Culture Générale
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Re: Actualités 2012
Un robot chirurgical pour opérer les enfants
Les tout-petits pourraient bientôt bénéficier de la chirurgie assistée par la robotique. Elle est déjà utilisée avec succès chez les adultes en urologie et en neurochirurgie.
Le chirurgien chausse des lunettes 3D (vision en relief) qui l'immergent instantanément dans le site opératoire. À le voir tourner lentement la tête en maniant de longues baguettes métalliques munies de poignées à gâchettes, on se demande quelle précision il peut avoir. Et pourtant… Loin d'être un gadget, les lunettes 3D ont un avantage considérable par rapport à un simple écran plat. «Pour les gestes, nous avons besoin d'au moins deux vues pour appréhender les volumes», explique le Pr James Drake, chef du service de neurochirurgie du Sickkids (Hôpital pour enfants malades) de Toronto (Canada). Il suffit d'essayer d'attraper un verre en fermant un œil pour comprendre l'intérêt des deux angles de vue lors d'un mouvement précis.
La précision justement n'est pas diminuée mais accrue, grâce aux bras articulés du robot (KidsArm) à l'extrémité desquels se trouvent de minuscules instruments de chirurgie: «Nous travaillons maintenant à ce que le robot fasse des gestes difficiles et qu'il les fasse à une vitesse 30 à 100 fois supérieure», ajoute le neurochirurgien, tout en réalisant une suture sur un moulage à l'aide du KidsArm. En principe, ce robot chirurgical, développé par le Centre d'innovation et intervention thérapeutique guidées par imagerie (Cigiti) du Sickkids de Toronto, devrait être utilisé dès 2013-2014» sur des patients, estime le Pr Drake.
Au début du mois, le gouvernement fédéral de l'Ontario, qui soutient les projets innovants mêlant public et privé, a alloué 10 millions de dollars pour booster le développement du KidsArm. Car pour l'instant, si la chirurgie assistée par robotique est largement répandue chez les adultes, notamment en urologie et en neurochirurgie, les enfants, eux, ne sont opérés que par chirurgie classique. Le célèbre robot DaVinci, leader du marché «adulte» qui ne cesse de se développer, est par exemple installé dans plus de 1600 blocs opératoires dans le monde, dont 300 environ en Europe. Selon ses utilisateurs, il permet plus de précision dans le geste du chirurgien, moins de saignements, une hospitalisation plus courte et, bien sûr, un préjudice esthétique moindre puisque les grandes cicatrices sont remplacées par les petites incisions nécessaires à l'introduction des outils chirurgicaux.
Le système, mis au point par les chercheurs canadiens en collaboration avec Philips Healthcare, mais aussi avec des industriels qui travaillent sur la robotique et la simulation spatiale, possède un atout majeur: la combinaison d'images issues de différentes technologies. Le KidsArm fusionne en effet des images obtenues par résonance magnétique nucléaire (IRM) et par ultrasons pour fournir au chirurgien des images 3D de haute qualité en temps réel. Au final, quand on utilise le système, on a vraiment l'impression d'être au sein d'un univers virtuel, sauf qu'il s'agira bientôt d'un véritable corps humain.
Le figaro
Les tout-petits pourraient bientôt bénéficier de la chirurgie assistée par la robotique. Elle est déjà utilisée avec succès chez les adultes en urologie et en neurochirurgie.
Le chirurgien chausse des lunettes 3D (vision en relief) qui l'immergent instantanément dans le site opératoire. À le voir tourner lentement la tête en maniant de longues baguettes métalliques munies de poignées à gâchettes, on se demande quelle précision il peut avoir. Et pourtant… Loin d'être un gadget, les lunettes 3D ont un avantage considérable par rapport à un simple écran plat. «Pour les gestes, nous avons besoin d'au moins deux vues pour appréhender les volumes», explique le Pr James Drake, chef du service de neurochirurgie du Sickkids (Hôpital pour enfants malades) de Toronto (Canada). Il suffit d'essayer d'attraper un verre en fermant un œil pour comprendre l'intérêt des deux angles de vue lors d'un mouvement précis.
La précision justement n'est pas diminuée mais accrue, grâce aux bras articulés du robot (KidsArm) à l'extrémité desquels se trouvent de minuscules instruments de chirurgie: «Nous travaillons maintenant à ce que le robot fasse des gestes difficiles et qu'il les fasse à une vitesse 30 à 100 fois supérieure», ajoute le neurochirurgien, tout en réalisant une suture sur un moulage à l'aide du KidsArm. En principe, ce robot chirurgical, développé par le Centre d'innovation et intervention thérapeutique guidées par imagerie (Cigiti) du Sickkids de Toronto, devrait être utilisé dès 2013-2014» sur des patients, estime le Pr Drake.
Au début du mois, le gouvernement fédéral de l'Ontario, qui soutient les projets innovants mêlant public et privé, a alloué 10 millions de dollars pour booster le développement du KidsArm. Car pour l'instant, si la chirurgie assistée par robotique est largement répandue chez les adultes, notamment en urologie et en neurochirurgie, les enfants, eux, ne sont opérés que par chirurgie classique. Le célèbre robot DaVinci, leader du marché «adulte» qui ne cesse de se développer, est par exemple installé dans plus de 1600 blocs opératoires dans le monde, dont 300 environ en Europe. Selon ses utilisateurs, il permet plus de précision dans le geste du chirurgien, moins de saignements, une hospitalisation plus courte et, bien sûr, un préjudice esthétique moindre puisque les grandes cicatrices sont remplacées par les petites incisions nécessaires à l'introduction des outils chirurgicaux.
Le système, mis au point par les chercheurs canadiens en collaboration avec Philips Healthcare, mais aussi avec des industriels qui travaillent sur la robotique et la simulation spatiale, possède un atout majeur: la combinaison d'images issues de différentes technologies. Le KidsArm fusionne en effet des images obtenues par résonance magnétique nucléaire (IRM) et par ultrasons pour fournir au chirurgien des images 3D de haute qualité en temps réel. Au final, quand on utilise le système, on a vraiment l'impression d'être au sein d'un univers virtuel, sauf qu'il s'agira bientôt d'un véritable corps humain.
Le figaro
Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Médecins : 822 agressions de praticiens en 2011
Le Conseil national de l'Ordre des médecins a annoncé mardi avoir recensé 822 agressions de médecins en 2011. Un chiffre encore trop important bien qu'inférieur à l'année 2010.
Le diagnostic est implacable. Malgré un léger mieux, les médecins souffrent toujours d'agressions trop nombreuses à leur encontre. Le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) a annoncé mardi avoir recensé 822 déclarations d'incidents, agressions physiques ou verbales signalées par les praticiens en 2011.
Progression des atteintes aux personnes
Ce chiffre reste élevé même s'il est en baisse par rapport à 2010. La majorité de ces incidents sont des agressions verbales ou des menaces (70%), les agressions physiques représentant 12% des cas, selon les chiffres de l'observatoire pour la sécurité des médecins du CNOM. Par ailleurs 23% de ces incidents sont des vols ou tentatives et 12% sont liés à du vandalisme. Plusieurs réponses sont possibles dans chaque cas. Les atteintes aux personnes sont en progression en 2011 (78%) par rapport à 2010 (72%) tandis que les atteintes aux biens diminuent (32% contre 36% en 2010), selon les déclarations faites par les médecins auprès du conseil de chaque département.
60% de généralistes
2010 reste l'année record pour le nombre d'agressions. Le CNOM, qui avait alors tiré la sonnette d'alarme, en avait recensé 920. Dans la foulée, le gouvernement avait signé en avril 2011 un « protocole national pour la sécurité des professionnels de santé », instaurant des « référents » dans chaque département auxquels les praticiens peuvent faire appel. Comme en 2010, les victimes sont en majorité des médecins généralistes (60%), le plus souvent des hommes (54%). Parmi les spécialistes, les professions les plus touchées sont les ophtalmologues (53%), les gynécologues (37%) et les psychiatres (30%). Dans 90% des cas, la victime est le médecin lui-même.
La Seine-Saint-Denis, département le plus touché
L'agresseur, qui se sert d'une arme dans 5% des cas, est souvent un patient (53% des incidents). Dans 16% des déclarations, c'est une personne accompagnant le patient. Le phénomène touche surtout le milieu urbain, centre-ville (55% des déclarations) et banlieue (28%). L'agression est le plus souvent liée à un reproche dans la prise en charge (26% des cas), à un vol ou une tentative (20%) ou à un refus de prescription (arrêt de travail, médicament, 16%). Dans 9% des cas, elle a lieu en raison d'un temps d'attente jugé excessif. Le département où l'on recense le plus grand nombre de déclarations est la Seine-Saint-Denis (67), suivie par le Nord (44), l'Isère (34), Paris (33) et le Val d'Oise (31). Aucune déclaration n'a en revanche été recensée dans les Pyrénées-Atlantiques, l'Eure, le Jura, les Deux-Sèvres, le Gers, les Ardennes et les Alpes-de-Haute-Provence
France soir
Le Conseil national de l'Ordre des médecins a annoncé mardi avoir recensé 822 agressions de médecins en 2011. Un chiffre encore trop important bien qu'inférieur à l'année 2010.
Le diagnostic est implacable. Malgré un léger mieux, les médecins souffrent toujours d'agressions trop nombreuses à leur encontre. Le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) a annoncé mardi avoir recensé 822 déclarations d'incidents, agressions physiques ou verbales signalées par les praticiens en 2011.
Progression des atteintes aux personnes
Ce chiffre reste élevé même s'il est en baisse par rapport à 2010. La majorité de ces incidents sont des agressions verbales ou des menaces (70%), les agressions physiques représentant 12% des cas, selon les chiffres de l'observatoire pour la sécurité des médecins du CNOM. Par ailleurs 23% de ces incidents sont des vols ou tentatives et 12% sont liés à du vandalisme. Plusieurs réponses sont possibles dans chaque cas. Les atteintes aux personnes sont en progression en 2011 (78%) par rapport à 2010 (72%) tandis que les atteintes aux biens diminuent (32% contre 36% en 2010), selon les déclarations faites par les médecins auprès du conseil de chaque département.
60% de généralistes
2010 reste l'année record pour le nombre d'agressions. Le CNOM, qui avait alors tiré la sonnette d'alarme, en avait recensé 920. Dans la foulée, le gouvernement avait signé en avril 2011 un « protocole national pour la sécurité des professionnels de santé », instaurant des « référents » dans chaque département auxquels les praticiens peuvent faire appel. Comme en 2010, les victimes sont en majorité des médecins généralistes (60%), le plus souvent des hommes (54%). Parmi les spécialistes, les professions les plus touchées sont les ophtalmologues (53%), les gynécologues (37%) et les psychiatres (30%). Dans 90% des cas, la victime est le médecin lui-même.
La Seine-Saint-Denis, département le plus touché
L'agresseur, qui se sert d'une arme dans 5% des cas, est souvent un patient (53% des incidents). Dans 16% des déclarations, c'est une personne accompagnant le patient. Le phénomène touche surtout le milieu urbain, centre-ville (55% des déclarations) et banlieue (28%). L'agression est le plus souvent liée à un reproche dans la prise en charge (26% des cas), à un vol ou une tentative (20%) ou à un refus de prescription (arrêt de travail, médicament, 16%). Dans 9% des cas, elle a lieu en raison d'un temps d'attente jugé excessif. Le département où l'on recense le plus grand nombre de déclarations est la Seine-Saint-Denis (67), suivie par le Nord (44), l'Isère (34), Paris (33) et le Val d'Oise (31). Aucune déclaration n'a en revanche été recensée dans les Pyrénées-Atlantiques, l'Eure, le Jura, les Deux-Sèvres, le Gers, les Ardennes et les Alpes-de-Haute-Provence
France soir
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ESI 2012/2015!!
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Re: Actualités 2012
Les médicaments bientôt vendus en grande surface ?
L'UFC-Que Choisir a relancé le débat mardi en appelant à une libéralisation encadrée de la vente de médicaments déremboursés...
«Jusqu’à 16% d’économie par an» pour le consommateur, «une disponibilité améliorée avec 2.200 points de vente supplémentaires aux amplitudes horaires plus grandes», le tout « sans augmentation de la consommation de médicaments» et un «impact réduit sur la profitabilité des pharmacies». C’est le tableau très positif dressé mardi par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir d’une libéralisation de l’automédication.
Sa proposition: s’inspirer du modèle italien d’une autorisation de vente encadrée dans les grandes surfaces (GMS) et des parapharmacies à l’intérieur d’espaces dédiés et sous la surveillance directe d’un pharmacien diplômé. Une proposition provocatrice à l’heure où les pharmaciens planchent sur un accord de rémunération avec la Sécurité sociale et qui faisait suite à la publication d’une enquête des plus alarmistes sur les carences des conseils et l’opacité tarifaire du secteur.
