envie d'arrêter les études d'infirmières

[edith20]

Mouais enfin ça marche pour les IDE à l'ego surdimensionné... Si un ESI n'a pas les connaissances suffisantes et ne montre pas d'investissement, la flatterie ne validera pas pour autant le stage

Je me souviens d'une ESI qui faisait que des bourdes mais elle emmenait tout les jours de la bouffe (tartes, gâteaux, boisson, des paquets de café) quoi moi les IDE l'appréciait beaucoup. Et moi je me sentais con à côté.

Elle était adorée je suppose ?

oui Quand sa formatrice est venue que des éloges. Du coup comme je ne faisais pas partie de la tribu personne ne m'appelait lors des pauses mais ce n'était pas grave pendant ce temps je lisais le dossier des patients ou je faisais mes recherches.

Moi j'ai vu une étudiante qui a failli avoir un stage à rattraper parce qu'elle avait des connaissances , ont lui a dit qu'elle avait trop confiance en elle. Pour l'instant elle était une étudiante et non une IDE. (La vrai raison elle ne leurs léchait pas les bottes). Il y a des IDE qui pensent être des Séniors, des Pr

[caqui13]

Je me souviens d'une ESI qui faisait que des bourdes mais elle emmenait tout les jours de la bouffe (tartes, gâteaux, boisson, des paquets de café) quoi moi les IDE l'appréciait beaucoup. Et moi je me sentais con à côté.

Elle était adorée je suppose ?

oui Quand sa formatrice est venue que des éloges. Du coup comme je ne faisais pas partie de la tribu personne ne m'appelait lors des pauses mais ce n'était pas grave pendant ce temps je lisais le dossier des patients ou je faisais mes recherches.

Moi j'ai vu une étudiante qui a failli avoir un stage à rattraper parce qu'elle avait des connaissances , ont lui a dit qu'elle avait trop confiance en elle. Pour l'instant elle était une étudiante et non une IDE. (La vrai raison elle ne leurs léchait pas les bottes). Il y a des IDE qui pensent être des Séniors, des Pr

Surtout celles diplômées d hier soir , et de 25 ans .

[Tiff']

Quelle tristesse de lire tout ça... et vous êtes tellement nombreux dans cette situation. Je peux tout a fait comprendre cet état d'esprit.

Pendant ma formation, j'ai eu la chance que mes stages se soient en général bien passés. J'étais dans une petite école, donc pas de stage au CHU, pas de quoi me dégouter. Une fois diplômée, je suis allée travailler en clinique, car persuadée que l'hôpital public se résumait à tout ce que tu décris. Je m'y suis bien plu, tant en service de dialyse qu'en réanimation.
Maintenant 8 ans plus tard, j'arrive à un stade où je commence à être dégoutée de l'ambiance hospitalière en général. Trop de responsabilités pour un salaire minable (surtout en réanimation), le manque de reconnaissance de la part de certains médecins et surtout de la direction. Sans parler de "l'esprit d'équipe" qui a bien changé et l'exigence des patients qui se croient à l'hôtel et te traite comme une moins que rien (true story)
C'est pourquoi j'ai décidé de me lancer dans le libéral à partir du mois prochain.

Tout ça pour vous dire, une fois diplômés, vous vous ferez votre propre avis et vous avez tellement de choix concernant votre lieu d'exercice que vous trouverez forcément quelque chose qui vous correspond.
Ne lâchez rien, le diplôme est proche et ensuite vous pourrez choisir quel professionnel vous avez envie d'être.

[Samantha_59]

Bonjour,

J'aimerais parler d'un sujet qui doit concerner pas mal d'étudiant infirmier. Je vous explique ma situation je suis en deuxième année d'infirmière, j'ai 25 ans et j'en ai marre.

Tous me gonfle, les cours, les stages, la formation, le métier, les conditions de travail, les responsabilités, le manque de considération. Je me remets énormément en question, sur ce métier, si je souhaite réellement exercer ce métier et si j'en suis capable physiquement et mentalement.

En première année j'étais très motivée, je me projetais en tant qu'infirmière. Je travaillais toutes les semaines sur mes cours, mes stages se passaient bien...

Depuis les vacances d'été, ça fait maintenant plusieurs mois où je me sens pas très bien (stresser, anxieuse, pleure, manque de concentration, maux de tête, insomnie, à me dévaloriser...) et je suis complètement perdue sur mon avenir professionnel.

