Face à une « accélération significative » de l’épidémie de chikungunya et à une « augmentation très importante » de l’activité aux urgences, le centre hospitalier de La Réunion a déclenché un plan blanc. L’établissement fait également état d’une « saturation des capacités d’hospitalisation, malgré l’ouverture de lits supplémentaires » et d’une « tension croissante sur les ressources humaines, avec un taux d’absentéisme élevé » lié au virus. L’activation du plan blanc intervient alors que s’est ouvert lundi 7 avril la campagne de vaccination contre le chikungunya, à destination des populations les plus fragiles, dont les personnes âgées de 65 ans et plus. 40 000 doses du vaccin Ixchiq de Valneva, le seul autorisé en France, ont été livrées à l’île. Le pic de l’épidémie est attendu pour la mi-avril.
Un système de santé sous haute tension
« Les semaines les plus délicates se profilent », a confirmé Manuel Valls, le ministre des Outre-Mer, vendredi 4 avril sur France Info, avant de se rendre sur place samedi 5 avril. « Il y a un énorme travail qui est fait pour lutter contre les effets du chikungunya. » Plus de 20 000 cas ont été recensés depuis le début de l’épidémie, en août dernier, dont près de 6 000 enregistrés entre le 17 et le 23 mars. Deux décès sont également à déplorer (deux personnes âgées de 86 et 96 ans), et 31 cas graves, dont la moitié chez des nourrissons, ont été comptabilisés par l’Agence régionale de santé (ARS). L’épidémie met « sous tension tout le système de l’île », en particulier sa partie sud, a poursuivi Manuel Valls. L’antenne sud du CHU se heurte ainsi à « une situation de tension capacitaire maximale » du fait de l’afflux de patients atteints de chikungunya. Le dernier déclenchement du plan blanc dans les hôpitaux de La Réunion remonte à janvier 2022, pour faire face à l'afflux de malades contaminés par le Covid.
Mayotte aussi touchée
La Réunion n’est pas la seule région de France à être confrontée à une diffusion du virus. À Mayotte, où le système de santé a déjà été rudement mis à l’épreuve par la tempête Chido et par l’épidémie de choléra, le chikungunya progresse également : depuis le 5 mars, date de détection du premier cas, 12 infections ont depuis été recensées par l’ARS. Elles n’ont toutefois pas donné lieu à des hospitalisations. Et en Martinique, un premier cas, importé de La Réunion, a été signalé au cours du mois de mars.
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