Le projet de décret portant sur la création d’une mention soins d’urgences
pour la pratique avancée continue de faire réagir. Après l’Ordre National des Infirmiers et L’Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF), le Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes (SNIA) qui s’est prononcé contre la totalité des textes présentés dans le cadre de ce projet, a fait part de son mécontentement dans un communiqué : Il est tout d’abord important de noter que l’ensemble des représentants des professions de santé présents à ce haut conseil ont voté contre ces textes. Cette rare unanimité au sein de professions aux exercices très diversifiés est le symptôme d'une absence totale de concertation mais démontre également la faiblesse conceptuelle ainsi que l’impréparation technique et réglementaire de l’ensemble du dossier.
Parmi les inquiétudes du SNIA : les conséquences sanitaires qu’auraient la multiplicité de transferts de tâches
et la maquette de formation comme l’explique Christophe Paysan, son président, contacté par téléphone : La première année, les IPA vont avoir la même formation, orientée vers la sémiologie et la recherche. Le seul apport sur l’urgence se fera en deuxième année dans un contexte raccourci où chaque université décidera de son contenu. Le contenu n’est pas complétement stable et le nombre d’heures non plus.
On a bien compris que l’objectif était de fluidifier le service des urgences mais à quel prix ?
, s’interroge le président du SNIA. Il s’inquiète enfin de l’absence totale de considération de la mise en danger de la population et de la mise en difficulté des professionnels dans les années à venir
.
La Rédaction Infirmiers.com
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