vécu à l'IFSI
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Les mouvements de masse peuvent encore faire bouger les structures, les institutions mais on ne peut ignorer que le mouvement individuel est plus efficace, si le service où je travaille (peu importe la profession) ne me plaît pas, je peux plus facilement changer ma condition que les structures de ce service, voire les institutions en gros.
C'est dans l'impasse individuelle que les mouvement de masse peuvent fédérer ou quand il y a un impact réel (genre CPE) sur chaque individu sans distinction à la fois. Bon c'est simpliste comme image bien entendu.
Ce qui est certain est que l'on ne peut pas en vouloir aux individus d'être responsable que "ça ne bouge" pas, le repli sur soi signifie aussi que la solution aura plus de chance de venir de soi que d'un mouvement collectif. Les années 80 sont aussi passées par là
, la toute puissance du moi qui réussi, le gagneur !
Il y a aussi la dévalorisation des syndicats qui traînent leur boulets idéologiques hyper rigides. Il n' y a pas plus décevant que d'avoir cru à une organisation ouverte, dynamique et tolérante pour se retrouver dans un bloc fermé, rigide, plongé dans une bureaucratie lourdingue et dans des jeux de pouvoirs égotistes assez sinistres (et marqués politiquement).
Après, quand je lis les communiqués des formateurs, de ceux qui veulent que ce métier évolue, que la mentalité infirmière, ça va dans le bon sens, il y a un réel désir d'autonomie et que cette profession ne soit plus celle d'hier. c'est plutôt réjouissant non ?
C'est dans l'impasse individuelle que les mouvement de masse peuvent fédérer ou quand il y a un impact réel (genre CPE) sur chaque individu sans distinction à la fois. Bon c'est simpliste comme image bien entendu.
Ce qui est certain est que l'on ne peut pas en vouloir aux individus d'être responsable que "ça ne bouge" pas, le repli sur soi signifie aussi que la solution aura plus de chance de venir de soi que d'un mouvement collectif. Les années 80 sont aussi passées par là