Un diagnostic et un remède qui hérissent Lucien Bennatan, le président du groupement de pharmaciens PHR, qui réunit 11% des officines de France. «Je suis d’accord avec l’UFC-Que choisir sur la nécessité d’améliorer la qualité, la sécurité de la mise à disposition des médicaments mais il ne sert à rien de taper sur le dernier maillon de la chaîne si on ne démonte pas tout le système» explique-t-il.
«Quand un laboratoire multiplie par deux le prix de base d’un médicament quand il est déremboursé pour compenser sa perte en volume de vente, on voit bien que l’on tourne en rond et que le consommateur est le dindon de la farce. Mais la marge de manœuvre des pharmaciens est très faible, sauf à s’associer à un groupement pour négocier des achats groupés» explique-t-il.
«Vendre des médicaments dans les GMS ne résoudrait pas les problèmes de sécurité»
Un jeu de marchands de tapis efficace mais selon lui dangereux pour une économie marginale sur la facture de santé du consommateur: «Ce n’est pas parce qu’un pharmacien qui a réussi à négocier deux boîtes au prix d’un qu’il faut entrer dans ce jeu: on achète un médicament parce qu’on en a besoin, et pas seulement quand le prix est bon» explique-t-il.
Quant aux problèmes de sécurité, vendre des médicaments dans les GMS ne les résoudrait pas, bien au contraire»: «Pour reprendre l’exemple de l’enquête de l’UFC, on pourra demain aller acheter du Rhinureflex en grande surface ou de l’UPSA vitamine C dans sa pharmacie sans que personne ne sache!!.. hors il y a incompatibilité entre les deux! La seule solution est la mise en place réelle du dossier médical patient partagé accessible à tous les pharmaciens et à tous les acteurs de santé, de renforcer la formation et d'élever les niveaux d'alerte des logiciels d’alerte sur les contre-indications» explique-t-il.
L’UFC-Que Choisir persiste et signe: «Alliée à un meilleur encadrement de la publicité relative à l’automédication et à un renforcement de l’information directe des consommateurs sur les effets des médicaments dès l’emballage, la libéralisation aboutirait à une automédication plus responsable et moins chère», explique Alain Bazot dans son éditorial.
—
Claire Planchard
Source : 20minutes.fr
L'UFC-Que Choisir a relancé le débat mardi en appelant à une libéralisation encadrée de la vente de médicaments déremboursés...
«Jusqu’à 16% d’économie par an» pour le consommateur, «une disponibilité améliorée avec 2.200 points de vente supplémentaires aux amplitudes horaires plus grandes», le tout « sans augmentation de la consommation de médicaments» et un «impact réduit sur la profitabilité des pharmacies». C’est le tableau très positif dressé mardi par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir d’une libéralisation de l’automédication.
Sa proposition: s’inspirer du modèle italien d’une autorisation de vente encadrée dans les grandes surfaces (GMS) et des parapharmacies à l’intérieur d’espaces dédiés et sous la surveillance directe d’un pharmacien diplômé. Une proposition provocatrice à l’heure où les pharmaciens planchent sur un accord de rémunération avec la Sécurité sociale et qui faisait suite à la publication d’une enquête des plus alarmistes sur les carences des conseils et l’opacité tarifaire du secteur.
Un diagnostic et un remède qui hérissent Lucien Bennatan, le président du groupement de pharmaciens PHR, qui réunit 11% des officines de France. «Je suis d’accord avec l’UFC-Que choisir sur la nécessité d’améliorer la qualité, la sécurité de la mise à disposition des médicaments mais il ne sert à rien de taper sur le dernier maillon de la chaîne si on ne démonte pas tout le système» explique-t-il.
«Quand un laboratoire multiplie par deux le prix de base d’un médicament quand il est déremboursé pour compenser sa perte en volume de vente, on voit bien que l’on tourne en rond et que le consommateur est le dindon de la farce. Mais la marge de manœuvre des pharmaciens est très faible, sauf à s’associer à un groupement pour négocier des achats groupés» explique-t-il.
«Vendre des médicaments dans les GMS ne résoudrait pas les problèmes de sécurité»
Un jeu de marchands de tapis efficace mais selon lui dangereux pour une économie marginale sur la facture de santé du consommateur: «Ce n’est pas parce qu’un pharmacien qui a réussi à négocier deux boîtes au prix d’un qu’il faut entrer dans ce jeu: on achète un médicament parce qu’on en a besoin, et pas seulement quand le prix est bon» explique-t-il.
Quant aux problèmes de sécurité, vendre des médicaments dans les GMS ne les résoudrait pas, bien au contraire»: «Pour reprendre l’exemple de l’enquête de l’UFC, on pourra demain aller acheter du Rhinureflex en grande surface ou de l’UPSA vitamine C dans sa pharmacie sans que personne ne sache!!.. hors il y a incompatibilité entre les deux! La seule solution est la mise en place réelle du dossier médical patient partagé accessible à tous les pharmaciens et à tous les acteurs de santé, de renforcer la formation et d'élever les niveaux d'alerte des logiciels d’alerte sur les contre-indications» explique-t-il.
L’UFC-Que Choisir persiste et signe: «Alliée à un meilleur encadrement de la publicité relative à l’automédication et à un renforcement de l’information directe des consommateurs sur les effets des médicaments dès l’emballage, la libéralisation aboutirait à une automédication plus responsable et moins chère», explique Alain Bazot dans son éditorial.
—
Claire Planchard
Source : 20minutes.fr
Re: Actualités 2012
Economie d'énergie : les commerces bientôt soumis à un couvre-feu
Pour limiter la consommation d’électricité et économiser du même coup 170 M€ par an, le gouvernement va obliger les commerces à éteindre leurs lumières après 1 heure du matin.
Imaginez les boutiques des Champs-élysées sans leurs décorations lumineuses, des vitrines de Noël sans illuminations ou encore des artères commerçantes plongée dans le noir… Ce ne sera bientôt plus de science-fiction. Un texte de quelques lignes risque de plonger nos centres-villes dans l’obscurité. Selon nos informations, le gouvernement s’apprête à publier un arrêté obligeant les « bâtiments non résidentiels » — comprenez les bureaux, commerces, hôpitaux, etc.
— à éteindre leurs lumières après 1 heure du matin. Annoncé en décembre par Nathalie Kosciusko-Morizet, le projet de texte — dont notre journal a obtenu une copie — interdit l’éclairage des façades, des vitrines commerciales et des intérieurs de bâtiments visibles de l’extérieur.
Le gouvernement n’en est pas à son coup d’essai. Dès le 1er juillet, les grandes surfaces devront éteindre leur enseigne lumineuse entre 1 heure et 6 heures du matin. Mais cette fois, les commerçants sont remontés. « Nous sommes en négociation sur ce texte depuis dix-huit mois. Au départ, le ministère du Développement durable voulait que toutes les lumières soient éteintes dès la fermeture des magasins », explique Claude Boulle, président de l’Union des commerces de ville. Estimant être pénalisés par l’arrêté dans sa forme actuelle, les professionnels du tourisme et du commerce réclament donc des aménagements. « Nous espérons qu’il y aura des dérogations pour certaines zones géographiques ou à certaines périodes, comme au moment de Noël », commente Claude Boulle. Un exemple? L’avenue Montaigne dans le très chic VIIIe arrondissement de Paris, où les marques françaises du luxe se bousculent. « Cette extinction des feux à 1 heure du matin est gênante à la fois en termes de visibilité des marques et pour des questions de sécurité », avance Jean-Claude Cathalan, représentant des commerçants de cette avenue.
En face, le gouvernement répond que la mesure permettra de lutter contre la pollution visuelle et engendrera de substantielles économies d’énergie. Il s’attend en effet à gagner l’équivalent de la consommation annuelle de 260000 foyers français. Soit une économie estimée à 170 M€ par an! « Nous ne sommes pas encore en mesure d’évaluer les économies que permettrait une telle mesure. Cela dépend de trop nombreux facteurs et notamment du comportement des consommateurs », nuance-t-on chez Réseau de transport d’électricité. Pour Elise Bourmeau, délégué générale du syndicat de l’éclairage, on se trompe de cible. « Cet arrêté ressemble plus à un couvre-feu qu’à une solution. Les économies d’énergie les plus importantes sont à réaliser le jour », avance-t-elle. Comment peut-on procéder? Mise en place de détecteur de présence, installation de machines faisant varier la lumière en fonction de l’éclairage extérieur…
Le parisien
Pour limiter la consommation d’électricité et économiser du même coup 170 M€ par an, le gouvernement va obliger les commerces à éteindre leurs lumières après 1 heure du matin.
Imaginez les boutiques des Champs-élysées sans leurs décorations lumineuses, des vitrines de Noël sans illuminations ou encore des artères commerçantes plongée dans le noir… Ce ne sera bientôt plus de science-fiction. Un texte de quelques lignes risque de plonger nos centres-villes dans l’obscurité. Selon nos informations, le gouvernement s’apprête à publier un arrêté obligeant les « bâtiments non résidentiels » — comprenez les bureaux, commerces, hôpitaux, etc.
— à éteindre leurs lumières après 1 heure du matin. Annoncé en décembre par Nathalie Kosciusko-Morizet, le projet de texte — dont notre journal a obtenu une copie — interdit l’éclairage des façades, des vitrines commerciales et des intérieurs de bâtiments visibles de l’extérieur.
Le gouvernement n’en est pas à son coup d’essai. Dès le 1er juillet, les grandes surfaces devront éteindre leur enseigne lumineuse entre 1 heure et 6 heures du matin. Mais cette fois, les commerçants sont remontés. « Nous sommes en négociation sur ce texte depuis dix-huit mois. Au départ, le ministère du Développement durable voulait que toutes les lumières soient éteintes dès la fermeture des magasins », explique Claude Boulle, président de l’Union des commerces de ville. Estimant être pénalisés par l’arrêté dans sa forme actuelle, les professionnels du tourisme et du commerce réclament donc des aménagements. « Nous espérons qu’il y aura des dérogations pour certaines zones géographiques ou à certaines périodes, comme au moment de Noël », commente Claude Boulle. Un exemple? L’avenue Montaigne dans le très chic VIIIe arrondissement de Paris, où les marques françaises du luxe se bousculent. « Cette extinction des feux à 1 heure du matin est gênante à la fois en termes de visibilité des marques et pour des questions de sécurité », avance Jean-Claude Cathalan, représentant des commerçants de cette avenue.
En face, le gouvernement répond que la mesure permettra de lutter contre la pollution visuelle et engendrera de substantielles économies d’énergie. Il s’attend en effet à gagner l’équivalent de la consommation annuelle de 260000 foyers français. Soit une économie estimée à 170 M€ par an! « Nous ne sommes pas encore en mesure d’évaluer les économies que permettrait une telle mesure. Cela dépend de trop nombreux facteurs et notamment du comportement des consommateurs », nuance-t-on chez Réseau de transport d’électricité. Pour Elise Bourmeau, délégué générale du syndicat de l’éclairage, on se trompe de cible. « Cet arrêté ressemble plus à un couvre-feu qu’à une solution. Les économies d’énergie les plus importantes sont à réaliser le jour », avance-t-elle. Comment peut-on procéder? Mise en place de détecteur de présence, installation de machines faisant varier la lumière en fonction de l’éclairage extérieur…
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Re: Actualités 2012
Spectaculaire greffe de visage aux États-Unis
Par Chloé Woitier - le 28/03/2012
Selon l'université du Maryland, il s'agit de la plus importante opération de ce type réalisée à ce jour.
Quinze ans que Richard Norris n'osait sortir dans la rue sans se cacher derrière un masque. Défiguré par un tir d'arme à feu en 1997, cet Américain âgé de 37 ans a retrouvé une nouvelle apparence grâce à l'une des plus importantes greffes complète de visage jamais réalisées.
L'opération, menée par une équipe de l'université du Maryland, a duré plus de 36 heures. Les chirurgiens ont d'abord dû éliminer toutes les opérations de reconstructions faciales que le patient avait déjà subi au cours des dernières années. À partir de là, ils ont pu greffer une nouvelle mâchoire, de nouvelles dents, un nouveau nez, reconstruire la langue du patient et greffer un visage complet, du crâne à la base du cou.