J'ai effectué mon premier stage de deuxième année à l'hôpital public, et j'ai été "écœuré" de l'hôpital public. Notamment l'ambiance, l'hypocrisie, la méchanceté envers les collègues, la pression qu'il y'a avec les familles, les patients, les collègues, les médecins, les conditions de travail, la surcharge de travail, le manque de considération, l'erreur qui peut aller vite, les responsabilités... De plus je suis tombée sur une infirmière pas très agréable.

J'hésite, j'essaie de trouver le pour et le contre du métier d'infirmier, je réfléchis à arrêter la formation. Mais que faire après. J'ai l'impression que je ne suis pas faite pour ce métier. Mais mon problème c'est que je ne sais pas quoi faire, j'ai peur de continuer et de me ruiner ma santé ou d'arrêter définitivement et de regretter plus tard.

Beaucoup me dise de continuer que ça me fera un bac +3, que ça m'ouvre pas mal de porte (que je ne suis pas forcément obligée de travailler à l'hôpital), d'autre me dise d'arrêter au vu de mon état, que ça ne sert à rien d'avoir un bac+3 si il n'a pas d'utilité, de reprendre des études, que je suis encore jeune (c'est vrai) mais me relancer dans des études à 25 ans,de revivre cette situation et retrouver de la motivation c'est un peu compliquée...

Je souhaiterais avoir des avis sur des personnes qui ont rencontrés la même situation que moi, si vous avez fait un report, arrêter définitivement, ce que vous faîte maintenant, si vous avez repris d'autres études...

Puis je suis quelqu'un ayant une personnalité sensible, avec un manque de confiance. J'ai l'impression que dans ce milieu je vais me faire "bouffer"... J'ai un bts administratif au cas où. J'ai l'impression qu'au final je n'ai pas vraiment fait les études que je souhaitais réellement,(malgré que je pensais à faire ce métier depuis des années). Que j'ai été influencé par ce métier en écoutant mon entourage qui exerce ce métier... Mes parents ne me voyait pas dans ce métier.

J'ai été à la base en sts2 pour effectuer les métiers de manipulateurs en radiologie, technicien en laboratoire, diététicienne ou ergothérapeute. Et maintenant je regrette mes choix car au fond je savais ce que je voulais mais je ne l'ai pas tenté pour plusieurs raisons. J'ai éventuellement travaillé 2 ans dans les bureaux.

Voilà ma situation, je suis preneuse de conseil, des personnes ayant vécu la même situation, ce que vous avez fait...

Salut !
Personnellement je suis exactement dans la même situation que toi. Je me sens clairement pas capable de faire ce métier malgré que ce soit néanmoins un beau métier.
Pour ma part, je compte aller jusqu'au bout de la 2e année (de toute façon au vu de la situation actuelle, je me demande si on va reprendre les cours) et je me suis inscrite sur Parcousup pour faire une licence en SVT que j'avais hésité à faire il y a 3 ans car j'avais peur d'aller dans une grande université
Je compte faire un report de formation et pas un arrêt définitif au cas où on sait jamais si j'ai juste besoin de prendre du recul sur cette formation (mais pour l'instant ça me manque pas trop mdr).
C'est vrai que ça fait peur de tout "reprendre à zéro" mais j'ai vraiment envie de faire quelque chose qui plaît et où je me sens réellement épanouie

En espérant que cela puisse t'aider un peu !

[Gss.y]

J'apporte mon expérience qui peut aussi t'intéresser.

J'ai commencé les études en 2013 à 27 ans. Ma première année ne s'est pas super bien passée, j'ai eu quelques difficultés avec un stage. La deuxième année, j'ai été très malade (hospitalisée et j'ai mis 6 mois à bien m'en remettre) donc j'ai fait preuve d'une grande résilience et j'ai rattrapé les stages que j'avais ratés. C'était long et chiant et au fur et à mesure que le temps avançait je n'aimais plus trop le métier. J'ai fait ma 3e année, mémoire and co tant bien que mal, encore un stage validé mais qui ne se passe pas très bien.

