L’État a anticipé les conséquences sanitaires de la nouvelle vague de chaleur, avec des hôpitaux prêts à répondre à la situation, a assuré lundi 11 juillet Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, alors que l'épisode devrait se prolonger plusieurs jours.
« La volonté du gouvernement c'est d'être en anticipation », a-t-elle ainsi déclaré à l'issue d'une réunion avec plusieurs services de l’État, notamment les agences régionales de santé (ARS). Celle-ci visait à faire un point sur les réponses sanitaires à apporter fortes températures, alors qu'une vague de chaleur dure depuis vendredi et est encore montée d'un cran lundi avec 12 départements classés en vigilance rouge canicule, essentiellement dans le Sud-Ouest. Quatre nouveaux départements (Rhône, Isère, Drôme et Ardèche) basculeront en vigilance rouge pour la canicule à partir de ce mardi midi.
Le week-end du 15 août sous surveillance
Cet épisode, le deuxième de l'été 2025 en France, devrait durer au moins jusqu'au weekend du 15 août selon Météo France, avec une progression de la chaleur vers le Nord. « C'est l'un des plus gros weekends de l'année, c'est donc un weekend pour lequel nous avons évidemment une attente toute spécifique avec des services d'urgences prêts à répondre », a poursuivi Mme Vautrin. « Au moment où nous nous parlons, les hôpitaux ont la capacité de répondre aux besoins », a-t-elle ajouté, soulignant qu'aucun établissement n'avait activé de « plan blanc » d'urgence. Mi-juin, la Direction générale de l’offre de soins publiait en tout cas ses consignes pour prévenir une nouvelle crise cette été dans les hôpitaux, entre absences du personnel pour cause de congés et afflux touristique.
Mme Vautrin a néanmoins prévenu que les conséquences d'un épisode de chaleur n'étaient pas forcément les plus marquées dans l'immédiat et pouvaient se traduire par un afflux de patients après quelques jours. Le premier épisode de canicule de 2025 a ainsi entraîné 480 décès en excès, soit une hausse de 5,5%, notait Santé publique France dans son bulletin du 23 juillet dernier. Dans ce contexte, en cas de malaise, elle a appelé les Français à ne pas se rendre directement aux urgences, afin de ne pas les surcharger, mais à contacter le Samu au 15. « C'est le 15 qui a la vision de l'offre médicale » à un moment donné et peut éventuellement diriger le patient vers les urgences, a-t-elle insisté
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