Respecter le calendrier vaccinal, à tous les âges, connaître les facteurs de risque, en cas d’infection, d’évolution vers un sepsis et respecter les règles d’hygiène : au travers de quatre documents, les recommandations englobent la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement et la réintégration socioprofessionnelle des patients atteints de sepsis, cette affection potentiellement mortelle qui survient lorsque le système immunitaire réagit de façon extrême à une infection, entraînant une dysfonction d'organe, selon l'Organisation Mondiale de la Santé.
Après un point détaillé sur le dépistage, la HAS décrit sa prise en charge en ville puis à l'hôpital. L'agence développe aussi des recommandations pour éviter ou en limiter les séquelles.
Conseils aux professionnels pour mieux dépister le sepsis :
Promouvoir des stratégies d’information et de communication afin d’identifier précocement les signes de sepsis, en particulier chez les patients ayant des facteurs de risque de sepsis,
Rechercher chez un enfant entièrement déshabillé :
- Troubles de conscience ou changement de comportement
- Signes de mauvaise perfusion périphériques : TRC allongé, marbrures, extrémités froides
- Augmentation de la fréquence respiratoire et tachycardie
- Baisse de la pression artérielle
- Apparition et extension de purpura ecchymotique ou nécrotique
Rechercher chez un adulte, la présence de 3 ou plus des 6 variables cliniques
- Age >65 ans
- Température >38°C
- Pression artérielle systolique ≤110 mmHg
- Fréquence cardiaque >110/min
- Saturation périphérique en O2 ≤95%
- Troubles des fonctions supérieures
Agir sans délai
Mieux prendre en charge précocement le sepsis, c’est : agir dans délai !
En ville :
- Contacter le 15 sans délai
- Ne pas réaliser d’examen complémentaire chez l’enfant
- Prélever, chez l’adulte en ambulatoire, avec facteur de risque de sepsis, hémoculture (au moins 40 ml, que l'on peut prélever d'emblée en une fois et repartir dans deux ou trois paires de flacons aérobie et anaérobie) et/ou ECBU et/ou ECBC
- Transporter de façon médicalisée les patients, quel que soit l’âge, vers un établissement disposant de soins critiques
A l’hôpital :
Appliquer au mieux dans la première heure, un groupe d’actions coordonnées et standardisées comprenant :
- Pose d’une voie d’abord veineuse ou intra-osseuse
- Prélèvement d’une hémoculture, (au moins 40 ml, que l'on peut prélever d'emblée en une fois et repartir dans deux à trois paires de flacons aérobie et anaérobie), et d’un taux de lactate
- Antibiothérapie intraveineuse prenant en compte la nature de l’infection (site et pathogènes) le caractère communautaire ou non, l’existence de facteur de risque de BMR et l’écologie microbienne locale
- Restaurer l’hémodynamique en privilégiant une prise en charge individualisée guidée par une évaluation hémodynamique clinique et échographique, et comportant un remplissage vasculaire de 10 à 20ml/kg en 15-20 min et l’introduction d’agents vaso-inotropes en cas de non-réponse ou de mauvaise tolérance au remplissage vasculaire
- Admettre en soins critiques en l’absence de résolution des variables cliniques après traitement initial
- Respecter les recommandations de la Surviving Sepsis Campaign
Pour prévenir d'éventuelles séquelles enfin, la HAS propose de débuter un programme de réadaptation dès les 48 premières heures de l'hospitalisation puis propose différentes orientations pour la phase dite «post-aiguë».
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