J'ai été diplômée en 2016, je suis allée travaillée même pas 3 mois en EHPAD, puis je me suis dit que ce métier n'était clairement pas pour moi. J'avais eu un arrêt cardiaque à gérer et j'avais l'impression de faire de l'acharnement thérapeutique. Je n’aimais pas ne pas avoir le temps de laisser les résidents prendre leur temps. Je devais gérer une étudiante. Au plus les jours avançaient, au plus je me rendais compte que ce métier, cette façon d'exercer ne collait pas à mes valeurs. Et ma sensibilité m'handicapait plus qu'autre chose. En gros j'avais plus envie de supporter et me tuer ma santé "physique/mentale" pour "ça".
Donc je suis partie travailler dans la santé au travail, j'ai eu une expérience de 3 mois en service autonome. Et travailler avec des salariés c'était beaucoup plus stimulant pour moi, il pouvait y avoir des urgences à gérer sur le site.
Et finalement, j'ai repris mes études et je suis au Québec en train d'étudier la santé au travail. Je n'ai pas fait reconnaître mon diplôme d'IDE ici, j'ai plus envie d'être infirmière. Je serai conseillère en santé au travail, je m'occuperai de la santé des gens mais d'une façon différente et j'ai beaucoup plus de relation avec les salariés qu'avec les patients.

Donc je dirais, on est jamais là par hasard ! Je ne regrette pas de m'être forcée à finir, parce que c'est quand même une licence et ça m'a ouvert des portes pour des masters ! Et là, j'ai un vrai salaire, des semaines du lundi au vendredi, et je me sens tellement mieux psychologiquement !

En France le fait d'étudier après 25 ans, c'est étrange. Mais au Québec, il y a des gens qui ont 40, 50 ou plus dans les classes. Ici, les gens peuvent étudier cours par cours, à temps partiel, il n'y a pas de date butoir comme chez nous. Ils ont leur emploi et étudient en même temps. Et ça prouve qu'on peut se réorienter à n'importe quel âge ! Donc si IDE n'est pas pour toi, ne t'inquiètes pas, plein d'autres portes sont ouvertes, il suffit de les chercher !

[bernard123]

Il est clair, qu'en France, démarrer des études infirmières à 50 ans, quand tu viens d'un milieu qui n'a rien à voir avec le paramédical, est vu comme une anomalie... Limite si certaines infirmières ne te considèrent pas comme quelqu'un de suspect...
Et le pire dans tout ça, c'est que beaucoup d'IDE du milieu hospitalier ont complètement oublié qu'un infirmier peut travailler ailleurs, et faire autre chose que ce qu'elles ont fait toute leur vie, à en finir blasées et déshumanisées...

[Kilina072]

Bonjour,

J'aimerais parler d'un sujet qui doit concerner pas mal d'étudiant infirmier. Je vous explique ma situation je suis en deuxième année d'infirmière, j'ai 25 ans et j'en ai marre.

Tous me gonfle, les cours, les stages, la formation, le métier, les conditions de travail, les responsabilités, le manque de considération. Je me remets énormément en question, sur ce métier, si je souhaite réellement exercer ce métier et si j'en suis capable physiquement et mentalement.

En première année j'étais très motivée, je me projetais en tant qu'infirmière. Je travaillais toutes les semaines sur mes cours, mes stages se passaient bien...

Depuis les vacances d'été, ça fait maintenant plusieurs mois où je me sens pas très bien (stresser, anxieuse, pleure, manque de concentration, maux de tête, insomnie, à me dévaloriser...) et je suis complètement perdue sur mon avenir professionnel.

J'ai effectué mon premier stage de deuxième année à l'hôpital public, et j'ai été "écœuré" de l'hôpital public. Notamment l'ambiance, l'hypocrisie, la méchanceté envers les collègues, la pression qu'il y'a avec les familles, les patients, les collègues, les médecins, les conditions de travail, la surcharge de travail, le manque de considération, l'erreur qui peut aller vite, les responsabilités... De plus je suis tombée sur une infirmière pas très agréable.

J'hésite, j'essaie de trouver le pour et le contre du métier d'infirmier, je réfléchis à arrêter la formation. Mais que faire après. J'ai l'impression que je ne suis pas faite pour ce métier. Mais mon problème c'est que je ne sais pas quoi faire, j'ai peur de continuer et de me ruiner ma santé ou d'arrêter définitivement et de regretter plus tard.

