Enfin votée à l'Assemblée nationale, la loi infirmière entend faire évoluer le métier en étendant ses compétences et en lui confiant plus de responsabilités. Cela passe par la définition ou la redéfinition de certaines missions et notions qui devront se concrétiser dans la pratique. En attendant une dernière validation par le Sénat, notre dossier revient sur la teneur et les enjeux de cette loi et les réactions de la profession.
La refonte du métier infirmier vise quatre missions socles : la réalisation de soins infirmiers, le suivi du parcours de santé des patients et leur orientation, la prévention, et la participation à la formation des pairs et la recherche. A cela s'ajoute l'intégration de notions défendues depuis longtemps par la profession : "consultation infirmière", "diagnostic infirmier". Et enfin une expérimentation pour lui ouvrir l'accès direct. A l'issue du vote de la loi à l'Assemblée nationale, restent toutefois quelques bémols et points d'attention. À commencer par la reconnaissance de certains diplômes de spécialités infirmières (IADE, IBODE, IPDE) en pratique avancée dont les contours sont encore flous.