Ce visage provient d'un donneur d'organes dont l'identité a été maintenue secrète à la demande de la famille de ce dernier. Selon l'équipe de médecins, le nouveau visage de Richard Norris n'est cependant pas identique à celui du donneur. «C'est une combinaison de deux êtres, un vrai mélange», assure le docteur Eduardo Rodriguez, chef de l'équipe de chercheurs et de médecins ayant réalisé l'opération.
Ces derniers se félicitent des rapides progrès du patient. Six jours après l'opération, Richard Norris peut «se raser et de se brosser les dents devant un miroir», souligne le docteur Rodriguez. Richard Norris est également capable de sentir grâce à son nouveau nez, alors qu'il avait perdu l'odorat à la suite de son accident. L'homme, qui doit encore subir quelques opérations mineures, n'était pas présent lors de la conférence de presse. Mais selon le docteur Rodriguez, il a demandé à se voir dans un miroir après s'être révéillé de l'intervention. «Il a reposé le miroir, m'a remercié et pris dans les bras», relate-t-il.
Cette opération est le résultat de dix années de recherches financées notamment par l'armée américaine, qui espère pouvoir soigner le mieux possible les vétérans défigurés lors d'opérations sur le terrain. Le docteur Rodriguez a également remercié toutes les équipes de médecins ayant réalisé des greffes de visages par le passé. La première greffe partielle a eu lieu en France en 2005. L'hôpital Henri Mondor de Créteil revendique également avoir réalisée la première greffe totale de visage en 2010.
Le figaro
Par Chloé Woitier - le 28/03/2012
Selon l'université du Maryland, il s'agit de la plus importante opération de ce type réalisée à ce jour.
Quinze ans que Richard Norris n'osait sortir dans la rue sans se cacher derrière un masque. Défiguré par un tir d'arme à feu en 1997, cet Américain âgé de 37 ans a retrouvé une nouvelle apparence grâce à l'une des plus importantes greffes complète de visage jamais réalisées.
L'opération, menée par une équipe de l'université du Maryland, a duré plus de 36 heures. Les chirurgiens ont d'abord dû éliminer toutes les opérations de reconstructions faciales que le patient avait déjà subi au cours des dernières années. À partir de là, ils ont pu greffer une nouvelle mâchoire, de nouvelles dents, un nouveau nez, reconstruire la langue du patient et greffer un visage complet, du crâne à la base du cou.
Ce visage provient d'un donneur d'organes dont l'identité a été maintenue secrète à la demande de la famille de ce dernier. Selon l'équipe de médecins, le nouveau visage de Richard Norris n'est cependant pas identique à celui du donneur. «C'est une combinaison de deux êtres, un vrai mélange», assure le docteur Eduardo Rodriguez, chef de l'équipe de chercheurs et de médecins ayant réalisé l'opération.
Ces derniers se félicitent des rapides progrès du patient. Six jours après l'opération, Richard Norris peut «se raser et de se brosser les dents devant un miroir», souligne le docteur Rodriguez. Richard Norris est également capable de sentir grâce à son nouveau nez, alors qu'il avait perdu l'odorat à la suite de son accident. L'homme, qui doit encore subir quelques opérations mineures, n'était pas présent lors de la conférence de presse. Mais selon le docteur Rodriguez, il a demandé à se voir dans un miroir après s'être révéillé de l'intervention. «Il a reposé le miroir, m'a remercié et pris dans les bras», relate-t-il.
Cette opération est le résultat de dix années de recherches financées notamment par l'armée américaine, qui espère pouvoir soigner le mieux possible les vétérans défigurés lors d'opérations sur le terrain. Le docteur Rodriguez a également remercié toutes les équipes de médecins ayant réalisé des greffes de visages par le passé. La première greffe partielle a eu lieu en France en 2005. L'hôpital Henri Mondor de Créteil revendique également avoir réalisée la première greffe totale de visage en 2010.
Le figaro
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Re: Actualités 2012
Hôpital : Les grands pontes pointés du doigt
Dans son ouvrage "Le livre noir des médecins stars", la journaliste Odile Jacob pointe du doigt la médecine à deux vitesses pratiquée par certains très grands médecins.
Les grands mandarins des hôpitaux publics se retrouvent à nouveau sur la sellette après la parution mercredi d'un livre dénonçant leurs honoraires excessifs et leurs privilèges, alors que l'accès aux soins devient un problème de plus en plus aigü pour la population. Un mois après la publication d'une enquête sur les dépassements d'honoraires "indécents" pratiqués dans les hôpitaux par le magazine 60 millions de consommateurs, une journaliste du Parisien-Aujourd'hui en France, Odile Plichon, élargit encore le débat et cite des noms et des chiffres associés à ces noms, dans un ouvrage intitulé "Le livre noir des médecins stars" (Editions Stock, 393 pages, 21,50 euros).
Le coeur du problème réside dans le fameux secteur libéral, dont bénéficient quelques centaines de grands pontes pour leur clientèle très privée, au sein même de l'hôpital public, mais qui prend des proportions démesurées alors qu'il n'est censé représenter que 20% de leur activité. Il y a une semaine d'ailleurs, deux cents praticiens hospitaliers ont réclamé, dans un manifeste publié par Libération, la suppression de cet exercice privé à l'hôpital public, dont ils ont souligné les « dérives régulièrement dénoncées mais de fait tolérées et par la communauté médicale (...) et par l'administration et le pouvoir politique incapables de faire respecter la loi ». « Tolérerait-on, par exemple, que des enseignants dûment rétribués par l'Education nationale désertent leur collège pendant les heures de cours pour aller dispenser leur savoir devant des écoliers "privés". Accepterait-on que des policiers jouent les vigiles sur leur temps de service », se demande la journaliste.
Jusqu'à 145.000 euros de salaire brut annuel
C'est pourtant la pratique de certains mandarins qui semblent, selon la journaliste, faire passer leur clientèle privée avant leurs obligations de soins pour un service public hospitalier qui les rémunère avec l'argent des contribuables. Les plus capés des blouses blanches sont les quelque 6.000 Professeurs Universitaires-Praticiens Hospitaliers (PU-PH) dont le salaire brut annuel moyen oscille entre 72.000 euros en début de carrière et 145.000 en fin de carrière. Mais s'ils ont une certaine notoriété et disposent d'un secteur privé, ils peuvent ajouter, en moyenne, 250.000 euros supplémentaires à leurs revenus annuels. Certaines stars gagnent au moins deux fois plus.
Une médecine à deux vitesses
En théorie, les grands professeurs ne doivent pas consacrer plus de deux demi-journées à leur clientèle privée. Mais comme ils n'ont de comptes à rendre à personne, explique l'ouvrage, il leur est facile d'organiser leur emploi du temps comme bon leur semble. En théorie également, il ne peut y avoir plus de deux semaines de différence entre un rendez-vous pris dans le secteur privé du mandarin et pour son activité publique. Mais Odile Plichon a elle même testé les délais en appelant les secrétariats des médecins stars et a constaté qu'ils pouvaient aller au delà de deux mois, démontrant qu'il y a, de fait, une médecine à deux vitesses à l'hôpital.
Les grands pontes sont redoutés politiquement, d'autant que certains d'entre eux sont des hommes politiques influents.
Le livre révèle que la retraite des PU-PH a été revalorisée d'environ 32% fin 2011 au moyen d'un système de capitalisation, en raison du fait qu'ils ne cotisaient pas sur leurs revenus hospitaliers - seulement sur leurs revenus universitaires - et qu'ils enregistraient une forte baisse de leurs revenus une fois à la retraite. Ces révélations n'ont pas été démenties par le ministère de la Santé. Mais, de plus, les PU-PH peuvent aussi devenir consultants, après 65 ans et jusqu'à 68 ans, et continuer ainsi à toucher leur salaire hospitalier.
France soir
Dans son ouvrage "Le livre noir des médecins stars", la journaliste Odile Jacob pointe du doigt la médecine à deux vitesses pratiquée par certains très grands médecins.
Les grands mandarins des hôpitaux publics se retrouvent à nouveau sur la sellette après la parution mercredi d'un livre dénonçant leurs honoraires excessifs et leurs privilèges, alors que l'accès aux soins devient un problème de plus en plus aigü pour la population. Un mois après la publication d'une enquête sur les dépassements d'honoraires "indécents" pratiqués dans les hôpitaux par le magazine 60 millions de consommateurs, une journaliste du Parisien-Aujourd'hui en France, Odile Plichon, élargit encore le débat et cite des noms et des chiffres associés à ces noms, dans un ouvrage intitulé "Le livre noir des médecins stars" (Editions Stock, 393 pages, 21,50 euros).
Le coeur du problème réside dans le fameux secteur libéral, dont bénéficient quelques centaines de grands pontes pour leur clientèle très privée, au sein même de l'hôpital public, mais qui prend des proportions démesurées alors qu'il n'est censé représenter que 20% de leur activité. Il y a une semaine d'ailleurs, deux cents praticiens hospitaliers ont réclamé, dans un manifeste publié par Libération, la suppression de cet exercice privé à l'hôpital public, dont ils ont souligné les « dérives régulièrement dénoncées mais de fait tolérées et par la communauté médicale (...) et par l'administration et le pouvoir politique incapables de faire respecter la loi ». « Tolérerait-on, par exemple, que des enseignants dûment rétribués par l'Education nationale désertent leur collège pendant les heures de cours pour aller dispenser leur savoir devant des écoliers "privés". Accepterait-on que des policiers jouent les vigiles sur leur temps de service », se demande la journaliste.
Jusqu'à 145.000 euros de salaire brut annuel
C'est pourtant la pratique de certains mandarins qui semblent, selon la journaliste, faire passer leur clientèle privée avant leurs obligations de soins pour un service public hospitalier qui les rémunère avec l'argent des contribuables. Les plus capés des blouses blanches sont les quelque 6.000 Professeurs Universitaires-Praticiens Hospitaliers (PU-PH) dont le salaire brut annuel moyen oscille entre 72.000 euros en début de carrière et 145.000 en fin de carrière. Mais s'ils ont une certaine notoriété et disposent d'un secteur privé, ils peuvent ajouter, en moyenne, 250.000 euros supplémentaires à leurs revenus annuels. Certaines stars gagnent au moins deux fois plus.
Une médecine à deux vitesses
En théorie, les grands professeurs ne doivent pas consacrer plus de deux demi-journées à leur clientèle privée. Mais comme ils n'ont de comptes à rendre à personne, explique l'ouvrage, il leur est facile d'organiser leur emploi du temps comme bon leur semble. En théorie également, il ne peut y avoir plus de deux semaines de différence entre un rendez-vous pris dans le secteur privé du mandarin et pour son activité publique. Mais Odile Plichon a elle même testé les délais en appelant les secrétariats des médecins stars et a constaté qu'ils pouvaient aller au delà de deux mois, démontrant qu'il y a, de fait, une médecine à deux vitesses à l'hôpital.
Les grands pontes sont redoutés politiquement, d'autant que certains d'entre eux sont des hommes politiques influents.
Le livre révèle que la retraite des PU-PH a été revalorisée d'environ 32% fin 2011 au moyen d'un système de capitalisation, en raison du fait qu'ils ne cotisaient pas sur leurs revenus hospitaliers - seulement sur leurs revenus universitaires - et qu'ils enregistraient une forte baisse de leurs revenus une fois à la retraite. Ces révélations n'ont pas été démenties par le ministère de la Santé. Mais, de plus, les PU-PH peuvent aussi devenir consultants, après 65 ans et jusqu'à 68 ans, et continuer ainsi à toucher leur salaire hospitalier.
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Re: Entraînement culture générale 2012
J'ai trouvé qq chose sur Internet que j'aimerais faire partager.
Voici l'article en question:
"La loi organique n°2011-333 et la loi ordinaire n°2011-334 du 29 mars 2011, ont créé le Défenseur des droits. Il remplace ainsi le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) et à la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) depuis le 1er mai 2011.
Selon la loi, le Défenseur des droits est une autorité constitutionnelle indépendante (article 71-1 de la constitution française), qui veille au respect des droits et libertés par toute personne, publique ou privée."
Donc, il ne faut plus parler de HALDE dans vos écrits mais bien du défenseur des droits. Je trouvais important de vous le signaler, car vous ne l'avez pas encore passé pour certains... j'espère que ça vous sera utile.
Voici l'article en question:
"La loi organique n°2011-333 et la loi ordinaire n°2011-334 du 29 mars 2011, ont créé le Défenseur des droits. Il remplace ainsi le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) et à la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) depuis le 1er mai 2011.
Selon la loi, le Défenseur des droits est une autorité constitutionnelle indépendante (article 71-1 de la constitution française), qui veille au respect des droits et libertés par toute personne, publique ou privée."