Beaucoup me dise de continuer que ça me fera un bac +3, que ça m'ouvre pas mal de porte (que je ne suis pas forcément obligée de travailler à l'hôpital), d'autre me dise d'arrêter au vu de mon état, que ça ne sert à rien d'avoir un bac+3 si il n'a pas d'utilité, de reprendre des études, que je suis encore jeune (c'est vrai) mais me relancer dans des études à 25 ans,de revivre cette situation et retrouver de la motivation c'est un peu compliquée...

Je souhaiterais avoir des avis sur des personnes qui ont rencontrés la même situation que moi, si vous avez fait un report, arrêter définitivement, ce que vous faîte maintenant, si vous avez repris d'autres études...

Puis je suis quelqu'un ayant une personnalité sensible, avec un manque de confiance. J'ai l'impression que dans ce milieu je vais me faire "bouffer"... J'ai un bts administratif au cas où. J'ai l'impression qu'au final je n'ai pas vraiment fait les études que je souhaitais réellement,(malgré que je pensais à faire ce métier depuis des années). Que j'ai été influencé par ce métier en écoutant mon entourage qui exerce ce métier... Mes parents ne me voyait pas dans ce métier.

J'ai été à la base en sts2 pour effectuer les métiers de manipulateurs en radiologie, technicien en laboratoire, diététicienne ou ergothérapeute. Et maintenant je regrette mes choix car au fond je savais ce que je voulais mais je ne l'ai pas tenté pour plusieurs raisons. J'ai éventuellement travaillé 2 ans dans les bureaux.

Voilà ma situation, je suis preneuse de conseil, des personnes ayant vécu la même situation, ce que vous avez fait...

Coucou, j'ai bientôt 24 ans, je suis étudiante infirmière de fin de deuxième année dans un CHU, je me reconnais totalement dans ton commentaire.

La formation théorique en elle-même ca va , dans mon malheur j'ai eu la chance d'avoir déjà fait des études supérieures avant ca m'a formaté je sais comment bosser. J'ai validé tous les semestres (avec 1 ou 2 rattrapages mais la bio et moi on est pas copine mais je valide quand même). Mais les stages pour moi c'est très compliqué. Je suis une grande timide, et j'ai l'impression qu'on prend la timidité pour de la stupidité. Or je ne me considère pas comme ca. Tous mes stages de première année ce sont très très bien passé, je ramenais des bons bilans,j'étais très bien encadré, j'étais heureuse d'aller en stage.

Puis arrivée en deuxième année, une grosse claque. Mon stage de S3 ne se passe pas très bien, je réussis à le valider tout de même mais je me retrouve avec un contrat pédagogique pour mon stage de S4 actuel (ce qui me fout encore plus la pression) si je valide pas telles ou telles compétence direction le stage de rattrapage. Pour mon stage de S3, j'avais parlé de mes difficultés dès le départ à ma formatrice, qui m'avait répondu qu'il fallait que je prenne sur moi pendant 10 semaines. Ce que j'ai fait, après tout ce n'est que 10 semaines après je ne verrai plus ces personnes. J'allais en stage le matin en pleurant, je repartais le soir en pleurant mais je faisais attention à ne rien leur montrer,je faisais la dure à cuire. Passe ces 10 semaines,clairement je ne suis plus la même, je suis froide, renfermée, je n'ai même plus envie d'aller à l'école, je pleurais dès qu'on me parlais de mon prochain stage. Je suis en stage actuellement de S4 en CHU, je...galère. Techniquement je suis à la ramasse, je n'ai eu que des stages relationnels depuis le début. Après ça pour moi ce n'est pas grave, la dextérité vient avec le temps. En ayant discuté avec une jeune diplômée elle m'a dit de ne pas m'inquiéter pour ça. Louper une PDS ca arrive même a une diplômé depuis 30 ans. Ce qui me saoul c'est d'être pressé comme un citron constamment (même le dimanche et pdt les vacances je recevais des mails de mes formateurs concernant les stages, la formation, les trucs à rendre), courir après les bilans intermédiaires et les bilans finaux, faire son bilan final avec une infirmière qui n'a jamais bossé avec toi (c'est très objectif dis donc) mais c'était la seule disponible pour te le faire, ou alors c'est le cadre qui te fait ton bilan et qui se base sur les commentaires des IDE (sauf que tu as travaillé une journée avec chaque IDE difficile d'avoir un suivi objectif quand on t'a suivi par 1 IDE différente chaque jours), une formation qui se dit humaine mais dont les formateurs sont prêt à faire silence sur des choses scandaleuses sous prétexte qu'ils galèrent à avoir des lieux de stage...