Il y a aussi la dévalorisation des syndicats qui traînent leur boulets idéologiques hyper rigides. Il n' y a pas plus décevant que d'avoir cru à une organisation ouverte, dynamique et tolérante pour se retrouver dans un bloc fermé, rigide, plongé dans une bureaucratie lourdingue et dans des jeux de pouvoirs égotistes assez sinistres (et marqués politiquement).
Après, quand je lis les communiqués des formateurs, de ceux qui veulent que ce métier évolue, que la mentalité infirmière, ça va dans le bon sens, il y a un réel désir d'autonomie et que cette profession ne soit plus celle d'hier. c'est plutôt réjouissant non ?
Thousta a écrit :Les mouvements de masse peuvent encore faire bouger les structures, les institutions mais on ne peut ignorer que le mouvement individuel est plus efficace,
Je ne pense pas, il me semble plus logique de se mettre en mouvement solidaires et unis... chacun dans son coin c'est à mon avis moins efficace... voire pas efficace du tout... l'aboutissement des revendications peut la plupart du temps bénéficier à tous ou tout au moins au plus grand nombre (je parle des esi ou des professionnels)
1+ 1 = 2...
La pensée vole, et les mots vont à pieds.
naco a écrit :En fait dripounet, je pense que pour la majorité des étudiants que j'ai rencontré, c'est bien ou ça fait bien de pleurer sur son pauvre sort d'étudiants de tel IFSI donc je n'ai pas beaucoup d'échos positifs des autres IFSI
Pardon d'interrompre ce débat...mais comme il me dépasse un peu, je reviens à Naco. Sa remarque m'avait interpellée...
Moi, j'ai croisé des infirmiers fraichement diplômés, fiers d'en avoir bavé et de s'en être sorti !....Ce sont parfois les mêmes qui vont abattre fièrement le boulot de 3 IDE en 1 (comme le shampoing...). Cet esprit de compétition, souvent présent dans de nombreux services, fait le bonheur des patrons...et ma stupéfaction.
C'est vrai qu'il ne faut pas accorder aux IFSI une importance excessive....mais tout de même, j'ai l'impression que, pour certains il y a une étrange mentalité qui se met en place pendant ces 33 mois : l'individualisme, le désir de faire mieux que l'autre, d'aller plus vite etc....
Comment réaliser un mouvement solidaire avec ceux-là....D'ailleurs, ils nient les problèmes (même quand ils se sont plaint tout au long de leurs études ! ) ou, quand ils les reconnaissent, c'est dans les termes suivants : " C'est comme ça....ça a toujours été comme ça. Faut faire avec."
Je le répète, je parle de certains IDE, et de certaines IFSI. Ca donne à réfléchir....même si ça concerne pas tout le monde. Une minorité est parfois capable de faire frein au changement....en ce sens que dès lors qu'un individu est capable à lui tout seul d'abattre le boulot de 10, pourquoi embaucher ?!....
dripounet a écrit : Cet esprit de compétition, souvent présent dans de nombreux services, fait le bonheur des patrons...et ma stupéfaction. C'est vrai qu'il ne faut pas accorder aux IFSI une importance excessive....mais tout de même, j'ai l'impression que, pour certains il y a une étrange mentalité qui se met en place pendant ces 33 mois : l'individualisme, le désir de faire mieux que l'autre, d'aller plus vite
ce que tu décris n'est pas propre à la profession d'IDE, ni même à la formation réalisée en IFSI. C'est une évolution de la société dans son ensemble. Les individus présents dans les IFSI puis dans les services vivent dans une société qui pousse de plus en plus à l'individualisme, la compétition..Maintenant, mon point de vue et ma maigre expérience me pousse à dire qu'il vaut mieux, pour éviter ces personnages et cet esprit de compétition, bosser dans une équipe de soignants que dans une entreprise du quartier d affaire de La Defense
Gengis a écrit :Thousta a écrit :Les mouvements de masse peuvent encore faire bouger les structures, les institutions mais on ne peut ignorer que le mouvement individuel est plus efficace,
Je ne pense pas, il me semble plus logique de se mettre en mouvement solidaires et unis... chacun dans son coin c'est à mon avis moins efficace... voire pas efficace du tout... l'aboutissement des revendications peut la plupart du temps bénéficier à tous ou tout au moins au plus grand nombre (je parle des esi ou des professionnels)
1+ 1 = 2...
Tout cela est très joli....mais je constate que, grosso modo, il n'y a pas de volonté réelle de remise en question de la formation de base ( IFSI). Et au fond, ca choque pas vraiment que les infirmiers fraichement diplômés débarquent dans les services sans savoir travailler....Peu de propositions précises du côté de ceux qui dénigrent leur formation : juste des coups de gueule...Satisfaction totale pour ceux qui ont eu la chance de faire leurs études dans des IFSI chouettes....Et ceux qui sont entre les 2 nous invitent à tourner la page....
Le seul changement à venir et dont on parle vaguement dans les médias...c'est l'intégration de la formation dans le circuit universitaire avec des diplômes, toujours des diplômes, encore des diplômes, des études de plus en plus longues et inconsistantes....La multiplication de la paperasse et l'allongement des études vont-elles engendrer des infirmiers plus compétents ?...ou alors, on cherche à faire autre chose...mais quoi ?
Ma question restera sans doute sans réponse....vu que le sujet est un peu "mort". Mais c'est pas grave, je la pose.
Moi aussi, j'ai vaguement entendu parler de ce diplôme universitaire, je connais pas trop le sujet donc je me lancerais pas dans la discution (même si comme ça au premier abord, je ne trouve pas que ça va nous sortir de cette belle M....)
Avant tout, nous avons besoin de PERSONNEL et qu'ils soient professionnel !!!
Le 24 novembre nous sommes ESI et le 25 novembre nous sommes IDE et on nous jette dans la gueule du loup (car en un jour on change de statut et là nous sommes professionels !!!) alors qu'on ne sait même pas poser une SNG et ont nous doublent 3 jours et après d'emmerde toi...
NON, je ne suis pas d'accord si le personnel était là, on pourrait être doubler sur une plus longue durée et éviter de faire des conneries !!!
Au lieu d'un diplôme universitaire, je verrais mieux une formation un peu comme les médecins avec un externat et un internat...
Au moins, on nous jette pas trop vite, on peut voir nos capacités et se faire aider sans qu'on entende mais maintenant tu es une professionelle...
Allez, je m'emballe un peu ce matin, c'est parce que je suis un peu énervée
Avant tout, nous avons besoin de PERSONNEL et qu'ils soient professionnel !!!
Le 24 novembre nous sommes ESI et le 25 novembre nous sommes IDE et on nous jette dans la gueule du loup (car en un jour on change de statut et là nous sommes professionels !!!) alors qu'on ne sait même pas poser une SNG et ont nous doublent 3 jours et après d'emmerde toi...
NON, je ne suis pas d'accord si le personnel était là, on pourrait être doubler sur une plus longue durée et éviter de faire des conneries !!!
Au lieu d'un diplôme universitaire, je verrais mieux une formation un peu comme les médecins avec un externat et un internat...
Au moins, on nous jette pas trop vite, on peut voir nos capacités et se faire aider sans qu'on entende mais maintenant tu es une professionelle...