Donc, il ne faut plus parler de HALDE dans vos écrits mais bien du défenseur des droits. Je trouvais important de vous le signaler, car vous ne l'avez pas encore passé pour certains... j'espère que ça vous sera utile.
Re: Actualités 2012
Longtemps positive, l'image de la cocaïne se dégrade
Drogue "de la fête", "de la performance", drogue "inoffensive"... Cette réputation a valu à la cocaïne une hausse ininterrompue de sa consommation depuis quinze ans. Des premiers signes de dégradation de son image auprès des consommateurs apparaissent cependant : c'est l'un des éléments clés de Cocaïne, données essentielles, la première monographie sur ce stupéfiant devenu le deuxième produit illicite consommé en France après le cannabis, que publie l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) jeudi 29 mars. Fini le côté "paillettes" ? Aujourd'hui, l'heure est à la prise de conscience des dégâts sanitaires. Un moment charnière.
■Une banalisation de l'usage dans tous les milieux
La dernière décennie a été marquée par la banalisation de la cocaïne, notamment parce que son prix a baissé : le gramme valait 150 euros en 1990, 80 en 2000 et 60 en 2010. Cette chute des prix a permis une diffusion parmi les catégories intermédiaires. La diffusion de la cocaïne s'explique aussi par l'image de performance associée à cette drogue qui colle bien avec l'état d'esprit de la société, le mode de consommation - le sniff est perçu comme peu risqué par rapport à l'injection - et la hausse de la disponibilité sur le territoire.
Au total, 400 000 personnes en consomment au moins une fois dans l'année, et 1,5 million de Français ont déjà essayé. La progression est frappante : l'usage dans l'année a été multiplié par trois (de 0,3 % à 0,9 %) de 2000 à 2010, l'expérimentation par près de cinq (de 0,8 % à 3,8 %) entre 1992 et 2010. C'est chez les 18-34 ans que la diffusion est la plus large. Parmi eux, près de 7 % ont déjà expérimenté le produit.
Toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées. Le niveau d'expérimentation est particulièrement élevé chez les chômeurs (7,6 % d'entre eux). Parmi les actifs occupés, les cadres et professions intellectuelles, les artisans-commerçants et les ouvriers sont surreprésentés.
Les lieux de consommation aussi ont changé. D'abord présente dans le milieu musical techno, la cocaïne s'est étendue à l'espace festif en général (bars, discothèques). Quand les consommateurs vieillissent, les occasions de sortir se raréfient, mais l'usage se poursuit à domicile ou dans les soirées entre amis.
La cocaïne n'est plus l'apanage des grandes villes. Elle est tout autant présente dans les communes périurbaines et rurales. Une arrivée qui s'explique par le passage ponctuel d'urbains lors de rassemblements festifs, mais aussi par l'installation de certains dans ces zones pour échapper aux loyers trop chers.
■Une altération de la bonne image
Chez les consommateurs, l'idée était bien ancrée : la cocaïne serait moins nocive que les autres drogues illicites et sa consommation serait gérable. Mais nouveauté : l'opinion positive devient plus nuancée avec l'intensification de la consommation. Pour la première fois en 2010, les observateurs du réseau Trend, qui relève les tendances de consommation dans toute la France, rapportent "une nette dégradation de l'image de la cocaïne" chez les usagers. Cette altération restera à vérifier, mais de nombreux intervenants font état, chez les usagers les plus expérimentés, "d'une prise de conscience relative à la nocivité de la substance".
Si ce n'est pas le cas chez les nouveaux consommateurs, qui découvrent encore le produit, les autres évoquent les conséquences sur la santé, la baisse du plaisir à force d'en consommer, et une baisse du rapport qualité/prix. Autant de critiques qui font émettre l'hypothèse, selon le docteur Maud Pousset, directrice de l'OFDT, d'"une perte de vitesse, peut-être au profit des produits de synthèse". Autrement dit, un ralentissement de la hausse pourrait être observé dans les prochaines années, comme cela a déjà été constaté pour l'ecstasy.
■Des dangers minorés par les usagers et les soignants
Les risques sanitaires engendrés par la cocaïne sont loin d'être anodins : complications cardio-vasculaires, lésions cutanées, syndromes respiratoires, pathologies mentales... Mais l'image positive véhiculée autour de ce stupéfiant a participé au déni du danger, notamment chez les jeunes qui évoluent dans les milieux festifs et optent pour le free base - une préparation artisanale moins connotée que le crack, mais qui en fait est identique.
La bonne réputation du stupéfiant a pu également biaiser le regard des soignants, qui ont pu minorer les risques liés à la consommation par sniff, de loin la plus courante. Les usagers jugent que les médecins connaissent mal les effets du produit et qu'ils prennent peu en compte leurs demandes, contrairement à celles concernant les opiacés (héroïne).
L'OFDT relève que les intervenants sanitaires - mais aussi les journalistes - se sont focalisés sur une "vision bipolaire" des consommateurs. D'un côté, ceux des beaux quartiers, très insérés, qui sniffent dans un cadre festif et parviennent à gérer leur consommation. De l'autre côté, des consommateurs très précaires, fumeurs de crack dans les squats du nord de Paris notamment. Conséquence de cette focalisation : c'est une grande partie des usagers, insérés socialement, qui ne sont pas identifiés alors que leur consommation est problématique.
■Plus rentable que le cannabis
Parallèlement à la diffusion de la cocaïne dans la population, les réseaux de revente se sont diversifiés, avec l'émergence d'un microtrafic pour une clientèle restreinte. Par ailleurs, certains réseaux de trafiquants de cannabis se sont reconvertis dans la cocaïne, notamment dans les cités, parce que ce stupéfiant est plus rentable.
Pour la première fois, le chiffre d'affaires de la cocaïne a été estimé : 902 millions d'euros pour un volume de 15 tonnes de poudre dosée à 30 %. Un montant proche de celui du cannabis, mais pour 200 tonnes écoulées. Chaque gramme permettrait de dégager une trentaine d'euros, contre 3 pour le cannabis.
Le phénomène de reconversion des dealers entre cannabis et cocaïne pourrait se développer : le trafic des deux drogues emprunte des routes similaires (Afrique, Maghreb), et le développement de la culture de l'herbe en Europe fait désormais concurrence à la résine marocaine. La France n'en a certainement pas fini avec la cocaïne.
Laetitia Clavreul
Le monde
Drogue "de la fête", "de la performance", drogue "inoffensive"... Cette réputation a valu à la cocaïne une hausse ininterrompue de sa consommation depuis quinze ans. Des premiers signes de dégradation de son image auprès des consommateurs apparaissent cependant : c'est l'un des éléments clés de Cocaïne, données essentielles, la première monographie sur ce stupéfiant devenu le deuxième produit illicite consommé en France après le cannabis, que publie l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) jeudi 29 mars. Fini le côté "paillettes" ? Aujourd'hui, l'heure est à la prise de conscience des dégâts sanitaires. Un moment charnière.
■Une banalisation de l'usage dans tous les milieux
La dernière décennie a été marquée par la banalisation de la cocaïne, notamment parce que son prix a baissé : le gramme valait 150 euros en 1990, 80 en 2000 et 60 en 2010. Cette chute des prix a permis une diffusion parmi les catégories intermédiaires. La diffusion de la cocaïne s'explique aussi par l'image de performance associée à cette drogue qui colle bien avec l'état d'esprit de la société, le mode de consommation - le sniff est perçu comme peu risqué par rapport à l'injection - et la hausse de la disponibilité sur le territoire.
Au total, 400 000 personnes en consomment au moins une fois dans l'année, et 1,5 million de Français ont déjà essayé. La progression est frappante : l'usage dans l'année a été multiplié par trois (de 0,3 % à 0,9 %) de 2000 à 2010, l'expérimentation par près de cinq (de 0,8 % à 3,8 %) entre 1992 et 2010. C'est chez les 18-34 ans que la diffusion est la plus large. Parmi eux, près de 7 % ont déjà expérimenté le produit.
Toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées. Le niveau d'expérimentation est particulièrement élevé chez les chômeurs (7,6 % d'entre eux). Parmi les actifs occupés, les cadres et professions intellectuelles, les artisans-commerçants et les ouvriers sont surreprésentés.
Les lieux de consommation aussi ont changé. D'abord présente dans le milieu musical techno, la cocaïne s'est étendue à l'espace festif en général (bars, discothèques). Quand les consommateurs vieillissent, les occasions de sortir se raréfient, mais l'usage se poursuit à domicile ou dans les soirées entre amis.
La cocaïne n'est plus l'apanage des grandes villes. Elle est tout autant présente dans les communes périurbaines et rurales. Une arrivée qui s'explique par le passage ponctuel d'urbains lors de rassemblements festifs, mais aussi par l'installation de certains dans ces zones pour échapper aux loyers trop chers.
■Une altération de la bonne image
Chez les consommateurs, l'idée était bien ancrée : la cocaïne serait moins nocive que les autres drogues illicites et sa consommation serait gérable. Mais nouveauté : l'opinion positive devient plus nuancée avec l'intensification de la consommation. Pour la première fois en 2010, les observateurs du réseau Trend, qui relève les tendances de consommation dans toute la France, rapportent "une nette dégradation de l'image de la cocaïne" chez les usagers. Cette altération restera à vérifier, mais de nombreux intervenants font état, chez les usagers les plus expérimentés, "d'une prise de conscience relative à la nocivité de la substance".
Si ce n'est pas le cas chez les nouveaux consommateurs, qui découvrent encore le produit, les autres évoquent les conséquences sur la santé, la baisse du plaisir à force d'en consommer, et une baisse du rapport qualité/prix. Autant de critiques qui font émettre l'hypothèse, selon le docteur Maud Pousset, directrice de l'OFDT, d'"une perte de vitesse, peut-être au profit des produits de synthèse". Autrement dit, un ralentissement de la hausse pourrait être observé dans les prochaines années, comme cela a déjà été constaté pour l'ecstasy.
■Des dangers minorés par les usagers et les soignants
Les risques sanitaires engendrés par la cocaïne sont loin d'être anodins : complications cardio-vasculaires, lésions cutanées, syndromes respiratoires, pathologies mentales... Mais l'image positive véhiculée autour de ce stupéfiant a participé au déni du danger, notamment chez les jeunes qui évoluent dans les milieux festifs et optent pour le free base - une préparation artisanale moins connotée que le crack, mais qui en fait est identique.
La bonne réputation du stupéfiant a pu également biaiser le regard des soignants, qui ont pu minorer les risques liés à la consommation par sniff, de loin la plus courante. Les usagers jugent que les médecins connaissent mal les effets du produit et qu'ils prennent peu en compte leurs demandes, contrairement à celles concernant les opiacés (héroïne).
L'OFDT relève que les intervenants sanitaires - mais aussi les journalistes - se sont focalisés sur une "vision bipolaire" des consommateurs. D'un côté, ceux des beaux quartiers, très insérés, qui sniffent dans un cadre festif et parviennent à gérer leur consommation. De l'autre côté, des consommateurs très précaires, fumeurs de crack dans les squats du nord de Paris notamment. Conséquence de cette focalisation : c'est une grande partie des usagers, insérés socialement, qui ne sont pas identifiés alors que leur consommation est problématique.
■Plus rentable que le cannabis
Parallèlement à la diffusion de la cocaïne dans la population, les réseaux de revente se sont diversifiés, avec l'émergence d'un microtrafic pour une clientèle restreinte. Par ailleurs, certains réseaux de trafiquants de cannabis se sont reconvertis dans la cocaïne, notamment dans les cités, parce que ce stupéfiant est plus rentable.
Pour la première fois, le chiffre d'affaires de la cocaïne a été estimé : 902 millions d'euros pour un volume de 15 tonnes de poudre dosée à 30 %. Un montant proche de celui du cannabis, mais pour 200 tonnes écoulées. Chaque gramme permettrait de dégager une trentaine d'euros, contre 3 pour le cannabis.
Le phénomène de reconversion des dealers entre cannabis et cocaïne pourrait se développer : le trafic des deux drogues emprunte des routes similaires (Afrique, Maghreb), et le développement de la culture de l'herbe en Europe fait désormais concurrence à la résine marocaine. La France n'en a certainement pas fini avec la cocaïne.
Laetitia Clavreul
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Re: Actualités 2012
Pharmaciens : Ils seront rétribués pour leurs conseils
Les pharmaciens ont passé ce jeudi, avec l'assurance maladie, un accord qui révolutionne leur profession. Leur rôle de conseil et de suivi seront rémunérés.
