STATISTIQUES

Le nombre de lits en hospitalisation complète a diminué de 0,5% en 2024

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Publié le 13/11/2025

En 2024, le nombre de lits en hospitalisation complète a poursuivi sa chute, quand les capacités d'accueil en hospitalisation à domicile, elles, ont à nouveau augmenté sensiblement, analyse la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques dans son enquête annuelle.

À l’instar des années précédentes, le nombre de lits en hospitalisation complète a continué de diminuer en 2024, de 0,5%. La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) dénombre dans son enquête annuelle sur la capacité d’accueil hospitalière 367 300 lits, répartis dans les 2 965 établissements de santé du territoire, contre 369 423 l’année précédente - soit 2 100 lits en moins. Une baisse toutefois moins forte que celle observée en 2023 (-1,2%), où elle actait la perte de 5 000 lits par rapport à 2022. Les hospitalisations partielles (sans nuitée), elles, peuvent compter sur 91 200 places. Parallèlement, « la croissance du nombre de places ralentit aussi (+3,1 % après +4,0 %), mais reste plus soutenue qu’avant 2019 », constate-t-elle, notamment sur les moyens séjours (+5,5%). En revanche, dans le secteur de la psychiatrie, le plus touché en 2023 par la suppression de lits, les capacités d’accueil ne progressent « globalement pas ».

Graphique - Évolution du nombre de lits et de places au 31 décembre, depuis fin 2013
Graphique - Évolution du nombre de lits et de places au 31 décembre, depuis fin 2013.
Source : Drees, SAE 2013-2023 (bases statistiques), 2024 (base administrative), traitements Drees

C’est tout l’inverse de ce qui s’observe en hospitalisation à domicile (HAD), où les chiffres poursuivent leur progression : +5,5% en 2024, contre +4,1% en 2023. « Elles représentent ainsi 8,1 % des capacités totales de prise en charge en hospitalisation complète en court et moyen séjour à fin 2024 (hors psychiatrie, y compris HAD) », note la Drees. Soit l’équivalent de 25 400 patients pouvant être pris en charge simultanément. En 2006, l’HAD ne pesait que 2,1 % de ces capacités (soit 7 000 patients).

« Depuis une vingtaine d’années, l’organisation de l’offre de soins évolue vers une hausse importante de la capacité de l’hospitalisation partielle (sans nuitée) et de l’hospitalisation à domicile, et en parallèle une diminution continue des capacités d’hospitalisation complète (lits) », avance-t-elle comme explication à la poursuite de ces dynamiques, rendues possibles par les innovations en matière de technologies médicales et de traitements médicamenteux, qui facilite le virage ambulatoire.

Des inégalités en termes de réanimation néonatale

L’enquête de la Drees met également en lumière une inégalité dans la répartition des lits de réanimation néonatale. Alors que la feuille de route 2024-2030 Pédiatrie et Santé de l’enfant fixe comme objectif de parvenir à un lit de réanimation néonatale pour 1 000 naissances dans chaque région, certaines disposent d’un peu plus de ce ratio quand d’autres ne l’atteignent tout simplement pas. C’est le cas des territoires du sud-est de la France : PACA, Occitanie, Auvergne-Rhône Alpes, et Corse. Dans le détail, « fin 2024, 450 maternités disposent de 13 800 lits d’obstétrique (-1,7 % par rapport à 2023), 2 800 lits de néonatologie (-1,0 %), 1 200 lits de soins intensifs (+2,9 %) et près de 770 lits de réanimation (+1,1 %). La densité de lits de réanimation néonatale atteint ainsi 1,2 lit pour 1 000 naissances », compte la Drees.

Ce premier jeu de données présentés par la Drees est issu de la « base administrative », soit celle qui restitue les déclarations des établissements, de la statistique annuelle des établissements de santé (SAE), et a été collecté au cours du premier semestre 2025.

Source : infirmiers.com