LOI INFIRMIÈRE

Conciliation médicamenteuse : les IDEL ont été entendus

Publié le 13/03/2025

L'amendement proposé par Convergence Infirmière sur la conciliation médicamenteuse a été adopté, se félicite le syndicat. L'objectif : prévenir les erreurs médicamenteuses.

hospitalisation à domicile, couple âgé, infirmière, piqure, lit

Crédit photo : BURGER / PHANIE

«L’amendement proposé par Convergence Infirmière sur la conciliation médicamenteuse a été adopté», se réjouit le syndicat libéral dans un communiqué publié le 12 mars. Dans l'article premier de la loi infirmière adoptée par l'Assemblée, dans la nuit du 10 mars, il est stipulé que «les missions de l’infirmier sont les suivantes : 1° Dispenser des soins infirmiers préventifs, curatifs, palliatifs, relationnels ou destinés à la surveillance clinique, procéder à leur évaluation et assurer la conciliation médicamenteuse». 

«Rappelons que la conciliation médicamenteuse est un processus qui vise à garantir la sécurité des patients en s’assurant de la cohérence et de la continuité de leurs traitements médicamenteux lors des transitions de soins (admission, transfert, sortie). Pour les infirmiers, elle permet de prévenir les erreurs médicamenteuses (omissions, duplications, interactions) en vérifiant la concordance entre les ordonnances actuelles et les traitements antérieurs», note le syndicat. 

"Mission socle" de l'infirmier 

Selon le collège de la Haute Autorité de Santé (HAS), toutes les erreurs médicamenteuses ne sont pas graves, peut-on lire dans l'article de loi. Néanmoins 4 études démontrent que respectivement 5,6 %, 5,7 %, 6,3 % et 11,7 % des erreurs médicamenteuses interceptées par la conciliation des traitements médicamenteux auraient pu avoir des conséquences majeures, critiques ou catastrophiques pour les patients. (...) «L’objectif de cet amendement est de préciser que la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse du patient lors de son parcours de soins fait partie des missions socles de la profession d’infirmier. Cet amendement entre en cohérence avec l’article R4312-29 du code de déontologie des infirmiers qui précise notamment : l'infirmier ou l'infirmière communique au médecin prescripteur toute information en sa possession susceptible de concourir à l'établissement du diagnostic ou de permettre une meilleure adaptation du traitement en fonction de l'état de santé du patient et de son évolution»

Au-delà de ces éléments essentiels, la contribution de Convergence Infirmière auprès de la députée Nicole Dubré-Chirat portait sur «les briques constituantes de la consultation infirmière : bilan de prévention, bilan de dépendance, bilan de plaie, bilan médicamenteux, bilan vaccinal, bilan en santé mentale, bilan douleur qui sont des déclinaisons des consultations infirmières. À cela s’ajoute la consultation infirmière d’urgence et la consultation infirmière post-opératoire», détaille le syndicat. 

Élargissement du droit de prescription : "indispensable" pour les IDEL 

Le texte donne aussi aux infirmières l'autorisation de «prescrire» certains produits dont la liste sera définie par arrêté. Convergence voit «l’élargissement du droit de prescription des infirmières et les infirmiers libéraux» comme une évolution «indispensable», à la fois pour la surveillance quotidienne des patients, pour éviter la perte de chance et dégager du temps médical. 

«Convergence infirmière demande en outre l’autonomie pour son rôle propre et notamment en matière de dépendance et l’autonomie et accès direct pour la prise en charge des plaies (domaine d’expertise des IDE). Enfin il est essentiel que des négociations conventionnelles s’ouvrent de toute urgence pour aborder l’ensemble des sujets qui concernent notre profession et en particulier les hausses tarifaires».

 

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com