EXPÉRIMENTATION

Cannabis médical : la Haute autorité de santé devra trancher sur son usage

Publié le 20/02/2025

La France pourrait-elle généraliser l’usage du cannabis médical ? Tout dépendra de l’avis que rendra la Haute autorité de santé (HAS), a annoncé Yannick Neuder, le ministre de la santé.

cannabis, flacon, feuille de cannabis

« La Haute autorité de santé va évaluer (...) si l'on voit que cette voie apporte des effets positifs à la santé, surtout la prise en charge de la douleur, par rapport à d'autres thérapeutiques », a déclaré Yannick Neuder, le ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, sur Sud Radio, jeudi 20 février. En janvier dernier, le ministre, qui s’est montré par le passé favorable à l’introduction du cannabis médical, avait déjà affirmé vouloir « étudier » cette voie thérapeutique. « Il faut laisser en France se développer une filière thérapeutique (du cannabis) », a-t-il poursuivi. Car « il y a des douleurs rebelles (…) qui ne sont sensibles qu’à ces molécules-là. »

Une expérimentation qui n'a pas donné de conclusion

L’usage du cannabis médical, dans un cadre « contrôlé et limité à des patients souffrant de maladies graves », est au cœur d’une expérimentation lancée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en mars 2021, précise le site officiel de l’administration française. Celle-ci s’est close fin 2024, sans que soit tranchée la question de la mise sur le marché en 2025 de ces médicaments. S’ils ne font pas consensus au sein du monde médical, ils sont déjà prescrits dans de nombreux pays, dont la majorité en Union européenne, tels que le Royaume-Uni, le Portugal ou l’Allemagne, et dans 33 États des États-Unis, notamment.

En revanche, Yannick Neuder demeure strictement opposé à la légalisation du cannabis, à l’instar de sa ministre de tutelle, Catherine Vautrin, ou encore du ministre de la Justice, Gérald Darmanin. « Je suis absolument contre parce que, déjà, ça trouble les messages : on est contre les drogues de manière générale », a-t-il martelé, arguant que le cannabis servait souvent de voie d’entrée vers d’autres drogues plus dures, comme la cocaïne. Selon une étude de 2024 de l’Observatoire français des drogues et tendances addictives, un adulte sur deux a déjà expérimenté le cannabis, et un sur dix, la cocaïne.

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP

Source : infirmiers.com