«Les soignants face à la violence» : un podcast de l’URPS Infirmiers Océan Indien

Comment les conduites addictives peuvent être à la fois facteurs et conséquences de violences ? Le 13ᵉ épisode du podcast créé par l’URPS Infirmiers Océan Indien s' intitule «Violence et addictions : des liens complexes» et donne la parole à deux intervenantes de terrain, le Dr Aurélie Etienne, médecin de santé publique formée en addictologie et Marie Guignot, neuropsychologue au service d’addictologie du GHER à Saint-Benoît. Les deux professionnelles proposent des pistes concrètes pour aider les infirmiers et les soignants en général à repérer et orienter les patients concernés. À cette occasion, l'URPS Infirmiers Océan Indien met également à disposition des infirmiers libéraux une fiche mémo pratique pour les accompagner dans le repérage et l’orientation dans ces situations.

Repérer les addictions : fiche mémo pratique 

Selon l’OMS, l'addiction se caractérise par « l'impossibilité répétée de contrôler un comportement et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives ». Il s’agit d’une maladie chronique. Elle est caractérisée par les « 5 C » :

• Comportement Compulsif
• Perte de Contrôle répétée
• Poursuite du comportement en dépit de ses Conséquences négatives
• Craving : envie impérieuse de consommer un produit ou de répéter un comportement
• Re-Consommation (appelée communément « rechute »)

Conduite à tenir et posture à adopter

Dans une fiche pratique mise à disposition des professionnels, l'URPS précise la conduite à tenir et la posture à adopter face à un patient. 

1.Non-jugement, qu’il soit à connotation positive ou négative

2.Ne pas se positionner en expert / utiliser le questionnement ouvert

3.Laisser l’usager s’exprimer

4.Être dans une posture d’écoute active

5.Être au clair avec ses représentations sur la consommation

6.Rester neutre

7.Ecouter les préoccupations de l’usager et ses besoins Expliquer que l’on restera à l’écoute de ses problèmes liés à l’addiction, même après orientation.

8. Le temps de l’usager n’est pas le temps du professionnel de santé (PS) : création d’un lien de confiance et cheminement propre de l’usager.