Dans son dernier bilan de surveillance renforcée de la dengue, du Zika et du chikungunya, l’autorité sanitaire rapporte que 583 importés de ce dernier ont été recensés entre le 1er mai et le 17 juin. Mais ce sont les deux cas autochtones*, le premier détecté mi-juin dans le Var et le second, dans l’Hérault, qui donnent actuellement lieu à des investigations et à des mesures de prévention et de contrôle. Car ils sont « les plus précoces jamais identifiés pour des cas autochtones au cours de la saison d’activité du moustique vecteur en France hexagonale », souligne-t-elle.
Le rôle probable des cas importés
L’apparition de ces cas autochtones pourrait s’expliquer par la pression des cas importés de La Réunion, où le virus sévit depuis août 2024 et avait provoqué en mai le décès d’au moins 12 personnes. « Les investigations sont en cours mais au moins pour un des deux cas autochtones, un cas virémique en provenance de La Réunion a été identifié comme étant possiblement à l’origine de la transmission locale », avance-t-elle ainsi. Dans le cadre des protocoles de surveillance et de contrôle de ces virus, dont le Zika et la dengue également transmissibles par les moustiques tigres, une procédure de « recherche active », menée conjointement par Santé publique France et les Agences régionales de santé (ARS), est lancée « autour des foyers de cas autochtones, pour déterminer l’étendue de la transmission locale et ajuster le périmètre du traitement de lutte antivectorielle si nécessaire. » Elle repose sur la sensibilisation des professionnels de santé des secteurs concernés et de la population générale, et sur des enquêtes en porte-à-porte dans le voisinage des cas connus pour identifier d’éventuels autres cas, précise également l’autorité sanitaire.
Cette année, La Réunion et Mayotte, que la circulation rapide du virus a fait passer en phase épidémique, sont particulièrement touchées par le chikungunya. « La Réunion est à ce jour en situation d’épidémie de faible intensité », a résumé Santé publique France mercredi, dans un bilan spécifique. « Cependant, la circulation du chikungunya sur l’île reste encore présente et marquée par des disparités selon les secteurs géographiques », Saint-Paul et Saint-Denis restant les communes qui comptent le plus de cas, a ajouté l’agence. Celle-ci dénombre par ailleurs 395 cas de dengue, et deux cas de Zika en métropole.
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*On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée au cours des quinze jours précédant l’apparition des symptômes.
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