STATISTIQUES

Cancers et maladies circulatoires, premières causes de mortalité en 2023

Publié le 08/07/2025

Dans son bulletin épidémiologique consacré au sujet, Santé publique France souligne une diminution du taux de mortalité en France en 2023. Tumeurs, et maladies circulatoires et respiratoires représentent les premières causes de décès identifiées. 

Panneau chambre mortuaire, direction

Crédit photo : GARO/PHANIE

Pour réaliser son étude, Santé publique France s'est appuyé sur les certificats de décès des personnes résidentes et décédées en France entre 2015 et 2023. En 2023, 637 082 décès de personnes domiciliées et décédées en France ont été enregistrés, pour un taux standardisé de mortalité de 828,3 pour 100 000 habitants, soit une « nette diminution par rapport à 2022 », avec 59,3 décès de moins pour 100 000 habitants, constate l'agence sanitaire dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire du mardi 8 juillet 2025. Un niveau de mortalité « historiquement bas » et qui s’observe dans la majorité des pays européens.

Le taux de mortalité diminue ainsi dans toutes les classes d’âge, en particulier chez les plus âgés, avec toutefois un écart en fonction des sexes. « Le taux masculin (1 028,2) est 1,6 fois plus élevé que le taux féminin (628,5). » Près de 46,1% des décès concernent les 85 ans et plus (qui représentent 3,3% de la population nationale) et 14,9% surviennent avant 65 ans (79% de la population nationale), poursuit l’agence sanitaire. En revanche, l’âge moyen au décès diminue légèrement : de 79,4 ans en 2022, il passe à 79,3 ans en 2023.

Les tumeurs, première cause de décès en 2023

Concernant les causes, Santé publique France note que « plus de 60% de la baisse de la mortalité en 2023 s’explique par celle de la mortalité due à la Covid-19. » L’infection passe ainsi au 9ème rang. Des baisses de moindre ampleur s’observent aussi pour la majorité des grandes causes, sauf deux exceptions : la mortalité due à des maladies de l’appareil respiratoire et celle due à des maladies infectieuses et parasitaires sont en légère hausse.

En 2023, ce sont les tumeurs qui représentent les premières causes de décès, à 27%, les plus fréquentes étant les tumeurs malignes du poumon, des bronches et de la trachée (18,1% des décès par tumeur), suivies des tumeurs malignes colorectales (9,9%, tous âges et sexes confondus). « Les maladies de l’appareil circulatoire, deuxième cause, ont entraîné 136 239 décès soit 21,4% de l’ensemble (taux de 170,7) dont 47,1% d’hommes », indique de plus l’agence. Légèrement en baisse (-7,4 décès pour 100 000 habitants en 2022), ces pathologies demeurent la première cause de décès chez les 85 ans et plus. Quant aux maladies respiratoires, elles restent la troisième cause de mortalité et sont responsables de 47 048 décès, soit 7,4% de l’ensemble des décès en 2023, en légère hausse. Enfin, 45 269 décès ont été provoqués par des causes externes : accidents (70,1%), suicides (19,6%) ou intoxications accidentelles (3,1%).

Et chez les plus jeunes, les affections périnatales et les malformations congénitales ou anomalies chromosomiques sont les principales responsables des décès constatés chez les enfants de moins de 1 an. « Chez les enfants de 1-14 ans, la première cause de décès est due à des causes externes (29,7%), en légère hausse par rapport à 2022 (26,7%) », complète-t-elle, ajoutant que les tumeurs – essentiellement des leucémies – constituent la deuxième cause de mortalité (16,6%).

Une espérance de vie moyenne qui grimpe à 81,5 ans

Ce taux historiquement bas de mortalité s’accompagne d’un « niveau record » de l’espérance de vie dans la majorité des pays européens : 81,5 ans, le « niveau le plus élevé atteint depuis 2012 pour presque deux tiers des États membres » de l’Union européenne. « Pourtant, malgré ce caractère historique, la mortalité reste supérieure à celle que l’on attendait si la tendance pré-pandémique s’était prolongée jusqu’en 2023 en France, comme dans beaucoup de pays », prévient toutefois Santé publique France.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com