La synthèse d'un article CG par jour
Modérateurs : Modérateurs, Concours IFSI
Re: La synthèse d'un article CG par jour
Une enfance sans temps mort
Travail scolaire, cours particuliers, musique, sport, anglais, arts plastiques... À l'image de celle des adultes, la semaine des enfants est bien souvent surchargée. Que se cache-t-il derrière ces emplois du temps pléthoriques ? Des modes de vie certes, mais aussi des craintes face aux exigences des sociétés
contemporaines...
1 338 heures annuelles de classe pour un écolier en 1894, contre 888 heures aujourd'hui : ce constat, tiré d'une analyse de Roger Sue et Yves Rondel, met à mal r« le discours ordinaire qui prétend que les enfants sont de plus en plus pris par l'école, n'ont plus de temps pour eux n. Sur un an en effet, le temps libre recouvre environ 80 % du temps de veille d'un écolier et de 70% celui d'un collégien. ll convient cependant de nuancer ces affirmations. À la journée d'école par exemple, il faut ajouter les temps consacrés aux transports, aux devoirs et aux leçons, sans compter parfois les cours particuliers qui s'ajoutent à ceux de l'école, les séances d'orthophonie, etc. L'ombre portée de l'école s'étend aussi parfois sur des activités culturelles ou de loisir censées avoir des retombées favorables sur le plan scolaire qu'elles sont en mesure de donner aux apprentissages accomplis à l'école ; ce qui n'est d'ailleurs pas faux. Enfin, les enjeux scolaires s'étant considérablement alourdis, l'enfant ou l'adolescent étant très tôt confronté à des verdicts scolaires qui engagent son avenir, la densité du travail scolaire et la tension qu'il suscite sont plus fortes aujourd'hui qu'hier. Bref, même si le temps des enfants et des adolescents est loin d'être dévoré par l'école, celle-ci reste très présente et pesante dans leur vie quotidienne même quand ils en sont sortis et à distance. Même s'ils ne l'aiment pas, elle est de fait au coeur de leur existence quotidienne. (< Le temps scolaire déborde largement sur le temps non scolaire », pour reprendre le propos de Gilles Pronovost. En fait, les enfants sont soumis à une double pression : très fortement incités par leur famille à réussir à l'école (« Pense à ton avenir ! Le monde est de plus en plus dur I »), il leur est aussi demandé de s'épanouir, de développer leur autonomie. Ces attentes et les moyens d'y faire face varient selon leur milieu social. Mais lorsque l'enfant n'est pas à l'école, que fait-il ? lnterviennent ici diverses variables : sexe, milieu social d'appartenance, ressources financières et culturelles, ampleur de l'espace des possibles (l'accessible et le pensable), mais aussi zone rurale ou urbaine de résidence, taille de la commune et corrélativement diversité des offres proposées par le secteur privé ou les structures associatives et publiques. Selon des enseignants exerçant dans les quartiers de milieux aisés, la journée la plus éprouvante pour leurs élèves est souvent... le mercredi, où, à partir de 7 ou I ans, se répartissent 4 à 5 activités en plus du travail scolaire. C'est une journée au cours de laquelle ils semblent ne pas avoir un moment à eux.
