Reconversion

[ruppert_aurelie]

Pourquoi, l'IFSI c'est pour les abrutis incapables de faire médecine? Il faut un profil particulier?

Quand on a déjà une situation professionnelle, que l'on a un bon statut et qu'on gagne plus que ce que va gagner une inf (un infirmier dans son cas) pour moi c'est du gâchis.
Les nuits (qu'il n'a pas), les week end (qu'il n'a pas), la relation avec les collègues, le cadre, le médecin, les familles, tout ceci est quelque chose qu'il ne vit pas.
Ni la rigidité de la santé, ni la complexité des méga structures publiques.

Il ne connait que le privé, le travail "open" et la mobilité mondiale. Il est autonome dans son travail mais encore dans les décisions et la direction du travail à accomplir, ce qu'il n'aura pas dans le monde de la santé.
On est dans deux façons de faire totalement différentes.

Il n'a absolument pas le profil pour bosser dans notre monde.

[Lenalan]

Franchement, je suis incapable de dire si untel ou untel a le profil ou pas, il est le seul à pouvoir le dire une fois qu'il y sera. On peut juste essayer de l'aiguiller sur la réalité du terrain pour qu'il ne se fasse pas d'idées fausses, mais il est le seul à pouvoir choisir... Aussi bien il va être infirmier tout le reste de sa vie professionnelle et ça lui conviendra! Comment savoir?

[Patt]

Il y a des infirmiers qui connaissent une mobilités mondiale (peut être moins évident, mais elle existe). Il y a des infirmiers qui ne connaissent ni les nuis, ni les WE. Il y a des infirmiers qui ne connaissent pas les structures hospitalière. Il y a des infirmiers...

Qu'est ce que tu connais de cette personne pour juger de ce qui lui convient ou pas ? Ce n'est as parce qu'il ne connait pas ce métier comme une IDE de 30 ans d'expérience que ça ne lui conviendra pas.

On peut parler de ce qu'il va perdre, des difficultés qu'il va rencontrer mais se prononcer sur le fait qu'il n'a pas le profil c'est un peu culotté. (c'est quoi le profil, désespérée, pauvre et pigeonne ? )

[Lenalan]

C'est comme sur les stages quand des professionnels se permettent de dire à un ESI la sentence qui revient souvent "tu n'es pas fait pour être infirmier"... Mais et toi t'es fait pour, peut-être? On est fait pour rien du tout, on fait un choix professionnel et on fait les études pour l'apprendre.... Après ça nous convient ou pas, mais je pense qu'il faut éviter de donner des sentences pour les autres....

[ruppert_aurelie]

J'ai vu passer plein de bac+5, des indépendants, des chefs d'entreprises, des anciens artisans boulangers et autres personnes totalement autonome dans le milieu de la santé, qui vivent un stress invivable de ne plus avoir la liberté de choix d'actions.
La PM est vécue comme une humiliation et une exécution des tâches.

Je ne dis pas que c'est ce que je ressens, mais comme ce jeune homme veut des exemple, je lui parle de personnes qui sont passées par là où il veut passer.

La plupart des filles qui ont le même profil que ce gars, sont toutes parties et sont retournées dans leur ancien secteur en injuriant le monde de la santé.

Pour moi, ça ne fonctionnera pas .

[ruppert_aurelie]

Je précise pour être sûre de bien me faire comprendre.
Quand je travaille en ephad, je dois répondre à certains critères pour exécuter mon travail.
Je ne peux pas arriver dans un chambre en disant, bon madame truc, on va mettre les bas, puis après j'irai vous doucher puis après le petit dèj et après le shampoing etc ...
C'est normal, c'est du bon sens.
Un boulanger, qui a sa boulangerie, répond aussi à certains critères (normes, hygiène etc ..). Il doit faire son pain selon des règles, mais peut le faire avec les ingrédients qu'il veut.

Quand je parle de liberté d'action et de choix, c'est sur ce domaine. Quitter un monde professionnel libre de choix, pour un monde où tout est codifié (et heureusement !) est stressant, frustrant.

Pour moi, ce jeune homme n'y arrivera pas.

