L’avis de la Haute autorité de santé (HAS), délivré le 31 octobre dernier, fait suite à une saisine, en mai 2024, du laboratoire Novavax. Celui-ci souhaitait voir son vaccin Nuvaxovid® réévalué afin qu’il intègre la stratégie vaccinale contre le Covid-19 et qu’il puisse être utilisé au même titre que les traditionnels vaccins à ARN messager. Soit «en vaccination annuelle chez les individus de 12 ans et plus à risque de forme grave quel que soit leur statut vaccinal», précise l’agence sanitaire. Celle-ci a rendu un avis favorable, autorisant donc son utilisation chez les 12 ans et plus, «dès lors qu’il présente le même niveau d’adaptation aux souches circulantes les plus récentes», et ce à des fins de «diversification des plateformes vaccinales» dans un souci de limitation de circulation du virus.
Quelles modalités d'injection ?
Elle justifie son nouvel avis par de nouvelles données démontrant une réponse immunitaire «robuste que ce soit chez les adultes ou chez l’adolescent par rapport aux autres formulations». Le produit s’avère de plus en ligne avec les recommandations internationales, en particulier celle de l’Agence européenne du médicament (European Medicines Agency, EMA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control, ECDC). Pour les moins de 12 ans, en revanche, il n’existe pas de données assurant son efficacité et sa sécurité. De même, les données complémentaires manquent pour les femmes enceintes. Aussi la HAS recommande-t-elle de continuer à les orienter vers les vaccins à ARN messager.
Injecté par voie intramusculaire, le vaccin Nuvaxovid est un vaccin à protéine recombinante. Chez les personnes déjà vaccinées, il doit être «administré au moins 3 mois après la dose la plus récente» ; des doses supplémentaires peuvent être administrées à des personnes sévèrement immunodéprimées, précise-t-elle.
Une alternative aux vaccins à ARN messager
Passé dans le portefeuille de Sanofi en janvier 2025, le produit bénéficie en réalité d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) depuis décembre 2021. La HAS avait alors recommandé de l’utiliser en primovaccination chez les 18 ans et plus ; un second avis en septembre 2022 autorisait son usage en rappel chez les mêmes catégories de population. Il était alors proposé comme alternative aux vaccins à ARN messager pour les personnes qui ne souhaitaient ou ne pouvaient pas être vaccinés avec ces derniers.
Une circulation stable du virus
L’avis de la HAS intervient alors que la campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19 s’est ouverte à la mi-octobre. Selon les dernières données de Santé publique France, la circulation du virus demeure stable. Les hospitalisations après passage aux urgences et le taux de positivité ont diminué entre les 20 et 26 octobre (en semaine 43). «Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 était de 1 171, soit 0,3% de l’ensemble des passages (vs 0,4% en S42). Le nombre d’hospitalisations après passage pour suspicion de COVID-19 était de 526, soit 0,7% de l’ensemble des hospitalisations (vs 0,9% en S42)», note-t-elle ainsi dans son dernier bulletin épidémiologique.
Accéder à l'avis complet de la Haute autorité de santé
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