EN RÉGION

Plus de 1 000 infirmiers formés à la rédaction des certificats décès en Auvergne-Rhône-Alpes

Publié le 20/02/2025

Depuis le lancement de l'expérimentation autorisant les infirmiers à rédiger les certificats décès, plus de 1 000 infirmiers, libéraux et salariés, ont suivi la formation obligatoire à la réalisation de cet acte en région Auvergne-Rhône-Alpes. Et les retours du terrain s'avèrent positifs, indique son Agence régionale de santé.

L'ARS Ile-de-France définit l'accès aux soins et l'attractivité des professions de santé comme deux de ses priorités.

Crédit photo : Sébastien Toubon

Lancée en 2023 dans 6 régions puis étendue à tout le territoire en mars 2024, l’expérimentation autorisant les infirmiers à rédiger des certificats décès semble bien installée en  Auvergne-Rhône-Alpes. Dans un communiqué publié le 19 février 2025, l’Agence régionale de santé (ARS) se félicite ainsi du nombre d’infirmiers formés à cet acte depuis le début de l’expérimentation dans la région : 1 006 d’entre eux, dont 581 infirmiers libéraux (IDEL). « À ce jour, 904 professionnels sont ainsi inscrits sur la liste officielle permettant de solliciter leur intervention pour la signature des certificats de décès », indique-t-elle, notant que tous les départements sont représentés. « Le certificat de décès est le document officiel rempli par le médecin qui constate le décès d’une personne. Ce document est indispensable pour procéder aux opérations funéraires, mettre à jour l’état civil ou encore actualiser les données de santé publique. »

Une "évolution" pour les infirmiers

Autoriser les infirmiers à rédiger ces certificats de décès fait partie d’une batterie de mesures présentes dans la loi visant à améliorer l’accès aux soins, qui était portée par le député Frédéric Valletoux (Horizons) et votée dans le budget de la Sécurité sociale 2024. « Elle contribue en effet à améliorer le parcours de fin de vie et à mieux répondre aux besoins des territoires confrontés à une démographie médicale en tension », fait valoir l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes. Dans certains territoires, des familles de défunts font en effet face à des délais d’attente importants avant d’obtenir le certificat. « Le recours aux infirmiers contribue à répondre aux besoins des familles dans des délais améliorés. »

Et sur le terrain, les professionnels, aussi bien infirmiers libéraux que spécialistes de la médecine d’urgence, saluent la mise en place de cette expérimentation. « C'est une réelle évolution pour la profession d'infirmière qui montre nos capacités à nous former, à évoluer, à être capable de prendre des responsabilités », raconte une infirmière libérale citée dans le communiqué. Pour le Dr Nicolas Desseigne, chef de service du Samu 42, elle permet de rendre service aux proches des défunts pour lesquels le Samu n’était pas en mesure de proposer de solution. À ce jour, plus de 789 certificats décès ont été signés par des IDEL, et plus de 150 par des infirmiers salariés.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com