour des cas d'alcoolisation, donc le nom des elèves c'est pas l'infirmière qui le donne mais tout finit par se savoir dans un etablissement scolaire.
D'autre part, dès que le samu intervient ton chef d'etablissement est mis au courant, c'est pas tres discret l'intervention du samu, arrivé avec girophare
On n'est pas là pour sanctionner mais refixer le cadre aussi, l'infirmiere scolaire a un role educatif également et on travaille également avec le reglement intérieur.
D'autre part, quand un élève se met en danger, il va de soit qu'il faut en informer les responsables légaux (les parents) et que celà se fait toujours en accord avec l'élève.

[Leopold Anasthase]

D'autre part, dès que le samu intervient ton chef d'etablissement est mis au courant

Certes, mais est-ce utile de l'informer des détails concernant la santé de la victime ?

On n'est pas là pour sanctionner mais refixer le cadre aussi, l'infirmiere scolaire a un role educatif également et on travaille également avec le reglement intérieur.

D'accord avec ça, sauf quand ça entre en conflit avec son rôle sanitaire. Un élève alcoolisé se présente spontanément à l'infirmerie, je l'informe des conséquences possibles de son alcoolisation, mais je ne donne pas son nom au chef d'établissement.

Il y a d'ailleurs à mon humble avis fort à faire avant, pourquoi cet élève s'alcoolise, pourquoi il vient me montrer qu'il s'est alcoolisé, quelle est sa demande, quel est le sens de cette alcoolisation de ce jour...

D'autre part, quand un élève se met en danger, il va de soit qu'il faut en informer les responsables légaux (les parents) et que celà se fait toujours en accord avec l'élève.

Nous sommes d'accord.

[faon]

Anasthase , on est bien d'accord
J'ai mis que" l'infimière a aussi un role educatif" Il va de soi qu'on prend en charge un élève en état d'ebriété, à savoir pourquoi etc....et en général on demande à le revoir quand il a les idées plus claires

[unesourisverte]

Bonjour

Je vois que je ne suis pas la seule à me poser des questions autours du secret professionnel dans la situation d'un élève alcoolisé. Une partie de mon travail de fin d'étude traite de ce sujet. Avec l'aide de professionnels IDE scolaire et médecins du SAMU et des urgences, j'en suis arrivée à la conclusion qu'un élève présentant manifestement des signes d'ébriété doit être pris en charge médicalement ce qui entraîne automatiquement une information aux parents et au responsable de l'établissement. Cette état de fait prime sur le secret professionnel puisqu'il l'élève est alors en danger. Bien entendu, il est nécessaire de prévenir l'élève de cette action qui découle du fait qu'il a transgressé le règlement intérieur. La sanction, s'il y a lieu, sera donnée par la direction de l'établissement. L'élève (accompagné ou non de ses parents) sera revu à froid à l'infirmerie pour parler de la situation, de prendre le temps de parler de ses habitudes de consommation, les effets recherchés et le potentiel mal être sous-jacent.
Voilà ce qui découle de ma réflexion - si quelqu'un a d'autres pistes pour me faire avancer, je suis preneuse

[calimerote2]

Bonjour,

alors oui l'élève peut être pris en charge médicalement. Oui le chef d'établissement sera au courant qu'il part à l'hosto mais en aucun cas il ne saura pourquoi.
En ce qui conserne les parents ils sauront probablement ce qu'à leur enfant à l'hopital mais pas par ton biais.
Moi j'appelle les parents pour dire que leur enfant est transféré car il a fait un malaise et c'est tout.
Par contre au retour à son retour là tu peux entamer un travail avec lui.

On ne lève jamais le secret pro aupres du chef d'établissement, tu lui dit "j'ai appelé les secours car il a fait un malaise, je n'en connais pas la raison".

[lulunatik]

On ne lève jamais le secret pro aupres du chef d'établissement, tu lui dit "j'ai appelé les secours car il a fait un malaise, je n'en connais pas la raison".

C'est vrai que moi aussi j'applique de + en + souvent la tactique du "je ne connais pas la cause, c'est difficile de sa prononcer etc", ça met fin aux questions indiscrètes.

[dripounet]

Bonjour,

J'interviens à nouveau en plein milieu du débat qui m'interesse beaucoup mais pas uniquement par rapport à cette affaire d'alcool. J'ai posé plus haut une question concernant une TS. Entre temps, j'ai lu attentivement vos messages + réfléchi et j'ai eu ma réponse. Merci pour votre aide indirecte...
Maintenant, je me pose une nouvelle question : pourquoi, alors qu'il y a tant de questionnements, de doutes et de difficultés sur la question du secret, il n'y a pas de formation proposée sur le sujet "L'infirmier et le secret professionnel en milieu scolaire" ???...J'ai fouillé dans les formations proposées et j'ai jamais vu d'intitulé de ce genre. C'est pourtant pas une question toujours si évidente...Que dire dans tel cas, à qui ? et comment ?