A coté de ça, je bosse en tant qu'AS de nuit dans des structures en EHPAD tout ce passe très bien, mes collègues sont contents de mon boulot, la cadre aussi. La nuit j'arrive à gérer les urgences (de nuit en EHPAD on est seul au monde), c'est que je ne suis pas totalement à cote de la plaque. Il y a 2 types de moi, je prends plaisir à travailler en tant qu'AS je le dit "je suis faite pour ça, et je kiff trop ça". De l'autre, une étudiante en stage qui se sent particulièrement à la ramasse techniquement, très timide, qui n'ose pas par peur de l'erreur et de la moquerie. Je suis épuisée... cette formation est tout sauf humaine, la gestion des stages est chaotique. Je prends beaucoup sur moi... Mais j'ai plus d'envie, il me reste 5 semaines de stage à réaliser sur ma 2ème année dans quel état ? De l'autre on est en fin de 2ème année, on commence à te demander les constats de TFE (je me dis chouette c'est bientôt la fin). Puis je parle à des AS qui me disent de ne pas lâcher (elle-même rêverait de faire les études), car je risque de le regretter par la suite. Mais de l'autre, j'ai plus d'envie... Puis après on peut pas tout remettre sur la faute des IDE,les conditions de travail dans lesquelles elles bossent sont parfois honteuses. J'ai réalisé tous les types de stage, et je ne vois pas dans quoi je pourrai travailler. De base l'hôpital ca me plaisait,puis finalement avec mon stage... NON. J'ai pas fait du "vrai" libéral, j'attends de voir.


Évidemment il reste des infirmières encore bienveillante et pédagogue, et cœur sur vous parce vous nous apprenez tellement.

Courage à toi, et à vous toutes et tous. Merci pour les réponses bienveillantes que j'ai pu lire.

[carre]

Si tu ne sens pas le truc arrête et regarde les possibilités pour te réorienter car le milieu est vraiment pourri à l’hôpital
Si tu es sensible le métier est super dure.

Bon courage à toi

[ANonyme20]

Bonjour,

J'aimerais parler d'un sujet qui doit concerner pas mal d'étudiant infirmier. Je vous explique ma situation je suis en deuxième année d'infirmière, j'ai 25 ans et j'en ai marre.

Tous me gonfle, les cours, les stages, la formation, le métier, les conditions de travail, les responsabilités, le manque de considération. Je me remets énormément en question, sur ce métier, si je souhaite réellement exercer ce métier et si j'en suis capable physiquement et mentalement.

En première année j'étais très motivée, je me projetais en tant qu'infirmière. Je travaillais toutes les semaines sur mes cours, mes stages se passaient bien...

Depuis les vacances d'été, ça fait maintenant plusieurs mois où je me sens pas très bien (stresser, anxieuse, pleure, manque de concentration, maux de tête, insomnie, à me dévaloriser...) et je suis complètement perdue sur mon avenir professionnel.

J'ai effectué mon premier stage de deuxième année à l'hôpital public, et j'ai été "écœuré" de l'hôpital public. Notamment l'ambiance, l'hypocrisie, la méchanceté envers les collègues, la pression qu'il y'a avec les familles, les patients, les collègues, les médecins, les conditions de travail, la surcharge de travail, le manque de considération, l'erreur qui peut aller vite, les responsabilités... De plus je suis tombée sur une infirmière pas très agréable.

J'hésite, j'essaie de trouver le pour et le contre du métier d'infirmier, je réfléchis à arrêter la formation. Mais que faire après. J'ai l'impression que je ne suis pas faite pour ce métier. Mais mon problème c'est que je ne sais pas quoi faire, j'ai peur de continuer et de me ruiner ma santé ou d'arrêter définitivement et de regretter plus tard.

Beaucoup me dise de continuer que ça me fera un bac +3, que ça m'ouvre pas mal de porte (que je ne suis pas forcément obligée de travailler à l'hôpital), d'autre me dise d'arrêter au vu de mon état, que ça ne sert à rien d'avoir un bac+3 si il n'a pas d'utilité, de reprendre des études, que je suis encore jeune (c'est vrai) mais me relancer dans des études à 25 ans,de revivre cette situation et retrouver de la motivation c'est un peu compliquée...

