«En 2023, la France a enfin autorisé les infirmiers à prescrire l’ensemble des vaccins du calendrier. Mais cette avancée est restée bloquée sur le papier : la formation nécessaire n’est toujours pas intégrée aux IFSI», dénonce le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI) regrettant que 130 000 jeunes infirmiers diplômés entre 2024 et 2028 ne puissent de ce fait pas prescrire un vaccin. «Pourquoi ? Parce qu’aucune instruction n’a été donnée pour intégrer les 10h30 de formation, exigées par décret. Résultat : 5 promotions formées, mais privées d’exercice. Nous devrions attendre le nouveau programme de formation infirmière, dont la première promotion sortira en juin 2029 ! Il suffirait d’un ajustement minimal dans un programme de 4 600 heures ! Mais l’administration sanitaire produit des normes, pas des solutions».
Les infirmiers autorisés à prescrire l'ensemble des vaccins du calendrier vaccinal
- Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), les infirmiers peuvent prescrire et administrer l’ensemble des vaccins du calendrier vaccinal, en plus des vaccins contre la grippe saisonnière, aux personnes âgées de 11 ans et plus.
- Toutefois les vaccins vivants atténués (rougeole, oreillons, BCG par exemple) chez les personnes immunodéprimées, ne peuvent être prescrits ou administrés par un infirmier.
- Les infirmiers ne peuvent pas vacciner les personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure.
- L’acte d’injection pour des personnes non ciblées par les recommandations n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie
- Pour pouvoir prescrire, les infirmiers doivent suivre une formation théorique de 10 h 30, s’ils n’ont pas déjà reçu les enseignements spécifiques lors de leur formation initiale.
- L’infirmier doit également déclarer son activité de prescription de vaccins auprès du conseil de l’Ordre des infirmiers duquel il dépend.
Source : Assurance Maladie.
"La loi change, le terrain attend"
«Le scénario est connu», assure le SNPI. «En 2018, déjà, la formation de 40h à l’éducation thérapeutique du patient ETP n’avait pas été intégrée à la formation initiale. Depuis, 25 000 étudiants infirmiers sortent chaque année sans ce certificat. Quand la lenteur réglementaire prive les patients d’accès au soin, ce n’est plus une question de formation. C’est une question de choix». (...) «En France, la loi change. Le terrain attend. Et les patients, eux, se passent de soins».
Retrouvez ici l'article complet du SNPI « Prescription vaccinale : la France oublie ses jeunes infirmiers »
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