C'est évidemment moins le cas dans les quartiers populaires ; mais quand les enfants ou les adolescents y sont pris en charge par des structures collectives (maison de l'enfance, centre de loisirs sans hébergement, etc.), la tendance est à l'organisation d'activités multiples, leur permettant de vaquer à diverses pratiques culturelles, ludiques, sportives, qui ne leur sont pas accessibles dans leur milieu familial... Épanouir, élargir les horizons, rétablir une certaine justice sociale dans l'accès aux loisirs, avec la conviction largement partagée que ces activités sont porteuses d'apprentissages utiles pour la réussite, sont autant de bonnes raisons * rationnelles et raisonnables - qui se conjuguent pour pousser à ouvrir largement l'éventail des offres. En sorte que, ce faisant, et quel que soit leur milieu social, les enfants ou les adolescents semblent disposer de moins de temps qu'ils n'en disposaient naguère pour ne rien faire. Qu'appelle-t-on ici « ne rien faire » ? D'une part ne rien faire de « concret » aux yeux des adultes, et, en particulier, rêver, ou s'ennuyer, ou encore jouer à des jeux que l'on invente, apparemment échevelés et dépourvus de règles ; d'autre part, faire des choses qui ne sont pas organisées, prévues, régulées par des adultes, autrement dit, jouer ou s'occuper « librement ». Pourtant, les psychologues ont bien montré la fécondité de ce temps « vide » pour aider un enfant à grandir. Le rêve permet de prendre le temps d'élaborer son désir et de symboliser. L'ennui lui-même permet de découvrir peu à peu son désir personnel, et pas seulement le désir des adultes sur lui ; ce qui fait problème, c'est l'ennui permanent, récurrent, dans la mesure où il est le symptôme d'un mal-être ou d'une trop grande absence de stimulation. Le jeu, notamment celui consistant à « faire semblant », permet de se représenter, d'élaborer, de s'approprier des situations, en même temps que de mettre de la distance avec ce qui est ; il permet d'articuler le dedans et le dehors, moi et l'autre ; et, surtout quand les adultes en sont exclus et n'y comprennent rien, le jeu développe chez l'enfant sa capacité à appartenir, en particulier à son groupe d'âge. Jouer en se donnant ses propres règles, jouer en modifiant voire en subvertissant au besoin les règles d'un jeu canonique (par exemple jouer au foot en se donnant le droit d'utiliser les mains), inventer des règles ou moduler au gré du groupe et selon ses procédures les règles d'un jeu existant, c'est faire l'expérience sociale des règles, de leur nécessité, et de leur construction. C'est une expérience distincte,mais riche elle aussi, de celle consistant à jouer selon les règles consacrées et homologuées. Comme est
nécessaire le temps consacré à jouer à pas grand-chose, à papoter, à parloter, à rire ensemble de tout et de rien : le développement psychomoteur et relationnel est ici à l'æuvre. Certes, cette offre pléthorique d'activités offertes aux enfants a sans doute pour principe le souhait des nombreux parents qui travaillent de faire échapper les enfants et les adolescents à llemnrj§edS la télévision ou de la « Playstation », ces nouvelles boby-sitters de masse de notre modernité.
ll n'empêche qu'on observe une réticence à envisager un temps pour ne rien faire. Cette réticence pourrait bien reposer sur l'idée que ne rien faire c'est perdre son temps, un temps précieux qui serait beaucoup mieux utilisé à d'autres choses !
Mais tout se passe aussi comme s'il y avait une crainte face à une inoccupation considérée comme périlleuse, dans la mesure où l'enfant n'a pas encore intégré des normes de comportement et d'autocontrôle. Du coup, la question devient celle des conditions dans lesquelles enfants ou adolescents vivent le temps non meublé par des adultes. Pourquoi semble-t-il si difficile d'imaginer des activités
« libres », certes cadrées mais non organisées par les adultes, qui se dérouleraient sous leur surveillance et leur responsabilité mais sans qu'ils y soient impliqués ?
Dominique Glasman
REVUE « SCIENCES HUMAINES » - Juin 2011
QUESTION 1
Indiquez le thème et les 4 idées principales du texte.
QUESTION 2
En quoi le principe « d'une enfance sans temps mort » est lié à la réussite scotaire selon les
propos du texte ?
OUESTION 3
Que fait-on quand on ne fait rien ? Qu'en pensez-vous.
Travail scolaire, cours particuliers, musique, sport, anglais, arts plastiques... À l'image de celle des adultes, la semaine des enfants est bien souvent surchargée. Que se cache-t-il derrière ces emplois du temps pléthoriques ? Des modes de vie certes, mais aussi des craintes face aux exigences des sociétés
contemporaines...
