Mon boulot au quotidien

[uij_15367]

coucou!
je viens de lire ton dernier article et j'aimerais en savoir un peu plus sur la psychose puerpérale! il me semble que c'est les femmes qui viennent d'avoir un enfant, mais comment ça peut évoluer? et ça vient d'un coup? les mécanismes de ses pathos ne sont pas bien connus. je me demande bien comment certaines patho peuvent venir comme ça. mystère... c'est fascinant!
merci!

[Chandler51]

Si tu veux une définition succinte de la psychose puerpérale, tu peux aller faire un tour sur : http://look4.free.fr/psych/puerpur.htm

La description des symptomes me semble assez complète...

De ce que j'ai pu voir depuis que je bosse en psy, l'évolution de cette patho n'est pas des plus favorables. Je n'ai pas eu beaucoup à faire avec c type de patientes, mais les seules que j'ai pu rencontrer n'ont jamais pu remonter la pente, et se sont largement installées dans le système psychiatrique. Certaines sont même devenues patientes chroniques, et ne sont jamais ressorties de l'HP !

Tout ça fait partie des mystères de la psychiatrie...

[melilou]

pour te repondre je ne pense pas que l'on se prenne plus de coup en debut de carriere le probleme chez nous est une therapeutique pas adaptée , des médecins qui passent en coup de vent et un effectif reduit des fois a 2 ou 2+1 pour 20 patients + parfois 9 hj + visites
donc il faut se couvrir un max car sa monte vite

[Chandler51]

Disons que l'expérience permet de mieux appréhender les clash de certains patients. Il y a certains signes qu'on ne détecte pas forcément en début de carrière, et qui deviennent une évidence lorsqu'on a un peu plus de bouteille.

Par contre tu as tout à fait raison lorsque tu dis que le sous effectif est responsable d'une prise de risque supplémentaire de la part des soignants.

Le fait de travailler de nuit me le prouve au quotidien !

[Chandler51]

Petite précision concernant la violence : le fait de générer une certaine violence, "faire monter le patient" comme on dit, est aussi en grande partie due à la personnalité du soignant.
C'est aussi pour ça qu'il est nécessaire de passer le relais à son ou sa collègue qu'on on sent que la situation devient explosive et qu'on aura du mal à la gérer par le dialogue...

[meisje]

J’ai été voir ton site, et je retrouve bien un peu de ce que j’ai vu lors de mes visites en hp.

Quelques questions concernant la jeune fille,
Penses tu vraiment qu’un projet venant d’une autre personne, auquel je n’ai pas l’impression qu’elle adhère, va lui donner une bonne chance pour sortir ???
N’est-il pas possible de lui «permettre» 30 minutes par jour où elle puisse exprimer tout ce qu’elle a dans sa tête, sans la couper, sans jugements rien que l’écouter ou plutôt l’entendre.(genre, à certain moment, répéter ce qu’elle a dit pour l’assurer que tu essaye de comprendre ce qu’elle souhaite vraiment exprimer) Même si elle répète encore et toujours la même chose, un moment donné sa sortira vraiment d’elle.. Au bout d’un temps, elle n’aura plus rien à dire…
A mon avis, certains malades en psy, sont des personnes qui ont trop de choses dans la tête, ce qui les encombrent pour penser/réfléchir/voir.

Pourquoi les personnes d’Alzeimer sont-elles acceptées dans un service psy ? N’ont-elle pas une place plus approprié dans une maison de troisième âge ?

Pourquoi n’est-il pas possible de demander à un collègue de t’accompagner en ci, quand tu as peur de la personne ? Tu ne peux pas faire un «bon» job quand tu as peur…et si tu fais cela trop longtemps, les places s’inverseront…..

[meisje]

Le premier mot pour des question perso…


Pourquoi fais-tu ce job ?
après lecture de ton blog, je n’ai pas l’impression que tu l’aimes, ton job. Du moins, pas tant que sa. Cherches-tu une reconnaissance ?
M’enfin, c’est très réaliste, des dires tout chauds…qu’est ce que ça t’apportes de les diffusés ?

