OCTOBRE ROSE

Cancer du sein : des unités mobiles pour faciliter le dépistage

Publié le 10/10/2025

Alors que trop peu de femmes participent au programme de dépistage du cancer du sein, la Ligue contre le cancer annonce le déploiement d'une flotte de camionnettes dédiées à cet examen qui parcourront les territoires. Une démarche d'aller-vers pour tenter de résoudre les problématiques d'accès aux soins. 

porte ouverte d'un cabinet de mammographie

Crédit photo : BURGER / PHANIE

Délais d’attente trop longs, manque de centres d’examen de proximité, ou encore rendez-vous qui empiètent sur la vie professionnelle : l’accès au dépistage du cancer du sein demeure compliqué pour les femmes, d’autant plus pour celles qui résident dans des zones isolées où les professionnels de santé font défaut. « 20% des femmes déplorent un examen trop contraignant », évalue ainsi une étude de la Ligue contre le cancer, publiée à l’occasion d’Octobre rose (voir encadré). Celle-ci démontre également que, parallèlement, 8 femmes sur 10, soit 77% « sont favorables à ce que leur dépistage puisse avoir lieu dans des unités mobiles qui se déplaceraient sur leurs lieux de vie ». Ce serait un changement de paradigme, souligne la Ligue, dans un contexte où, certes, les femmes de 50 à 74 ans reçoivent tous les deux ans une invitation à se faire dépister gratuitement mais qui se heurtent ensuite à la difficulté de trouver un créneau de rendez-vous.

Une démarche d'aller-vers pour favoriser le dépistage

En réponse à cette problématique, la Ligue annonce vouloir déployer au cours de l’année 2026 « une flotte de camionnettes » dans le cadre de son programme « Au fil de la Ligue », son dispositif d’accompagnement continu et personnalisé des personnes atteintes de cancer et de leurs proches, lancé en 2024. L’objectif : « connecter les territoires les plus isolés afin de proposer des créneaux de dépistage ».

Détecté à temps, un cancer du sein se soigne dans 9 cas sur 10.

Les difficultés d’accès au dépistage du cancer du sein constituent un sujet majeur de santé publique. Selon une enquête de 2024 de Santé publique France, moins de la moitié des femmes se font dépister. L’année dernière, le taux de participation était évalué à 44%, loin des 70% préconisés au niveau européen. Pourtant, rappelle Philippe Bergerot, le président de la Ligue : «Détecté à temps, un cancer du sein se soigne dans 9 cas sur 10

L'enquête IFOP a été menée auprès d’un échantillon de 1 000 femmes âgées de 50 à 74 ans qui ne sont pas à jour dans le dépistage organisé du cancer du sein. Elle a pris la forme d'un questionnaire auto-administré, mis en ligne entre les 21 et 28 août 2025.
La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com