PRÉVENTION

En Île-de-France, la vaccination contre les HPV et méningocoques s'organise dans les collèges

Publié le 10/12/2025

L’ARS Île-de-France lance la vaccination conjointe contre les papillomavirus humains et les méningocoques chez les collégiens.Une campagne d'information est aussi déployée pour sensibiliser les familles. 

vaccination, jeune fille, professionnelle de santé

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Depuis la rentrée 2025, la campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) organisée dans les collèges auprès des élèves de 5ème intègre celle contre les méningocoques ACWY pour les enfants et adolescents de 11 à 14 ans, pour répondre à l’augmentation du nombre de cas d’infections observée depuis 2023. En Île-de-France, elle a débuté au mois de décembre et est organisée par l’Agence régionale de santé (ARS), indique cette dernière dans un communiqué. Dans ce contexte, elle tient à repréciser les modalités d’organisation de la campagne. « Pour qu’un collégien soit vacciné, le consentement des deux parents ou du représentant légal le cas échéant, est indispensable », rappelle-t-elle en premier lieu. Après recueil du consentement, la vaccination s’effectue directement au collège lors d’une séance organisée par une équipe de professionnels de santé, et uniquement sur présentation de l’autorisation parentale et du carnet de vaccination de l’enfant.

Les élèves reçoivent une première dose de vaccin contre les HPV et une dose unique contre les méningocoques ACWY. « Un enfant ayant déjà reçu une première dose de vaccination contre les HPV chez un professionnel de santé libéral pourra recevoir la seconde dose au collège, sous réserve d’un accord parental », ajoute l’ARS. Parallèlement, l’Agence a lancé lundi 8 décembre une campagne de communication à destination du grand public par voie d’affichage dans les transports et sur les réseaux sociaux pour sensibiliser parents et enfants à l’intérêt de cette vaccination. 

Une couverture vaccinale en hausse mais qui reste insuffisante

Proposée gratuitement aux élèves de 5ème depuis la rentrée de septembre 2023, la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) a permis de toucher en 2024 94 % des établissements publics franciliens et 42 % des établissements privés. « Un chiffre en augmentation par rapport à l’année précédente », observe en effet l’ARS, qui décompte 19 000 enfants vaccinés contre les HPV, soit 11,1% du public concerné. « Ce taux d’adhésion est toutefois en baisse par rapport à la première année de la campagne de vaccination au collège, qui avait atteint 16 % des élèves concernés. Cette tendance s’est également traduite par une baisse de la vaccination en ville en 2025 », prévient-elle toutefois. Un constat que formulaient déjà associations et collectifs en juillet dernier, notant certes une augmentation de la vaccination chez les adolescents mais qui restait insuffisante par rapport aux objectifs. Ils pointaient comme frein principal un manque d’information des familles.

Au total et à fin juin 2025, la couverture vaccinale (CV) à une dose contre les infections à HPV des enfants nés en 2012, était estimée à 45 % chez les filles et 36% chez les garçons. Depuis une instruction parue en juillet 2025, la vaccination contre les HPV et les méningocoques est également ouverte dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), selon certaines modalités. 

Les infections à HPV comptent parmi les trois infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes en population générale. Si, dans la majorité des cas, elles sont asymptomatiques et disparaissent spontanément, 10 % des infections peuvent persister et provoquer des lésions précancéreuses, évoluant parfois en cancers 10 à 20 ans plus tard. Chaque année, près de 7 100 cancers et 100 000 lésions bénignes sont ainsi liés aux HPV, rappelle l’ARS. En mai 2025, la Haute autorité de santé recommandait d’effectuer un rattrapage vaccinal jusqu’à 26 ans. Quant à la vaccination contre les méningocoques ACWY et B, elle est devenue obligatoire pour les nourrissons depuis le 1er janvier 2025.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com