« La situation épidémiologique observée notamment depuis le début de l'année, fait craindre, au vu de la forte contagiosité de la maladie, une diffusion plus large sur le territoire national au cours des semaines à venir », s’inquiète la Direction générale de la santé (DGS) dans un courrier adressé aux professionnels de santé, mardi 11 mars 2025. La recrudescence des cas en France est notamment portée par une vague épidémique qui frappe le Maroc depuis septembre 2023, dont Santé publique France (SpF) évoquait déjà les conséquences mi-février. « L’épidémie a atteint un niveau historique et totalise près de 25 000 cas suspects dont 6 300 cas confirmés et 120 décès », soulignait-elle alors, qualifiant la situation de « particulièrement préoccupante ». Selon ses derniers chiffres, on compterait en effet 13 cas de rougeole importés du le Maroc, dans plusieurs régions de la métropole, depuis le début de l’année. À titre de comparaison, 26 ont été comptabilisés pour l’ensemble de l’année 2024. En mai dernier, l’Organisation mondiale de la santé s’inquiétait déjà d’une flambée du nombre de cas de rougeole sur le sol européen, dénombrant plus de 56 000 cas et 4 décès. Une campagne de « rattrapage urgente » a depuis été lancée au Maroc en milieu scolaire pour vacciner près de 10 millions d'enfants.
À ce contexte, vient s’ajouter celui des États-Unis, où la résistance à la vaccination a entraîné une hausse du nombre de cas. Au samedi 8 mai, la maladie avait causé deux décès – un adulte au Texas et un au Nouveau-Mexique – et infecté 230 personnes dans ces deux États.
La vaccination protège contre la maladie, rappellent les autorités
La vaccination reste la meilleure protection contre la rougeole, qui s’avère très contagieuse. « Une couverture vaccinale élevée de la population de tout âge, y compris des professionnels de santé ou ceux exerçant au contact d'enfants, est indispensable pour limiter la circulation virale et protéger les plus fragiles », insiste ainsi la DGS dans son message aux professionnels de santé. Le vaccin ROR, obligatoire pour les enfants de 12 mois et plus, confère une immunité à vie de 93% après une dose et de 97% après deux doses.
Provoquant fièvre, symptômes respiratoires et éruptions cutanées, la rougeole peut également entraîner des complications graves, telles qu’une pneumonie, une inflammation du cerveau et la mort. Les malades doivent donc s'isoler dès les premiers symptômes et jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption ; la prise en charge par les professionnels de santé, elle, doit être accélérée. Enfin, les personnes à risque de forme grave - nourrissons d'au moins 6 mois, personnes immunodéprimées, femmes enceintes - doivent être soit vaccinées dans les 72 heures, ce qui peut éviter la survenue de la maladie, soit faire l'objet d'une prise en charge hospitalière.
ÉCO-RESPONSABILITÉ
Eco-infirmiers contre le gaspillage : quelles bonnes pratiques pour les IDEL ?
INFIRMIERS MILITAIRES
Les infirmiers de l'escadrille aérosanitaire au secours des blessés de guerre
LUTTE CONTRE LES VIOLENCES
Soignantes et soignants face aux violences sexistes et sexuelles : quels recours ? Quelle prévention ?
PORTRAIT
D'infirmier psychiatrique à chercheur : itinéraire d'un passionné