1 338 heures annuelles de classe pour un écolier en 1894, contre 888 heures aujourd'hui : ce constat, tiré d'une analyse de Roger Sue et Yves Rondel, met à mal r« le discours ordinaire qui prétend que les enfants sont de plus en plus pris par l'école, n'ont plus de temps pour eux n. Sur un an en effet, le temps libre recouvre environ 80 % du temps de veille d'un écolier et de 70% celui d'un collégien. ll convient cependant de nuancer ces affirmations. À la journée d'école par exemple, il faut ajouter les temps consacrés aux transports, aux devoirs et aux leçons, sans compter parfois les cours particuliers qui s'ajoutent à ceux de l'école, les séances d'orthophonie, etc. L'ombre portée de l'école s'étend aussi parfois sur des activités culturelles ou de loisir censées avoir des retombées favorables sur le plan scolaire qu'elles sont en mesure de donner aux apprentissages accomplis à l'école ; ce qui n'est d'ailleurs pas faux. Enfin, les enjeux scolaires s'étant considérablement alourdis, l'enfant ou l'adolescent étant très tôt confronté à des verdicts scolaires qui engagent son avenir, la densité du travail scolaire et la tension qu'il suscite sont plus fortes aujourd'hui qu'hier. Bref, même si le temps des enfants et des adolescents est loin d'être dévoré par l'école, celle-ci reste très présente et pesante dans leur vie quotidienne même quand ils en sont sortis et à distance. Même s'ils ne l'aiment pas, elle est de fait au coeur de leur existence quotidienne. (< Le temps scolaire déborde largement sur le temps non scolaire », pour reprendre le propos de Gilles Pronovost. En fait, les enfants sont soumis à une double pression : très fortement incités par leur famille à réussir à l'école (« Pense à ton avenir ! Le monde est de plus en plus dur I »), il leur est aussi demandé de s'épanouir, de développer leur autonomie. Ces attentes et les moyens d'y faire face varient selon leur milieu social. Mais lorsque l'enfant n'est pas à l'école, que fait-il ? lnterviennent ici diverses variables : sexe, milieu social d'appartenance, ressources financières et culturelles, ampleur de l'espace des possibles (l'accessible et le pensable), mais aussi zone rurale ou urbaine de résidence, taille de la commune et corrélativement diversité des offres proposées par le secteur privé ou les structures associatives et publiques. Selon des enseignants exerçant dans les quartiers de milieux aisés, la journée la plus éprouvante pour leurs élèves est souvent... le mercredi, où, à partir de 7 ou I ans, se répartissent 4 à 5 activités en plus du travail scolaire. C'est une journée au cours de laquelle ils semblent ne pas avoir un moment à eux.
C'est évidemment moins le cas dans les quartiers populaires ; mais quand les enfants ou les adolescents y sont pris en charge par des structures collectives (maison de l'enfance, centre de loisirs sans hébergement, etc.), la tendance est à l'organisation d'activités multiples, leur permettant de vaquer à diverses pratiques culturelles, ludiques, sportives, qui ne leur sont pas accessibles dans leur milieu familial... Épanouir, élargir les horizons, rétablir une certaine justice sociale dans l'accès aux loisirs, avec la conviction largement partagée que ces activités sont porteuses d'apprentissages utiles pour la réussite, sont autant de bonnes raisons * rationnelles et raisonnables - qui se conjuguent pour pousser à ouvrir largement l'éventail des offres. En sorte que, ce faisant, et quel que soit leur milieu social, les enfants ou les adolescents semblent disposer de moins de temps qu'ils n'en disposaient naguère pour ne rien faire. Qu'appelle-t-on ici « ne rien faire » ? D'une part ne rien faire de « concret » aux yeux des adultes, et, en particulier, rêver, ou s'ennuyer, ou encore jouer à des jeux que l'on invente, apparemment échevelés et dépourvus de règles ; d'autre part, faire des choses qui ne sont pas organisées, prévues, régulées par des adultes, autrement dit, jouer ou s'occuper « librement ». Pourtant, les psychologues ont bien montré la fécondité de ce temps « vide » pour aider un enfant à grandir. Le rêve permet de prendre le temps d'élaborer son désir et de symboliser. L'ennui lui-même permet de découvrir peu à peu son désir personnel, et pas seulement le désir des adultes sur lui ; ce qui fait problème, c'est l'ennui permanent, récurrent, dans la mesure où il est le symptôme d'un mal-être ou d'une trop grande absence de stimulation. Le jeu, notamment celui consistant à « faire semblant », permet de se représenter, d'élaborer, de s'approprier des situations, en même temps que de mettre de la distance avec ce qui est ; il permet d'articuler le dedans et le dehors, moi et l'autre ; et, surtout quand les adultes en sont exclus et n'y comprennent rien, le jeu développe chez l'enfant sa capacité à appartenir, en particulier à son groupe d'âge. Jouer en se donnant ses propres règles, jouer en modifiant voire en subvertissant au besoin les règles d'un jeu canonique (par exemple jouer au foot en se donnant le droit d'utiliser les mains), inventer des règles ou moduler au gré du groupe et selon ses procédures les règles d'un jeu existant, c'est faire l'expérience sociale des règles, de leur nécessité, et de leur construction. C'est une expérience distincte,mais riche elle aussi, de celle consistant à jouer selon les règles consacrées et homologuées. Comme est
nécessaire le temps consacré à jouer à pas grand-chose, à papoter, à parloter, à rire ensemble de tout et de rien : le développement psychomoteur et relationnel est ici à l'æuvre. Certes, cette offre pléthorique d'activités offertes aux enfants a sans doute pour principe le souhait des nombreux parents qui travaillent de faire échapper les enfants et les adolescents à llemnrj§edS la télévision ou de la « Playstation », ces nouvelles boby-sitters de masse de notre modernité.
