Le moment, il faut le dire, s’y prête bien : le Sénat examine ce lundi 5 mai la loi infirmière, qui a été votée par les députés début mars. Celle-ci représente une opportunité pour « reconnaître la pratique en milieu scolaire comme une spécialité infirmière à part entière », souligne ainsi le SNICS-FSU dans sa lettre ouverte au gouvernement. Cette reconnaissance est « indispensable » pour permettre aux plus jeunes d’accéder à la santé, car ces professionnelles sont en première ligne face aux problématiques qu’ils affrontent au quotidien : santé mentale, inclusion, éducation à la santé, prévention du décrochage scolaire, détection, protection, lutte contre les violences et le harcèlement…, liste-t-il.
Pour une formation mieux adaptée
Les infirmiers scolaires demandent notamment « une formation spécifique à la hauteur des enjeux à leur mission. Une formation qui leur permettrait d’exercer avec toute la réflexivité et les connaissances nécessaires à leur pratique quotidienne. » Dans une seconde lettre, cette fois adressée aux sénateurs, le SNICS-FSU rappelle que, faute d’une formation adaptée, nombre de ces professionnels finissent par quitter l’Éducation nationale, dont ils dépendent, faisant peser un risque sur la santé des enfants et adolescents. Aussi encourage-t-il les élus à voter la loi infirmière en prenant en compte aussi bien leurs conditions de travail que leur contribution au système de santé. « Il est temps de reconnaître les infirmières scolaires comme des professionnelles autonomes, responsables, réflexives. Il est temps d’acter, à travers cette loi, l’émancipation d’une profession qui le mérite pleinement », écrit le syndicat.
Déjà en mars dernier, les infirmiers scolaires réitéraient leurs alertes sur des conditions d’exercice de plus en plus précaires. Ils réclament, en plus d’une formation adaptée et d’une reconnaissance statutaire, la création de postes supplémentaires ou encore une hausse des rémunérations. Le vote des sénateurs sera donc scruté avec beaucoup d’attention par ces professionnels, qui attendent « une véritable politique de santé à l’école ».
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