Je souhaiterais avoir des avis sur des personnes qui ont rencontrés la même situation que moi, si vous avez fait un report, arrêter définitivement, ce que vous faîte maintenant, si vous avez repris d'autres études...

Puis je suis quelqu'un ayant une personnalité sensible, avec un manque de confiance. J'ai l'impression que dans ce milieu je vais me faire "bouffer"... J'ai un bts administratif au cas où. J'ai l'impression qu'au final je n'ai pas vraiment fait les études que je souhaitais réellement,(malgré que je pensais à faire ce métier depuis des années). Que j'ai été influencé par ce métier en écoutant mon entourage qui exerce ce métier... Mes parents ne me voyait pas dans ce métier.

J'ai été à la base en sts2 pour effectuer les métiers de manipulateurs en radiologie, technicien en laboratoire, diététicienne ou ergothérapeute. Et maintenant je regrette mes choix car au fond je savais ce que je voulais mais je ne l'ai pas tenté pour plusieurs raisons. J'ai éventuellement travaillé 2 ans dans les bureaux.

Voilà ma situation, je suis preneuse de conseil, des personnes ayant vécu la même situation, ce que vous avez fait...

Coucou, j'ai bientôt 24 ans, je suis étudiante infirmière de fin de deuxième année dans un CHU, je me reconnais totalement dans ton commentaire.

La formation théorique en elle-même ca va , dans mon malheur j'ai eu la chance d'avoir déjà fait des études supérieures avant ca m'a formaté je sais comment bosser. J'ai validé tous les semestres (avec 1 ou 2 rattrapages mais la bio et moi on est pas copine mais je valide quand même). Mais les stages pour moi c'est très compliqué. Je suis une grande timide, et j'ai l'impression qu'on prend la timidité pour de la stupidité. Or je ne me considère pas comme ca. Tous mes stages de première année ce sont très très bien passé, je ramenais des bons bilans,j'étais très bien encadré, j'étais heureuse d'aller en stage.

Puis arrivée en deuxième année, une grosse claque. Mon stage de S3 ne se passe pas très bien, je réussis à le valider tout de même mais je me retrouve avec un contrat pédagogique pour mon stage de S4 actuel (ce qui me fout encore plus la pression) si je valide pas telles ou telles compétence direction le stage de rattrapage. Pour mon stage de S3, j'avais parlé de mes difficultés dès le départ à ma formatrice, qui m'avait répondu qu'il fallait que je prenne sur moi pendant 10 semaines. Ce que j'ai fait, après tout ce n'est que 10 semaines après je ne verrai plus ces personnes. J'allais en stage le matin en pleurant, je repartais le soir en pleurant mais je faisais attention à ne rien leur montrer,je faisais la dure à cuire. Passe ces 10 semaines,clairement je ne suis plus la même, je suis froide, renfermée, je n'ai même plus envie d'aller à l'école, je pleurais dès qu'on me parlais de mon prochain stage. Je suis en stage actuellement de S4 en CHU, je...galère. Techniquement je suis à la ramasse, je n'ai eu que des stages relationnels depuis le début. Après ça pour moi ce n'est pas grave, la dextérité vient avec le temps. En ayant discuté avec une jeune diplômée elle m'a dit de ne pas m'inquiéter pour ça. Louper une PDS ca arrive même a une diplômé depuis 30 ans. Ce qui me saoul c'est d'être pressé comme un citron constamment (même le dimanche et pdt les vacances je recevais des mails de mes formateurs concernant les stages, la formation, les trucs à rendre), courir après les bilans intermédiaires et les bilans finaux, faire son bilan final avec une infirmière qui n'a jamais bossé avec toi (c'est très objectif dis donc) mais c'était la seule disponible pour te le faire, ou alors c'est le cadre qui te fait ton bilan et qui se base sur les commentaires des IDE (sauf que tu as travaillé une journée avec chaque IDE difficile d'avoir un suivi objectif quand on t'a suivi par 1 IDE différente chaque jours), une formation qui se dit humaine mais dont les formateurs sont prêt à faire silence sur des choses scandaleuses sous prétexte qu'ils galèrent à avoir des lieux de stage...