ll n'empêche qu'on observe une réticence à envisager un temps pour ne rien faire. Cette réticence pourrait bien reposer sur l'idée que ne rien faire c'est perdre son temps, un temps précieux qui serait beaucoup mieux utilisé à d'autres choses !
Mais tout se passe aussi comme s'il y avait une crainte face à une inoccupation considérée comme périlleuse, dans la mesure où l'enfant n'a pas encore intégré des normes de comportement et d'autocontrôle. Du coup, la question devient celle des conditions dans lesquelles enfants ou adolescents vivent le temps non meublé par des adultes. Pourquoi semble-t-il si difficile d'imaginer des activités
« libres », certes cadrées mais non organisées par les adultes, qui se dérouleraient sous leur surveillance et leur responsabilité mais sans qu'ils y soient impliqués ?
Dominique Glasman
REVUE « SCIENCES HUMAINES » - Juin 2011
QUESTION 1
Indiquez le thème et les 4 idées principales du texte.
QUESTION 2
En quoi le principe « d'une enfance sans temps mort » est lié à la réussite scotaire selon les
propos du texte ?
OUESTION 3
Que fait-on quand on ne fait rien ? Qu'en pensez-vous.
Re: La synthèse d'un article CG par jour
Hello tout le monde,
Une petite question me trotte dans la tête, et surement qu'on y a déja repondu ...
Souvent dans des sujets on a pu trouver la question du type :
Résumez ce texte en une phrase. 3 Points.
Est ce encore possible de trouver cela ? Devons nous vraiment nous contenir a une seule phrase ?
As t’ont ces trois points pour une réponse si brève ?
Merci =)
Une petite question me trotte dans la tête, et surement qu'on y a déja repondu ...
Souvent dans des sujets on a pu trouver la question du type :
Résumez ce texte en une phrase. 3 Points.
Est ce encore possible de trouver cela ? Devons nous vraiment nous contenir a une seule phrase ?
As t’ont ces trois points pour une réponse si brève ?
Merci =)
Concours IFSI Mulhouse 27 mars
Concours IFSI Selestat 3 mai
Il y a de l'espoir à celui que veut le voir.
Concours IFSI Selestat 3 mai
Il y a de l'espoir à celui que veut le voir.
Re: La synthèse d'un article CG par jour
coucou alinea,
cette question est généralement la plus courante, j'ai fait un sujet hier et les forumeurs(ses) m'ont dit de me contenter d'une ligne max pour présenter le sujet. Donc je pense que c'est un peu 2 ou 3 pts donnés gratuitement on va dire
cette question est généralement la plus courante, j'ai fait un sujet hier et les forumeurs(ses) m'ont dit de me contenter d'une ligne max pour présenter le sujet. Donc je pense que c'est un peu 2 ou 3 pts donnés gratuitement on va dire

Re: La synthèse d'un article CG par jour
Talyssa, perso j'aurais mis la première proposition
Maman d'un petit garçon de 5 ans
Re: La synthèse d'un article CG par jour
pour commenter une phrase du texte,faut il mettre intro développement conclusion,faut il rajouter nos propres connaissances ou se contenter du sujet??
Re: La synthèse d'un article CG par jour
Futurinfi, non quand on te dit de "commenter" c'est dégager l'interêt principal !!!! La synthèse en générale on va te dire "argumenter".
Maman d'un petit garçon de 5 ans
Re: La synthèse d'un article CG par jour
Rajouter ses connaissances, non si on te le précise pas ! Cela dis un conseil, quand tu seras face à la CG essaye de faire comme si tu étais infirmière, eux ce qu'ils cherchent, c'est ta façon de comprendre la situation, ta façon de penser, d'argumenter, ils cherchent pas à trouver des bac L, ils veulent trouver des futurs professionnels qui sont capable d'analyser une problématique et ou une situation face aux métiers que tu peux avoir à ton futur emploi.