Allez, je m'emballe un peu ce matin, c'est parce que je suis un peu énervée

Infirmière en entreprise et l'autre temps chez les pompiers...
Diplômée à l'IFSI d'Annemasse (74)
Diplômée à l'IFSI d'Annemasse (74)
Dans la gueule du loup j'y suis et je me demande bien comment mes collègues et moi même allons pouvoir nous en sortir dans les prochains mois.
Les stagiaires que nous accueillons sont contents de leur stage, mais quand on leur demande s'ils veulent revenir y bosser, la réponse est toujours la même: "ça va pas la tête?"
Le côté universitaire de la chose me semble être une fausse solution. Du moins dans mon CHU car il y a un manque de personnel alarmant et depuis quelques temps nous travaillons dans des conditions dansgereuses autant pour les patients que pour nous.
Je pense que d'ailleurs je ne vais pas faire de vieux os car je commence à avoir honte de travailler dans des conditions pareilles.
Les stagiaires que nous accueillons sont contents de leur stage, mais quand on leur demande s'ils veulent revenir y bosser, la réponse est toujours la même: "ça va pas la tête?"
Le côté universitaire de la chose me semble être une fausse solution. Du moins dans mon CHU car il y a un manque de personnel alarmant et depuis quelques temps nous travaillons dans des conditions dansgereuses autant pour les patients que pour nous.
Je pense que d'ailleurs je ne vais pas faire de vieux os car je commence à avoir honte de travailler dans des conditions pareilles.
Pascale,
IDE plus du tout desperate
IDE plus du tout desperate
Je pense que nos conditions de travail se ressemble pas mal Pascale
Je travaille aux urgences, et hier le Cadre nous a appris que 2 nouvelles DE arrivaient le 27 novembre et dès la semaine d'après, il fallait qu'on les forme au SMUR !!!
Moi j'ai dit que c'était hors de question !!!
Je suis diplômée de bientôt une année et je me sens pas encore à l'aise et loin de l'être alors comment peut-on former des nouvelles DE alors qu'elles ont qu'une semaine de diplôme.
Comme on l'explique dans le topic, vu la formation reçu à l'IFSI je dis : J'espère ne pas avoir besoin du SMUR avec elle dedans car je ne crois pas qu'on peut faire du SMUR en sortant de l'IFSI, c'est mettre en danger les patients
J'avais signé un CDD qui devait se prolonger mais vu ce que nous venons d'apprendre, j'ai refusé de signer mon nouveau contrat...
Surtout que les nouvelles dont une n'a jamais fait de stage aux urgences et elles ne seront doublées que 1 semaine...
Je refuse cela donc je pars !!!

Je travaille aux urgences, et hier le Cadre nous a appris que 2 nouvelles DE arrivaient le 27 novembre et dès la semaine d'après, il fallait qu'on les forme au SMUR !!!
Moi j'ai dit que c'était hors de question !!!
Je suis diplômée de bientôt une année et je me sens pas encore à l'aise et loin de l'être alors comment peut-on former des nouvelles DE alors qu'elles ont qu'une semaine de diplôme.
Comme on l'explique dans le topic, vu la formation reçu à l'IFSI je dis : J'espère ne pas avoir besoin du SMUR avec elle dedans car je ne crois pas qu'on peut faire du SMUR en sortant de l'IFSI, c'est mettre en danger les patients

J'avais signé un CDD qui devait se prolonger mais vu ce que nous venons d'apprendre, j'ai refusé de signer mon nouveau contrat...
Surtout que les nouvelles dont une n'a jamais fait de stage aux urgences et elles ne seront doublées que 1 semaine...
Je refuse cela donc je pars !!!

