Réaffirmer les compétences des infirmiers anesthésistes (IADE) et la garantie de la qualité des soins. Dans un communiqué, le syndicat national des IADE (SNIA) réagit à la confirmation par la Cour de cassation de la condamnation d’un médecin anesthésiste, licencié pour ne pas avoir été présent au bloc lors d’une intervention. Il avait alors laissé les IADE qui l’assistaient sans surveillance. En aucun cas cette condamnation ne remet en cause le savoir-faire de ces professionnels, veut faire savoir le SNIA ; elle sanctionne « le non-respect de l’obligation légale de présence du médecin anesthésiste au bloc opératoire, afin de pouvoir intervenir à tout moment en cas de complication grave. »
« Une nouvelle fois, les IADE ne se contentent pas de « surveiller » : ils pratiquent l’anesthésie, dans le cadre de leur formation spécialisée et de leur responsabilité professionnelle », rappelle ainsi le syndicat. Par leur expertise clinique et leur « autonomie technique », ils assurent ainsi la qualité et la sécurité des soins.
Une organisation de l'anesthésie en question
Cette affaire, avance-t-il, remet en question deux éléments : une organisation des soins contrainte d’évoluer directement sur le terrain face aux besoins en soins changeants, et l’inadéquation d’un cadre réglementaire qui n’y répond plus. Ce dernier, « hérité d’une époque où les ressources médicales étaient plus abondantes », est devenu obsolète face aux mutations de l’environnement hospitalier, sur lequel pèse, entre autres, les évolutions démographiques, augmentation de la population, et surtout de son vieillissement. Dans ce contexte, les IADE, parce qu’ils demeurent auprès des patients, s’imposent comme l’un des « maillons essentiels » de la pratique de l’anesthésie. « Cette affaire, symptôme d’une réalité plus large, invite à une réflexion collective sur l’organisation de l’anesthésie, afin de préserver une pratique à la fois efficace, cohérente et fidèle à l’intérêt des patients. Une telle réflexion suppose d’aborder enfin la réalité du terrain avec lucidité, honnêteté et sincérité », souligne ainsi le SNIA. Un appel qui résonne d’autant plus fort alors que les IADE ont enfin obtenu l’inscription de leur spécialité en pratique avancée, supposant une reconnaissance plus marquée de leurs compétences et de leur autonomie, et de leur contribution à la prise en charge des patients.
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