Maman d'un petit garçon de 5 ans
Re: La synthèse d'un article CG par jour
si on nous demande de dégager et d'argumenter les idees principales du texte,on fait comment?comment on peut argumenter des idees?est ce qu'on met devant chaque idee un argument?pourriez vous me donner un exemple svp?et comment on peut répondre comme si on était infirmier,est ce qu'on fait a chaque fois référence a notre métier ou on donne des exemples des situations que peuvent rencontrer une infirmière?
Re: La synthèse d'un article CG par jour
Il suffit de repérer les mots clefs du texte et de l'exposer sur ta copie mais avec tes propres mots, il faut que tu fasses un ou plusieurs "plan" pour argumenter, ce qui n'est pas évident dans l'histoire c'est que si tu tombes sur un sujet qui ne t'inspire pas c'est compliqué .... Va regarder ce que j'ai fais sur "la solitude", je crois même que tu l'ai fais? Pour répondre à l'infirmière, il faut comme répondre comme si tu étais déjà infirmière!!! Comment tu réagirais ou comment t'expliquerais le problème, il faut vraiment que tu fasses comme si tu étais infirmière, je sais pas si je suis clair... ?
Le jury aura un aperçu sur ta façon d'analyser
Le jury aura un aperçu sur ta façon d'analyser
Maman d'un petit garçon de 5 ans
Re: La synthèse d'un article CG par jour
Coucou
merci pour vos bonnes idées qui nous permettent de nous améliorer.
merci pour vos bonnes idées qui nous permettent de nous améliorer.
ESI 2013-2016 AHPM nord
1 ère année : crèche - EHPAD - SSR
2 ème année : Psychiatrie - Médecine Interne
1 ère année : crèche - EHPAD - SSR
2 ème année : Psychiatrie - Médecine Interne
Re: La synthèse d'un article CG par jour
alors la rollie tu veux qu'on traite ce sujet?il est assez interessant:
Après plus de quarante années de pratique, je me déclare insatisfait des modalités des quelque quatre mille fins de vie auxquelles (ou que) j'ai assisté(es). Alors, l'euthanasie ? Je ne suis ni pour ni contre. Elle existe.
Les dernières lois du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l'accès aux soins palliatifs, du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, et du 22 avril 2005 concernant les droits des malades et à la fin de vie, ont permis des progrès mais restent insuffisantes.
C'est particulièrement le cas de la dernière, votée par la Chambre à l'unanimité après avoir été réduite par des amendements restrictifs à un plus petit commun dénominateur. Le changement annoncé par nos nouveaux gouvernants se doit d'améliorer une situation intéressant l'ensemble de la population : notre fin de vie. Les racines de ma réflexion s'implantent aux pieds des trois piliers de la devise républicaine : liberté, égalité, fraternité.
La liberté est une propriété individuelle, à la vie, à la mort. Le suicide n'est plus condamné en France, mais il l'a été et le reste ailleurs, interdit par certaines croyances. Pourquoi l'euthanasie reste-t-elle illégale dans notre pays ? Le tracé de la frontière entre les qualificatifs d'euthanasie passive et active, souvent appliqués pour séparer l'autorisé et l'interdit, est difficile. La loi de 2005 permet les arrêts de réanimation en situation de dépendance irréversible. Elle autorise aussi l'administration de substances sédatives selon le principe du double effet au cours de soins palliatifs (il est maintenant possible d'appliquer un traitement pouvant abréger la vie si cette administration a pour objectif premier de calmer la douleur).
J'en témoigne, même appliqués de façon optimale, ces soins palliatifs peuvent rester insuffisants. Ils ne sont pas adaptés à toutes les situations cliniques amenant à des demandes d'euthanasie ou de suicide assisté.
Depuis quelques années, le pourcentage de Français favorables à la légalisation de ces pratiques va croissant lors des sondages successifs ; il est maintenant largement majoritaire. Les lobbys religieux se fondent sur le principe "tu ne tueras point" pour s'y opposer. Ce commandement, justifié, protecteur de la vie sociale, a pour objet d'interdire le meurtre, mais lois étatiques et lois divines ne condamnent pas la légitime défense, les conséquences de guerres possiblement religieuses, ou, dans certains pays encore, la peine de mort. Un dogme n'a pas à s'imposer devant la liberté d'un choix personnel, à la condition que celui-ci soit ou ait pu être exprimé de façon réfléchie. Nul ne devrait se permettre de juger autrui dans son choix de fin de vie si celui-ci respecte la loi collective. Dans notre pays, la loi laïque sépare les pouvoirs des Eglises et de l'Etat.