Infirmière en entreprise et l'autre temps chez les pompiers...
Diplômée à l'IFSI d'Annemasse (74)
Diplômée à l'IFSI d'Annemasse (74)
- p_titpoussin
- Silver VIP
- Messages : 4929
- Inscription : 29 mai 2005 10:43
- Localisation : dans mes montagnes
moi on m'avait toujours dit qu'il fallait au moins un an de DE pour pouvoir etre formé au SMUR!!!
c'est mettre la vie des patients en danger tout ca
je ne critique pas leur connaissances mais elles n'ont pas la pratique necessaire
tu as raison emma
c'est mettre la vie des patients en danger tout ca
je ne critique pas leur connaissances mais elles n'ont pas la pratique necessaire
tu as raison emma
Infirmière Puéricutrice en pédiatrie-néonatalogie
Carpe Diem
Carpe Diem
Pascale a écrit :Le côté universitaire de la chose me semble être une fausse solution..
Pascale, sais-tu quelquechose sur ce projet d'université ?...Ca m'interesserait car je m'inquiète réellement pour l'avenir de cette profession. Elle est en danger, en raison d'une formation inadaptée et réalisée dans une institution "indétrônable "apparemment, car on a rien d'autre...On parle vaguement, à droite et à gauche de réforme des études mais je n'arrive pas à comprendre de quoi il s'agit exactement....Et pas une seconde on évoque un retour à la formation d'antan, qui, j'en suis sûre était supérieure, en ce sens que les infirmiers savaient travailler, et rapidement.
Pascale, sais-tu quelquechose sur ce projet d'université ?...Ca m'interesserait car je m'inquiète réellement pour l'avenir de cette profession. Elle est en danger, en raison d'une formation inadaptée et réalisée dans une institution "indétrônable "apparemment, car on a rien d'autre...On parle vaguement, à droite et à gauche de réforme des études mais je n'arrive pas à comprendre de quoi il s'agit exactement....Et pas une seconde on évoque un retour à la formation d'antan, qui, j'en suis sûre était supérieure, en ce sens que les infirmiers savaient travailler, et rapidement.
Bonsoir !
D'après ce que j'ai compris, la formation infirmière devrait bientot passer obligatoirement par une première année de "médecine" (PCEM1). Pour être admissible en école d'infrmière, il faudra donc faire une année de fac (pendant laquelle les bases de chimie, physique, anatomie, ... seront étudiées), puis réussir le concours et être suffisament bien classé pour obtenir la spécialité choisie (médecine, sage femme, dentiste, et depuis peu kiné...)
Je lis cette discution avec grand intérêt parcequ'il me semble, en tant qu'étudiante 3ème année, que la formation n'est pas (plus ?) adaptée aux exigences du terrain. En sortant de l'IFSI, combien seront prêt à assumer ce métier ? Sachant qu'une grande partie d'entre nous sortiront sans savoir perfuser, sans avoir posé de sonde urinaire, sans faire un entretien infirmier ... Que se passera t-il si on demande à une jeune diplômée de faire une transfusion sanguine ?

J'ai l'impression "d'ingurgiter" une quantité de connaissances incroyable, mais de ne pas avoir l'opportunité de pratiquer ... Entre les stages en crèche, en gériatrie (ou nous sommes une main d'oeuvre pas chère plutot que des étudiants), chez EDF, en lycée, ou apprenons nous les gestes techniques ?
La formation infirmière tend vers la polyvalence : une infirmière nouvellement diplomée doit de nos jours sortir de l'IFSI en ayant des bases de psychiatrie, de santé publique, mais tout cela au dépend des stages de médecine, de chirurgie !
Et tout ces problèmes ne seront, à mon avis, qu'accentués par le projet de réforme de la profession (université) ...
Est ce le prix à payer pour obtenir une meilleure reconnaissance du diplôme ?
[/quote]
GingerFish a écrit :D'après ce que j'ai compris, la formation infirmière devrait bientot passer obligatoirement par une première année de "médecine" (PCEM1)... Et tout ces problèmes ne seront, à mon avis, qu'accentués par le projet de réforme de la profession (université) ...
Est ce le prix à payer pour obtenir une meilleure reconnaissance du diplôme ?
Merci pour ta réponse. Cette réforme, est-elle au stade de "projet" ou va -t-elle réellement être mise en place, et dans l'affirmative, quand ?...Quelqu'un le sait-t-il ?....
GingerFisch, je pense, tout comme toi, que cette éventuelle réforme n'apporterait rien, sauf, peut-être la reconnaissance qui s'accompagnerait d'une augmentation des salaires....mais les infirmiers seront encore plus incompétents car l'entrée dans l'université va entraîner une suppresion pure et simple du peu de pratique qu'on pouvait trouver dans certaines IFSI...
Non, c'est pas le prix à payer pour obtenir la reconnaissance et la revalorisation des salaires....Il y a certainement d'autres moyens et qui tiendraient compte de ce qui devrait être une évidence : le bien-être et la sécurité des malades.