Les pharmaciens tiennent à ce qu'on ne les prenne pas pour de simples débitants de médicaments. Ils revendiquent aussi leur rôle de conseil auprès des patients. Afin que ce rôle soit rétribué, les syndicats de pharmaciens et l'assurance maladie ont passé un accord dans la nuit de mercredi à jeudi sur une refonte de cette profession, qui a essuyé mardi les critiques accablantes de l'UFC-Que Choisir qui dénonçait notamment son manquement au devoir de conseil et des prix excessifs appliqués aux médicaments accessibles sans ordonnance.
Révolution du métier de pharmacien
Les pharmaciens, rémunérés en fonction du prix et du volume des médicaments vendus, seront désormais aussi rétribués pour les conseils ou le suivi apportés à certains patients. L'accord de principe devrait être officiellement signé dans les prochains jours, selon l'assurance maladie. « On est sur un vrai changement du métier de pharmacien », a déclaré à l'AFP Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). La loi Hôpital, patients, santé, territoire (HPST) votée en 2009 avait officialisé de nouvelles missions pour les pharmaciens comme le conseil ou l'accompagnement, qui avaient été inscrites dans le budget de la sécurité sociale 2012.
Cette nouvelle convention vise à encadrer le mode de rémunération des 22.000 officines, sans rien changer pour le patient. Les pharmacies reçoivent actuellement une rétribution au forfait (0,53 centime par boîte) auquel s'ajoute un pourcentage du prix de vente (26,1% pour les médicaments de moins de 22,90 euros, 10% entre 22,90 et 150 euros et 6% au-delà de 150 euros).
"Honoraires de dispensation"
Jusqu'ici, le temps passé avec certains patients, les conseils dispensés, les missions de prévention ou de dépistage ne sont donc pas prise en compte. En outre, de nombreuses pharmacies sont affectées par la baisse du prix des médicaments. Au point que 30% d'entre elles auraient un découvert bancaire, d'après l'USPO. La convention prévoit des « honoraires de dispensation » pour les pharmaciens, afin de rémunérer les prestations qui entourent la vente : conseils sur la posologie, modalités de conservation du médicament, durée du traitement, effets indésirables ou encore interactions.
Les accords prévoient qu'un quart de la rémunération des pharmaciens soit constitué de ces honoraires d'ici cinq ans. Ils seraient par exemple appliqués dans le cadre de la prévention sur la pilule du lendemain ou les traitements de substitution à la drogue.
"Entretiens pharmaceutiques" avec le patient
Les pharmaciens devront en outre assurer à partir de janvier 2013 des « entretiens pharmaceutiques » pour les patients prenant des anticoagulants et à partir de juillet 2013 pour une partie des 4,5 millions de personnes asthmatiques. « C'est le patient qui décidera d'y adhérer » dans le cadre d'un protocole avec le médecin de son choix, a expliqué Philippe Gaertner, président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Concrétement les pharmaciens recevront un forfait par an et par patient se montant à 40 euros pour les anticoagulants par exemple.
Les pharmacies seront également rétribuées en fonction de la part de génériques délivrés ou de la dématérialisation des ordonnances.
Pallier les déserts médicaux
Les pouvoirs publics espèrent en outre que cette valorisation du rôle de conseil des pharmaciens aidera à pallier les déserts médicaux dans le mesure où les pharmacies sont bien réparties sur toute la France. Le manque de médecin à la campagne devient si préoccupant, que les bénévoles de Médecin du Monde s'apprêtent à ouvrir des centres de soins en milieu rural.
France soir
Les pharmaciens ont passé ce jeudi, avec l'assurance maladie, un accord qui révolutionne leur profession. Leur rôle de conseil et de suivi seront rémunérés.
Les pharmaciens tiennent à ce qu'on ne les prenne pas pour de simples débitants de médicaments. Ils revendiquent aussi leur rôle de conseil auprès des patients. Afin que ce rôle soit rétribué, les syndicats de pharmaciens et l'assurance maladie ont passé un accord dans la nuit de mercredi à jeudi sur une refonte de cette profession, qui a essuyé mardi les critiques accablantes de l'UFC-Que Choisir qui dénonçait notamment son manquement au devoir de conseil et des prix excessifs appliqués aux médicaments accessibles sans ordonnance.
Révolution du métier de pharmacien
Les pharmaciens, rémunérés en fonction du prix et du volume des médicaments vendus, seront désormais aussi rétribués pour les conseils ou le suivi apportés à certains patients. L'accord de principe devrait être officiellement signé dans les prochains jours, selon l'assurance maladie. « On est sur un vrai changement du métier de pharmacien », a déclaré à l'AFP Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). La loi Hôpital, patients, santé, territoire (HPST) votée en 2009 avait officialisé de nouvelles missions pour les pharmaciens comme le conseil ou l'accompagnement, qui avaient été inscrites dans le budget de la sécurité sociale 2012.
Cette nouvelle convention vise à encadrer le mode de rémunération des 22.000 officines, sans rien changer pour le patient. Les pharmacies reçoivent actuellement une rétribution au forfait (0,53 centime par boîte) auquel s'ajoute un pourcentage du prix de vente (26,1% pour les médicaments de moins de 22,90 euros, 10% entre 22,90 et 150 euros et 6% au-delà de 150 euros).
"Honoraires de dispensation"
Jusqu'ici, le temps passé avec certains patients, les conseils dispensés, les missions de prévention ou de dépistage ne sont donc pas prise en compte. En outre, de nombreuses pharmacies sont affectées par la baisse du prix des médicaments. Au point que 30% d'entre elles auraient un découvert bancaire, d'après l'USPO. La convention prévoit des « honoraires de dispensation » pour les pharmaciens, afin de rémunérer les prestations qui entourent la vente : conseils sur la posologie, modalités de conservation du médicament, durée du traitement, effets indésirables ou encore interactions.
Les accords prévoient qu'un quart de la rémunération des pharmaciens soit constitué de ces honoraires d'ici cinq ans. Ils seraient par exemple appliqués dans le cadre de la prévention sur la pilule du lendemain ou les traitements de substitution à la drogue.
"Entretiens pharmaceutiques" avec le patient
Les pharmaciens devront en outre assurer à partir de janvier 2013 des « entretiens pharmaceutiques » pour les patients prenant des anticoagulants et à partir de juillet 2013 pour une partie des 4,5 millions de personnes asthmatiques. « C'est le patient qui décidera d'y adhérer » dans le cadre d'un protocole avec le médecin de son choix, a expliqué Philippe Gaertner, président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Concrétement les pharmaciens recevront un forfait par an et par patient se montant à 40 euros pour les anticoagulants par exemple.
Les pharmacies seront également rétribuées en fonction de la part de génériques délivrés ou de la dématérialisation des ordonnances.
Pallier les déserts médicaux
Les pouvoirs publics espèrent en outre que cette valorisation du rôle de conseil des pharmaciens aidera à pallier les déserts médicaux dans le mesure où les pharmacies sont bien réparties sur toute la France. Le manque de médecin à la campagne devient si préoccupant, que les bénévoles de Médecin du Monde s'apprêtent à ouvrir des centres de soins en milieu rural.
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Re: Actualités 2012
Pollution de l'air : 30% des écoliers exposés
Près d'un enfant sur trois fréquenterait une école dans laquelle l'air n'est pas bon, voire nocif. Zoom sur cette étude.
Il ne fait pas bon respirer dans toutes les écoles. Une étude récemment publiée dans la revue Thorax et menée sur 6.000 écoliers révèle que près de trois enfants sur dix évoluent dans une école où l'air est mauvais. Un constat alarmant puisque quand le niveau de certains polluants est trop élevé, les enfants sont davantage exposés aux risques d'asthmes et de rhinites allergiques.
Isabella Annesi-Maesano, la directrice de recherche à l'Inserm – qui a dirigé cette étude, a ainsi relevé un « un risque accru de 19% des rhinites allergiques en présence de formaldéhyde en excès », par rapport aux normes sanitaires définies par l'OMS et l'Agence sanitaire Anses. « L'augmentation du risque d'asthme allergique est de 42% quand il y a notamment un excès de fines particules (PM2,5), qui rentrent profondément dans les poumons jusqu'aux alvéoles », a-t-elle également précisé, avant d'ajouter: « on sait aussi que cela a un effet sur la concentration de l'enfant ».
Jusqu'à onze fois la norme
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont mesuré les concentrations dans l'air, extérieur et intérieur, de polluants atmosphériques à l'aide de pompes et de capteurs. Ils ont également pris en compte trois aldéhydes (formaldéhyde, acroléine, acétaldéhyde) issus de produits de construction, de décoration (vernis, mous isolante, bois stratifié), d'entretien et même d'activités enfantines (peintures, coloriages,...). Ils ont ainsi relevé jusqu'à six fois la norme (10 microgrammes/m3 cube d'air) et même jusqu'à onze fois cette valeur à Reims. Dans le premier cas, la faute incombait à un meuble neuf, lequel avait besoin d'environ trois mois pour se débarrasser de tous ses polluants.
Contrôler l'air des écoles
En parallèle, une enquête a été conduite auprès des familles d'élèves. Celles-ci ont été invitées à répondre à un questionnaire précis. Des mesures de polluants ont également été effectuées dans plus de cent foyers afin d'éviter toute confusion avec, entre autres, le tabac et le mode de chauffage. Au vu de leur résultats, les chercheurs ont notamment préconisé d'étiqueter les produits de décoration pour réduire la pollution de l'air. Le contrôle de la qualité de l'air dans les écoles élémentaires devrait, quant à lui, étre rendu obligatoire avant 2015.
France soir
Près d'un enfant sur trois fréquenterait une école dans laquelle l'air n'est pas bon, voire nocif. Zoom sur cette étude.
Il ne fait pas bon respirer dans toutes les écoles. Une étude récemment publiée dans la revue Thorax et menée sur 6.000 écoliers révèle que près de trois enfants sur dix évoluent dans une école où l'air est mauvais. Un constat alarmant puisque quand le niveau de certains polluants est trop élevé, les enfants sont davantage exposés aux risques d'asthmes et de rhinites allergiques.
Isabella Annesi-Maesano, la directrice de recherche à l'Inserm – qui a dirigé cette étude, a ainsi relevé un « un risque accru de 19% des rhinites allergiques en présence de formaldéhyde en excès », par rapport aux normes sanitaires définies par l'OMS et l'Agence sanitaire Anses. « L'augmentation du risque d'asthme allergique est de 42% quand il y a notamment un excès de fines particules (PM2,5), qui rentrent profondément dans les poumons jusqu'aux alvéoles », a-t-elle également précisé, avant d'ajouter: « on sait aussi que cela a un effet sur la concentration de l'enfant ».
Jusqu'à onze fois la norme
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont mesuré les concentrations dans l'air, extérieur et intérieur, de polluants atmosphériques à l'aide de pompes et de capteurs. Ils ont également pris en compte trois aldéhydes (formaldéhyde, acroléine, acétaldéhyde) issus de produits de construction, de décoration (vernis, mous isolante, bois stratifié), d'entretien et même d'activités enfantines (peintures, coloriages,...). Ils ont ainsi relevé jusqu'à six fois la norme (10 microgrammes/m3 cube d'air) et même jusqu'à onze fois cette valeur à Reims. Dans le premier cas, la faute incombait à un meuble neuf, lequel avait besoin d'environ trois mois pour se débarrasser de tous ses polluants.
Contrôler l'air des écoles
En parallèle, une enquête a été conduite auprès des familles d'élèves. Celles-ci ont été invitées à répondre à un questionnaire précis. Des mesures de polluants ont également été effectuées dans plus de cent foyers afin d'éviter toute confusion avec, entre autres, le tabac et le mode de chauffage. Au vu de leur résultats, les chercheurs ont notamment préconisé d'étiqueter les produits de décoration pour réduire la pollution de l'air. Le contrôle de la qualité de l'air dans les écoles élémentaires devrait, quant à lui, étre rendu obligatoire avant 2015.
France soir
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Re: Actualités 2012
Réforme de la carte scolaire : des parents sont déçus
Un nouveau rapport montre que l'assouplissement de la carte scolaire est loin d'avoir satisfait les parents.
Après celle de l'École d'économie de Paris, une nouvelle étude de trois chercheurs de Sciences Po et du CNRS, «Les effets de l'assouplissement de la carte scolaire dans la banlieue parisienne», vient examiner les effets de l'assouplissement de la carte scolaire décidé en 2008 par Nicolas Sarkozy. Elle en tire un bilan très critique pour les deux départements étudiés, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine. Les chercheurs rappellent que cette réforme a suscité une forte frustration parmi des parents qui ont vu leur demande de dérogation rejetée alors qu'ils se croyaient libres de leur choix.