L'égalité appartient aux droits de l'homme et du citoyen depuis la Révolution française. Ces droits à l'égalité ne sont pas actuellement respectés en France pour ce qui concerne notre fin de vie. Sans parler des inégalités d'équipement en matière de soins palliatifs selon les régions, il est injuste que seuls des patients fortunés puissent actuellement se rendre en Suisse pour bénéficier d'un suicide assisté dans des établissements privés de Lausanne ou Zurich. Le coût en était d'environ 6 000 euros en 2008 !
Devant la mort, nous ne sommes pas égaux en faits. Certains souffriront, d'autres pas. Certains considèrent que la souffrance est rédemptrice ; d'autres ne veulent pas la subir. Certains affirment que toute vie humaine reste digne d'un respect inconditionnel, quel que soit le degré de son altération physique ou mentale ; d'autres refusent ces déchéances. Ce refus peut être exprimé de façon ultime en situation pathologique irréversible et insupportable, ou de façon anticipée par la rédaction d'une précieuse déclaration écrite antérieure à l'apparition du trouble létal. Tous ont raison puisque c'est leur choix conscient. Ce choix est individuel et ne doit pas s'imposer aux autres, chacun restant libre d'agir en son âme et conscience. Il doit être appliqué dans le respect d'un droit égalitaire.
"Aimez-vous les uns les autres !" Pratiquons ce splendide principe de fraternité jusqu'au terme de la vie. Pourquoi est-il criminel de soulager son prochain ? Certes, les centres et antennes de soins palliatifs assurent leur tâche avec compétence, mais ils restent insuffisants tant quantitativement que qualitativement. Les médecins occupent une position-clé dans le débat sur l'accompagnement du malade en fin de vie, mais, leur formation première visant à la recherche de la guérison, nombreux s'opposent à la pratique de l'euthanasie.
En Belgique et aux Pays-Bas, ce sont cependant bien des médecins qui assument cette responsabilité - plus de mille cas par an maintenant aux Pays-Bas ; il ne s'agit donc pas d'une situation d'exception, comme l'affirment certains politiques souhaitant éviter cette question ! Dans ces pays, le ressenti des praticiens à la réalisation de ces aides à la mort est positif du fait de l'habituelle reconnaissance exprimée par les patients et leurs familles. En France, comme pour l'avortement, il est compréhensible que certains praticiens refusent la pratique de ces actes pour raisons morales.
Mais ne soyons pas de ceux qui savent sans avoir pratiqué, de ceux qui fuient la réalité de la mort, qui n'entrent pas dans la chambre des agonisants, qui décident de leurs bureaux sans jamais avoir visité un service de réanimation ou un hôpital de malades chroniques ! Soyons de ceux qui respectent l'être vivant dans sa dignité par le choix de son choix lorsque sa fin n'en finit pas ! Si ce choix relève de l'assistance au trépas, la commission créée par notre président doit émettre une nouvelle loi permettant à des praticiens désignés et contrôlés d'effectuer paisiblement un fraternel geste d'amour.
Bernard Lebeau, pneumologue et cancérologue et professeur de médecine à l'université Pierre-et-Marie-Curie-Paris-VI
1/ donnez le point de vue de l'auteur et argumentez à partir du texte (20 lignes max)
2/ commentez "Soyons de ceux qui respectent l'être vivant dans sa dignité par le choix de son choix lorsque sa fin n'en finit pas !" (s'aider du texte et pas de ce que l'on sait) (20 lignes max)
3/ dans notre futur métier d'infirmier(ère), nous serons confrontés à mort,
donnez une réflexion personnelle sur le sujet (30 lignes max)
Après plus de quarante années de pratique, je me déclare insatisfait des modalités des quelque quatre mille fins de vie auxquelles (ou que) j'ai assisté(es). Alors, l'euthanasie ? Je ne suis ni pour ni contre. Elle existe.
Les dernières lois du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l'accès aux soins palliatifs, du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, et du 22 avril 2005 concernant les droits des malades et à la fin de vie, ont permis des progrès mais restent insuffisantes.