[p_titpoussin]

Le premier mot pour des question perso…


Pourquoi fais-tu ce job ?
après lecture de ton blog, je n’ai pas l’impression que tu l’aimes, ton job. Du moins, pas tant que sa. Cherches-tu une reconnaissance ?
M’enfin, c’est très réaliste, des dires tout chauds…qu’est ce que ça t’apportes de les diffusés ?

au contraire moi je trouve qu'il l'aime sont job
et je peut comprendre sa faztigue à certains moments
et en fait il relate des faits à vif, à chauds donc on a son émotion, ses sentiments sur le moment

[Chandler51]

Bien sûr que je l'aime mon boulot ! Sinon, il y a bien longtemps que j'en aurais changé... C'est le gros avantage d'être IDE : on peut bosser partout !
Si j'ai choisi la psy, c'est tout simplement parce que j'aime ça.
Les stages effectués pendant mes années de formation m'ont tout doucement conduit vers ce choix, et mon stage DE n'a fait que le confirmer.
En rédigeant ce blog, je ne cherche pas de la reconnaissance comme tu dis, je veux juste montrer ce à quoi ressemble vraiment le boulot d'infirmier de nuit en psy. Je trouve qu'il y a beaucoup de préjugés à faire tomber, ou au moins à rectifier...
La reconnaissance est nécessaire aux personnes qui ne sont pas sûres d'elles, et ce n'est pas mon cas, sinon je ne ferais pas celà...
La remise en question, par contre, s'impose à tout professionnel qui se respecte.
La mise en ligne de mon boulot au quotidien permet de faire partager celui ci, tout en bénéficiant de critiques, non au sens négatif du terme, mais au niveau constructif.
Alors ok, j'admets que certains termes employés sont un peu crus, mais ils reflètent ma pensée du moment. Et j'avoue ne pas penser en expressions conventionnelles, mais je suis un homme avant d'être un infirmier !
Mes petites proses sont le reflet du moment, en prenant en considération mes états d'âme, ma fatigue ( merci d'y penser ptit poussin ! ), et parfois mon exaspération face à certaines situations. Et le tout, toujours à vif.

[meisje]

je ne trouve pas tes dires crus. c est comme chacun penses a chaque instant avec les premier mots qui viennent. c est spontane. pas tout le monde s'y lancerait...

je trouve que le tout est assez "negatif". n as tu jamais vecu de situations, pendant ton temps de travail, "heureuse", "comique" "gentille" ???
quand je lis ton blog, je trouve sa dur (pour toi) si ton travail ne te donnes aucun moment relativement "plaisant", a part, bien sure, la pause cafe...

[Chandler51]

Il existe bien évidement des situations sympa ou comiques, mais c'est vrai que ces derniers temps les nuits sont plutôt difficiles ou agitées comme tu as pu le lire. Mais ça n'enlève rien au plaisir d'exercer mon métier...

[marie-jeanne]

Tout ça fait partie des mystères de la psychiatrie...

N'est ce pas plutôt des "mystères de la vie "dont il faudrait parler..
C''est quoi le " ça " dont tu parles içi , mais aussi quand tu dis aimer " ça" en parlant de "la psy"
La pensée de Yung évoque l'idée que ce sont les "inconscients qui se rencontrent" et donc que nous ne faisons pas des choix au "hasard"..
as tu déja exploré cette piste

[Chandler51]

Ouh là...me suggérerais-tu d'entamer une psychanalyse ?

Ou bien faut-il être soi même torturé psychologiquement, au sens tortueux du terme, pour aimer travailler en psychiatrie ? Je ne le pense pas.

Si je suis en psy, c'est simplement par goût de la discipline, et non pour satisfaire un Moi qui serait à la recherche de lui même...

Car oui, on peut aimer la psy pour ce qu'elle est, sans pour autant adhérer aux travers de son système, ce qui explique des états d'âme différents à chaque prise de service...

[marie-jeanne]

[quote="Chandler51"]
Si je suis en psy, c'est simplement par goût de la discipline,

ah .... la discipline...

[Chandler51]

Peux tu nous expliquer tes sous entendus ?