À les lire, rien n'aurait vraiment changé: le sentiment général, surtout parmi les familles populaires n'ayant pas obtenu satisfaction, est celui d'une opacité des procédures et des pratiques, qui seraient favorables aux groupes qui ont les ressources pour faire les «bons choix», et «peser sur la décision finale». Le premier résultat qu'il faut souligner est «celui d'un effet assez limité de la mise en pratique de la réforme sur la distribution des élèves entre les collèges, contrairement aux annonces de transformations radicales».
Elle n'a pas «vidé» des établissements très stigmatisés de leurs élèves au point de faire envisager leur fermeture, tout comme elle ne s'est pas traduite par une hausse impressionnante des effectifs dans les collèges, publics ou privés, les plus favorisés et les plus attractifs. «Cela était bien évidemment prévisible», affirme l'étude, et s'explique par les capacités d'accueil limitées des établissements, avec des contraintes d'extension particulièrement fortes en milieu urbain dense, un taux d'acceptation des demandes de dérogation, qui de ce fait reste modéré et baisse au fil de temps, le maintien d'une logique de proximité puisque la priorité d'inscription est maintenue pour les élèves du secteur.
La réforme a déstabilisé collèges et parents
«Il serait cependant erroné d'en conclure que la réforme n'a eu que des effets négligeables», poursuivent les chercheurs. On peut dire au contraire que, «derrière ces effets apparemment modestes, elle a engagé un processus assez profond de déstabilisation des collèges et des attitudes et pratiques des parents». L'ampleur des changements varie suivant que l'offre scolaire locale est très diversifiée ou plus homogène. Certains collèges sont d'autant plus répulsifs qu'il y a dans le voisinage des collèges nettement plus attractifs, comme c'est le cas dans les Hauts-de-Seine, où l'ensemble des collèges fréquentés par des populations les plus populaires et immigrées perdent l'équivalent des effectifs de sixième d'un collège par an.
En Seine-Saint-Denis, où l'offre est socialement moins diversifiée, ces mêmes types de collèges perdent des élèves du fait des dérogations, mais nettement moins. Les collèges de type social supérieur sont ceux qui bénéficient le plus des flux positifs d'élèves ayant obtenu des dérogations. Selon, l'étude, les pratiques des parents sont elles aussi déstabilisées. Dans un contexte général de préoccupation croissante pour la réussite, la réforme «a légitimé la défiance des parents vis-à-vis du collège de secteur, et la recherche d'une solution individuelle aux difficultés».
Les marges de manœuvre des familles populaires sont très réduites
Mais, dans cette mise en concurrence des ménages pour optimiser la scolarité de leurs enfants, les catégories sociales sont inégalement armées. Moins bien informées, moins susceptibles d'apprécier la «qualité d'un établissement» ou la pertinence de délocaliser la scolarisation des enfants, mais surtout plus contraintes sur le plan économique, les familles populaires voient leurs marges de manœuvre réduites. Bien souvent aussi, elles apprécient le collège ou le lycée de leur quartier. Les stratégies d'accès à un «meilleur établissement» nécessitent des ressources économiques et culturelles qui profitent aux catégories les mieux dotées. Les familles populaires sont par ailleurs bien plus réticentes à l'idée de faire appel en cas de réponse défavorable à leur demande de dérogation.
En assouplissant formellement les possibilités d'éviter le collège public de secteur, cette réforme a valorisé l'idée d'un «libre choix» qui s'est cependant heurté à l'inertie organisationnelle d'une «machine bureaucratique» dont l'une des fonctions essentielles est de réguler les flux et les affectations des élèves dans les établissements publics. Cette fonction reste première par rapport à celle bien plus secondaire de production de mixité à l'école.
La fraude légitimée
Le marché de l'éducation devient plus tendu, avec des enjeux qui accentuent la crispation des parents sur le choix des établissements et expliquent pour une large part l'ampleur des stratégies déployées, des attentes et des angoisses. «Cette tension est d'autant plus forte que, parallèlement, les chances relatives d'obtenir une réponse positive à une demande de dérogation à l'entrée au collège ont considérablement diminué au cours des quatre dernières années. Le ressentiment des parents s'explique pour une part par le décalage entre les attentes suscitées par l'annonce d'un assouplissement et la forte baisse des chances réelles d'obtenir satisfaction.»
«Face à une telle situation, et étant donné l'incertitude de la démarche, la fraude et les pratiques illégales tendent à se trouver légitimées.» L'incertitude ressentie par les parents concernant l'équité de la démarche et du processus décisionnel conduit certains d'entre eux à regretter d'avoir «joué le jeu», au point de considérer aujourd'hui, tout en le regrettant, qu'il aurait sans doute été plus efficace de procéder de façon frauduleuse.
Le figaro
Un nouveau rapport montre que l'assouplissement de la carte scolaire est loin d'avoir satisfait les parents.
Après celle de l'École d'économie de Paris, une nouvelle étude de trois chercheurs de Sciences Po et du CNRS, «Les effets de l'assouplissement de la carte scolaire dans la banlieue parisienne», vient examiner les effets de l'assouplissement de la carte scolaire décidé en 2008 par Nicolas Sarkozy. Elle en tire un bilan très critique pour les deux départements étudiés, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine. Les chercheurs rappellent que cette réforme a suscité une forte frustration parmi des parents qui ont vu leur demande de dérogation rejetée alors qu'ils se croyaient libres de leur choix.
À les lire, rien n'aurait vraiment changé: le sentiment général, surtout parmi les familles populaires n'ayant pas obtenu satisfaction, est celui d'une opacité des procédures et des pratiques, qui seraient favorables aux groupes qui ont les ressources pour faire les «bons choix», et «peser sur la décision finale». Le premier résultat qu'il faut souligner est «celui d'un effet assez limité de la mise en pratique de la réforme sur la distribution des élèves entre les collèges, contrairement aux annonces de transformations radicales».
Elle n'a pas «vidé» des établissements très stigmatisés de leurs élèves au point de faire envisager leur fermeture, tout comme elle ne s'est pas traduite par une hausse impressionnante des effectifs dans les collèges, publics ou privés, les plus favorisés et les plus attractifs. «Cela était bien évidemment prévisible», affirme l'étude, et s'explique par les capacités d'accueil limitées des établissements, avec des contraintes d'extension particulièrement fortes en milieu urbain dense, un taux d'acceptation des demandes de dérogation, qui de ce fait reste modéré et baisse au fil de temps, le maintien d'une logique de proximité puisque la priorité d'inscription est maintenue pour les élèves du secteur.
La réforme a déstabilisé collèges et parents
«Il serait cependant erroné d'en conclure que la réforme n'a eu que des effets négligeables», poursuivent les chercheurs. On peut dire au contraire que, «derrière ces effets apparemment modestes, elle a engagé un processus assez profond de déstabilisation des collèges et des attitudes et pratiques des parents». L'ampleur des changements varie suivant que l'offre scolaire locale est très diversifiée ou plus homogène. Certains collèges sont d'autant plus répulsifs qu'il y a dans le voisinage des collèges nettement plus attractifs, comme c'est le cas dans les Hauts-de-Seine, où l'ensemble des collèges fréquentés par des populations les plus populaires et immigrées perdent l'équivalent des effectifs de sixième d'un collège par an.
En Seine-Saint-Denis, où l'offre est socialement moins diversifiée, ces mêmes types de collèges perdent des élèves du fait des dérogations, mais nettement moins. Les collèges de type social supérieur sont ceux qui bénéficient le plus des flux positifs d'élèves ayant obtenu des dérogations. Selon, l'étude, les pratiques des parents sont elles aussi déstabilisées. Dans un contexte général de préoccupation croissante pour la réussite, la réforme «a légitimé la défiance des parents vis-à-vis du collège de secteur, et la recherche d'une solution individuelle aux difficultés».
Les marges de manœuvre des familles populaires sont très réduites
Mais, dans cette mise en concurrence des ménages pour optimiser la scolarité de leurs enfants, les catégories sociales sont inégalement armées. Moins bien informées, moins susceptibles d'apprécier la «qualité d'un établissement» ou la pertinence de délocaliser la scolarisation des enfants, mais surtout plus contraintes sur le plan économique, les familles populaires voient leurs marges de manœuvre réduites. Bien souvent aussi, elles apprécient le collège ou le lycée de leur quartier. Les stratégies d'accès à un «meilleur établissement» nécessitent des ressources économiques et culturelles qui profitent aux catégories les mieux dotées. Les familles populaires sont par ailleurs bien plus réticentes à l'idée de faire appel en cas de réponse défavorable à leur demande de dérogation.
En assouplissant formellement les possibilités d'éviter le collège public de secteur, cette réforme a valorisé l'idée d'un «libre choix» qui s'est cependant heurté à l'inertie organisationnelle d'une «machine bureaucratique» dont l'une des fonctions essentielles est de réguler les flux et les affectations des élèves dans les établissements publics. Cette fonction reste première par rapport à celle bien plus secondaire de production de mixité à l'école.
La fraude légitimée
Le marché de l'éducation devient plus tendu, avec des enjeux qui accentuent la crispation des parents sur le choix des établissements et expliquent pour une large part l'ampleur des stratégies déployées, des attentes et des angoisses. «Cette tension est d'autant plus forte que, parallèlement, les chances relatives d'obtenir une réponse positive à une demande de dérogation à l'entrée au collège ont considérablement diminué au cours des quatre dernières années. Le ressentiment des parents s'explique pour une part par le décalage entre les attentes suscitées par l'annonce d'un assouplissement et la forte baisse des chances réelles d'obtenir satisfaction.»
«Face à une telle situation, et étant donné l'incertitude de la démarche, la fraude et les pratiques illégales tendent à se trouver légitimées.» L'incertitude ressentie par les parents concernant l'équité de la démarche et du processus décisionnel conduit certains d'entre eux à regretter d'avoir «joué le jeu», au point de considérer aujourd'hui, tout en le regrettant, qu'il aurait sans doute été plus efficace de procéder de façon frauduleuse.
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Re: Actualités 2012
Les adultes aussi doivent se revacciner
Par damien Mascret - le 28/03/2012
Insuffisamment protégés, ils peuvent parfois contaminer les bébés et les personnes âgées.
Par un curieux paradoxe, les parents qui suivent scrupuleusement le calendrier vaccinal de leur bébé sont parfois négligents avec leur propre vaccination. Chaque année, il existe des cas de jeunes adultes qui n'ont pas fait leur rappel de 26-28 ans contre la coqueluche, et qui s'infectent et contaminent leur bébé avant qu'il ne soit complètement protégé par la vaccination. En 2010, selon les chiffres du réseau de surveillance Renacoq, la moitié des cas pédiatriques de coqueluche avaient été contaminés par leurs parents.
À chacun donc de replonger dans son carnet de vaccination ou de vérifier auprès de son médecin de famille s'il a bien fait son rappel dTPolio («d» pour dose réduite d'anatoxine diphtérique, «T» pour tétanos, et «Polio», pour poliomyélite) régulièrement, c'est-à-dire tous les dix ans à partir de 16-18 ans, car on y associe maintenant la coqueluche au moins une fois (dTcaPolio, «ca» pour coqueluche acellulaire). Ensuite, on se contente d'un rappel par dTPolio tous les dix ans.
Ne pas oublier le ROR
Pour le Pr Pierre Bégué, membre de l'Académie de médecine, qui intervenait lors d'une conférence de presse sur la politique vaccinale le 28 mars à Paris, les choses sont simples: «Le calendrier vaccinal est bien fait. Il faut le suivre.» D'autant qu'il tient compte de toutes les situations particulières. Ce qui ne signifie pas que les choses soient gravées dans le marbre: «Le calendrier adulte peut encore évoluer.»
Le rappel par dTP s'impose aussi tous les dix ans à l'âge adulte, car il protège contre le tétanos, qui n'a pas complètement disparu en France. L'Institut de veille sanitaire rappelle que «les cas de décès qui persistent pourraient être très facilement évités par la vaccination systématique des adultes par l'anatoxine tétanique, avec une amélioration de l'application de la politique de rappel (et, en cas de plaie, par la vaccination et l'administration d'immunoglobulines spécifiques humaines». Cependant, on ne peut pas tabler uniquement sur la survenue de plaies pour songer au rappel, car 10 à 15% des cas surviennent sans que l'on se soit aperçu d'une blessure.
Sur une période de dix ans (2000-2009), 175 cas de tétanos ont été recensés en France, dont 147 chez des plus de 70 ans. En dépit des progrès de la réanimation, 41 décès sont survenus, ce qui témoigne de la gravité de la maladie lorsqu'elle se déclare. Onze décès concernaient des personnes de moins de 70 ans.
