L'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (Unafam) « approuve cette reconduction, qui continue à briser le silence afin qu'aucune personne n'ait plus honte de s'exprimer lorsqu'elle, ou son proche, a une difficulté de santé mentale. Néanmoins, cet élan doit s'accompagner de mesures concrètes et d'une nécessaire réorganisation de la psychiatrie », indique-t-elle dans un communiqué. Pour elle, « l’accès aux soins reste difficile et trop inégal selon les territoires, avec pour conséquence une errance médicale quasi-systématique », et la prise en charge peut « s'avérer traumatisante », notamment par l'usage de la contention pour des milliers de patients. La présidente de l'association, Emmanuelle Rémond, citée dans la communiqué, souhaite que le gouvernement « coordonne l'action interministérielle nécessaire pour améliorer la prévention, l'accès précoce à des soins psychiatriques de qualité et soutienne dans leur environnement toutes les personnes confrontées à une maladie psychique ».
De son côté, la Fédération de l'hospitalisation privée en psychiatrie (FHP Psy) a perçu comme « un signal fort » la prolongation de la grande cause, mais jugé que « la réalité reste dramatique: des milliers de personnes en souffrance psychique attendent des soins, alors que des services existent. Le problème n’est pas l'infrastructure: c'est l'organisation ». « Sans financement ni plan structurant (...) nous laissons perdurer 6 à 12 mois d'attente », a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Avant l'annonce jeudi de Matignon, la Fédération des hôpitaux publics français avait interpellé le Premier ministre Sébastien Lecornu pour lui demander de reconduire la grande cause mais aussi de la dédier à la santé mentale des jeunes, vu « la gravité de la crise qui les frappe ». « Tant reste à faire. À l’hôpital, le manque d’effectif se fait toujours ressentir, et les services de psychiatrie restent saturés », « les centres médico-psychologiques (CMP) publics connaissent également de grandes difficultés », de sorte que les patients ont « un accès aux soins toujours plus difficile », avait notamment souligné la FHF dans un courrier transmis à l'AFP. Le 20 novembre déjà, l'ancien Premier ministre Michel Barnier avait appelé à reconduire cette Grande cause nationale ; Stéphanie Rist, la ministre de la Santé, s'était alors notamment engagée à relancer le comité interministériel de la santé mentale.
RÉMUNÉRATION
Salaires : 5 infirmiers commentent leur fiche de paie
SÉCURITÉ ET QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL
Comment réagir face aux mauvais comportements des patients?
SALAIRES ET RÉMUNÉRATIONS
Revenus des infirmiers : comment s’y retrouver ?
HOSPITALISATION À DOMICILE
Infirmières en HAD : elles ont retrouvé le sens du soin