A coté de ça, je bosse en tant qu'AS de nuit dans des structures en EHPAD tout ce passe très bien, mes collègues sont contents de mon boulot, la cadre aussi. La nuit j'arrive à gérer les urgences (de nuit en EHPAD on est seul au monde), c'est que je ne suis pas totalement à cote de la plaque. Il y a 2 types de moi, je prends plaisir à travailler en tant qu'AS je le dit "je suis faite pour ça, et je kiff trop ça". De l'autre, une étudiante en stage qui se sent particulièrement à la ramasse techniquement, très timide, qui n'ose pas par peur de l'erreur et de la moquerie. Je suis épuisée... cette formation est tout sauf humaine, la gestion des stages est chaotique. Je prends beaucoup sur moi... Mais j'ai plus d'envie, il me reste 5 semaines de stage à réaliser sur ma 2ème année dans quel état ? De l'autre on est en fin de 2ème année, on commence à te demander les constats de TFE (je me dis chouette c'est bientôt la fin). Puis je parle à des AS qui me disent de ne pas lâcher (elle-même rêverait de faire les études), car je risque de le regretter par la suite. Mais de l'autre, j'ai plus d'envie... Puis après on peut pas tout remettre sur la faute des IDE,les conditions de travail dans lesquelles elles bossent sont parfois honteuses. J'ai réalisé tous les types de stage, et je ne vois pas dans quoi je pourrai travailler. De base l'hôpital ca me plaisait,puis finalement avec mon stage... NON. J'ai pas fait du "vrai" libéral, j'attends de voir.


Évidemment il reste des infirmières encore bienveillante et pédagogue, et cœur sur vous parce vous nous apprenez tellement.

Courage à toi, et à vous toutes et tous. Merci pour les réponses bienveillantes que j'ai pu lire.

J'ai tellement l'impression de me lire à travers tes écrits...
Je suis en début de 3 è année, à la ramasse pour les soins techniques parce que ma super formatrice m'a foutu que dans des stages avec beaucoup de relationnel.
Cette formation est clairement pourrie.
Les cours sont faciles, les partiels donnés.
Mais alors les stages c'est un autre monde.
J'ai été harcelée et maltraitée pdt mon stage de 2 è année.
On m'a parlé comme si j'étais un déchet.
Je n'oublierai jamais les fameux "remontage de bretelle" de la part d'ide juste après les transmissions devant tout le monde. Les "tu sais rien, tu sers à rien", les "t'es sûre que t'es en 2 è année?", les "je voudrai pas avoir de collègue comme toi".
Sans oublier que l'ide en question me demande de faire un calcul de dose. Je le fais. Elle me dit "t'as faux, si tu sais pas faire un calcul de dose en 2è année, vous apprenez quoi à l'IFSI?!...".
Bref elle appelle une autre ESI qui est considérée comme "modèle", elle fait le calcul, et miracle on a le même résultat.
L'ide rougis et dit "oh je me suis trompée".
Pas un seul mot d'excuse.
Pareil que toi,je suis timide. Je n'ose pas répondre, je ferme ma gueule.
J'ai été traumatisée par ce stage. Rien qu'à l'idée d'évoquer ce stage je suis mal.
Mais à présent je me suis jurée que je ne fermerai pas ma gueule. Et bizarrement mes stages se passent beaucoup mieux.
Plus tu la fermes, plus on te prend pour un souffre douleur.
Mon dernier stage a été une petite révelation, j'ai réussi à "aimer" le métier.
J'espère que ce sera aussi le cas pour toi :un stage qui se passe très bien et qui te permets de trouver ta voie!

[wan2011]

Bonjour,

Je crois qu'on passe tous par ce genre de "stages" où rien que l'idée d'y retourner le lendemain en étant même pas sorti du vestiaire est insurmontable.
Pour ma part je me suis toujours dit que si c'était à refaire, je ne re ferai pas, pourtant 9ans plus tard je suis épanouie dans mon travail.

Tout cela résulte d'une grande frustration..
Après avoir subi les caractères de "professionnels" ingrats, je me suis jurée de ne jamais faire subir ça a mes étudiants.
La 1ère parole quand je suis avec un élève, c'est de le rassurer sur le fait que je ne suis pas là pour l'agresser.
Malheureusement tout ça est "leçon" sur le futur infirmier que vous serez...

courage..

