HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ

Le nouveau plan de lutte contre la pandémie grippale

Publié le 01/08/2025

Treize ans après la publication des recommandations vaccinales du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) en cas de pandémie grippale, la Haute Autorité de santé se positionne à son tour. 

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Crédit photo : GARO/PHANIE

La Haute Autorité de santé (HAS) s'aligne sur le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) en fondant la stratégie vaccinale contre la grippe pandémique sur les mêmes critères que ceux définis en 2012, à savoir des critères de gravité et de transmission

Elle ajoute toutefois que «la définition des critères de gravité clinique (proportion des consultations entraînant une hospitalisation, nombre de patients admis en réanimation, nombre de décès...) devra être mise à jour au moment de la pandémie». Même préconisation pour les seuils d'intensité des indicateurs validés de transmissibilité et d'impact. Ces derniers devront être actualisés par Santé publique France au regard des données épidémiologiques disponibles.

Les enseignements des pandémies antérieures

La Haute Autorité de santé fait reposer ses analyses sur une revue des recommandations à l'étranger et aussi sur les principaux enseignements des pandémies causées par le virus influenza A (H1N1) en 2009 et le Sars-Cov-2 (Covid-19) en 2020. Elle note que «ces événements ont souligné l'importance d'une préparation proactive et continue, incluant la révision des plans de réponse, l'amélioration de la communication sur les risques et une transformation des mécanismes mondiaux de développement, de production et de distribution des vaccins afin de garantir un accès équitable et rapide».
Outre une mise à jour des précédentes recommandations, la Direction générale de la santé a confié à la HAS la mission de «classer parmi les populations cibles, celles devant être vaccinées en priorité, en anticipant une possible limitation de la disponibilité des vaccins». La haute autorité encourage donc «la vaccination en priorité des personnes à risque de complications, du personnel de santé et personnel de laboratoire en contact avec les patients et prélèvements ou souches virales, et quel que soit le niveau de gravité et de transmissibilité». Elle préconise également la vaccination de la population à risque de transmission uniquement en cas de gravité et de transmission élevée de la maladie. 

En cas de transmission faible et de gravité élevée, la HAS reste prudente, estimant que «la décision de recourir à la vaccination de l'ensemble de la population devra être évaluée en temps réel, en intégrant des critères tels que la disponibilité des vaccins, leur balance bénéfice-risque, les capacités opérationnelles et l'acceptabilité de la population».

Balance bénéfice-risque

Quant aux enfants, désignés jusqu'à présent comme une population à risque sociétal en raison de leur potentiel rôle dans la transmission du virus, la HAS ne considère plus le niveau de transmission comme une priorité. Elle ne défend la vaccination des enfants qu'en cas de «forme sévère identifiée dans la population pédiatrique et/ou pour éviter les impacts négatifs d'une fermeture d'école sur leur scolarité et leur santé mentale». Là aussi elle propose une réévaluation de la balance bénéfice-risque en fonction de la situation. C'est donc une stratégie avec des recommandations vaccinales ajustées en fonction de l'évolution de la situation sanitaire qu'elle privilégie.

Autre précision, l'utilisation d'antiviraux et de mesures barrières complète ce programme vaccinal. Enfin, la situation pandémique n'exclut pas le maintien des recommandations de vaccination contre la grippe saisonnière.

Retrouvez ici les recommandations de la HAS sur la stratégie à adopter face à la pandémie grippale. 

La rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com