Quinze ans que la Martinique n'avait pas connu pareille poussée épidémique. Infirmier libéral âgé de 50 ans, Jean-Marc Moutamalle l'a payé de sa vie : la dengue l'a emporté dans la nuit du 13 au 14 novembre, lui qui était
dynamique, attachant et toujours prêt à se mobiliser pour sa profession et pour son îletémoignent ses collègues de Convergence infirmière Martinique. Depuis fin 2019, la dengue grignote à nouveau cette partie des Antilles françaises et que l'épidémie y est déclarée confirmée, de même qu'à Saint-Barthélémy, Saint-Martin et en Guadeloupe. L'île est actuellement en phase 4 du plan de surveillance, d'alerte et de gestion des épidémies de dengue (PSAGE) piloté par Santé Publique France, c'est-à-dire de "dengue hémorragique nécessitant une adaptation de la prise en charge hospitalière". C'est là que le bât blesse : déjà malmenée par la crise du coronavirus , la Martinique doit en plus organiser sa réponse et faire face à une tempête sanitaire simultanée, que nos esprits accaparés par le Covid-19 pourraient bien ne pas apercevoir. Or la dengue, hautement contagieuse, atteint désormais la quasi-totalité des communes du réseau de surveillance malgré les efforts de prévention déployés. Selon les données arrêtées fin septembre, 7 350 cas confirmés ont été recensés sur l'île depuis fin 2019. Parmi eux, 8 cas graves hospitalisés en réanimation ou en soins intensifs et 10 décès sont à déplorer. Jean-Marc, hélas, vient alourdir ce triste bilan.
Notre rédaction adresse ses sincères condoléances aux proches et amis de Jean-Marc et se joint à la peine de ses collègues
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