[Lenalan]

Je te trouve un peu dure et un peu définitive avec lui On sait pas s'il n'y arrivera pas.....

[ruppert_aurelie]

Je te trouve un peu dure et un peu définitive avec lui On sait pas s'il n'y arrivera pas.....

A lui de nous dire si il se sent capable de perdre son "open do" pour un "must to do".

[Lenalan]

"must to do" avec certaines limites, là où on ne me laissait pas le choix et qu'on m'appelait sur mes repos je leur ai dit "fuck" et je suis partie là où ça n'arrive jamais et où j'ai averti que je ne réponds même pas au téléphone Après j'ai un planning et je le respecte évidemment, comme dans la plupart des emplois.... mais j'ai aussi des exigences non négociables (que d'autres acceptent, mais c'est leur problème).
Avoir des exigences et des préférences (ne pas faire de nuit, ne pas être rappelé, ne pas faire d'astreintes plus ou moins déguisées, ne pas faire de week-end, travailler que 3 jours par semaine....) reste possible dans un métier avec des possibilités aussi vastes qu'infirmier.

[Rinou06]

Chaque personnalité est différente, je sais que je ne serai pas IDE toute ma vie.

Je trouve ça un peu triste de se lancer dans des études, s'investir dans 3 ans de formation, en se disant que de toute façon c'est du provisoire. C'est sûr que si on n'aime plus et qu'on peut il vaut mieux changer, mais penser ça avant d'avoir commencé à travailler je trouve que c'est partir perdant et c'est dommage.

[choutbee]

Pourquoi ?
Je suis contente de ce passage dans ma vie, je vais apprendre pleins de choses, faire un métier intéressant mais je ne me vois le faire toute ma vie

[doromelba]

Bonjour,
j'arrive comme une fleur dans ce sujet, qui tombe franchement bien, vu que je pense aussi à une reconversion pro pour devenir infirmière ! J'aimerais bien exercer en libéral....

J'ai plusieurs questions pour qui voudra bien me répondre :
- Déjà vous parlez essentiellement des postes à l'hopital, ou en EHPAD, où les conditions d'exercices semblent parfois plus que précaires. Mais qu'en est-il des IDEL ? Ca reste tout aussi précaire ? Il me semblait qu'on pouvait justement gagner en autonomie, voir même en salaire, et en qualité de vie si on arrive à s'associer... Qu'en pensez vous ?

- Justement, vu que vous ne parlez pas de ces conditions d'exercice là, est ce car c'est super chaud d'arriver à devenir IDEL, ou que c'est bouché ? pourquoi ne voulez vous pas exercer en libéral si en hopital c'est aussi difficile ? Je m'imagine peut être naïvement que le statut libéral est plus simple...

Mille mercis pour vos réponses.
Dorothée

[binoute1]

Mon frère est webmestre et developpeur multimédia et vit à Ottawa dans la ville technologique de kanata (où se trouve la bande à feu macromédia, et pas mal d'entreprise web)

Voici sa réponse :
Laissez tomber !
Faites du bénévolat.

eh ben voilà ! exactement ce que j'ai dit au début du poste : cette situation te permettra de garder l'avantage financier du taf actuel, et le bénévolat (protection civile, croix-rouge, réserviste eprus) de t'épanouir dans un secteur que tu aimes

[binoute1]

J'ai vu passer plein de bac+5, des indépendants, des chefs d'entreprises, des anciens artisans boulangers et autres personnes totalement autonome dans le milieu de la santé, qui vivent un stress invivable de ne plus avoir la liberté de choix d'actions.

c'est tout aussi valable pour des jeunes post-bac qui croit que le monde est à eux, et qui, si une ASDE leur demande de faire une toilette, ralent car eux sont futur IDE !!

La PM est vécue comme une humiliation et une exécution des tâches.

ça par contre, je n'ai jamais vu. mais là, c'est qu'il n'ont rien compris à notre boulot ou alors ce sont des frustrés de ne pass avoir fait médecine

[doromelba]

Et du coup pour les IDEL ? Qu'en est il ? C'est tout aussi "précaire" ?

Merci