Le ROR (rougeole-oreillon-rubéole) ne doit pas être oublié. En particulier depuis l'explosion des cas de rougeole en France (plus de 22.000 cas et 6 décès en France depuis 2008), en partie d'ailleurs à cause de l'insuffisance de vaccinations dans certaines régions. Il faut avoir refait deux doses entre 18 et 31 ans, ou une dose de ROR entre 30 et 45 ans pour les femmes non vaccinées qui désirent être enceintes.
Enfin, la vaccination annuelle contre la grippe est incontournable. Sur les 1942 décès dus à la grippe saisonnière, entre 2003 et 2007, 92% concernaient les plus de 65 ans. Cependant, le vaccin ne garantit pas une protection efficace à 100% «C'est vrai qu'il y a une diminution des compétences immunitaires des sujets âgés et qu'il faut encore améliorer les vaccins», reconnaît l'immunologiste et académicien Jean-François Bach (auteur du CD audio sur le système immunitaire de l'Académie des sciences), «c'est aussi pourquoi l'une des meilleures protections des personnes âgées est la vaccination de ceux qui les entourent!».
Le figaro
Par damien Mascret - le 28/03/2012
Insuffisamment protégés, ils peuvent parfois contaminer les bébés et les personnes âgées.
Par un curieux paradoxe, les parents qui suivent scrupuleusement le calendrier vaccinal de leur bébé sont parfois négligents avec leur propre vaccination. Chaque année, il existe des cas de jeunes adultes qui n'ont pas fait leur rappel de 26-28 ans contre la coqueluche, et qui s'infectent et contaminent leur bébé avant qu'il ne soit complètement protégé par la vaccination. En 2010, selon les chiffres du réseau de surveillance Renacoq, la moitié des cas pédiatriques de coqueluche avaient été contaminés par leurs parents.
À chacun donc de replonger dans son carnet de vaccination ou de vérifier auprès de son médecin de famille s'il a bien fait son rappel dTPolio («d» pour dose réduite d'anatoxine diphtérique, «T» pour tétanos, et «Polio», pour poliomyélite) régulièrement, c'est-à-dire tous les dix ans à partir de 16-18 ans, car on y associe maintenant la coqueluche au moins une fois (dTcaPolio, «ca» pour coqueluche acellulaire). Ensuite, on se contente d'un rappel par dTPolio tous les dix ans.
Ne pas oublier le ROR
Pour le Pr Pierre Bégué, membre de l'Académie de médecine, qui intervenait lors d'une conférence de presse sur la politique vaccinale le 28 mars à Paris, les choses sont simples: «Le calendrier vaccinal est bien fait. Il faut le suivre.» D'autant qu'il tient compte de toutes les situations particulières. Ce qui ne signifie pas que les choses soient gravées dans le marbre: «Le calendrier adulte peut encore évoluer.»
Le rappel par dTP s'impose aussi tous les dix ans à l'âge adulte, car il protège contre le tétanos, qui n'a pas complètement disparu en France. L'Institut de veille sanitaire rappelle que «les cas de décès qui persistent pourraient être très facilement évités par la vaccination systématique des adultes par l'anatoxine tétanique, avec une amélioration de l'application de la politique de rappel (et, en cas de plaie, par la vaccination et l'administration d'immunoglobulines spécifiques humaines». Cependant, on ne peut pas tabler uniquement sur la survenue de plaies pour songer au rappel, car 10 à 15% des cas surviennent sans que l'on se soit aperçu d'une blessure.
Sur une période de dix ans (2000-2009), 175 cas de tétanos ont été recensés en France, dont 147 chez des plus de 70 ans. En dépit des progrès de la réanimation, 41 décès sont survenus, ce qui témoigne de la gravité de la maladie lorsqu'elle se déclare. Onze décès concernaient des personnes de moins de 70 ans.
Le ROR (rougeole-oreillon-rubéole) ne doit pas être oublié. En particulier depuis l'explosion des cas de rougeole en France (plus de 22.000 cas et 6 décès en France depuis 2008), en partie d'ailleurs à cause de l'insuffisance de vaccinations dans certaines régions. Il faut avoir refait deux doses entre 18 et 31 ans, ou une dose de ROR entre 30 et 45 ans pour les femmes non vaccinées qui désirent être enceintes.
Enfin, la vaccination annuelle contre la grippe est incontournable. Sur les 1942 décès dus à la grippe saisonnière, entre 2003 et 2007, 92% concernaient les plus de 65 ans. Cependant, le vaccin ne garantit pas une protection efficace à 100% «C'est vrai qu'il y a une diminution des compétences immunitaires des sujets âgés et qu'il faut encore améliorer les vaccins», reconnaît l'immunologiste et académicien Jean-François Bach (auteur du CD audio sur le système immunitaire de l'Académie des sciences), «c'est aussi pourquoi l'une des meilleures protections des personnes âgées est la vaccination de ceux qui les entourent!».
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Re: Actualités 2012
Sidaction : le combat continue
Du 30 mars au 1er avril prochain, Chaînes télé, radio, magazines, se mobilisent pour la dix-septième année consécutive autour de l’association Sidaction. Si les dernières découvertes et avancées thérapeutiques laissent envisager une fin possible de l’épidémie, 33 millions de personnes à travers le monde sont porteuses du VIH, dont un peu plus de 150 000 vivent en France. Le combat contre le "sida" reste une priorité. Afin d’aider les chercheurs, les patients et leur famille, faites un don…
Depuis sa création en 1994, le Sidaction n’a cessé de lutter contre les ravages du VIH. En s’adressant au public et en sollicitant sa générosité, cette association a permis d’informer et de changer l’image du "sida" auprès du grand public.
Encore une fois cette année, pendant 3 jours, du 30 Mars au 1er Avril, le Sidaction en appelle à la générosité du public. 13 chaînes de télévision et 3 radios s’associent de nouveau à cette mobilisation. Spots télé et radio seront diffusés afin de favoriser les dons. Le point d’orgue de cette 17e édition sera une émission tournée le samedi 31 Mars au Théâtre Mogador, en présence de nombreux artistes.
L’ensemble des fonds récoltés lors de ces trois jours permettra de financer pour une moitié, la recherche et les soins et, pour l'autre moitié, des programmes de prévention et d’aide aux malades en France et dans 29 pays en développement.
Ainsi en 2010, le Sidaction a soutenu plus de 200 projets de recherche pour près de 4,2 millions d’euros. Si vous voulez aidez la recherche et soutenir l'aide aux malades...faites un don soit par appel téléphonique au 110, soit par SMS en envoyant "don" au 33000, ou connectez vous sur le site www.sidaction.org.
Information hospitalière
Du 30 mars au 1er avril prochain, Chaînes télé, radio, magazines, se mobilisent pour la dix-septième année consécutive autour de l’association Sidaction. Si les dernières découvertes et avancées thérapeutiques laissent envisager une fin possible de l’épidémie, 33 millions de personnes à travers le monde sont porteuses du VIH, dont un peu plus de 150 000 vivent en France. Le combat contre le "sida" reste une priorité. Afin d’aider les chercheurs, les patients et leur famille, faites un don…
Depuis sa création en 1994, le Sidaction n’a cessé de lutter contre les ravages du VIH. En s’adressant au public et en sollicitant sa générosité, cette association a permis d’informer et de changer l’image du "sida" auprès du grand public.
Encore une fois cette année, pendant 3 jours, du 30 Mars au 1er Avril, le Sidaction en appelle à la générosité du public. 13 chaînes de télévision et 3 radios s’associent de nouveau à cette mobilisation. Spots télé et radio seront diffusés afin de favoriser les dons. Le point d’orgue de cette 17e édition sera une émission tournée le samedi 31 Mars au Théâtre Mogador, en présence de nombreux artistes.
L’ensemble des fonds récoltés lors de ces trois jours permettra de financer pour une moitié, la recherche et les soins et, pour l'autre moitié, des programmes de prévention et d’aide aux malades en France et dans 29 pays en développement.
Ainsi en 2010, le Sidaction a soutenu plus de 200 projets de recherche pour près de 4,2 millions d’euros. Si vous voulez aidez la recherche et soutenir l'aide aux malades...faites un don soit par appel téléphonique au 110, soit par SMS en envoyant "don" au 33000, ou connectez vous sur le site www.sidaction.org.
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Re: Actualités 2012
Autisme : Lancement d’une campagne de sensibilisation
Alors que l’autisme a été déclaré Grande cause nationale 2012, le collectif « Ensemble pour l’autisme » lance, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à cette maladie, qui se tiendra le 2 Avril, une campagne d’information et de communication pour que ce trouble sorte enfin de l’ombre. Durant une semaine, télévision, radio, presse papier et Internet vont se relayer pour que « l’autisme devienne une véritable cause à défendre au même titre que le cancer ou la maladie d’Alzheimer ».
Trouble du comportement qui se manifeste par une inadaptation à l'environnement social ou familial, et une impossibilité de communiquer avec le monde extérieur, l’autisme se manifeste dès la petite enfance et persiste à l’âge adulte. Avant l’âge de 20 ans, l’autisme et les troubles associés affecteraient un enfant sur 150. En France, on estime qu’entre 400 000 et 600 000 personnes seraient touchées par cette affection. D’après un sondage réalisé par l’Institut OpinionWay du 29 Février au 2 Mars en France métropolitaine auprès d’un échantillon représentatif de 1 018 individus âgés de plus de 18 ans, les Français connaîtraient mal ce trouble et sous-estimeraient sa fréquence. En effet, une large part des personnes interrogées pensent que l’autisme est une maladie rare et, de ce fait, ne se sentent pas spécialement concernées par ce trouble.
Afin de permettre à chacun de mieux appréhender, de mieux comprendre l’autisme, ainsi que le quotidien des familles concernées par cette maladie, jusqu’au 7 Avril, le collectif « Ensemble pour l’autisme » lance une campagne de sensibilisation qui sera relayée par des spots TV et radio et des annonces diffusées dans la presse.
D’après les associations de malades et un certain nombre de spécialistes, la France aurait accumulé un retard certain, notamment en ce qui concerne le diagnostic et la prise en charge. Il est donc d’autant plus urgent de modifier notre regard sur la maladie pour faire évoluer l’approche française…
Information hospitalière
Alors que l’autisme a été déclaré Grande cause nationale 2012, le collectif « Ensemble pour l’autisme » lance, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à cette maladie, qui se tiendra le 2 Avril, une campagne d’information et de communication pour que ce trouble sorte enfin de l’ombre. Durant une semaine, télévision, radio, presse papier et Internet vont se relayer pour que « l’autisme devienne une véritable cause à défendre au même titre que le cancer ou la maladie d’Alzheimer ».
Trouble du comportement qui se manifeste par une inadaptation à l'environnement social ou familial, et une impossibilité de communiquer avec le monde extérieur, l’autisme se manifeste dès la petite enfance et persiste à l’âge adulte. Avant l’âge de 20 ans, l’autisme et les troubles associés affecteraient un enfant sur 150. En France, on estime qu’entre 400 000 et 600 000 personnes seraient touchées par cette affection. D’après un sondage réalisé par l’Institut OpinionWay du 29 Février au 2 Mars en France métropolitaine auprès d’un échantillon représentatif de 1 018 individus âgés de plus de 18 ans, les Français connaîtraient mal ce trouble et sous-estimeraient sa fréquence. En effet, une large part des personnes interrogées pensent que l’autisme est une maladie rare et, de ce fait, ne se sentent pas spécialement concernées par ce trouble.
Afin de permettre à chacun de mieux appréhender, de mieux comprendre l’autisme, ainsi que le quotidien des familles concernées par cette maladie, jusqu’au 7 Avril, le collectif « Ensemble pour l’autisme » lance une campagne de sensibilisation qui sera relayée par des spots TV et radio et des annonces diffusées dans la presse.
D’après les associations de malades et un certain nombre de spécialistes, la France aurait accumulé un retard certain, notamment en ce qui concerne le diagnostic et la prise en charge. Il est donc d’autant plus urgent de modifier notre regard sur la maladie pour faire évoluer l’approche française…
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Re: Actualités 2012
Autisme: un scandale français
Dans son numéro d'avril 2012, Sciences et Avenir enquête sur le retard français dans la prise en charge de l'autisme et le rôle joué par la psychanalyse. Décryptage de ce dossier avec Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS.
Que la France ait déclaré l’autisme "Grande Cause nationale 2012" ne peut suffire à dissimuler le fait que notre pays traite bien mal les personnes porteuses de ce handicap. En cause, un diagnostic et une prise en charge confiés en majorité à des psychanalystes, alors que partout ailleurs dans le monde ce sont des professionnels formés aux méthodes comportementales et éducatives qui s’en occupent. Une exception française que la Haute autorité de Santé (HAS) a critiquée dans son dernier rapport.