[calimerote2]

Des formations il y en a mais sous la forme "questions juridiques".
Une avocate nous a fait la formation et on aborde ce que l'on veut. Sur la journée de formation les 3/4 ont été consacré au secret professionnel.

[unesourisverte]

Bonjour,

alors oui l'élève peut être pris en charge médicalement. Oui le chef d'établissement sera au courant qu'il part à l'hosto mais en aucun cas il ne saura pourquoi.
En ce qui conserne les parents ils sauront probablement ce qu'à leur enfant à l'hopital mais pas par ton biais.
Moi j'appelle les parents pour dire que leur enfant est transféré car il a fait un malaise et c'est tout.
Par contre au retour à son retour là tu peux entamer un travail avec lui.

On ne lève jamais le secret pro aupres du chef d'établissement, tu lui dit "j'ai appelé les secours car il a fait un malaise, je n'en connais pas la raison".

Merci beaucoup calimerote2 pour ces précisions qui me permettent de pousser un peu plus loin la réflexion

[lola normande]

Bonjour,

J'interviens à nouveau en plein milieu du débat qui m'interesse beaucoup mais pas uniquement par rapport à cette affaire d'alcool. J'ai posé plus haut une question concernant une TS. Entre temps, j'ai lu attentivement vos messages + réfléchi et j'ai eu ma réponse. Merci pour votre aide indirecte...
Maintenant, je me pose une nouvelle question : pourquoi, alors qu'il y a tant de questionnements, de doutes et de difficultés sur la question du secret, il n'y a pas de formation proposée sur le sujet "L'infirmier et le secret professionnel en milieu scolaire" ???...J'ai fouillé dans les formations proposées et j'ai jamais vu d'intitulé de ce genre. C'est pourtant pas une question toujours si évidente...Que dire dans tel cas, à qui ? et comment ?

J'ai eu une formation sur le secret professionnel lors de la formation d'adaptation à l'emploi avec une juriste. Après, on a surtout parlé du signalement, du RIP et comme on démarrait dans la fonction, ben on avait pas beaucoup de questions par rapport à des situations rencontrées ...

[lulunatik]

L'aca de Bordeaux a mis des conférences en ligne dont 1 sur la responsabilité de l'ide.
Un des chapitres est consacré au secret professionnel:
http://paf.ac-bordeaux.fr/conferences-e ... miere.html

[dripounet]

Merci pour vos réponses. Lulunatik, la doc sur le secret professionnel, il y en a, mais pas en milieu scolaire. Et il me semble que même si il y a des choses communes à tous les lieux d'exercice, la question de ce secret est parfois, me semble-t-il, plus difficile à cerner et à gerer dans un établissement scolaire. Nous sommes dans une situation un peu paradoxale, à la fois seuls et travaillant en équipe. Et les membres de cette équipe n'ont pas forcément les mêmes définitions de ce secret. Mais bon, je prendrai un moment pour consulter ce lien.

[unesourisverte]

Merci beaucoup pour ce lien... à la veille d'imprimer mon TFE, j'ai pu m'y référer pour l'enrichir de quelques précisions.

[omega]

Je suis infirmière ds un collège . La semaine dernière une élève de 5eme a raconté qu'elle était enceinte. Après avoir vu l'élève il s'est avéré que ce n'était pas vrai. Je dois la revoir cette semaine car elle m'a dit qu'elle avait vraiment couché avec un garçon mais n'a aucune contraception. On doit donc en parler. Aujourd'hui ma principale me dit que je dois prévenir les parents de cette élève car elle se met en danger et je suis au courant, donc je cautionne. Elle est mineure, je me dois de le dire d'après elle. Je lui ai reparlé du secret professionnel, de la confiance, et du fait que je mettrait peut-être plus cette élève en danger si j'en parle à ses parents. Elle continue à me menacer en me disant que je serais responsable s'il arrivait quelque chose à cette élève. Que penser de cette attitude???

[lola normande]

Je n'ai jamais été confronté à cette situation puisque je suis IDE de lycée depuis mon entrée dans l'EN. Mais je me dis que cette jeune fille est en 5eme, elle a donc 12 ans, voire 13 ans ... Elle est encore loin de la majorité sexuelle de 15 ans. Je pense donc que j'expliquerai la situation à la jfille et que je rencontrerai la maman (avec la jfille par exemple).