C'est particulièrement le cas de la dernière, votée par la Chambre à l'unanimité après avoir été réduite par des amendements restrictifs à un plus petit commun dénominateur. Le changement annoncé par nos nouveaux gouvernants se doit d'améliorer une situation intéressant l'ensemble de la population : notre fin de vie. Les racines de ma réflexion s'implantent aux pieds des trois piliers de la devise républicaine : liberté, égalité, fraternité.
La liberté est une propriété individuelle, à la vie, à la mort. Le suicide n'est plus condamné en France, mais il l'a été et le reste ailleurs, interdit par certaines croyances. Pourquoi l'euthanasie reste-t-elle illégale dans notre pays ? Le tracé de la frontière entre les qualificatifs d'euthanasie passive et active, souvent appliqués pour séparer l'autorisé et l'interdit, est difficile. La loi de 2005 permet les arrêts de réanimation en situation de dépendance irréversible. Elle autorise aussi l'administration de substances sédatives selon le principe du double effet au cours de soins palliatifs (il est maintenant possible d'appliquer un traitement pouvant abréger la vie si cette administration a pour objectif premier de calmer la douleur).
J'en témoigne, même appliqués de façon optimale, ces soins palliatifs peuvent rester insuffisants. Ils ne sont pas adaptés à toutes les situations cliniques amenant à des demandes d'euthanasie ou de suicide assisté.
Depuis quelques années, le pourcentage de Français favorables à la légalisation de ces pratiques va croissant lors des sondages successifs ; il est maintenant largement majoritaire. Les lobbys religieux se fondent sur le principe "tu ne tueras point" pour s'y opposer. Ce commandement, justifié, protecteur de la vie sociale, a pour objet d'interdire le meurtre, mais lois étatiques et lois divines ne condamnent pas la légitime défense, les conséquences de guerres possiblement religieuses, ou, dans certains pays encore, la peine de mort. Un dogme n'a pas à s'imposer devant la liberté d'un choix personnel, à la condition que celui-ci soit ou ait pu être exprimé de façon réfléchie. Nul ne devrait se permettre de juger autrui dans son choix de fin de vie si celui-ci respecte la loi collective. Dans notre pays, la loi laïque sépare les pouvoirs des Eglises et de l'Etat.
L'égalité appartient aux droits de l'homme et du citoyen depuis la Révolution française. Ces droits à l'égalité ne sont pas actuellement respectés en France pour ce qui concerne notre fin de vie. Sans parler des inégalités d'équipement en matière de soins palliatifs selon les régions, il est injuste que seuls des patients fortunés puissent actuellement se rendre en Suisse pour bénéficier d'un suicide assisté dans des établissements privés de Lausanne ou Zurich. Le coût en était d'environ 6 000 euros en 2008 !
Devant la mort, nous ne sommes pas égaux en faits. Certains souffriront, d'autres pas. Certains considèrent que la souffrance est rédemptrice ; d'autres ne veulent pas la subir. Certains affirment que toute vie humaine reste digne d'un respect inconditionnel, quel que soit le degré de son altération physique ou mentale ; d'autres refusent ces déchéances. Ce refus peut être exprimé de façon ultime en situation pathologique irréversible et insupportable, ou de façon anticipée par la rédaction d'une précieuse déclaration écrite antérieure à l'apparition du trouble létal. Tous ont raison puisque c'est leur choix conscient. Ce choix est individuel et ne doit pas s'imposer aux autres, chacun restant libre d'agir en son âme et conscience. Il doit être appliqué dans le respect d'un droit égalitaire.
"Aimez-vous les uns les autres !" Pratiquons ce splendide principe de fraternité jusqu'au terme de la vie. Pourquoi est-il criminel de soulager son prochain ? Certes, les centres et antennes de soins palliatifs assurent leur tâche avec compétence, mais ils restent insuffisants tant quantitativement que qualitativement. Les médecins occupent une position-clé dans le débat sur l'accompagnement du malade en fin de vie, mais, leur formation première visant à la recherche de la guérison, nombreux s'opposent à la pratique de l'euthanasie.
En Belgique et aux Pays-Bas, ce sont cependant bien des médecins qui assument cette responsabilité - plus de mille cas par an maintenant aux Pays-Bas ; il ne s'agit donc pas d'une situation d'exception, comme l'affirment certains politiques souhaitant éviter cette question ! Dans ces pays, le ressenti des praticiens à la réalisation de ces aides à la mort est positif du fait de l'habituelle reconnaissance exprimée par les patients et leurs familles. En France, comme pour l'avortement, il est compréhensible que certains praticiens refusent la pratique de ces actes pour raisons morales.