Alors que le numéro d’avril (n°782) de Sciences et Avenir consacre une enquête de 6 pages à ce scandale sanitaire, décryptage avec Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique de l’Ecole Normale Supérieure, pour Sciences et Avenir.fr.
S&A: La psychanalyse reste-t-elle fortement ancrée en France ?
Franck Ramus: Je mène des recherches sur les causes de certains troubles du développement de l'enfant: dyslexie, trouble du langage, et autisme. A ce titre, je suis au contact de médecins, de psychologues, de parents et d’associations de parents, et tous les retours que j'ai de la réalité sur le terrain confirment que la psychanalyse est encore très dominante en France. Bien sûr, la réalité n’est pas d’un seul bloc, elle est plus contrastée. Les psychanalystes, en tout cas ceux qui s’expriment le plus sur la question, jurent que les vieilles hypothèses n’ont plus cours. Celles-ci, s’appuyant sur la mise en cause des parents, et tout particulièrement de la mère, dans la maladie de leur enfant, ont été abandonnées depuis des décennies par tous les chercheurs et scientifiques pour qui l’autisme est un trouble neurodéveloppemental à forte composante génétique. Pourtant, à entendre certains parents, sur le terrain, la culpabilisation est toujours de mise et rien n’a changé [lire des témoignages]. Les psychanalystes ont beau jurer que leurs théories et leurs pratiques thérapeutiques ont évolué, on peut douter qu’il en soit vraiment ainsi.
S&A: Qu’est-il reproché à la psychanalyse ?
Franck Ramus: En tant que chercheur, je suis évidemment un partisan de l’évaluation scientifique et je ne reconnais que les thérapies dont l’efficacité a été prouvée. En clair, la médecine fondée sur des preuves [voir le manifeste du KOllectif du 7 janvier, ndlr]. Il est nécessaire qu’un débat ait lieu sur le fond. Certains psychanalystes semblent ouverts à une évaluation de leurs pratiques. La CIPPA (Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes s’occupant de personnes avec Autisme), par exemple, affiche une position d’ouverture dans le paysage psychanalytique. Je lui ai envoyé une série de questions précises sur les théories et les pratiques psychanalytiques dans le but de clarifier ses positions, et j’espère que cet esprit d’ouverture se traduira en actes et qu’elle y répondra. Mais d’autres psychanalystes s’opposent farouchement à toute évaluation scientifique de leurs pratiques thérapeutiques [1]. Difficile, dans ce cas, de juger de leur efficacité. Difficile aussi de ne pas soupçonner que cette rhétorique anti-évaluation ne soit qu'une tentative de dissimuler des pratiques tout simplement médiocres.
S&A: L’autisme est-il le seul trouble du développement concerné ?
Franck Ramus: Il n’y a pas que les autistes à souffrir de cette situation. Les enfants avec des troubles spécifiques des apprentissages (par exemple dyslexiques) et leurs familles, ont été victimes des mêmes pratiques et des mêmes théories psychanalytiques [2] : Mère trop distante ou trop fusionnelle, absence de « désir de parler ». Bien sûr, depuis le rapport Ringard en 2000 sur l’enfant dysphasique et dyslexique et la création de centres référents pour les troubles du langage, les bonnes pratiques se sont diffusées. Toutefois, on observe encore des dérives et notamment dans certains centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) où les enfants sont souvent pris en charge selon une grille de lecture uniquement psychanalytique, où aucun diagnostic n’est posé ni aucune rééducation proposée. C’est encore un énorme gâchis alors que la dyslexie concerne 5% de la population. Comme pour l’autisme, l’origine est neurodéveloppementale avec une composante génétique estimée à 50% et la psychanalyse n’a aucune compétence pour s’en occuper. Lorsque l'enfant présente aussi des troubles psychologiques (ce qui n'est pas rare), une prise en charge psychothérapique peut être indiquée, mais il faut que celle-ci soit efficace, donc évaluée.
Plus généralement, il y a lieu d'élargir le débat à toutes les autres pathologies mal traitées (pour ne pas dire maltraitées) par la psychanalyse. Je pense aux personnes souffrant de dépression, de trouble anxieux ou de trouble obsessionnel compulsif, dont le seul parcours de soin se résume trop souvent au divan du psychanalyste, ou d'un autre professionnel aux pratiques inspirées majoritairement par la psychanalyse. Ou encore aux personnes souffrant d'un trouble bipolaire qui ne sont correctement diagnostiquées que 8 ans en moyenne après l'apparition des premiers symptômes [3]. Ces retards au diagnostic ont des conséquences dramatiques sur la vie de ces personnes.
Autisme, un scandale français: une enquête à lire dans le numéro d'avril, en kiosque ce jeudi 28 mars.
S&A: D’un autre côté il est reconnu que les prescriptions de psychotropes sont trop importantes en France…
Franck Ramus: Les psychanalystes clament souvent qu’ils sont la seule alternative aux psychotropes. C'est faux. D'une part, les psychiatres psychanalystes en prescrivent autant que les autres. D'autre part, s'il est vrai que les Français détiennent le record de la consommation de psychotropes, c'est précisément parce que l'offre de soins de psychothérapies efficaces est indigente en France. Les psychotropes sont prescrits majoritairement par des médecins généralistes insuffisamment formés à ce sujet et ayant peu d'alternatives valables à proposer. Mais des psychothérapies efficaces et validées scientifiquement existent [4], il faut que les professionnels s'y forment.
Psychanalystes ou pas, les psychiatres et les psychologues obéissent à leurs codes de déontologie respectifs [5]. L'un comme l'autre exige l'actualisation régulière des connaissances et l'adoption de pratiques thérapeutiques validées scientifiquement. Il est essentiel qu'ils s'y conforment, et qu'ils adoptent donc tous sans réserve le principe de la médecine fondée sur des preuves. Quant aux psychanalystes qui n'ont aucun diplôme universitaire pertinent, ils ne devraient tout simplement pas être autorisés à traiter des personnes malades.
propos recueillis par Hervé Ratel
Sciences et Avenir.fr
29/03/12
Dans son numéro d'avril 2012, Sciences et Avenir enquête sur le retard français dans la prise en charge de l'autisme et le rôle joué par la psychanalyse. Décryptage de ce dossier avec Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS.
Que la France ait déclaré l’autisme "Grande Cause nationale 2012" ne peut suffire à dissimuler le fait que notre pays traite bien mal les personnes porteuses de ce handicap. En cause, un diagnostic et une prise en charge confiés en majorité à des psychanalystes, alors que partout ailleurs dans le monde ce sont des professionnels formés aux méthodes comportementales et éducatives qui s’en occupent. Une exception française que la Haute autorité de Santé (HAS) a critiquée dans son dernier rapport.
Alors que le numéro d’avril (n°782) de Sciences et Avenir consacre une enquête de 6 pages à ce scandale sanitaire, décryptage avec Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique de l’Ecole Normale Supérieure, pour Sciences et Avenir.fr.
S&A: La psychanalyse reste-t-elle fortement ancrée en France ?
Franck Ramus: Je mène des recherches sur les causes de certains troubles du développement de l'enfant: dyslexie, trouble du langage, et autisme. A ce titre, je suis au contact de médecins, de psychologues, de parents et d’associations de parents, et tous les retours que j'ai de la réalité sur le terrain confirment que la psychanalyse est encore très dominante en France. Bien sûr, la réalité n’est pas d’un seul bloc, elle est plus contrastée. Les psychanalystes, en tout cas ceux qui s’expriment le plus sur la question, jurent que les vieilles hypothèses n’ont plus cours. Celles-ci, s’appuyant sur la mise en cause des parents, et tout particulièrement de la mère, dans la maladie de leur enfant, ont été abandonnées depuis des décennies par tous les chercheurs et scientifiques pour qui l’autisme est un trouble neurodéveloppemental à forte composante génétique. Pourtant, à entendre certains parents, sur le terrain, la culpabilisation est toujours de mise et rien n’a changé [lire des témoignages]. Les psychanalystes ont beau jurer que leurs théories et leurs pratiques thérapeutiques ont évolué, on peut douter qu’il en soit vraiment ainsi.
S&A: Qu’est-il reproché à la psychanalyse ?
Franck Ramus: En tant que chercheur, je suis évidemment un partisan de l’évaluation scientifique et je ne reconnais que les thérapies dont l’efficacité a été prouvée. En clair, la médecine fondée sur des preuves [voir le manifeste du KOllectif du 7 janvier, ndlr]. Il est nécessaire qu’un débat ait lieu sur le fond. Certains psychanalystes semblent ouverts à une évaluation de leurs pratiques. La CIPPA (Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes s’occupant de personnes avec Autisme), par exemple, affiche une position d’ouverture dans le paysage psychanalytique. Je lui ai envoyé une série de questions précises sur les théories et les pratiques psychanalytiques dans le but de clarifier ses positions, et j’espère que cet esprit d’ouverture se traduira en actes et qu’elle y répondra. Mais d’autres psychanalystes s’opposent farouchement à toute évaluation scientifique de leurs pratiques thérapeutiques [1]. Difficile, dans ce cas, de juger de leur efficacité. Difficile aussi de ne pas soupçonner que cette rhétorique anti-évaluation ne soit qu'une tentative de dissimuler des pratiques tout simplement médiocres.
S&A: L’autisme est-il le seul trouble du développement concerné ?
Franck Ramus: Il n’y a pas que les autistes à souffrir de cette situation. Les enfants avec des troubles spécifiques des apprentissages (par exemple dyslexiques) et leurs familles, ont été victimes des mêmes pratiques et des mêmes théories psychanalytiques [2] : Mère trop distante ou trop fusionnelle, absence de « désir de parler ». Bien sûr, depuis le rapport Ringard en 2000 sur l’enfant dysphasique et dyslexique et la création de centres référents pour les troubles du langage, les bonnes pratiques se sont diffusées. Toutefois, on observe encore des dérives et notamment dans certains centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) où les enfants sont souvent pris en charge selon une grille de lecture uniquement psychanalytique, où aucun diagnostic n’est posé ni aucune rééducation proposée. C’est encore un énorme gâchis alors que la dyslexie concerne 5% de la population. Comme pour l’autisme, l’origine est neurodéveloppementale avec une composante génétique estimée à 50% et la psychanalyse n’a aucune compétence pour s’en occuper. Lorsque l'enfant présente aussi des troubles psychologiques (ce qui n'est pas rare), une prise en charge psychothérapique peut être indiquée, mais il faut que celle-ci soit efficace, donc évaluée.
Plus généralement, il y a lieu d'élargir le débat à toutes les autres pathologies mal traitées (pour ne pas dire maltraitées) par la psychanalyse. Je pense aux personnes souffrant de dépression, de trouble anxieux ou de trouble obsessionnel compulsif, dont le seul parcours de soin se résume trop souvent au divan du psychanalyste, ou d'un autre professionnel aux pratiques inspirées majoritairement par la psychanalyse. Ou encore aux personnes souffrant d'un trouble bipolaire qui ne sont correctement diagnostiquées que 8 ans en moyenne après l'apparition des premiers symptômes [3]. Ces retards au diagnostic ont des conséquences dramatiques sur la vie de ces personnes.
Autisme, un scandale français: une enquête à lire dans le numéro d'avril, en kiosque ce jeudi 28 mars.
S&A: D’un autre côté il est reconnu que les prescriptions de psychotropes sont trop importantes en France…
Franck Ramus: Les psychanalystes clament souvent qu’ils sont la seule alternative aux psychotropes. C'est faux. D'une part, les psychiatres psychanalystes en prescrivent autant que les autres. D'autre part, s'il est vrai que les Français détiennent le record de la consommation de psychotropes, c'est précisément parce que l'offre de soins de psychothérapies efficaces est indigente en France. Les psychotropes sont prescrits majoritairement par des médecins généralistes insuffisamment formés à ce sujet et ayant peu d'alternatives valables à proposer. Mais des psychothérapies efficaces et validées scientifiquement existent [4], il faut que les professionnels s'y forment.
Psychanalystes ou pas, les psychiatres et les psychologues obéissent à leurs codes de déontologie respectifs [5]. L'un comme l'autre exige l'actualisation régulière des connaissances et l'adoption de pratiques thérapeutiques validées scientifiquement. Il est essentiel qu'ils s'y conforment, et qu'ils adoptent donc tous sans réserve le principe de la médecine fondée sur des preuves. Quant aux psychanalystes qui n'ont aucun diplôme universitaire pertinent, ils ne devraient tout simplement pas être autorisés à traiter des personnes malades.
propos recueillis par Hervé Ratel
Sciences et Avenir.fr
29/03/12
Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie