BUDGET 2025

Alerte sur les quotas de formations en soins infirmiers !

Publié le 24/01/2025

L’adoption de la motion de censure a empêché l’approbation du budget prévu pour 2025, faisant planer la menace d’un retour aux quotas en vigueur avant les accords du Ségur de la santé, met en garde le Comité d’Entente des Formations Infirmières et Cadres. 

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Le Comité d’Entente des Formations Infirmières et Cadres (CEFIEC) appelle à «une prise de conscience immédiate des décideurs publics» afin de «garantir des financements pérennes en lien avec les projections démographiques d’ici 2050 pour les quotas de formation en soins infirmiers, condition indispensable pour préserver l’avenir de notre système de santé et assurer une couverture sanitaire à la hauteur des besoins de la population». Dans le cadre du Ségur de la santé et du plan France Relance, une enveloppe de 200 millions d’euros avait été dédiée à la création de 16 000 nouvelles places dans les instituts de formation du sanitaire et social dont 6 600 pour les IFSI, note le CEFIEC qui s'inquiète : «l’absence de vote du budget 2025 laisse planer la menace d’un retour aux quotas en vigueur avant les accords du Ségur de la santé». 

Disparités régionales 

Pour le CEFIEC, «Cette diminution menace directement la qualité et la sécurisation des soins, alors que les besoins en personnels infirmiers sont de plus en plus importants, notamment à l’horizon 2030. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions démographiques importantes au sein de la profession infirmière sur l’ensemble du territoire», rappelle-t-il. La situation, déplore-t-il également, «va inévitablement engendrer des disparités territoriales» alors qu'en l’absence de financement national, les régions doivent décider d’assumer elles-mêmes la prise en charge de ces effectifs liés au Ségur de la Santé. «Certaines régions, comme celle de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), ont déjà fait savoir qu’elles ne souhaitent pas financer les augmentations de quotas», prévient d'ores et déjà le CEFIEC. «En cas d’abandon des places prévues par les accords du Ségur de la Santé, les étudiants, les équipes pédagogiques et les employeurs en seront pénalisés, fragilisant ainsi les dispositifs de formation et in fine l’ensemble du système de soins». De plus, les efforts réalisés depuis 2021 pour accueillir ces nouveaux étudiants ont impliqué «des investissements considérables de la part des IFSI», aujourd'hui remis en cause : recrutements de personnels administratifs et formateurs, travaux bâtimentaires, et réorganisation des établissements», sans parler des IFSI créés et financés par l’augmentation des quotas. 

Le vote du budget 2025, crucial pour répondre aux enjeux  

Alors que les études démontrent que même si le nombre d’infirmiers est en en hausse d’ici 2050, du fait de l’augmentation des quotas, celui-ci reste tout de même inférieur aux besoins de soins. Alors même que la profession infirmière en France fait face actuellement à une réflexion sur l’instauration de ratios infirmiers-patients pour garantir la qualité des soins et le bien-être des soignants, le vote du budget 2025 doit permettre de répondre rapidement et efficacement aux enjeux. 

 

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com