[chanora58]

Bonjour à tous,
Je me joins à vous car vous me semblez compréhensifs et j'espère ne pas entrer en terrain hostile.
En reconversion j'ai fait une première année en 2018. Le premier stage pas top je me remettais beaucoup en question mais ca allait je l'ai validé . Deuxième catastrophe arret maladie (je me sentais mal au sein de l'équipe, un infirmier me rabaissait et était irrespectueux envers les résidents pour ne pas dire autrement , j' ai observé des choses qui m'ont choquées et je me suis mise à avoir une peur panique de choper une maladie). Je n'ai pas validé mon stage, j'ai fini l'année, validé mes partiels et fait un report.
Apres avoir était soutenue pour me remettre de tout ça j'ai pensé reprendre, puis 2 ans après je me lance sûre de moi.
Je donne ma décision. Et là je ne comprends pas je ne dors plus, je ne sais plus... Je fais mon stage de rattrapage en juillet et je suis pétrifiée à l'idée de le tromper à nouveau de voix.
J'adorais les cours à l'ifsi, ca me passionnait, j'aime aider les gens mais... Est ce que je saurais etre ide... J'en doute encore

[Lenalan]

Bonjour à tous,
Je me joins à vous car vous me semblez compréhensifs et j'espère ne pas entrer en terrain hostile.
En reconversion j'ai fait une première année en 2018. Le premier stage pas top je me remettais beaucoup en question mais ca allait je l'ai validé . Deuxième catastrophe arret maladie (je me sentais mal au sein de l'équipe, un infirmier me rabaissait et était irrespectueux envers les résidents pour ne pas dire autrement , j' ai observé des choses qui m'ont choquées et je me suis mise à avoir une peur panique de choper une maladie). Je n'ai pas validé mon stage, j'ai fini l'année, validé mes partiels et fait un report.
Apres avoir était soutenue pour me remettre de tout ça j'ai pensé reprendre, puis 2 ans après je me lance sûre de moi.
Je donne ma décision. Et là je ne comprends pas je ne dors plus, je ne sais plus... Je fais mon stage de rattrapage en juillet et je suis pétrifiée à l'idée de le tromper à nouveau de voix.
J'adorais les cours à l'ifsi, ca me passionnait, j'aime aider les gens mais... Est ce que je saurais etre ide... J'en doute encore

Tu vas en stage dans quel service? Reprendre au bout de 2 ans c'est normal d'avoir peur, surtout quand on a pas eu de supers expériences la première fois (et en ces temps troublés je suppose que la peur panique d'attraper des maladies n'est pas clamée ). Essaie d'y retourner, mais ne te fais pas violence non plus, il n'y a aucune honte à ne pas y arriver et à choisir une autre voie.
"Savoir être IDE" tu peux pas le savoir si tôt dans la formation, on est même pas prêt à l'être quand on vient d'avoir son diplôme et parfois même après (je le sais toujours pas moi-même alors que je suis diplômée depuis 4 ans)

[chanora58]

Merci pour ce sympathique retour.
Je ne sais pas ou sera mon stage on m'a dit que je devrais prendre ce qui restait même s'il y a une heure de route.
En fait je me suis trompée ça fera 3 ans en juillet que j'ai arrêté.
Autant dire que je ne sais quasi plus rien. Avec le covid en plus... J'ai plus de deux mois de stage à rattraper.
Entre temps j'ai travaillé fans le domaine administratif. J'avais aussi ete acceptéeen licence ressources humaines à la rentrée. Il a fallu faire un choix. Il n'est pas formalisé pour le moment...
Et comment vous sentez vous en tant qu'ide. J'en vois beaucoup qui se reconvertissent ça ne rassure non plus.

[Lenalan]

Et comment vous sentez vous en tant qu'ide. J'en vois beaucoup qui se reconvertissent ça ne rassure non plus.

On va pas dire que c'est l'extase... Et en libéral même si on a des avantages, c'est pas tous les jours très roses (surtout quand on doit payer les charges et les impots) mais faute d'autre chose, je continue (j'ai 45 ans et ne vois pas de perspective de reconversion réalisable). Je ne suis pas du tout épanouie dans mon métier, très loin de là, ça reste de l'alimentaire.

C'est pour ça je ne suis pas de super bon conseil, je ne vais pas te dire "insiste, ça vaut le coup, tu verras c'est génial", parce que c'est pas du tout mon vécu, quel que soit le service que j'ai pu faire depuis mon DE (et j'en ai fait pas mal).

[Lenalan]

PS: je ne vois pas pourquoi on serait "hostile", tout le monde a le droit de mal vivre les choses et de s'être potentiellement trompé de voie