Mais ne soyons pas de ceux qui savent sans avoir pratiqué, de ceux qui fuient la réalité de la mort, qui n'entrent pas dans la chambre des agonisants, qui décident de leurs bureaux sans jamais avoir visité un service de réanimation ou un hôpital de malades chroniques ! Soyons de ceux qui respectent l'être vivant dans sa dignité par le choix de son choix lorsque sa fin n'en finit pas ! Si ce choix relève de l'assistance au trépas, la commission créée par notre président doit émettre une nouvelle loi permettant à des praticiens désignés et contrôlés d'effectuer paisiblement un fraternel geste d'amour.
Bernard Lebeau, pneumologue et cancérologue et professeur de médecine à l'université Pierre-et-Marie-Curie-Paris-VI
1/ donnez le point de vue de l'auteur et argumentez à partir du texte (20 lignes max)
2/ commentez "Soyons de ceux qui respectent l'être vivant dans sa dignité par le choix de son choix lorsque sa fin n'en finit pas !" (s'aider du texte et pas de ce que l'on sait) (20 lignes max)
3/ dans notre futur métier d'infirmier(ère), nous serons confrontés à mort,
donnez une réflexion personnelle sur le sujet (30 lignes max)
Re: La synthèse d'un article CG par jour
d'accord essayons de travailler
ESI 2013-2016 AHPM nord
1 ère année : crèche - EHPAD - SSR
2 ème année : Psychiatrie - Médecine Interne
1 ère année : crèche - EHPAD - SSR
2 ème année : Psychiatrie - Médecine Interne
Re: La synthèse d'un article CG par jour
voilà le 3 question:
La mort est le destin tragique de l'homme. De nos jours, l'espérance de vie est plus longue grâce aux progrès de la recherche et de la médecine.
Malgré tout l'on est confronté à la mort. Constater un corps sans vie est un choc mais la réalité est d'intégrer la mort comme une situation qui va arriver. Tout organisme qui naît a un temps de croissance, un second de déclin et un dernier de disparition.Ainsi est régit le cycle de vie.La perte d'un être avec qui on a tissé une relation est difficile mais par professionnalisme l'on se doit d'avoir du recul, d’intérioriser nos sentiments pour pouvoir soutenir, conseiller et orienter les familles vers des psychologues si besoin. La souffrance que traverse certains malades est difficile à accepter mais le démontrer est interdit parce que le malade doit recevoir un espoir, une joie, une consolation.
Certains malades qui souffrent tellement rappellent à la société qu'elle a devoir d'humanité. Elle accompagner le malade dans sa mort avec dignité à travers les soins palliatifs et dans un futur proche de l'euthanasie qui n'est pas encore résolu.
La mort est le destin tragique de l'homme. De nos jours, l'espérance de vie est plus longue grâce aux progrès de la recherche et de la médecine.
Malgré tout l'on est confronté à la mort. Constater un corps sans vie est un choc mais la réalité est d'intégrer la mort comme une situation qui va arriver. Tout organisme qui naît a un temps de croissance, un second de déclin et un dernier de disparition.Ainsi est régit le cycle de vie.La perte d'un être avec qui on a tissé une relation est difficile mais par professionnalisme l'on se doit d'avoir du recul, d’intérioriser nos sentiments pour pouvoir soutenir, conseiller et orienter les familles vers des psychologues si besoin. La souffrance que traverse certains malades est difficile à accepter mais le démontrer est interdit parce que le malade doit recevoir un espoir, une joie, une consolation.
Certains malades qui souffrent tellement rappellent à la société qu'elle a devoir d'humanité. Elle accompagner le malade dans sa mort avec dignité à travers les soins palliatifs et dans un futur proche de l'euthanasie qui n'est pas encore résolu.
ESI 2013-2016 AHPM nord
1 ère année : crèche - EHPAD - SSR
2 ème année : Psychiatrie - Médecine Interne
1 ère année : crèche - EHPAD - SSR
2 ème année : Psychiatrie - Médecine Interne
Re: La synthèse d'un article CG par jour
bonjour,
je travaille donc je peux pas répondre aux questions mais je mettrai mes réponses ce soir après le taf
je travaille donc je peux pas répondre aux questions mais je mettrai mes réponses ce soir après le taf