Il aura fallu attendre trois mois après sa présentation aux partenaires sociaux pour que la liste des métiers en tension actualisée paraisse au Journal officiel. Elle a finalement été rendue publique ce jeudi 22 mai 2025 par arrêté ; selon la loi « Immigration » de janvier 2024, elle aurait dû l’être en février. Établie région par région, elle comprend en tout 80 métiers identifiés comme se heurtant à des difficultés de recrutement. Et aux côtés des professionnels de la restauration et de l’hôtellerie (chefs cuisiniers, serveurs…), du bâtiment (maçons, chefs de chantier non-cadre…) ou de l’aide à domicile, se trouvent également les métiers d’aide-soignant et d’infirmier.
Les régions en tension sur le métier d'infirmier :
- Bourgogne-Franche-Comté
- Grand Est
- Hauts de France
- Ile-de-France
- Normandie
- Occitanie
- Provence-Alpes-Côte d’Azur
Les régions en tension sur le métier d'aide-soignant :
- Bourgogne-France-Comté
- Grand Est
- Hauts de France
- Ile-de-France
- Nouvelle-Aquitaine
- Occitanie
- Pays de la Loire
- Provence-Alpes-Côte d’Azur
L’arrêté précise également que le manque d'infirmiers frappe l’ensemble des champs d’exercice : infirmiers spécialisés en soins généraux, en anesthésie (IADE), en bloc opératoire (IBODE), en puériculture (IPDE), en prévention, et infirmiers de coordination.
Une liste pour "accélérer" les procédures de recrutement
Cette liste identifie les secteurs dans lesquels les travailleurs étrangers non-ressortissants d’un État de l’Union européenne peuvent être régularisés, dès lors qu’ils justifient de 12 mois de bulletins de salaire au cours des 24 derniers mois et de trois ans de résidence en France. Elle permet également aux employeurs de conserver leurs travailleurs sans risquer une condamnation de 30 000 euros d’amende et de cinq d’emprisonnement prévue en cas d’emploi d’une personne en situation irrégulière. « Pour les métiers de cette liste, sur l’ensemble de la métropole, les entreprises pourront recruter des travailleurs étrangers hors UE sur des métiers en tension sans avoir l’obligation de déposer préalablement une offre d’emploi, ce qui permettra d’accélérer significativement la procédure de recrutement », explique ainsi le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités dans un communiqué qui en accompagne la publication.
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