La vaccination, sûre et efficace, permet d’éviter jusqu’à 90 % des infections à l’origine des cancers HPV induits, rappelle le ministère de la Santé. Cette campagne vaccinale est ainsi proposée dans tous les collèges et établissements médico-sociaux qui accueillent des jeunes de 11 à 14 ans en situation de handicap. Elle vise à poursuivre l’augmentation de la couverture vaccinale déjà engagée contre les HPV et à renforcer la protection contre les infections invasives à méningocoque (méningites) ACWY qui augmentent significativement depuis plusieurs années.
Objectif : 80 % de couverture vaccinale à l’horizon 2030
La couverture vaccinale a nettement progressé depuis l’instauration de la campagne de vaccination au collège en septembre 2023. A noter également que la vaccination gratuite proposée au collège a un impact positif sur les injections réalisées par les professionnels de ville (médecins, sage-femmes, pharmaciens, infirmiers, et aussi dans les services de vaccination municipaux ou départementaux) sur l’ensemble des adolescents de 11 à 14 ans ciblés par les recommandations de vaccination contre les HPV.
En effet, en 2024, la couverture vaccinale pour au moins une dose des jeunes filles de 15 ans (nées en 2009) est estimée à 58,4%, soit une augmentation de 10,6 points en comparaison à la couverture vaccinale des jeunes filles de 15 ans en 2022 (nées en 2007). La couverture vaccinale pour au moins une dose chez les jeunes garçons de 15 ans (nés en 2009) est estimée à 36,9% en 2024, soit un quasi-triplement en comparaison à la couverture vaccinale estimée à 12,8%des jeunes garçons de 15 ans en 2022 (nés en 2007) en 2 ans. Des chiffres qui soulignent l’importance de reconduire ces campagnes en milieu scolaire et de renforcer la communication autour de celles-ci jusqu’à atteindre l’objectif de 80 % à l’horizon 2030 conformément à la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. Chaque année, plus de 7000 cancers sont liés aux virus HPV. Ces cancers touchent les femmes et les hommes. Vacciner les enfants dès 11 ans assure une meilleure efficacité du vaccin et les protège contre des cancers qu’ils pourraient développer à l’âge adulte, note le ministère.
Extension du vaccin aux méningites
La proposition vaccinale au collège s’étend cette année au vaccin contre les méningocoques ACWY
Les infections invasives à méningocoque (méningites) ACWY sont des infections graves pouvant laisser de lourdes séquelles (surdité, retard mental, amputation d’un membre…), et sont parfois mortelles. Elles touchent particulièrement les adolescents et les jeunes adultes. Chaque année en France, entre 500 et 600 cas d’infection et 60 décès/an (soit 10 % des cas) sont recensés.
Face à leur potentielle dangerosité et à l’augmentation importante de ces infections observée depuis plusieurs années, la vaccination contre les méningocoques ACWY est désormais proposée gratuitement au collège et dans les établissements médico-sociaux accueillant des jeunes de 11 à 14 ans en situation de handicap. Recommandée notamment aux jeunes de 11 à 14 ans, la vaccination représente une protection efficace et prolongée contre ces méningites. Elle peut être réalisée en même temps que l’injection du vaccin contre les HPV.
La vaccination en pratique
- La vaccination contre les HPV est recommandée aux filles et aux garçons de 11 à 14 ans avec deux doses espacées au minimum de 5 mois et dans un délai maximum de 13 mois. Les élèves ayant déjà reçu une première dose de vaccin contre les HPV en ville pourront se faire vacciner au collège pour recevoir la deuxième dose.
- La vaccination contre les infections invasives à méningocoque ACWY comporte une seule dose. Lorsque cette vaccination n’a pas pu être réalisée entre 11 et 14 ans, un rattrapage est aussi possible jusqu’à 24 ans (1 dose).
- Ces vaccinations sont proposées gratuitement à tous les élèves entrant en classe de 5e en cette rentrée scolaire, ainsi qu’aux élèves de 4e. Les deux vaccinations peuvent être administrées lors d’une même séance de vaccination. Lorsque cette vaccination n’a pas pu être réalisée entre 11 et 14 ans, un rattrapage est aussi possible jusqu’à 24 ans (1 dose).
- Le recueil des autorisations parentales a débuté à la rentrée des vacances de la Toussaint et s’étendra jusqu’aux vacances d’hiver. Les séances de vaccination assurées par les équipes médicales de centres de vaccination publics se dérouleront, selon les régions entre janvier et juin 2026.
- Sûres et efficaces, ces vaccinations sont fortement recommandées. Comme pour tous les vaccins, des effets secondaires peuvent survenir et sont bénins dans la très grande majorité des cas. L’accord écrit des deux parents est obligatoire : le jour de la séance de vaccination, les enfants autorisés à être vaccinés devront être munis de leur carnet de santé. Pour permettre aux parents de s’informer sur les bénéfices de cette vaccination pour la vie future de leurs enfants, l’Institut national du cancer (INCa) diffuse du 3 au 30 novembre des spots radio en métropole et dans les DROM.
Dépliant d’information, infographie animée, vidéo explicative...
Des messages de sensibilisation sont également diffusés dans les maisons de santé pour favoriser l’échange entre les parents et le professionnel de santé. Par ailleurs, plusieurs supports de communication digitaux, papier, audio et audiovisuel à destination des parents, des enfants, des enseignants et des professionnels de santé ont été développés pour contribuer à une bonne information : dépliant d’information, infographie animée, vidéo explicative pour les parents et les enfants… L’Institut a également conçu un nouveau mémo téléchargeable et imprimable rappelant les points clés sur les virus HPV et la vaccination à destination des enfants, pour qu’ils puissent en parler plus facilement avec leurs parents.
Pour en savoir plus :
Quelques ressources pour les professionnels de santé :
o Arguments clés pour la vaccination contre les HPV
o Dossier d’information
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